Les Parisiens consacrent une part croissante de leur revenu au logement
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Les ménages parisiens dépensent, en 2006, 21 % de leur revenu pour se loger, contre 18 % dans l’ensemble de la France métropolitaine. Qu’ils soient propriétaires ou locataires, le logement pèse davantage dans leur budget qu’il y a dix ans. En effet, les dépenses de logement augmentent plus vite que les revenus. Face à ces difficultés, les locataires restent plus longtemps dans leur logement. La hausse des prix immobiliers a rendu l’accession à la propriété encore plus sélective qu’auparavant. Avec un tiers de leur revenu consacré au logement, les ménages à faible revenu fournissent un effort particulièrement élevé. Introduction Un taux d'effort record à Paris Locataires du secteur libre : même taux d’effort que les accédants pour une surface plus petite 37 % du revenu des sous-locataires et des locataires de meublés consacrés à leur logement 1996-2006 : une hausse généralisée des taux d'effort Augmentation des taux d’effort des accédants à la propriété modérée par celle de leur revenu Hausse des taux d’effort et baisse de la mobilité des locataires Plus forte hausse des taux d’effort pour les sous-locataires et les locataires de meublés Forte hausse du poids des dépenses de logement pour les ménages les plus pauvres

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Langue Français

Extrait

ILE-DE-FRANCE à la page
N° 333 - Mai 2010
Les Parisiens consacrent
une part croissante de leur revenu
au logement
Les ménages parisiens dépensent, en 2006, 21 % de leur revenu pour se loger, contre 18 %
dans l’ensemble de la France métropolitaine. Qu’ils soient propriétaires ou locataires,
le logement pèse davantage dans leur budget qu’il y a dix ans. En effet, les dépenses de
logement augmentent plus vite que les revenus. Face à ces difficultés, les locataires restent
plus longtemps dans leur logement. La hausse des prix immobiliers a rendu l’accession
à la propriété encore plus sélective qu’auparavant. Avec un tiers de leur revenu consacré
au logement, les ménages à faible revenu fournissent un effort particulièrement élevé.
Pierre-Emile Bidoux, Insee Ile-de-France
Stéphanie Jankel, APUR
a dépense de logement prend tement, le plus souvent par un membre gement permettent de réduire les taux
deux formes principales : le paie- de leur famille (➩■ Source et défini- d’effort des ménages les plus pauvres).L ment d’un loyer mensuel ou le tions). Le surcoût du logement à Paris n’est
remboursement d’un emprunt contracté donc pas compensé par le niveau de re-
pour acheter un logement. En 2006, 73 % venu plus élevé dont bénéficie enUn taux d’effort record à Paris
des ménages parisiens, propriétaires ac- moyenne les Parisiens. La moitié des
cédants ou locataires, sont concernés Qu’ils soient accédants à la propriété, ménages parisiens consacrent plus de
par une telle dépense✎❶. En effet, seu- locataires d’un logement HLM ou d’un 15 % de leur revenu au paiement de
lement 21 % des ménages parisiens logement privé, les ménages parisiens leur loyer ou au remboursement de leur
sont des propriétaires n’ayant plus consacrent, en tenant compte des aides prêt immobilier. C’est le cas de seule-
d’emprunt à rembourser. Ils acquittent ment 36 %des ménages de France mé-au logement, une part plus importante
uniquement les charges et les taxes pe- de leur revenu à se loger (21,3 %) que les tropolitaine et 42 % des ménages
sant sur leur logement. Par ailleurs, 6 % ménages franciliens (19,3 %) ou métro- franciliens. Pour 16 % des ménages pari-
des ménages parisiens sont logés gratui- politains (18,3 %) (➩■ Les aides au lo- siens, le logement représente même plus
72,5 % des ménages parisiens paient un loyer ou remboursent un emprunt
Répartition des ménages parisiens selon leur statut d'occupation en 2006
Locataires d'un logement loué vide Ensemble EnsembleSous-locataires Propriétaires
Propriétaires des ménages Logés des ménageset locataires non Total
Social Locatif accédants ayant une dépense gratuits sans dépensede meublés accédantsHLM Loi 1948non HLM libre de logement de logement
Effectif 214 000 27 300 26 400 375 100 54 800 131 400 829 000 240 800 72 800 313 600 1 142 600
Part (en %) 18,7 2,4 2,3 32,8 4,8 11,5 72,5 21,1 6,4 27,5 100,0
Source : Insee, Enquête nationale logement 2006
PopulationFaible dispersion des taux d’effort dans le secteur HLMdu tiers de leur budget. Seulement 10 %
% Taux d'effort selon leur statut d'occupation des ménages - 2006des ménages franciliens et 7 % des 40
37,0ménages métropolitains sont dans cette
35situation. L’effort consenti par ces ména-
30,0ges correspond au niveau d’endettement 30
maximum retenu pour l’octroi de prêt.
