Les dialectes lettons : le dialecte de T?m - article ; n°3 ; vol.4, pg 173-189
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Description

Revue des études slaves - Année 1924 - Volume 4 - Numéro 3 - Pages 173-189
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1924
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

G. Plkis
Les dialectes lettons : le dialecte de Tām
In: Revue des études slaves, Tome 4, fascicule 3-4, 1924. pp. 173-189.
Citer ce document / Cite this document :
Plākis G. Les dialectes lettons : le dialecte de Tām. In: Revue des études slaves, Tome 4, fascicule 3-4, 1924. pp. 173-189.
doi : 10.3406/slave.1924.7312
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/slave_0080-2557_1924_num_4_3_7312LES DIALECTES LETTONS
LE DIALECTE DE ТІМ,
PAR
G. PLAKIS,
On distingue en lette trois dialectes : le dialecte de Tam, le
lette-moyen et le haut-lette W. Le présent article est consacré au
dialecte de Tam et aux parlers intermédiaires entre celui-ci et le
lette-moyen. Un article ultérieur sera consacré au lette-moyen et
au haut-lette *2).
Quel est d'abord le domaine du dialecte considéré? Le dialecte
de Tarn, au sens étroit du mot, comprend les parlers du nord-
(') Bibliographie de la question : Bezzenberger. uLettische Dialekt Studien» ,
Magazin der lettisch-literarischen Gesellschaft , XVII, a, pp. 1-180; Treu, a Der
oppekalnsche Dialekt» , ibid., Xlii , 1, pp. 31-.29; Kaulin, « Uber die Mundarten von
Saussen und Fehteln», Bezzenbergers Beitrâge, XII, pp. ai4 et suiv. , et XIV,
pp. 116 et suiv.; Kaulin, «Der Dialekt von Selsau», В. В., XVI, pp. Ззэ-338;
Laulenbach, «Der Dialekt der mittleren Abau, ibid., XVII, pp. 271-393; Endzełm
et Miihlenbach, «Latviešu valodas izloksnes : I. Viiizemes rietumu izloksnes, II Ru-
jenes izloksnes», Rkr., XIII, pp. 6З-98 («Le« parler» lettons : I. les parlers de
l'ouest de la Livonie, II. Les parlers de Rujen», Recueil du Comité scientifique de la
Société lettonne à Riga, XIII, 63- 98); Cïrulis, uPar drusteniešu izloksni» . Rkr.,
XV, pp. 5i-io3 (v Le parler de Drostenhof»); Apsíšu Jákups, aPar lizumniešu
izloksni, Rkr., XVII, pp. 88-103 , F.B.R., 1, 1-З8 («Le parler de Lisohn» , F.B.R.,
== Recueil de la Société de philologie); E. Brencis, «Novërojumi no aluksniešu
izloksnes, Rkr., XVII, pp. юЗ-ilľ] ( и Remarques sur le parler de Marienburg»,
«Nïcas-Lejnieku izloksne» , Etn., II, pp. i53-t 55 (Le parler de Leiniek en Nieder-
Bartau, Etudes ethnographiques sur les Lettons); K. D., uVilkeniešu izloksne» , Etn.,
III et suiv. («Le parler de Wilkenhof*); Birznieks, «Dzirciemnieku izloksne»,
Etn., IV, 35 et suiv. («Le parler de Selgerben»); Bielenstein, Die Grenzen drr
leltischen Dialekte in der Gegenwart; Grenzen des letl. Vulksstammes , pp. З91-І09.
^ Cet article paraîtra dans la Revue des Etudes slaves, tome V.
Revue des Etudes glavcs, tome IVy îcfai, fasfc. 3-4.
étuuks sûtes, îa G. PLlKIS. 174
ouest de la Gourlande et c'est pourquoi on l'appelle aussi dialecte
de la Courlande du nord-ouest. Toutefois, les parlers de l'ouest de
la Livonie, région qui aboutit au golfe de Riga, présentent une
série de particularités phonétiques et morphologiques qui les rat
tachent étroitement au dialecte de Tarn; aussi peut -on ne faire
qu'un groupe des parlers de la Gourlande nord-occidentale et de
la Livonie occidentale, et lui donner la dénomination générale de
letton de l'Ouest. Le territoire sur lequel on entend ce dialecte
comprend en Livonie le groupe ouest des parlers, c'est-à-dire : les
cantons d'Allendorf, Salis, Katharinen, Lemsal, Ubbenorm, Lod-
diger, Pernigel, Adiamunde; en Gourlande, le groupe nord-ouest
des parlers, c'est-à-dire les cantons de Balgaln, Angern, Er-
vahlen , Dondangen , Pussen , Angermunde , Popen , Windau , Land-
zen, Pilten, Ugahlen, Schlehk, Alschwangen, Sackenhausen. Ges
deux groupes sont, comme nous l'avons dit, étroitement unis.
Les parlers des autres cantons courlandais de l'Ouest, Nurm-
husen, Talsen, Stenden, Rennen, Kabillen, Wormen, Luttringen,
Schrunden, Goldingen, Lippaiken, Appricken, Neuhausen, Tsirau,
Hasenpot, Durben, Grobin, et en partie de celui de Nieder-Bartau
(Biolenstein : Grenzen des lett. Volksslammes , Atlas, VI, Isogl. 12,
1 3 ) apparaissent comme de transition entre le dialecte de Tarn ,
proprement dit, et le lette-moyen. — Les parlers du territoire qui
borde la partie sud du golfe de Riga (cantons de Kremon, Sege-
wold, Allasch, Rodenpois, Neuermuhlen, Dunamùnde, Schlock,
Kirchholm, et banlieue même de Riga) s'intercalent entre les deux
grandes régions dont nous avons parlé et selon toute vraisemblance
se rattachent au lette-moyen [Rkr., XIII, 71, 72).
Le domaine du dialecte de Tarn proprement dit (Courlande
nord-ouest et Livonie ouest) présente des désignations géogra
phiques en majorité d'origine live, indices du mélange de l'élément
live et de l'élément letton, le premier ayant été peu à peu absorbé
par le second qui fut plus stable. Dans la région livonienne dont
nous parlons, les derniers restes des Lives ont disparu il y a seul
ement 70 ou 80 ans; mais en Gourlande, autour de Domesnäs, les
ultimes représentants de ce peuple ont subsisté jusqu'à présent :
ils habitent une douzaine de localités qui ne comptent pas plus
de 2.000 âmes. C'est par l'influence du live sur le lette que
l'on peut expliquer un grand nombre des particularités du dia
lecte de Tarn (Эндзелинъ, Латышскк предлоги, II, pp. 1З6,
1З7; Izgktïba, 19 10, II, 601; Bieienstein, Die lett. Sprdche,
I, s 57). LES DIALECTES LETTONS. 175
1. PaONSTIQUE.
Le dialecte de Täm, au sens étroit du mot, est caractérisé par
les traits suivants :
A. Accentuation.
Il possède deux types d'intonation : l'une brisée ou rude, ľautre
ascendante. On peut entendre avec une netteté particulière îe
type d'intonation brisée ou rude dans le nord-ouest de la Cour-
lande; là, fréquemment, les liaisons vocaliques sont interrompues
au milieu de l'émission de voix, puis de nouveau, brusquement
reprises et prolongées avec accompagnement d'un « coup de
glotte ». Ainsi, un son vocalique, une diphtongue se trouvent fo
rmés de deux éléments sonores très nettement coupés par une
chute de la voix. Il n'est pas rare non plus de noter à la fin d'une
phrase devant interrogation ou exclamation, ou dans un simple
récit un mot à mettre en valeur, une concenlration remar
quable de la hauteur et de la force du ton terminant un son
avec intonation traînée. Ce son , dont l'intonation et l'intensité sont
fortement marquées, développe aussi une quantité remarquable,
si bien qu'un son long a trois fois plus de durée que le son corre
spondant bref. Les deux types d'intonation dont nous avons parlé
se rencontrent surtout dans les syllabes radicales du mot. En
lette, c'est la syllabe initiale du mot qui porte l'accent; dans les
mots ordinaires, elle coïncide avec la syllabe radicale, mais dans
les mots composés avec un suffixe les deux intonations apparaissent
sur une syllabe qu'elle soit sous l'accent ou non. Exemple : gâl
a- tête »W, dâr «poix», melt « fille » , viêne «un», kuôks «arbre»,
iêmâcffys «il apprend», apoûs «bride», nuôsprâdz(t)s «crevé»,
aizbêg(u)s № « ceux qui fuient » , mât « mère » , reiz « fois » , siêv
«femme», louks «champ», uotraš «second», vârn «corneille»,
apluk(a)t « examiner », izgâs « sorti », neiskîr « il n'a pas distingué »,
neslaucit « ne pas balayer », muižkungs « le régisseur d'un domaine »,
nuôdzerl(j) « fait de dissiper son bien en buvant ».
Le type brisé se rencontre aussi assez fréquemment dans les
A brisée № Signes ou marquant rude, ~~ ascendante, les intonations ~ traînée, et les accents longue, : ou N longueur intonations en descendante, général. Les
seules intonations marquées sont celles dont ľauteur est personnellement sûr ou
qui ont été notées par les auteurs mêmes de recherches dialectales.
W ë voyelle ouverte et longue , e voyelle ouverte et brève. ■
G. PLÂKIS. 176
syllabes suffixales en dehors de l'accent : kumel'è, Al. « poulain »(1);
viicinè, Ld. « louveteau »; lirums, Ub. « champ »; ârè « à l'extérieur
de », biërzè « dans le boqueteau », graves « dans les fossés», màjês
« à la maison », Dn. : dans ce dialecte on ne trouve pas d'intona
tion traînée ou ascendante sur les syllabes finales.
Dans le dialecte de Tam proprement dit il apparaît aussi une
longue

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