Les veines méningées moyennes des Australopithèques - article ; n°3 ; vol.10, pg 313-323
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Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1983 - Volume 10 - Numéro 3 - Pages 313-323
II existe, d'après l'étude du moulage endocrânien, parmi les Australopithèques deux types de topographie du réseau des veines méningées moyennes : l'un, propre à la forme gracile, sans branche moyenne : l'autre, propre à la forme robuste, avec une banche moyenne. Homo habilis s'en distingue par un modèle plus compliqué avec l'accroissement du nombre de ramifications de la branche moyenne et la présence d'anastomoses, premier pas vers le dessin caractéristique du genre Homo. Le spécimen KNM ER 1813 montre une facture correspondant au type de la forme robuste.
The study of the plaster cast of the middle meningeal veins of the Australopithecus shows two patterns of this veinous system : one, characteristic of the gracile form ; other of the robust form. Homo habilis is different by the must complicated pattern with the increase of the branching ot the middle branch and presence of anastomoses. Those introduce the earliest human pattern. The skull 1813 shows a middle meningeal veins pattern corresponding to the one of Australopithecus robustus.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Roger Saban
Les veines méningées moyennes des Australopithèques
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 10 fascicule 3, 1983. pp. 313-323.
Résumé
II existe, d'après l'étude du moulage endocrânien, parmi les Australopithèques deux types de topographie du réseau des veines
méningées moyennes : l'un, propre à la forme gracile, sans branche moyenne : l'autre, propre à la forme robuste, avec une
banche moyenne. Homo habilis s'en distingue par un modèle plus compliqué avec l'accroissement du nombre de ramifications de
la branche moyenne et la présence d'anastomoses, premier pas vers le dessin caractéristique du genre Homo. Le spécimen
KNM ER 1813 montre une facture correspondant au type de la forme robuste.
Abstract
The study of the plaster cast of the middle meningeal veins of the Australopithecus shows two patterns of this veinous system :
one, characteristic of the gracile form ; other of the robust form. Homo habilis is different by the must complicated pattern with the
increase of the branching ot the middle branch and presence of anastomoses. Those introduce the earliest human pattern. The
skull 1813 shows a middle meningeal veins pattern corresponding to the one of Australopithecus robustus.
Citer ce document / Cite this document :
Saban Roger. Les veines méningées moyennes des Australopithèques. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie
de Paris, XIII° Série, tome 10 fascicule 3, 1983. pp. 313-323.
doi : 10.3406/bmsap.1983.3905
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1983_num_10_3_3905et Mém. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, t. 10, série XIII, 1983, p. 313-324. Bull,
LES VEINES MENINGEES MOYENNES
DES AUSTRALOPITHEQUES
par Roger SABAN (*)
Résumé. — II existe, d'après l'étude du moulage endocrânien, parmi les Australopi
thèques deux types de topographie du réseau des veines méningées moyennes : l'un, pro
pre à la forme gracile, sans branche moyenne : l'autre, propre à la forme robuste, avec
une banche moyenne. Homo habilis s'en distingue par un modèle plus compliqué
l'accroissement du nombre de ramifications de la branche moyenne et la présence d'anas
tomoses, premier pas vers le dessin caractéristique du genre Homo. Le spécimen
KNM ER 1813 montre une facture correspondant au type de la forme robuste.
Summary. — The study of the plaster cast of the middle meningeal veins of the Aus
tralopithecus shows two patterns of this veinous system : one, characteristic of the gracile
form ; other of the robust form. Homo habilis is different by the must complicated pat
tern with the increase of the branching ot the middle branch and presence of anastomos
es. Those introduce the earliest human pattern. The skull 1813 shows a middle mening
eal veins pattern corresponding to the one of Australopithecus robustus.
Chez l'Homme actuel, les veines méningées moyennes, satellites des artères
homonymes qu'elles entourent et recouvrent, sont généralement dédoublées.
Elles drainent le sang de la dure-mère et celui du réseau diploïque de la voûte du
crâne vers le plexus ptérygoïdien, mais servent également, dans certains cas,
d'émissaires au sinus latéral. Elles forment un système de trois branches rassem
blées en un tronc commun sur la face endocrânienne de l'écaillé temporale. Ces
trois branches, antérieure, moyenne et postérieure, constituent par leurs nomb
reuses ramifications et leurs nombreuses anastomoses, un réseau particulièr
ement dense au niveau du pariétal où se crée un quadrillage vasculaire très serré.
Leur rapport avec le sinus latéral est important pour l'étude des formes fossiles.
Il se fait par l'intermédiaire du sinus pétro-squameux, sinus embryonnaire qui
disparaît normalement, d'après Padget (1956) chez le fœtus à partir du 4e mois.
Ce sinus, qui suit, lorsqu'il est encore présent chez l'adulte, la suture pétro-
squameuse interne, relie le tronc des veines méningées moyennes ou leur branche
postérieure au sinus latéral. Embryologiquement il constitue une voie émissaire à
travers l'orifice rétro-mandibulaire (trou post-glénoïdien) qui se retrouve chez.
presque tous les Primates mais est surtout très importante chez les Prosimiens
(Saban, 1963). Leur étude sur les formes fossiles est possible grâce à leurs
empreintes qui s'inscrivent sur la paroi endocrânienne (fig. 1). Il est ainsi facile
d'établir la topographie du réseau veineux soit par l'observation directe de la
(*) Laboratoire ď Anatomie comparée du Muséum national d'Histoire naturelle. ■
SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS 314
Fie. 1. — Hémicrâne humain adulte, côté gauche. Vue endocrânienne montrant les gouttières
gravées dans la paroi osseuse par les veines méningées moyennes et les pertuis diploéti-
ques qui y débouchent.
ba, branche antérieure des veines méningées moyennes ; bm, branche moyenne ; bp,
branche postérieure ; p, pertuis diploétique ; si, sinus latéral.
face endocrânienne de la voûte du crâne, soit en réalisant un moulage endocrâ-
nien, en plâtre ou en élastomère, qui nous en donne le contre-type.
Nous avons pu établir une hiérarchie (Saban, 1977 a) dans la complication de
ce système vasculaire des Australopithèques à l'Homme actuel, montrant des sta
des correspondant aux diverses étapes de l'Evolution humaine.
Parmi les Australopithèques, nous avons défini (Saban, 1978) deux types de
réseau, l'un propre à l'Australopithèque gracile, l'autre à la forme robuste. Par
contre, la topographie du système présente déjà, chez Homo habilis, des caractè
res pithécanthropiens (Saban, 1980 a). ! • •
Nous avons ip\i réunir, grâce à l'amabilité du Prof. Ralph L. Holloway de la
Columbia University de New York et du Prof. Yves Coppens, Directeur du
Laboratoire d'Anthropologie du Muséum, divers moulages endocrâniens d'Aus
tralopithèques appartenant aux formes gracile et robuste, celui d'un crâne d'affi
nité incertaine . (KNM ER 1813) et celui d'un crâne d'Homo habilis SABAN. — LES VEINES MÉNINGÉS MOYENNES DES AUSTRALOPITHÈQUES 315 R.
(KNM ER 1470). Il s'agit pour la forme gracile de trois individus : Sts 60,
découvert en 1936 par Broom à Sterkfontein (Transvaal) dans la brèche infé
rieure, daté de 3 millions d'années, ayant une capacité crânienne évaluée par
Holloway (1978) à 428 ml ; Ото 338 Y, récemment découvert en Ethiopie
(Howell et Coppens, 1976), dans la vallée de l'Omo, formation de Shungura,
localité L. 338 Y, au niveau d'une couche sédimentaire moyenne du membre E
(E-3) datée d'environ 2 millions d'années, le crâne de ce jeune individu présente
une capacité de 427 ml ; Taung, spécimen jeune montrant un moulage endocrâ-
nien naturel, découvert par M. de Bruyn en 1924 dans un dépôt fissurai de tra
vertin à proximité de Taung dans la province du Cap, daté d'environ 900 000
ans, sa capacité évaluée à 404 ml serait, d'après Holloway, de 440 ml pour un
individu adulte lui correspondant. La forme robuste est représentée par :
SK 1585 découvert en 1966 par Brain dans le site de Swartkrans, vallée de Sterk
fontein au Transvaal, daté de 2 millions d'années, avec une capacité de 530 ml ;
KNM ER 407 découvert en 1969 par Leakey (Leakey, 1976) dans la zone d'Ileret
(zone 10), gisement de l'Est Turkana, au niveau du tuff inférieur, daté de 1,6 à
1,8 million d'années, mais dont on ne connaît pas la capacité crânienne. Le spé
cimen KNM ER 1813, découvert par K. Kimen en 1973 dans l'aire de Kobi Fora
dans l'Est Turkana (Kenya), au-dessus des formations du tuff KBS, dont la
datation n'a pas encore été déterminée avec précision, reste d'affinité incertaine,
sa capacité est de 510 ml. Enfin, à titre de comparaison nous prendrons en con
sidération le spécimen KNM ER 1470 que nous reconnaissons (Saban, 1980 b)
comme Homo habilis. Ce fossile découvert en 1972 par Leakey dans la zone de
Kobi Fora, en bordure du Lac Turkana, serait daté d'après la paléomagnétisme
de près de 3 millions d'années, mais les fragments ayant été remaniés au cours
de la fossilisation, il subsiste un doute stratigraphique et chronologique. Par sa <

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