Problèmes de comparaison internationale des niveaux de vie - article ; n°4 ; vol.14, pg 63-82
22 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Problèmes de comparaison internationale des niveaux de vie - article ; n°4 ; vol.14, pg 63-82

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
22 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d’études comparatives Est-Ouest - Année 1983 - Volume 14 - Numéro 4 - Pages 63-82
Problems of international comparison of living standards
The author's aim is to arrive at a proper combination of the necessary factors which will make it possible to compare the standards of living of any two countries on an equal basis.
He starts with a simplified model of the universe U, made up of the two environments Ea and Eb, and two countries Pa e EA and PB e Eb. Included under each of the environments are climate and natural conditions, the national spiritual inheritance, human rights, health and education. The quality of the respective environments, as with other goods and services, contributes to relative living standards. Together they make up a totality which the author places in three categories : specific, common and mixed. For purposes of comparison, only the « common » ones, so long as they have a similar internal structure, are perfectly comparable and permit an unambiguous quantitative comparison of the countries' relative living standards.
The article points out that most of the international comparisons of living standards between countries with very different environments and quality of goods and services do not fulfil the above conditions. As an illustration, the author describes two kinds of « Paradoxes arising from non-comparabilities » which are the unintended consequences of certain types of comparative study (e. g. Gilbert & Kravis) based alternatively on the prices in Pa and Pb. The first paradox expresses a situation where the standards are measured in terms of A prices, for example, but where comparing the two standards at B prices gives the opposite result. The second paradox is illustrative of an instance where the systems of A and B prices give two different results as to the degree of superiority of standard PA over PB.
L'auteur se pose comme objectif l'étude des conditions nécessaires et suffisantes qui doivent être réunies afin que les niveaux de vie de deux pays quelconques puissent s'inscrire sur la même échelle de comparaison.
Le point de départ est donné par un modèle simplifié de l'univers U, composé de deux environnements EA et EB, et des deux pays PA e EA et PB e EB. Sont inclus dans les environnements respectifs : les climat et conditions naturelles, l'héritage spirituel de la nation, les droits de l'Homme, la protection de la santé et l'éducation. Les qualités des environnements déterminent les niveaux de vie- au même titre que d'autres biens et services. Ils forment conjointement des ensembles que l'auteur classe en trois catégories : originaux, banals et mixtes. Sur le plan de la comparaison, seuls les ensembles dits « banals » sont, sous réserve de structures internes identiques, parfaitement comparables et permettent une hiérarchisation univoque des niveaux de vie respectifs en fonction du facteur quantitatif.
On démontre dans l'article que la plupart des comparaisons internationales des niveaux de vie entre pays à environnements et qualités très différents des biens et services n'obéissent pas à la condition ci-dessus. L'auteur formule à cette occasion deux types de « Paradoxes d'auto-estimation » auxquels parviennent involontairement les études comparatives (Gilbert & Kravis, p. ex.), basées alternativement sur les prix pratiqués en Pa et en PB. Le premier paradoxe exprime une situation où le niveau de vie en Pa est supérieur à celui-ci en Pb si l'on mesure les deux niveaux aux prix A, par exemple, mais simultanément inférieur à celui en PB si l'on mesure les deux niveaux aux prix B. Le second Paradoxe reflète un cas, où les systèmes des prix A et B donnent deux résultats différents quant au degré dt supériorité du niveau de vie en Pa par rapport à Pb.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Henryk Dunajewski
Problèmes de comparaison internationale des niveaux de vie
In: Revue d’études comparatives Est-Ouest. Volume 14, 1983, N°4. pp. 63-82.
Citer ce document / Cite this document :
Dunajewski Henryk. Problèmes de comparaison internationale des niveaux de vie. In: Revue d’études comparatives Est-Ouest.
Volume 14, 1983, N°4. pp. 63-82.
doi : 10.3406/receo.1983.2460
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1983_num_14_4_2460Abstract
Problems of international comparison of living standards
The author's aim is to arrive at a proper combination of the necessary factors which will make it possible
to compare the standards of living of any two countries on an equal basis.
He starts with a simplified model of the universe U, made up of the two environments Ea and Eb, and
two countries Pa e EA and PB e Eb. Included under each of the environments are climate and natural
conditions, the national spiritual inheritance, human rights, health and education. The quality of the
respective environments, as with other goods and services, contributes to relative living standards.
Together they make up a totality which the author places in three categories : specific, common and
mixed. For purposes of comparison, only the « common » ones, so long as they have a similar internal
structure, are perfectly comparable and permit an unambiguous quantitative comparison of the
countries' relative living standards.
The article points out that most of the international comparisons of living standards between countries
with very different environments and quality of goods and services do not fulfil the above conditions. As
an illustration, the author describes two kinds of « Paradoxes arising from non-comparabilities » which
are the unintended consequences of certain types of comparative study (e. g. Gilbert & Kravis) based
alternatively on the prices in Pa and Pb. The first paradox expresses a situation where the standards
are measured in terms of A prices, for example, but where comparing the two standards at B prices
gives the opposite result. The second paradox is illustrative of an instance where the systems of A and
B prices give two different results as to the degree of superiority of standard PA over PB.
Résumé
L'auteur se pose comme objectif l'étude des conditions nécessaires et suffisantes qui doivent être
réunies afin que les niveaux de vie de deux pays quelconques puissent s'inscrire sur la même échelle
de comparaison.
Le point de départ est donné par un modèle simplifié de l'univers U, composé de deux environnements
EA et EB, et des deux pays PA e EA et PB e EB. Sont inclus dans les environnements respectifs : les
climat et conditions naturelles, l'héritage spirituel de la nation, les droits de l'Homme, la protection de la
santé et l'éducation. Les qualités des environnements déterminent les niveaux de vie- au même titre
que d'autres biens et services. Ils forment conjointement des ensembles que l'auteur classe en trois
catégories : originaux, banals et mixtes. Sur le plan de la comparaison, seuls les ensembles dits «
banals » sont, sous réserve de structures internes identiques, parfaitement comparables et permettent
une hiérarchisation univoque des niveaux de vie respectifs en fonction du facteur quantitatif.
On démontre dans l'article que la plupart des comparaisons internationales des niveaux de vie entre
pays à environnements et qualités très différents des biens et services n'obéissent pas à la condition ci-
dessus. L'auteur formule à cette occasion deux types de « Paradoxes d'auto-estimation » auxquels
parviennent involontairement les études comparatives (Gilbert & Kravis, p. ex.), basées alternativement
sur les prix pratiqués en Pa et en PB. Le premier paradoxe exprime une situation où le niveau de vie en
Pa est supérieur à celui-ci en Pb si l'on mesure les deux niveaux aux prix A, par exemple, mais
simultanément inférieur à celui en PB si l'on les deux aux prix B. Le second Paradoxe
reflète un cas, où les systèmes des prix A et B donnent deux résultats différents quant au degré dt
supériorité du niveau de vie en Pa par rapport à Pb.de comparaison internationale Problèmes
des niveaux de vie
Henri DUNAJEWSKI*
Les recherches tendant à situer le niveau ou la qualité de vie d'un pays
par rapport à un autre sur la même échelle cardinale ou continue des
préférences traduisent, sans doute, le désir de comparer et de hiérarchiser
les situations distinctes qui caractérisent les nations respectives. Malheur
eusement, les résultats auxquels on arrive par l'application de ce procédé
sont soient' équivoques. Pour que les niveaux de vie de deux pays quelconques
valablement comparés et hiérarchisés il est indispensable qu'ils
remplissent un certain nombre de conditions préalables. L'objectif de cet
article consiste à essayer de les définir et de mettre en évidence deux
paradoxes d'auto-estimation.
I. ÉLÉMENTS IDENTIQUES, ÉQUIVALENTS
ET ENSEMBLES ORIGINAUX ET BANALS
Considérons un univers U composé des deux environnements Ea et EB,
et des deux pays Pa g Ea et Pb g Eb.
Les ensembles :
EA= En= {e_m,...,e.2,e.i,eo,ei,e2,...,em}le', eî e' e' e'\ m ^ '
sont des ensembles composés d'un nombre quasi fini d'éléments réels. Les
couples d'éléments ei et e', repérés par le même numéro d'indice sont
identiques pour Vi=l,2,...,m garantissant que ei^ef. Par contre, cette
identité ne se vérifie nullement pour Vi= —m,..., — 2,— l,0,n,...,p. L'adjectif
* Professeur à la Faculté d'Economie Appliquée de l'Université d'Aix-Marseille III
et Directeur du Centre Internationale Comparée Est-Ouest.
63 Henri Dunajewski
« quasi » exprime simplement notre doute quant à la possibilité d'énumé-
rer de façon exhaustive les éléments des ensembles EA et Eb. Un élément
e se dit identique à un autre e', et vice-versa, quand les deux, tout en étant
distincts, sont parfaitement semblables.
Dans chacun des pays PA et Pb les habitants consomment des biens et
services que l'on peut imaginer comme des ensembles finis :
Sa= {S-p,...,S-2,S.l,So,Sl,S2,...,Sr} (2)
Les couples d'éléments s, et s,' portant le même numéro d'indice tradui
sent l'existence pour Vi = l,2...,r d'une identité ou équivalence faisant que :
s,sv«sî, (3)
où v est un coefficient d'équivalence. L'identité correspondant à v=l se
présente ici comme un cas particulier de l'équivalence. L'élément s est
appelé équivalent à. un autre élément s' quand les deux, malgré la différence
des formes qui peuvent les caractériser, sont capables de remplir exacte
ment les mêmes fonctions avec des performances comparables. On peut
voir que chacun des ensembles Sa et Sb comporte en outre au moins un
élément inexistant dans l'autre, car l'identité ou l'équivalence ne se véri
fient pas pour Vi = p,..., — 2,— l,0,s,...,p.
La figure 1 présente, à titre d'exemple et de façon schématique, les
rapports entre les ensembles EA, EB et SA, SB.
La surface hachurée horizontalement et encadrée par le rectangulaire
cpjnj/e indique que les ensembles EA et EB possèdent un certain nombre
d'éléments communs d'environnement. De son côté, la surface aPyô
formée par l'intersection des ensembles SA et SB montre qu'un certain
nombre d'autres éléments (biens et services) utilisés en PA et en PB sont
identiques. Les surfaces non hachurées appartenant à la fois aux ensembles
EA, Eb et à ceux-ci de SA , SB, signalent que chacun de ces quatre
contient des éléments singuliers, absents dans d'autres. Ce phénomène sera
appelé Y originalité de l'ensemble en question. Un ensemble dépourvu
d'éléments singuliers, donc propres à lui et à lui seulement, sera appelé
banal
On sait par l'expérience que malgré de nombreuses ressemblances entre
tel et tel pays du monde aucun ne saurait être classé comme un ensemble
banal. Chacun a sa propre « personnalité ». Mais si un pays peut, partie
llement au moins, être comparé à un autre ce n'est surtout pas parce qu'il
est original. La base de comparaison est constituée par la présence des
éléments similaires : identiques ou équivalents. Les originalités différentes
ne se comparent valablement que si elles sont susceptibles d'être ré

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents