Les migrations ralentissent le vieillissement     en     Ile-de-France
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Entre 2001 et 2006, les échanges migratoires avec le reste de la France sont déficitaires pour tous les départements d’Ile-de-France. Les migrations permettent néanmoins de limiter le vieillissement de la population de la région : les jeunes viennent encore s’y installer pour étudier ou pour débuter dans la vie active. L’Ile-de-France reste la région la plus jeune de France métropolitaine. L’Ile-de-France compte toujours davantage de cadres. C’est la seule catégorie d’actifs pour laquelle les échanges sont positifs. Les familles continuent de quitter la région. Seule la grande couronne attire encore des couples avec enfants, en provenance notamment du reste de la région. Introduction Beaucoup de migrations internes à la région Paris et les Hauts-de-Seine particulièrement attractifs pour les 18-24 ans Excepté en Seine-et-Marne et en Essonne, les couples avec enfants quittent l'Ile-de-France Les cadres attirés par l'ouest parisien et les ouvriers par la Seine-et-Marne et l'Essonne Les échanges avec les autres régions de France contribuent à rajeunir la population francilienne La baisse de la part des personnes vivant en couple est accentuée par les migrations Les catégories sociales supérieures gagnent du terrain

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ILE-DE-FRANCE à la page
N° 319 - Juillet 2009
Les migrations ralentissent
le vieillissement en Ile-de-France
Entre 2001 et 2006, les échanges migratoires avec le reste de la France sont déficitaires
pour tous les départements d’Ile-de-France. Les migrations permettent néanmoins
de limiter le vieillissement de la population de la région : les jeunes viennent encore
s’y installer pour étudier ou pour débuter dans la vie active. L’Ile-de-France reste la région
la plus jeune de France métropolitaine.
L’Ile-de-France compte toujours davantage de cadres. C’est la seule catégorie d’actifs
pour laquelle les échanges sont positifs.
Les familles continuent de quitter la région. Seule la grande couronne attire encore
des couples avec enfants, en provenance, notamment, du reste de la région.
Rémi Charrier, Insee Ile-de-France
es dynamiques démographiques que 8,6 % ont changé de département à restent moins importants que dans le
de l’Ile-de-France sont caractéris- l’intérieur de la région. centre de l’agglomération. Ainsi, laL tiques d’une grande métropole. Seine-et-Marne est presque à l’équilibre
L’excédent des naissances sur les décès puisqu’elle ne perd que 5 résidents pourParis est le département le plus attractif
y est très important. Entre 2001 et 2006, 10 000 habitants. C’était le seul dépar-vis-à-vis des autres régions et de l’étran-
il a fait gagner 508 000 habitants à la tement d’Ile-de-France encore bénéfi-ger. En 2006, 8,5 % des Parisiens rési-
région (872 000 naissances et 364 000 ciaire dans les échanges interdéparte-daient dans une autre région de France
décès). De plus, alors que les échanges mentaux entre 1990 et 1999.cinq ans auparavant et 4,7 % à l’étran-
avec l’étranger sont en faveur de ger, contre respectivement 5,2 % et
l’Ile-de-France, ceux avec les autres Paris et les Hauts-de-Seine2,4 % en Ile-de-France. Dans la capi-
régions françaises sont déficitaires : tale, seul un tiers des arrivants habitaient particulièrement attractifs
556 000 arrivées et 902 000 départs. Au déjà en Ile-de-France en 2001. Dans le pour les 18-24 anscours de la période 2001-2006, la région reste de la région, au moins la moitié des
perd ainsi chaque année, par le jeu des arrivées se font en provenance des autres
migrations internes, 66 habitants pour départements franciliens. La région est fortement déficitaire dans
10 000 habitants présents.
ses échanges avec les autres régions, ex-
cepté pour les jeunes de 18 à 24 ansEntre 2001 et 2006, tous les départe-
ments franciliens ont des échanges défi- (+ 64 000 en 5 ans). Entre 2001 et 2006,Beaucoup
citaires avec les autres départements, y la région a gagné 123 habitants de cette
de migrations internes à la région
compris avec ceux de l’Ile-de-France. tranche d’âge pour 10 000 présents
Paris perd chaque année 135 résidents dans la région. C’est encore plus net à
Paris (+ 552 pour 10 000) et dans lesLes échanges avec les autres pays et les pour 10 000 habitants présents et la
autres régions sont moins importants que petite couronne 57. Cependant, ces défi- Hauts-de-Seine (+ 250 pour 10 000). Ces
les mouvements internes à la région : cits migratoires annuels sont plus faibles deux départements attirent particulière-
7,9 % des Franciliens ne vivaient pas qu’entre 1990 et 1999. A l’inverse, en ment les étudiants et les jeunes actifs en
dans la région cinq ans auparavant, alors grande couronne, ils s’accentuent, mais phase d’insertion professionnelle.
PopulationLes personnes âgées, moins mobiles que les plus jeunes 86 % de population stable au niveau ré-
gional).(%)*Indicateur d'intensité de la mobilité
30
25,5 Les migrations contribuent indirecte-
23,825 23,3 ment à la croissance naturelle d’Ile-
21,7
de-France. La région attire en effet pro-
20
portionnellement plus de jeunes, d’âge
fécond : 36 % des arrivants ont moins de
14,115
13,2 25 ans et 84 % moins de 40 ans. En
11,511,0 10,2 revanche, les sortants sont plus âgés :
10 9,1
8,5 24 % ont moins de 25 ans et 60 %
6,7
6,0 moins de 40 ans.
4,25
Excepté en Seine-et-Marne
0
Ensemble 18à24ans 25à39ans 40à59ans 60à74ans 75 ans ou plus6à17ans et en Essonne, les couples avec
Ile-de-France France enfants quittent l’Ile-de-France
*indicateur d’intensité de la mobilité : (départ+arrivée entre 2001 et 2006)/population totale en 2006.
Lecture : si l’on prend en compte les départs et les sorties entre 2001 et 2006 des Franciliens âgés de 60 à 74 ans, les Les migrations des Franciliens âgés de
migrants représentent 10,2 % de la population à cet âge.
25 à 59 ans sont nombreuses : 541 000
Source : Insee, recensement de la population de 2006 personnes ont quitté la région, 332 000
A l’inverse, les échanges de la région grants entre 2001 et 2006 représentent s’y sont installés, soit une perte de 73 ha-
capitale avec les autres régions de 8,4 % de la population, une part infé- bitants pour 10 000. La région perd no-
France sont très fortement déficitaires rieure à celle de toutes les autres caté- tamment 94 habitants âgés de 40 à 59
ans pour 10 000. Certains adultes arrivéspour les personnes âgées de plus de gories d’âge. Cependant, ils sont plus
en Ile-de-France pour faire leurs études60 ans. A la fin de leur vie active, de mobiles que leurs homologues du reste
nombreux Franciliens quittent la ré- de la France✎❶. ou trouver un emploi repartent ensuite
gion pour vivre leur retraite dans un avec leur famille pour raison profession-
autre cadre de vie. Entre 2001 et 2006, nelle ou pour trouver un logement plus
Les personnes de 18 à 24 ans sont les adapté à leurs besoins, par exemple. Lesles départs des retraités sont ainsi
plus mobiles de tous. A Paris, le phéno- familles, notamment les couples, sont enbeaucoup plus importants que leurs
arrivées dans la région : 155 000 sor- mène est très prononcé : 37 000 Pari- effet nombreuses à quitter la région✎❷ :
ties contre 23 000 entrées. Les migra- siens âgés de 18 à 24 ans sont partis 731 000 personnes sont parties vers les
(44 % des sortants de la région), 88 000tions des retraités sont cependant autres régions entre 2001 et 2006 et seu-
sont arrivés (60 % des arrivées de la ré- lement 350 000 sont arrivées. Pourrelativement peu nombreuses puisque
gion) et seulement 124 000 sont restés 10 000 personnes présentes vivant enle nombre de retraités restant dans la
région s’élève à 1,7 million. Si l’on dans le département. En 2006, seuls couple avec enfants, la région en perd 97
prend en compte à la fois les entrées et 58 % des Parisiens âgés de 18 à 24 ans par an, et pour 10 000 personnes vivant
habitaient déjà à Paris en 2001 (contreles sorties de personnes âgées, les mi- en couple sans enfant, elle en perd 92.
La grande couronne reste la plus attrac-
Fort déficit migratoire des couples, excédent pour les personnes seules tive de la région pour les couples avec
Migrations résidentielles sur 5 ans enfants. La Seine-et-Marne et l’Essonne
300 sont, en effet, les seuls départements où
les familles sont plus nombreuses à venir
200
s’installer qu’à partir. En revanche, le
100 cœur de l’agglomération est fortement
déficitaire, notamment Paris, qui perd
0
343 habitants par an sur 10 000 vivant
-100 en couple avec des enfants.
-200
Les couples sans enfant s’installent
-300
davantage dans les Hauts-de-Seine. Les
-400 arrivées ont ainsi été deux fois plus nom-
breuses dans ce département que dans la
-500
Seine-Saint-Denis ou les Yvelines. Le dé-Couples avec Couples sans Familles Personnes Autres
enfants enfant monoparentales seules ménages partement des Hauts-de-Seine est le seul
Ile-de-France Paris Petite couronne Grande couronne département où les arrivées de couples
Taux annuel pour 10 000. sans enfant sont plus nombreuses que les
départs.Source : Insee, recensement de la population de 2006Du fait des migrations, la région perd plus d’inactifs que d’actifs vanche, entre 2001 et 2006, Paris perd
Migrations résidentielles sur 5 ans 409 ouvriers et 292 inactifs pour 10 000.
100
Les échanges avec les autres
0 régions de France
contribuent à rajeunir
-100
la population francilienne
-200
La

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