Modèles macroéconomiques et programmation linéaire - article ; n°5 ; vol.31, pg 982-998
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Modèles macroéconomiques et programmation linéaire - article ; n°5 ; vol.31, pg 982-998

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Description

Revue économique - Année 1980 - Volume 31 - Numéro 5 - Pages 982-998
Le présent article met en évidence l'aide précieuse que peut apporter la pro­grammation linéaire pour alléger l'exploitation des gros modèles de simulation tout en améliorant les facultés de compréhension et d'interprétation. Cette approche originale, fruit d'une collaboartion entre le Commissariat Général au Plan, l'INSEE et SEMA, a été expérimentée avec succ.ès sur le modèle DMS à l'occasion de la préparation du VIIIe Plan.
Elle est susceptible d'extensions théoriques (théorie de la Décision, théorie du Contrôle Optimal) et pratiques (comparaison de plusieurs modèles) particulièrement intéressantes.
A new method using linear programming for a more efficient way of operating complex macro-economic simulation models
Gérard Maarek
This paper highlights the great help provided by linear programming for an easier exploitation of large simulation models as well as for a better understanding of their outcome.
This new method, developped by « le Commissariat Général au Plan », l'« INSEE » and « SEMA » has been successfully tested on the DMS Model for the implementation of the VIIIth french economic plan.
Furthermore very interesting extensions can be derived from the method relating either to theory (Decision theory, Optimal Control theory) or to applications (Comparison of different models).
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Gérard Maarek
Modèles macroéconomiques et programmation linéaire
In: Revue économique. Volume 31, n°5, 1980. pp. 982-998.
Résumé
Le présent article met en évidence l'aide précieuse que peut apporter la pro-grammation linéaire pour alléger l'exploitation des
gros modèles de simulation tout en améliorant les facultés de compréhension et d'interprétation. Cette approche originale, fruit
d'une collaboartion entre le Commissariat Général au Plan, l'INSEE et SEMA, a été expérimentée avec succ.ès sur le modèle
DMS à l'occasion de la préparation du VIIIe Plan.
Elle est susceptible d'extensions théoriques (théorie de la Décision, théorie du Contrôle Optimal) et pratiques (comparaison de
plusieurs modèles) particulièrement intéressantes.
Abstract
A new method using linear programming for a more efficient way of operating complex macro-economic simulation models
Gérard Maarek
This paper highlights the great help provided by linear programming for an easier exploitation of large simulation models as well
as for a better understanding of their outcome.
This new method, developped by « le Commissariat Général au Plan », l'« INSEE » and « SEMA » has been successfully tested
on the DMS Model for the implementation of the VIIIth french economic plan.
Furthermore very interesting extensions can be derived from the method relating either to theory (Decision theory, Optimal
Control theory) or to applications (Comparison of different models).
Citer ce document / Cite this document :
Maarek Gérard. Modèles macroéconomiques et programmation linéaire. In: Revue économique. Volume 31, n°5, 1980. pp. 982-
998.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1980_num_31_5_408564MODÈLES MACROÉCONOMIQUES
ET PROGRAMMATION LINÉAIRE
I. INTRODUCTION
Le développement des modèles macroéconomiques de simulation
se caractérise par une tendance au gigantisme qui rend de plus en
plus malaisée leur mise en œuvre et ce, malgré les développements
de l'informatique, tant en ce qui concerne la puissance de calcul que
les facultés de communication entre l'économiste et l'ordinateur.
Or, la nécessité d'appuyer la réflexion prospective sur de tels
modèles ne cesse de s'affirmer, surtout depuis que l'économie mond
iale semble entrée dans une période de transition et d'incertitude
peu propice aux politiques économiques fondées sur la simple extra
polation.
Le besoin de flexibilité des politiques économiques qui en résulte,
implique une bonne connaissance des mécanismes de réaction de
l'économie face aux différentes éventualités possibles et donc la nécess
ité de « faire tourner le modèle dans les deux sens ».
Le présent article a pour objet de présenter une méthode originale,
fruit d'une collaboration entre le Commissariat général du Plan,
l'INSEE et SEMA, dont le but est d'alléger l'exploitation des modèl
es macroéconomiques de simulation tout en améliorant les facultés
de compréhension et- d'interprétation des mécanismes qu'ils sous-
tendent et donc, en facilitant la recherche de politiques économiques
optimales.
