MOTION ASSURANCE MALADIE 4 JUIN 2004
4 pages
Français

MOTION ASSURANCE MALADIE 4 JUIN 2004

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

« POUR UNE REFORME EFFICACE ET SOLIDAIRE DE L’ASSURANCE MALADIE » MOTION DE L’ASSOCIATION DES ACCIDENTES DE LA VIE (FNATH) L’assurance maladie constitue pour l’ensemble de nos concitoyens un bien de première nécessité ; plus encore pour les personnes malades, invalides ou handicapées. C’est la raison pour laquelle l’association des accidentés de la vie (FNATH) –qui compte plus de 200 000 adhérents, assurés sociaux malades, invalides ou handicapés- a toujours marqué son attachement et son intérêt pour un système de Sécurité sociale qui doit, dans la solidarité et l’universalité, assurer l’accès de tous à des soins et des prestations de qualité. C’est aussi la raison pour laquelle elle juge indispensable et urgente une réforme du système d’assurance maladie dont la dérive notamment financière menace gravement l’avenir. Le statu quo n’est plus possible, qu’il s’agisse de l’organisation du système de soins, du financement ou de la gouvernance. Pour une réorganisation du système de soins L’association des accidentés de la vie (FNATH) prône une profonde réorganisation du système de soins, aujourd’hui facteur d’inégalités, de gaspillages et d’abus. Cette réorganisation passe notamment par : -le développement massif de la prévention –y compris en matière de santé au travail- et de l’éducation sanitaire facteurs, à terme, de nombreuses économies de santé, -une responsabilisation de tous les acteurs et notamment des ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 38
Langue Français

