Psychologie clinique et Psychopathologie - article ; n°2 ; vol.71, pg 643-660
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Description

L'année psychologique - Année 1971 - Volume 71 - Numéro 2 - Pages 643-660
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 28
Langue Français
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Extrait

Psychologie clinique et Psychopathologie
In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°2. pp. 643-660.
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Psychologie clinique et Psychopathologie. In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°2. pp. 643-660.
doi : 10.3406/psy.1971.27766
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1971_num_71_2_27766Psychologie clinique et psychopathologie
Widlocher (D.). — Freud et le problème du changement. — Paris,
Presses Universitaires de France, 1970, 215 p.
L'objet de ce travail est de rechercher des éléments d'une théorie
du changement dans l'œuvre de Freud et d'en décrire le développement.
Il s'agit d'une étude historico-critique, historique au sens qu'elle aborde
l'expérience psychanalytique à partir de sa genèse, critique puisqu'elle
cherche non seulement à décrire mais encore à individualiser les divers
temps de la découverte et à analyser les raisons d'une telle succession.
L'auteur s'est efforcé de suivre au plus près la démarche freudienne
et a cherché à préciser comment, à chaque pas de l'élaboration théorique,
en fonction des données techniques et cliniques nouvelles, Freud avait
implicitement modifié sa représentation des processus de changement.
L'auteur a choisi de mettre en relief trois points d'équilibre constituant
des temps où le modèle théorique paraît stable tout en introduisant
entre eux des développements nécessaires pour expliquer les trans
formations successives.
1. Le modèle initial (« du symptôme à la représentation »), modèle
dynamique et topique constitué à partir de l'équation fondamentale
symptôme = souvenir de Breuer (1893) et mis au point en 1904. La
première étape de la découverte psychanalytique est alors accomplie.
Elle est marquée par une théorie cohérente et stable des processus de
changement à l'œuvre dans la cure : nature du changement, forces qui
le favorisent ou le contrecarrent, instances qui l'assument, modalités,
accomplissement.
Ce modèle de changement est lié à l'expérience clinique : il va donc
s'appliquer exclusivement à des organisations pathologiques. Il s'agit
non d'une théorie générale du changement mais d'une théorie parti
culière concernant la genèse et la résolution du symptôme névrotique.
2. Un second modèle économique (« les déplacements d'investiss
ement libidinal ») modifie les termes de l'équation initiale grâce à une
approche spécifiquement psychanalytique. A la notion de représentat
ion se substitue celle de fantasme. On voit apparaître le rôle essentiel
de l'énergie libidinale dans les processus d'investissements. Il ne s'agit
plus tant d'étudier le degré d'activation des représentations que la
répartition, le cours du jeu énergétique lui-même.
Ce modèle s'inscrit dans une perspective générale des changements
d'objets dont le changement thérapeutique ne réalise qu'un cas parti- 644 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
culier. Les processus qui y sont impliqués se retrouvent tout le long du
développement de la vie libidinale. Les concepts de régression, de visco
sité, de compulsion de répétition débordent largement la théorie de la
cure.
3. Le troisième modèle (« changement et remaniement structural de
la personnalité ») est structural. Le changement va concerner les rema
niements d'investissements des objets intériorisés sur le mode de l'iden
tification et les effets de ces remaniements dans la dynamique des
conflits intersystémiques. Il est défini par le rétablissement dans le
registre de la pensée consciente de l'exigence pulsionnelle et de ses
modalités de satisfaction.
La nouvelle différenciation des instances a trouvé un large champ
d'application dans l'examen des résistances au changement. L'auteur
étudie successivement les obstacles, puis les facteurs de changement et
choisit d'épiloguer par un des deux derniers textes de Freud qui concerne
explicitement les transformations liées à la cure psychanalytique et
suscite de nouvelles réflexions : Analyse -finie et infinie. Ce texte met
en avant les difficultés techniques de la cure et les limites de l'efficacité
de l'analyse. Il souligne surtout que les exigences pulsionnelles consti
tuent par certains aspects l'obstacle ultime au changement. L'accent
est ainsi déplacé de la différenciation des instances psychiques sur le
dualisme pulsionnel, principe fondamental du mouvement et de la
répétition dans l'être et dont l'antagonisme nous met en mouvement.
Ces trois stades dans le développement des concepts constituent trois
niveaux d'expérience qui se complètent, le point de vue antérieur étant
toujours inclus dans le schéma explicatif suivant. Il en résulte un schéma
de développement de la théorie du changement dans l'œuvre de Freud.
Sous l'angle de la théorie de la cure, le individuel apparaît
comme un processus défini, spécifique et limité d'un côté par des pro
cessus non spécifiques qui relèvent des lois de l'apprentissage, de l'autre
par des contraintes dont nous ignorons la nature ultime.
L'auteur a appuyé son argumentation par un fréquent recours aux
textes freudiens qui traitaient directement ou indirectement du chan
gement. Il a fallu toute la clarté, toute la logique et la solidité qui
caractérisent sa pensée pour cerner ce concept difficile, à la fois usité
et méconnu, central en psychanalyse. En effet, pour « toute discipline
qui doit rendre compte des deux processus apparemment contradict
oires — le maintien d'une organisation structurale et la transformation
possible de cette structure — le problème du changement se trouve
posé ».
Il s'agit d'un ouvrage métapsychologique. Son importance n'échap
pera cependant pas au clinicien pour qui la psychanalyse a aussi une
visée thérapeutique, mais ce n'est pas elle qui est mise ici en avant.
O. Bourguignon. PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIE 645
Eidelberg (L.). — Encyclopedia of Psychoanalysis (Encyclopédie
de psychanalyse). — New York, The Free Press, 1968, 571 p.
Il est difficile de rendre compte d'une encyclopédie comportant
652 termes définis. Dans l'avant-propos, l'auteur prend soin de préciser
dans quel esprit et avec quel but un tel ouvrage a été entrepris : il
s'agit — en tenant compte de la spécificité technique de la psychanal
yse — de favoriser une meilleure délimitation des concepts en usage
dans cette science. D'autre part, en raison de l'importance que prend
en psychanalyse l'articulation concrète de la théorie et de la pratique,
les concepts ne peuvent pas donner lieu à des définitions dogmatiques :
l'ouvrage laisse une part : 1° A l'argumentation critique dans l'œuvre
de Freud et dans celle des continuateurs fidèles ou dissidents ; 2° A une
casuistique concrète qui illustre et met en lumière les aspects théoriques
exposés ; 3° Aux références bibliographiques permettant pour chaque
article de se reporter à un ou plusieurs travaux traitant du problème.
Ce sont là des qualités louables de l'ouvrage et il convenait de ne pas les
méconnaître.
Cependant, on ne peut manquer d'émettre des réserves et des cr
itiques sur bien des points : 1° L'ouvrage peut faire illusion si on ne
s'aperçoit pas que l'esprit encyclopédique est surtout dominé par le
souci de ne traiter les concepts qu'au regard d'une théorie psychologique
générale de la personnalité : la mise au point des articles souffre d'une
insuffisance relative de l'apport strictement psychanalytique ; faute de
marquer exactement les limites entre la signification psychanalytique
d'un terme et les conditions de vulgarisation de son usage, on s'expose
à prendre pour psychanalytiques des notions qui ne le sont pas ;
2° L'inégalité dans le contenu qualitatif des articles, jointe au caractère
disparate du choix des termes définis (de la philosophie à la psychologie
expérimentale en passant par la psychanalyse), enfin le nombre limité
des auteurs de référence (Freud, Ferenczi, Abraham, Fenichel et l'auteur
lui-même) font de cette encyclopédie un instrument de travail souven

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