Cette méthode est fondée sur l'exploitation des propriétés locales
du modèle au voisinage d'un point de fonctionnement correspondant
à un scénario de référence et fait appel aux techniques de la program
mation linéaire ; elle a été utilisée avec succès sur le modèle DMS
pour la préparation du VIIIe Plan.
982
Revue économique — N° 5, septembre 1980. Gérard Maarek
Elle présente des possibilités d'extension théorique et pratique
intéressantes, qu'il s'agisse de la comparaison de plusieurs modèles
entre eux ou des rapports avec la théorie de la décision en avenir
incertain et la théorie du contrôle optimal.
II. LES RAISONS ET LES CONSEQUENCES
DU GIGANTISME
Comparés aux tout premiers modèles des années cinquante, qui
ne comptaient qu'une cinquantaine d'équations tout au plus, les
modèles actuels paraissent véritablement gigantesques. Les raisons
de ce gigantisme ne manquent pourtant pas :
— souci d'un découpage sectoriel suffisamment fin pour différen
cier les secteurs industriels et commerciaux et opérer sur des tableaux
d'échange inter-sectoriels aussi représentatifs que possible, notamment
pour explorer des politiques dites de redéploiement économique;
— souci de mieux représenter les comportements économiques en
recherchant une différenciation aussi fine que possible des agents et
en multipliant les relations de comportement qui les concernent ;
— souci de dynamisation avec des pas de temps aussi courts
que possible ; le temps est en effet un facteur clé en économie et il
est impérieux de pouvoir tirer parti des phénomènes d'hérédité, dépha
sage et autres hystérésis, inertie ou retard. Or, la dynamisation est
un facteur considérable d'alourdissement des modèles.
Avec des modèles de cette taille et face à des environnements par
ticulièrement incertains, la recherche par simulation directe de politi
ques économiques, sinon optimales, du moins satisfaisantes, devient
particulièrement laborieuse. En effet :
— la simulation permet de décrire mais pas de choisir. Le choix
d'une politique économique satisfaisante implique l'exploration syst
ématique ;
— la simulation ne permet pas d'endogénéiser les objectifs et
contraintes auxquels doivent répondre les politiques. Il faut tâtonner.
— la simulation ne fournit pas d'indicateur pour orienter l'explo
ration. Il faut donc tâtonner plus ou moins au hasard ;
983 Revue économique
— la simulation ne permet de saisir les effets d'une politique et
d'un environnement que dans leur ensemble. Elle est inapte à décom
poser ces effets et les rapporter à telle ou telle action particulière de
politique économique, à telle ou telle variation d'une caractéristique
particulière de l'environnement. En ce sens, la simulation a une faculté
interprétative faible.
C'est pour remédier à cet ensemble d'inconvénients que la méthode
présentée ci-après a été imaginée à l'occasion de l'exploitation du
modèle DMS, pour la préparation du VIIIe Plan.
in. LES PRINCIPES DE LA METHODE
La méthode repose sur quelques principes de base :
— le modèle est supposé avoir des propriétés analytiques suffi
santes pour être linéarisé au voisinage d'un scénario de référence;
— grâce à cette linéarisation, le « spectre » des réactions du modèle
aux sollicitations extérieures, qu'elles soient voulues (actions de polit
ique économique) ou subies (variables d'environnement), va pouvoir
s'exprimer au travers d'une matrice dite « matrice d'impact ». L'étude
du comportement global du modèle se ramène donc à celle de son partiel, type de sollicitations par type de sollicitation.
— la matrice d'impact aura autant de lignés que de conséquences
répertoriées (variables de résultat) et autant de colonnes que de types
de sollicitations envisagées (variables de politique économique et'
d'environnement) ;
— la matrice d'impact peut être établie vecteur colonne par vec
teur colonne, à raison d'une seule simulation du modèle DMS par
vecteur. Ce sont les variantes analytiques ;
— grâce à la matrice d'impact, chacune des conséquences de toute
politique économique va pouvoir s'exprimer comme une combinaison
linéaire des conséquences partielles relatives à chacune des actions
élémentaires qui composent cette politique; toute contrainte ou
objectif portant sur le niveau de ces conséquences est donc linéaire ;
il est alors possible d'utiliser les techniques de la programmation
984 Gérard Maarek
linéaire pour rechercher une politique économique optimale définie
comme une combinaison linéaire à optimiser d'actions élémentaires
de politique économique.
IV. LES CARACTERISTIQUES DELA METHODE
ET SES POSSIBILITES
4.1. La linéarisation
» Dans l'espace de l'ensemble des variables du modèle, la linéarisa
tion consiste à confondre les surfaces

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