Extrait

1
« POUR UNE REFORME EFFICACE ET SOLIDAIRE
DE L’ASSURANCE MALADIE »
MOTION DE L’ASSOCIATION DES ACCIDENTES DE LA VIE (FNATH)
L’assurance maladie constitue pour l’ensemble de nos concitoyens un bien de première
nécessité ; plus encore pour les personnes malades, invalides ou handicapées. C’est la
raison pour laquelle l’association des accidentés de la vie (FNATH) –qui compte plus de
200 000 adhérents, assurés sociaux malades, invalides ou handicapés- a toujours
marqué son attachement et son intérêt pour un système de Sécurité sociale qui doit, dans
la solidarité et l’universalité, assurer l’accès de tous à des soins et des prestations de
qualité. C’est aussi la raison pour laquelle elle juge indispensable et urgente une réforme
du système d’assurance maladie dont la dérive notamment financière menace gravement
l’avenir. Le statu quo n’est plus possible, qu’il s’agisse de l’organisation du système de
soins, du financement ou de la gouvernance.
Pour une réorganisation du système de soins
L’association des accidentés de la vie (FNATH) prône une profonde réorganisation du
système de soins, aujourd’hui facteur d’inégalités, de gaspillages et d’abus. Cette
réorganisation passe notamment par :
-le développement massif de la prévention –y compris en matière de santé au travail- et
de l’éducation sanitaire facteurs, à terme, de nombreuses économies de santé,
-une responsabilisation de tous les acteurs et notamment des professionnels de santé qui
sont à l’origine de toute prescription qu’il s’agisse des soins ou des arrêts de travail,
-le renforcement du rôle du médecin généraliste pour qu’il devienne réellement le pivot du
système et la porte d’entrée dans le parcours de soins ce qui implique la remise en cause
du paiement à l’acte,
2
-la définition par une autorité indépendante des critères d’utilité médicale, de qualité et
d’efficacité des soins, des bonnes pratiques et leur opposabilité aux professionnels de
santé,
-l’obligation de formation professionnelle continue pour tous les professionnels de santé
et son évaluation par une instance indépendante,
-la création d’une agence régionale de santé administrant un schéma global (ville/hôpital-
public/privé) d’organisation sanitaire de manière à réduire les inégalités géographiques ;
-la remise en cause de la liberté totale d’installation des professionnels de santé,
-la mise en place d’un dossier médical informatisé, propriété de l’assuré, véritable outil de
prévention et de santé publique, protégé et non communicable à des tiers,
-le développement des médicaments génériques et la mise en oeuvre de critères de
conditionnement adaptés à la prescription.
Pour des revenus de remplacement décents
A l’origine de la Sécurité sociale, l’une de ses missions essentielles consistait à garantir la
population contre les conséquences économiques de la perte de salaire liée à la maladie,
l’accident ou l’invalidité, en servant aux assurés concernés un revenu de remplacement.
Force est de constater, aujourd’hui, l’insuffisance criante du niveau de ces prestations
(indemnités journalières et pensions d’invalidité) toujours basées sur la moitié du salaire
de l’assuré et indexées sur les prix. Pour des assurés qui ne bénéficient pas de la
mensualisation ou d’un régime de prévoyance complémentaire, ces prestations ne leur
assurent pas des conditions dignes d’existence surtout lorsqu’elles sont calculées sur un
salaire égal ou voisin du
SMIC (prestations inférieures aux minima sociaux). C’est
pourquoi l’association des accidentés de la vie (FNATH) demande un relèvement de ces
prestations et leur indexation sur les salaires pour garantir une évolution du pouvoir
d’achat comparable à celles des actifs.
Pour un financement universel et solidaire
L’association des accidentés de la vie (FNATH) demande une réforme du financement de
l’assurance maladie qui mette à contribution l’ensemble des revenus sur la base de la
CSG. Elle souhaite en outre que les entreprises
contribuent au financement par la mise
en place d’une cotisation basée sur l’intégralité de leur valeur ajoutée et non sur la seule
masse salariale. Elle estime nécessaire que l’Etat rembourse à la Sécurité sociale
l’ensemble des charges indues supportées notamment au titre des exonérations de
cotisations des entreprises ; que soit reversé à la Sécurité sociale le prorata des taxes sur
l’alcool et le tabac qui correspondent aux dépenses de santé non supportées par l’Etat ;
que soit évalué précisément le niveau des charges indues surpportées par l’assurance
maladie au titre des risques professionnels de manière à les imputer à la branche
accidents du travail et maladies professionnelles financée par les employeurs.
3
Pour une nouvelle démocratie sociale
Pour l’association des accidentés de la vie (FNATH), le temps n’est plus au paritarisme
d’origine (patronat – syndicats) ; la protection sociale ne peut être liée exclusivement au
travail mais constitue aujourd’hui un élément indissociable de la citoyenneté de chacun.
Le mode de financement n’est plus, actuellement, basé sur les seuls salaires mais tous
les revenus y contribuent avec la CSG. A ce titre, il est légitime que la gouvernance de
l’assurance maladie s’ouvre, à côté des partenaires sociaux traditionnels, aux
représentants des usagers dont l’expérience et la représentativité n’est plus à démontrer.
L’Etat doit définir les grandes orientations et priorités de santé publique -qui ne sauraient
être décidées par les gestionnaires de l’assurance maladie- et garantir l’égal accès de
tous à des soins et des prestations de qualité.
0
00
0000
L’association des accidentés de la vie (FNATH) considère que le projet de loi
du gouvernement portant réforme de l’assurance maladie ne répond pas à
ses préoccupations.
Ce projet est partial, injuste et insuffisant sur beaucoup de points. Les
mesures proposées
sont peu contraignantes pour les prescripteurs, pèsent
lourdement sur les assurés et épargnent financièrement les entreprises. La
rigueur à l’égard des assurés qui confine à la culpabilisation tranche
singulièrement avec la mansuétude du projet de loi à l’égard des médecins
et l’absence de véritables obligations professionnelles assorties de réelles
contraintes, notamment en ce qui concerne leur formation professionnelle et
leur installation. En résumé, l’incitation pour les médecins, la sanction pour
les assurés.
La FNATH est formellement hostile :
-
à la mise en oeuvre d’une « franchise » d’un euro sur chaque
consultation, à la charge de l’assuré,
véritable « ticket d’entrée » qui a
vocation, comme le forfait hospitalier, à augmenter au fil du temps,
pénalisant forcément les plus défavorisés en renforçant les inégalités
d’accès aux soins déjà très marquées dans notre pays,
4
-
à l’augmentation annoncée du forfait hospitalier,
-
aux dépassements d’honoraires des médecins envisagés lorsque
l’assuré n’aura pas été adressé par son médecin traitant,
-
à l’allongement de la durée de la contribution à la réduction de la dette
sociale (CRDS) qui aura pour effet de faire supporter à nos enfants la
dérive actuelle du système,
-
aux mesures financières qui épargnent les entreprises qui ne
supporteront qu’un milliard d’euros de charges supplémentaires, les
quatre milliards restant étant supportés pour l’essentiel par les
ménages.
La FNATH demande solennellement au gouvernement de reconsidérer
son projet pour le rendre plus juste et plus efficace.
JUIN 2004
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents