Psychologie clinique et pathologique - compte-rendu ; n°4 ; vol.84, pg 614-626
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Description

L'année psychologique - Année 1984 - Volume 84 - Numéro 4 - Pages 614-626
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

B. Samuel-Lajeunesse
R. Doron
R. Menahem
Catherine Chabert
Denise Van Canneghem
Psychologie clinique et pathologique
In: L'année psychologique. 1984 vol. 84, n°4. pp. 614-626.
Citer ce document / Cite this document :
Samuel-Lajeunesse B., Doron R., Menahem R., Chabert Catherine, Van Canneghem Denise. Psychologie clinique et
pathologique. In: L'année psychologique. 1984 vol. 84, n°4. pp. 614-626.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1984_num_84_4_29059PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PATHOLOGIQUE
DSM III ( Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles mentaux),
American Psychiatrie Association, traduction coordonnée par
P. Pichot, Paris, Masson, 1983, 536 p.
La publication en français de la 3e révision du Manuel Diagnostique
et Statistique des Troubles mentaux est un événement d'importance. Ce
manuel a en effet, depuis sa date de parution en février 1980, eu une
diffusion mondiale. Le DSM III est non seulement une méthode de
classification des troubles psychiques mais aussi un véritable manuel
de psychiatrie pratique amené à révolutionner l'état d'esprit des pra
ticiens.
Cet ouvrage est le fruit d'un travail qui, élaboré par un groupe
constitué en 1974 par l'Association américaine de Psychiatrie, avait
pour but la révision de la classification dite DSM II, datant
de 1968. Le DSM III est destiné à avoir une utilité clinique, tout en
servant de référence pour la recherche et les instances administratives.
Il est à cet égard intéressant de connaître les buts que s'étaient assignés
les membres de la Task Force qui supervisaient la progression des
travaux qui ont abouti à cet ouvrage :
— avoir une utilité clinique permettant de prendre des décisions pour
le traitement dans des situations cliniques diverses ;
— • se faire accepter des cliniciens et chercheurs d'orientations théoriques
différentes ;
— avoir une utilité pour la formation des professionnels de la santé ;
— permettre le maintien de la compatibilité avec la ci m 9 (Classification
internationale des Maladies élaborée par Poms) ;
— • éviter d'introduire une terminologie et des concepts nouveaux ;
— obtenir un consensus sur la signification des termes diagnostiques
nécessaires ;
— rester cohérent par rapport aux données fournies par les recherches
sur la validité des catégories diagnostiques ;
— convenir à la description des sujets dans des protocoles de recherche.
Pour réaliser ces objectifs certains concepts de base ont été utilisés :
— Les troubles psychiques sont, en l'absence de définition satis
faisante de leur nature, considérés comme un syndrome ou un ensemble
cliniquement significatif survenant chez un sujet donné et typiquement
associé à une souffrance ou/et à un handicap dans les principaux
domaines en fonctionnement. Psychologie clinique et pathologique 615
— Il s'agit d'une approche purement descriptive. En effet leDSM III
se veut et, réussit dans une large mesure, à être a-théorique. On sait
en effet combien les classifications psychiatriques existantes sont orga
nisées en fonction de données étiopathogéniques qui pour la plupart
ne sont que des croyances ; l'étiologie de la plupart des troubles psy
chiques restant inconnue.
— La description de ces troubles purement descriptive est également
employée pour leur répartition en classes diagnostiques. Ces dernières
nombreuses dans les premiers temps de l'élaboration de ce travail ont
progressivement été réduites, lors de confrontations multiples avec les
cliniciens et en l'absence de validité démontrée par la littérature. Ainsi
un des bouleversements apparaissant des plus notables du DSM III
est-il la disparition des névroses au profit des troubles névrotiques
définis de façon descriptive sans implication d'un processus étiologique
donné.
— L'utilisation de critères explicites du diagnostic représente un des
intérêts majeurs du DSM III. La nécessité de définition des troubles
psychiques s'est progressivement imposée depuis les années 1970 tout
d'abord en matière de recherche, pour l'établissement de jugements
diagnostiques catégoriels, typologiques ou nosologiques. L'absence de
fidélité des diagnostics psychiatriques jusque-là habituelle a dès lors
imposé l'usage de techniques standardisées d'examens et le développe
ment de critères opératoires dont les premiers ont été publiés dès 1972
par Feigher.
— Un système multiaxial est utilisé dans le DSM III afin d'enre
gistrer les informations recueillies.
L'évaluation diagnostique est portée sur les deux premiers axes
pour les troubles mentaux, sur le IIIe axe pour les troubles et affections
physiques. L'axe IV permet de relever la sévérité des facteurs de stress
psychosociaux et l'axe V le niveau d'adaptation et de fonctionnement
le plus élevé dans l'année écoulée.
Ce rapide aperçu du mode d'élaboration et de l'organisation prélu
dant à cette classification permet sans doute de mesurer l'impact que
peut avoir un tel travail. Il faut par ailleurs insister sur le fait que le
DSM III est une classification, par définition provisoire, toujours
soumise aux règles de l'expérimentation, elle est destinée à évoluer et
le DSM IV est déjà en voie d'élaboration.
— Depuis la publication de l'édition américaine du DSM III, une
multitude de travaux ont été consacrés à l'étude des diverses catégories
diagnostiques qui y sont inclues. Certaines critiques pertinentes se sont
fait jour, critiques portant sur le plan général, ainsi en soulignant les
difficultés de compatibilité du DSM III avec une classification inter
nationale des maladies mentales ou sur les inconvénients manifestes
de l'abandon des conceptions étiopathogéniques. Critiques portant égale
ment sur des points particuliers, ainsi la définition de certains critères, 616 Analyses bibliographiques
l'utilisation de certains axes en particulier de l'axe V, voire la pertinence
de certaines catégories diagnostiques et en particulier de celles carac
térisant des troubles, qui telle la pyromanie par exemple, semblent plus
issus d'un consensus social et d'un jugement de valeur, que d'un véri
table jugement basé sur des données scientifiques.
— Par ailleurs l'application pratique quotidienne du DSM III reste
encore problématique. Elle se heurte en effet aux préjugés nationaux
et aux croyances étiologiques. Son utilisation, si elle permet des dia
gnostics fidèles et stables de certains des troubles psychiques, entraîne
cependant le classement de nombreux patients dans des catégories
diagnostiques résiduelles pour lesquelles la conduite thérapeutique
demeure encore plus incertaine.
Tel quel, le DSM III est un ouvrage de base dont la publication en
français marque un tournant irréversible des méthodes du diagnostic en
psychiatrie.
B. Samuel-Lajeunesse.
Anchin (J. C.) et Kiesler (D. J.). — Handbook of interpersonal
psychotherapy, New York, Pergamon Press, 1982, 346 p.
On perçoit mal, depuis l'Europe, l'extraordinaire efflorescence des
modalités psychothérapeutiques dont les Américains du Nord font
l'essai depuis une trentaine d'années. Certaines d'entre elles seulement
ont franchi l'Atlantique et c'est pourquoi ce livre nous sera utile. Non
certes qu'il nous présente des exposés exhaustifs et critiques approfondis
de ces différentes pratiques. Mais il les classe, les décrit et les apprécie
avec suffisamment de netteté pour que le lecteur puisse ensuite repérer,
dans la Bibliographie, les compléments indispensables pour satisfaire
une curiosité éveillée par ces chapitres brefs et bien ordonnés.
Le thème central du volume est de redéfinir la relation psycho
thérapeutique comme un système à deux personnes. En des langages
différents, trente auteurs environ partagent une conviction fondament
ale : la psychothérapie est une relation interpersonnelle et rien d'essent
iel ne la sépare de ce qu'on peut trouver dans les autres formes de rela
tions humaines. Pour eux, il s'agit là d'une véritable « révolution » :
à l'inverse du point de vue psychanalytique, la « situation thérapeu
tique » n'est pas la relation du patient au thérapeute et le

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