Opinion publique et attitudes - compte-rendu ; n°2 ; vol.52, pg 594-613
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Description

L'année psychologique - Année 1952 - Volume 52 - Numéro 2 - Pages 594-613
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Dubost
G. Durandin
1° Opinion publique et attitudes
In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°2. pp. 594-613.
Citer ce document / Cite this document :
Dubost J., Durandin G. 1° Opinion publique et attitudes. In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°2. pp. 594-613.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1952_num_52_2_8672— Psychologie sociale. VI.
1° Opinion publique et attitudes.
A. — Méthodologie générale.
(1) BRUNER (J. S.). — The description and measurement of
attitudes (La description et la mesure des attitudes). — Ann. Rev.
Psychol., 1950, 1, 125-134. — (2) BAUER (R. A.), RIECKEN (H).
— Opinion in relation to personality and social organisation ( Rela
tions entre V opinion et la personnalité et l'organisation sociale). —
Internat. J. Opin. Attit. Res., 1950, 3, 513-529. — (3) KATZ (D.)
— Methodology in opinion and attitude research (Méthodologie
dans la recherche d'opinion et d'attitude). — Ann. Rev. Psychol.,
1951, 2, 165-169. — (4) REMMERS (H. H.), MILLER (F. G.). —
Person. Psychol., 1950, 3, 33-40. — (5) ROSE (A. M.). — Public
opinion research techniques suggested by sociological theory
(Techniques de recherches sur Vopinion publique suggérées par
la théorie sociologique). — Publ. Opin. Quart, 1950, 14, 205-214.
Dans les attaques auxquelles les études d'opinion ont été sou
mises, les reproches qui concernent la fragilité des fondements théo
riques, l'imprécision de l'appareil conceptuel et le caractère empi
rique des recherches ne sont pas rares. Si l'on en juge par l'abondance
des articles récents d'ordre théorique ou méthodologique, il semble
que le besoin de bases plus solides est actuellement vivement res
senti par les chercheurs. Bien que cette remarque soit sans doute
valable pour la plupart des branches de la psychologie sociale, pour
Bruner (1), il semble justement que c'est dans le domaine de la
théorie des attitudes et des opinions que l'on trouve le plus puissant
ferment théorique de la psychologie sociale contemporaine.
Deux thèmes sont fréquemment abordés :
I. Définition des concepts de base et reformulation des théories.
II. Condition d'une utilisation des études d'opinion à des fins
scientifiques.
I. — • Bruner (1), après avoir passé en revue les différentes formul
ations récentes des concepts d'attitude, de croyance, d'opinion,
notamment celles de Doob, de Krech et Crutchfield, de Cantril,
expose brièvement l'orientation des travaux de la Harvard Psychol
ogical Clinic. L'attitude est envisagée ici comme un aspect de la PSYCHOLOGIE SOCIALE 595
structure de la personnalité, c'est-à-dire comme une expression des
valeurs qui, à un niveau plus profond, dépendent de la structure des
besoins de l'individu. Il distingue des dimensions « cognitives »,
« affectives », « cognitives-affectives », et dégage les fonctions indivi
duelles d'adaptation à la réalité (l'attitude servant à structurer
l'expérience et aidant à prévoir), d'adaptation sociale (conduisant
•au conformisme ou à l'anti-conformisme selon les besoins sociaux de
l'individu), de « self-defense » (l'attitude de l'individu lui permettant
■de tenir tête aux situations désagréables ou menaçantes).
Bauer et Rieken (2) qui exposent des points de vue assez proches
et développent surtout l'étude des fonctions individuelles des opi
nions demandent l'utilisation des recherches d'opinion en psychol
ogie clinique normale et pathologique.
