Psychologie histologique et texture du système nerveux - article ; n°1 ; vol.2, pg 255-294
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Description

L'année psychologique - Année 1895 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 255-294
40 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 46
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Azoulay
Psychologie histologique et texture du système nerveux
In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 255-294.
Citer ce document / Cite this document :
Azoulay . Psychologie histologique et texture du système nerveux. In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 255-294.
doi : 10.3406/psy.1895.1538
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1895_num_2_1_1538REVUES GENERALES
1
PSYCHOLOGIE HISTOLOGIQUE '
ET TEXTURE DU SYSTÈME NERVEUX
LES RÉCENTES THÉORIES HISTOLOGIQUES ET MÉCANIQUES
DU FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL
a l'état normal et pathologique
(Ideation, associations d'idées, conscience, attention, sommeil naturel
et provoqué, paralysies sensitivo-motrices hystériques, etc.)
BASÉES SUR LES NOUVELLES IDÉES DE SA TEXTURE
Les phénomènes psychiques, problèmes toujours irrésolus,
ont pour substance la matière nerveuse. La compréhension
de leur mécanisme, au moins, dépend de la connaissance et
des progrès que nous acquérons de la structure de cette mat
ière.
De récentes méthodes, celle des Golgi et d'Ehrlich surtout,
nous ont fourni subitement des notions presque inespérées sur
la morphologie et les rapports des cellules nerveuses, et aussitôt,
l'esprit hanté des faits, nouveaux, de hardis penseurs ont tenté
d'édifier quelque théorie capable de nous expliquer ces inson
dables phénomènes psychiques.
Pour comprendre ces théories il faut nécessairement con-
(1) Malgré notre désir, cet article n'a pu être imprimé en ortografe non-
vèle. Dr Azoulay. 256 REVUES GÉNÉRALES
naître et la structure moderne et la structure ancienne du sys-
v > tème nerveux. En voici un
pide croquis *.
Des petits éléments branchus, e
ssentiellement nerveux, les neurones
en nombre immense, mêlés d'une fa
çon inextricable pour les méthodes
histologiques anciennes, entre eux
et avec d'autres petits éléments,
non nerveux, les cellules névrogli-
ques, tous ces éléments, absolument
indépendants les uns des autres,
absolument isolés et ne faisant que
se touche?' les uns les autres, telle
est la masse nerveuse, du moins chez
les vertébrés.
Les petits éléments, essentiell
ement nerveux, les neurones, ce qu'on
appelait naguère les cellules ner
veuses , sont constitués , dans les
centres, par un corps de forme variée
d'où partent des prolongements que
leur aspect, leur structure et leur des
tination ont fait distinguer en pro
longements protoplasmiques, mass
ifs, plus ou moins rugueux et en
prolongement nerveux ou cylin-
draxe, mince, lisse.
Le corps du neurone, la cellule
nerveuse proprement dite, est formé Fig. 52. — Cellule pyramidale de
d'une membrane enveloppante du l'écorce cérébrale d'un homme
protoplasma différencié en un cy- adulte2.
(', corps ; a, lige protoplasmique ;p, pro toplasma non homogène, et en un
longements protoplasmiques du panache noyau renfermant un ou deux nupériphérique ; d, prolongements prolo-
plasmiques basilaires. — Tous ces prolon cléoles. Le défaut d'homogénéité du gements se recouvrent de givre à une petite
distance du corps de la cellule; — Cy, cy- cytoplasma est du à la présence
lindraxe ; col, collatérales du cylindraxe, d'amas de chromatine isolés dans la tous glabres. Le neurone serait complet si
nous avions pu figurer les terminaisons masse protoplasmique. Cette chroéloignées du cylindraxe et des collatérales.
matine pénètre jusqu'à une certaine
distance dans les prolongements protoplasmiques, tandis que non seu-
(1) Les lecteurs au courant des découvertes faites ces temps-ci dans le
domaine nerveux n'ont qu'à négliger le petit texte.
(2) Tous les dessins sont originaux et d'après nos préparations par la
méthode de Golgi rapide. La figure 10 est extraite d'une préparation de
M. Athias. Ce sont des réductions à 1/2 ou 1/3. — PSYCHOLOGIE MSTOLOGIQUE 257 AZOULAY.
lenient elle ne pénètre pas dans le cylindraxe, mais fait même défaut
dans le corps de la cellule au niveau de son émergence. Ceci prouve déjà
une différence structurale entre le corps du neurone et les prolonge
ments protoplasmiques d'une part et le cylindraxe de l'autre. Bien
plus, ainsi que Nissl, Fleschl, Cajal, etc., l'ont vu et que nous l'avons
vérifié sur nos préparations à l'alcool, les corps cellulaires sont tantôt
foncés et petits, tantôt pâles et gonflés, aspects qui, d'après Nissl,
répondraient, le premier à l'état d'usure, de fatigue et le second à
l'état d'activité, de fonctionnement.
Les prolongements protoplasmiques sont des branches divisées à
plusieurs reprises, ne s'éloignant guère de la cellule originelle et
couverts de varicosités plus ou moins volumineuses et régulières, ou
Fig. 53. — Cellule de la corne anté Fig. 54. — Détail d'une branche
rieure de la moelle dorsale d'un protoplasmique terminale de cel-
homme adulte. (Méthode de Nissl.) Jule pyramidale. (Homme adulte.)
La branche n'est pas de calibre Le corps et les prolongements protoplas
miques sont remplis d'amas rie chrnmatina régulier, elle est couverte en tous
multiformes cl indépendants. Le noyau n'eu sens, de fines épines terminées possède point, de niéme que le cylindraxe, par une spherule. Gross. 320. parlant en has et à gauche de la cellule. Au
centre le nucléole pourvu d'un nucléolulc
réfringent. — Kntrc des amas de chroma-
linc, on voit des grains de pigment noir en
groupe. Gross. 460.
d'épines très fines, serrées, finissant en massue par une spherule.
L'aspect de ces prolongements est donc celui de brindilles couvertes
de givre.
A cause de leur aspect, de leur genèse histologique et de l'identité
de structure et de fonctions qu'on leur attribue, à eux et au corps
du neurone, bien prématurément, puisque déjà Nissl y a décelé une
structure de chromatine différente, les prolongements protoplas
miques sont considérés comme n'étant que de simples expansions de
ce corps, dont ils augmenteraient la surface et l'étendue. Aussi appel-
ANNÉE PSYCHOLOGIQUE. II. 17 258 REVUES GÉNÉRALES
lerons-nous, pour abréger, le corps et les prolongements protoplas-
miques, partie protoplasmique du neurone.
Le cylindraxe, filament lisse, mince, reste dans les centres ner
veux, en sort ou y rentre suivant la situation de sa cellule mère et
peut ainsi parcourir d'énormes distances; il se résout toujours pen
dant son parcours, s'il en a un, et de toutes façons a sa terminaison
dans les centres nerveux ou dans les autres tissus, ce qui peut survenir
dès après son origine, en branches de divisions et de subdivisions
qui finissent toutes librement par des boutons sphériques, des
griffes, des massues variqueuses, des cônes étalés, des disques, qui,
dans le même tissu, se mettent en contact avec des éléments diffé
rents.
Ce filament est de structure complexe ; il n'est pas nu même dans
les centres, comme la partie protoplasmique du neurone; il est
recouvert d'une gaine de myéline, sorte de substance graisseuse iso
lante, qui se double en dehors d'eux d'une gaine plus ferme ; mais
cette myéline qui poursuit, en les engainant individuellement, chaque
Fig. 55. — Terminaison d'un cylindraxe dans l'écorce cérébrale d'un homme
adulte au niveau de la couche moléculaire. — Les filaments deviennent
si tenus qu'ils ne sont plus indiqués que par une ligne pointillée terminée
par une toute petite spherule. Gross. = 80.
branche de division et de subdivision du cylindraxe, s'arrête à des
distances plus ou moins considérables de leurs terminaisons, qu'elle
laisse tout à découvert; ce filament prend ainsi l'aspect d'un tube
d'autant plus lactescent qu'il s'agit de cylindraxes plus gros ou de
branches de division plus importantes. Lui-même n'est qu'un faisceau
de centaines de fibrilles parallèles, infiniment minces, semblant baigner
dans une masse homogène interposée.
D'après cette apparence et cette constitution, on peut considérer
que les branches de division et de subdivision du cylindraxe sont,
elles aussi, des faisceaux de plus en plus ténus de fibrilles, et qu'en fin — PSYCHOLOGIE HISTOLOGIQUE 259 AZOULAY.

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