Prévention et besoins sociaux dans la planification du travail social. Esquisse d une problématique - article ; n°1 ; vol.2, pg 35-57
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Déviance et société - Année 1978 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 35-57
Resume Cet article est un compte-rendu théorique d'un processus de planification régional du travail social. Les auteurs introduisent le lecteur à la problématique de ce procès en illustrant les trois problèmes-clef qu'ils ont rencontrés pendant leur travail sur terrain,
1. L'antinomie entre la couverture et la reconstruction des besoins sociaux par le travail social.;
2. La prévention comme structure des formes douces du contrôle social;
3. L 'origine de nouvelles stratégies du travail social *
Summary This article is a theoretical account of an on-going experience in regional planning of socialwork. The authors invite the reader to ponder over the problems involved in this experience, by illustrating the three key issues encountered in the course of their practical work.
1. The antinomy between the covering and the reconstruction of social needs through social work.
2. Prevention as a soft structural expression of social control.
3. The origine of innovative strategies in social work.
Samenvatting Dit artikel geeft het theoretisch verslag weer van een lopend regionaal planningsproces m.b.t. sociaal werk. De auteurs leiden de lezer in de problematiek van dit procès en illustreren de drie kernproblemen die ze ondervonden tijdens het gedane veldwerk, m.n. :
1. De antinomie tussen het tegemoetkomen aan en de rekonstruktie van sociale behoeften, doorheen het sociaal werk;
2. Prévenue als een zachte strukturele uitdrukking van sociale kontrole,
3. De oorsprong van nieuwe strategieën in het sociaal werk.
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

E. Beneke
H. Zander
Prévention et besoins sociaux dans la planification du travail
social. Esquisse d'une problématique
In: Déviance et société. 1978 - Vol. 2 - N°1. pp. 35-57.
Résumé
Resume Cet article est un compte-rendu théorique d'un processus de planification régional du travail social. Les auteurs
introduisent le lecteur à la problématique de ce procès en illustrant les trois problèmes-clef qu'ils ont rencontrés pendant leur
travail "sur terrain",
1. L'antinomie entre la couverture et la reconstruction des besoins sociaux par le travail social.;
2. La prévention comme structure des formes "douces" du contrôle social;
3. L 'origine de nouvelles stratégies du travail social *
Abstract
Summary This article is a theoretical account of an on-going experience in regional planning of socialwork. The authors invite the
reader to ponder over the problems involved in this experience, by illustrating the three key issues encountered in the course of
their practical work.
1. The antinomy between the covering and the reconstruction of social needs through social work.
2. Prevention as a "soft" structural expression of social control.
3. The origine of innovative strategies in social work.
Samenvatting Dit artikel geeft het theoretisch verslag weer van een lopend regionaal planningsproces m.b.t. sociaal werk. De
auteurs leiden de lezer in de problematiek van dit procès en illustreren de drie kernproblemen die ze ondervonden tijdens het
gedane veldwerk, m.n. :
1. De antinomie tussen het tegemoetkomen aan en de rekonstruktie van sociale behoeften, doorheen het sociaal werk;
2. Prévenue als een "zachte" strukturele uitdrukking van sociale kontrole,
3. De oorsprong van nieuwe strategieën in het sociaal werk.
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Beneke E., Zander H. Prévention et besoins sociaux dans la planification du travail social. Esquisse d'une problématique. In:
Déviance et société. 1978 - Vol. 2 - N°1. pp. 35-57.
doi : 10.3406/ds.1978.968
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ds_0378-7931_1978_num_2_1_968Déviance et Société, Genève, 1978, vol. 2, No 1 , p. 35-57
PREVENTION ET BESOINS SOCIAUX
DANS LA PLANIFICATION DU TRAVAIL SOCIAL
Esquisse d'une problématique
E. BENEKE et H. ZANDER *
La Deutsche Bundesbahn invita à la fin du mois de novembre 1977
les vingt-deux gagnants d'un concours à Francfort. Ils avaient gagné fins de semaine dans vingt-deux villes allemandes. A la fin, le
lot désignait le dernier des gagnants qui devait passer la fin de semaine
dans une ville où personne ne voulait aller, à Francfort.
Si l'on en croit les journalistes, il faut avoir des motifs précis pour
aller à Francfort. On y va pour faire des affaires, pour "gagner" gros.
Nous nous imaginons un homme d'affaires, voyageant dans un avion qui
s'approche de Francfort par l'Ouest. A l'horizon, vers le nord, son
regard est attiré par les montagnes du Taunus. Il remarque quelques
petites villes, dispersées sur le versant boisé, et illuminées par le soleil.
Elles lui font une bonne impression, grâce à leur construction régulière.
Il sait que ses correspondants y vivent et qu'ils en sont satisfaits. Il
promène son regard et découvre la vaste plaine du Main, un peu perdue
sous une nappe de brume où se reflètent les rayons de soleil. Entre les
lignes de chemins de fer et d'autoroutes s'étend une agglomération
urbaine immense et déchiquetée, traversée par quelques champs isolés.
Pour le moment, notre voyageur a des difficultés à mettre en ordre ce
qu'il perçoit. Finalement, des grands ensembles, disposés de façon
concentrique dans l'espace, attirent son attention. Il remarque des tours
d'église, dispersées par-ci, par-là; puis des installations industrielles
modernes dont l'emplacement semble, vu de loin et par rapport aux
autres points d'orientation, plutôt chaotique. Il suit les mouvements des
voitures. Alors il observe un peu mieux où les mouvements vont et d'où
ils viennent. Il lui semblait d'abord qu'ils se rejoignent au même point.
Mais il constate qu'ils se divisent. Les uns vont en aval et mènent dans le
système productif Rhein-Main, la production automobilière, les raffi
neries, le groupe chimique H'ôchst A.G. et l'industrie électronique. Les
autres vont en amont, au système de consommation Rhein-Main qui
est également le centre de gestion bancaire allemand et à Francfort
comme métropole.
Et pendant que notre voyageur réfléchit sur ce qu'il a pu observer,
l'avion fait un demi-tour afin d'atterrir. Machinalement il regarde au-
* Johann Wolfgang Goethe — Univerritït, Frankfurt am Main.
35 de lui; il voit les gratte-ciel du centre, les banques, les bureaux, dessous
les grands magasins. Il se souvient d'avoir entendu par ses corre
spondants que cette zone d'agglomération avait subi des processus de
développement fort différents. Il y a eu pendant un siècle l'expansion,
puis la centralisation de la grande industrie de la région. Cette industrie
recrutait sa force de travail dans une région qui a gardé encore long
temps son caractère traditionnel ante portas. Plusieurs vagues d'immig
ration, dont la plus grande après 1945, la dernière en 1966-67, ont
garanti un réservoir suffisant de main-d'oeuvre. La plupart de ces gens
s'installaient d'abord dans la métropole, puis reculaient à la périphérie.
L'adaptation forcée des besoins sociaux de la métropole à la
création du centre bancaire et commercial des monopoles avait entraîné
une spéculation foncière sans précédent. Elle repoussait des branches
industrielles entières, une grande partie du secteur tertiaire privé et la
nouvelle génération de la force de travail à la périphérie. Sans doute,
une demande accrue de logements et d'équipements collectifs aurait
causé une crise dans la métropole. Repoussée à la périphérie, entre le
Taunus et la métropole, la nouvelle petite bourgeoisie n'a plus participé
à l'éclatement des conflits sanglants qui ont marqué le début de la crise
économique. Moins que ces conflits, c'est plutôt la crise qui a mis une
fin aux sur-profits de la spéculation. Le développement de la région a
stagné depuis plus de quatre ans.
Le lecteur comprendra maintenant les préoccupations d'une admin
istration sociale qui ne savait que trop bien combien il était urgent de
regarder d'un peu plus près les effets que ce développement brutal avait
dû causer sur la vie quotidienne des hommes qui habitent la périphérie.
L'administration du département Main-Taunus (Main-Taunus-
Kreis), le département qui a été le plus touché par ce développement
régional, avait de bonnes raisons de planifier à long terme son inte
rvention sur ces effets.
On avait supposé que la situation sociale entre les différents
groupes sociaux, obligés de vivre en "proximité spatiale" et dépourvus
d'équipements collectifs suffisants, était inquiétante. On ignorait les
besoins de la nouvelle population et on ignorait leurs problèmes
sociaux. L'administration n'avait qu'une idée vague d'une menace qui
pourrait partir des jeunes mal encadrés. Dans ces conditions, il n'était
pas surprenant qu'elle interprétât les problèmes sociaux, dont elle avait
pris connaissance, dans la perspective du contrôle social. Cette inte
rprétation semblait d'autant plus évidente que la population avait eu
réellement l'impression d'avoir vécu dans une zone d'agglomération qui
se distinguait par un taux élevé de délinquance juvénile. Entre 1972 et
1974, selon des estimations indirectes que nous avons pu recueillir, des
bandes de "loubards", fréquentant traditionnellement les faubourgs
36 ouvriers voisins, parcouraient les nouvelles cités pour y conquérir les
établissements publics. Comme ces établissements avaient été réservés
aux enfants, les habitants de la zone craignaient une contamination au
moment où les membres de ces bandes allaient se renouveler. La
statistique criminelle de la police de Francfort a accentué cette interpré
tation par l'image qu'elle avait donnée de la délinquance juvénile au
public.
Depuis deux ans, l'image des problèmes sociaux des jeunes a
considérablement changé. Il est devenu trop visible que la réalit&

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