II. — D. Katz (3), plus orienté vers les aspects sociologiques de
l'opinion en ce sens qu'il considère surtout l'opinion comme un
contenu plus ou moins institutionalise, cherche à définir les condi
tions d'une utilisation scientifique des sondages d'opinion. Prenant
comme exemple les recherches du Centre de Michigan et en particul
ier les études d'opinion dans les groupes industriels, il constate que
les enquêtes sont d'autant plus utiles et enrichissantes qu'elles
répondent mieux aux conditions suivantes : 1° enquêter indépe
ndamment auprès de groupes qui présentent des rapports de réci
procité ou d'interaction; par exemple, dans une étude de « leader
ship », coupler l'étude auprès des leaders avec une étude auprès
d'un échantillon de « suiveurs » pour atteindre le schéma total d'in
teraction. Katz cite à ce propos des études industrielles de Rem-
mers (4) qui portent sur la façon dont se considèrent l'une l'autre
main-d'œuvre et direction, comparée à la façon dont elles se consi
dèrent elles-mêmes; 2° intégrer à l'enquête toutes les mesures objec
tives de comportement pouvant être étudiées corrélativement avec
le matériel sur les attitudes, les perceptions et les valeurs recueillies
dans les interviews. Katz pense que l'étude pré-électorale porte sur
une comparaison trop brutale pour permettre d'atteindre un rap
port fonctionnel, mais il trouve dans les études industrielles la possi
bilité de recueillir de telles mesures soit sur des groupes soit sur des
individus isolés et d'y rapporter opinions, croyances et attitudes;
3° répéter la même étude dans des situations diverses; c'est en répé
tant la même étude que l'on peut espérer dégager des principes
généraux; 4° utiliser les enquêtes comme on utilise dans une expé
«mentation les mesures « avant et après ». L'enquête devient ainsi
un instrument plus puissant pour mesurer les changements surve
nant hors du laboratoire.
C'est animé du même souci d'une utilisation scientifique des son
dages que des sociologues comme Rose (5) proposent l'application
aux enquêtes d'opinion de propositions classiques appartenant à
la théorie sociologique. Katz pense de son côté que par une telle 596 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
orientation des recherches on pourra non seulement améliorer la
méthodologie de l'opinion mais participer à l'élaboration théorique
des sciences sociales.
J. D.
B. — Problèmes techniques.
a) Enquêtes pré-électorales; validité des réponses et réponses
indécises.
(1) The pre-election Polls Of 1948 (Les sondages pré- électoraux
de 1948/ — S. S. R. C, 1949, New- York. — (2) CAMPBELL
(A.). — The Polls Of 1948 (Les sondages pré-électo
raux de 1948J. — Internat. J. Opin. Attit. Res., 1950, 4, 27-
36. — (3) BRUNER (J.). — Social Psychology and Group Pro
cess (Psychologie sociale et processus du groupe). — Ann. Rev.
Psychol., 1950, 1, 334-335. — PARRY (H. J.), CROSSLEY
(H. M.). — Validity of Responses to Survey Questions (Validité
des réponses aux questions d'enquête). — - Publ. Opin. Quart.
1950, 14,61-80.— (5) HOFSTAETTER (P. R.). — The Actuality
Of Questions (V actualité des. questions). — Internat. J. Opin.
Attit. Res., 1950, 4, 16-26. — (6) KLARE (G. R.). — Unders-
tandibility and indefinite answers to public opinion questions
(Intelligibilité et réponses indécises aux questions d'opinion publi
que). — Internat. J. Opin. Attit. Res., 1950, 4, 91-96. — (7)
NUCKOLS (R. C). — Verbal — Internat. J. Opin. Attit.
Res., 1950, 4, 575-586.
L'échec des organismes américains de sondage à prévoir la réélec
tion de Truman en 1948 a suscité une vive et, semble-t-il, féconde,
émotion. Une commission spéciale créée au Social Science Research
Center publia en 1949 un volumineux rapport de 396 pages (1). Il
apparaît à la lecture que l'échec est dû, d'une part, à des faiblesses
d'ordre technique et méthodologique, d'autre à l'insuffisance
des bases théoriques sur lesquelles fonder l'interprétation des don
nées et les prévisions (2). Étant donné le caractère très « serré » de
ces élections, on n'aurait pu s'attendre à une prévision correcte
que si parallèlement, on avait pu espérer une faible marge d'erreurs,
espérance que ne permettait pas l'expérience des sondages anté
rieurs. Les organismes de sondage ont donc surestimé leurs possi
bilités de prévisicn (3), arrêté beaucoup trop tôt les enquêtes et
montré une assurance plus journalistique que scientifique dans la
présentation de leurs résultats. Encore aurait-il fallu posséder une
connaissance suffisante de la liaison psychologique e

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