25 23,3
22,3 22,2 21,7
20,520,3
19,220Locataires du secteur libre :
même taux d’effort que les accédants 14,015 13,1 12,8
pour une surface plus petite
10
Les propriétaires accédants consacrent
5
en moyenne 22,3 % de leurs revenus au
0remboursement de leur prêt immobi-
Propriétaires accédants Locataires du secteur HLM Locataires du secteur libre Sous-locataires et
de locataires meubléslier, soit deux points de plus que dans
Paris Ile-de-France France métropolitainela région et trois points de plus qu’en
Champ : les taux d’effort des locataires dans le secteur social non HLM, et ceux des locataires dans le secteur loi de 1948 neFrance métropolitaine ✎❷.Dansle
peuvent être calculés pour des raisons de fiabilité statistique.
secteur locatif libre, l’effort financier Source : Insee, Enquête nationale logement 2006
des ménages parisiens pour se loger est
proche de celui des accédants pour un
2
logement nettement plus petit (48 m
d’effort est 2,5 fois plus élevé que celui culièrement rapide et n’a pas été com-2
en moyenne contre 73 m pour les
des locataires du secteur HLM. pensée par une progression équiva-
accédants). Les ménages locataires du
lente des revenus. Le taux d’effort des
secteur HLM consacrent, quant à eux,
Les logements parisiens en sous-location ménages s’est donc dégradé en France
seulement 14 % de leur revenu à se loger, 2
ou loués meublés sont les plus petits (22 m métropolitaine et encore plus à Paris.
soit 0,9 point de plus que dans la région 2
en moyenne, contre 59 m pour l’en- Ainsi, davantage de ménages parisiens
et 1,2 point de plus qu’en France métro-
semble des résidences principales). Ces consacrent plus du quart de leur revenu
politaine. C’est dans ce secteur que les
logements accueillent principalement à se loger en 2006 qu’en 1996 (30 %
inégalités entre Parisiens, Franciliens et
des étudiants aux revenus souvent fai- contre 26 %)✎❸. Qu’ils soient proprié-
métropolitains sont les plus faibles.
bles. Plus du quart de la population re- taires, locataires des secteurs HLM ou
censée comme inactive à Paris en 2006 libre ou sous-locataires, les ménages
37 % du revenu des sous-locataires
est sous-locataire ou locataire d’un loge- parisiens dépensent une part de plus en
et des locataires de meublés
ment meublé. plus importante de leur revenu à se loger.
consacrés à leur logement
Pour les ménages qui paient un loyer ou1996 – 2006 : une hausseLes sous-locataires ou locataires de loge-
remboursent un emprunt, le taux d’effort
ments meublés, soit 5 % des ménages généralisée des taux d’effort
progresse de plus de deux points entre
parisiens, connaissent la situation la plus
1996 et 2006 (➩■ Les taux d’effort desdifficile. Ils consacrent plus du tiers de Entre 1996 et 2006, la hausse des prix
ménages parisiens augmentent de 7
leur revenu à se loger (37 %). Leur taux des logements et des loyers a été parti-
points en 20 ans). Au cours de cette pé-
riode, le taux d’effort a augmenté plus
fortement à Paris (+ 2,3 points) qu’en
En 2006, davantage de ménages parisiens ont une dépense de logement qu’en 1996 Ile-de-France (+ 1,7 point) ou que dans
les communes de petite couronne (+ 1,3Répartition des ménages parisiens selon leur taux d'effort
point).
Augmentation des taux d’effort
27,4 21,5 11,7 9,3 14,5 15,62006
des accédants à la propriété
modérée par celle de leur revenu
Les dépenses des accédants à la pro-
priété ont fortement augmenté entre
1996 et 2006 (+ 46 %) en lien avec la31,7 20,4 12,8 9,4 10,5 15,31996
forte hausse des prix de l’immobilier
✎❹. Ils empruntent plus, sur une
% durée plus longue. Le montant des
01020 30 40 50 60 70 80 90 100 emprunts a plus que doublé et celui des
Pas de taux d'effort Moins de 15 % De 15 à moins de 20 % apports personnels a progressé de 26 %.
De 20 à moins de 25 % De 25 à moins de 33 % 33 % ou plus En parallèle, le revenu moyen des accé-
Source : Insee, Enquêtes nationales logement 1996 et 2006 dants a lui aussi fortement progressé.Les revenus des ménages parisiens augmentent moins vite que leurs dépenses Ils sont par ailleurs plus âgés avec 4 ans
de logement de plus en moyenne que l’ensemble des
Parisiens.1 400
Dépenses moyennes de logement par ménage à Paris
+46%
1 200
Hausse des taux d’effort
1 000 et baisse de la mobilité des locataires
+15%
800
Les locataires du secteur locatif libre
600 ont eux aussi subi une augmentation de
+17%
+30% leurs dépenses de logement de 1996 à
400
2006 (+ 15 %) qui n’a pas été com-
200 pensée par une progression équivalente
des revenus (+ 13 %). Leur taux d’effort
0
Locataires du secteur HLM Locataires du secteur librePropriétaires accédants Sous-locataires et passe de 22,9 % à 23,3 % pour des lo-
locataires de meublés
2

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