Psychologie sociale. - compte-rendu ; n°1 ; vol.47, pg 473-485
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Description

L'année psychologique - Année 1946 - Volume 47 - Numéro 1 - Pages 473-485
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1946
Nombre de lectures 19
Langue Français
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Extrait

VII. Psychologie sociale.
In: L'année psychologique. 1946 vol. 47-48. pp. 473-485.
Citer ce document / Cite this document :
VII. Psychologie sociale. In: L'année psychologique. 1946 vol. 47-48. pp. 473-485.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1946_num_47_1_8325VII. —Psychologie sociale.
184. — Les attitudes sociales :
SHERIF (M.), CANTRIL (H.). — The Psychology . of attitudes
(La psychologie des attitudes). — I. Psychol. Rev., 1945, 52,
295-319. II. Ibid., 1946, 53, 1-24. — DOOB (L. W.). — The
behavior Of attitudes (Le comportement des attitudes). — Psychol.
Rev., 1947, 54, 135-156. — KRECH (D.). — Attitudes and lear
ning : a methodological note (Les attitudes et V apprentissage : riote
méthodologique). — Psychol. Rev., 1946, 53, 290-293. — Me NE-
MAR (Q.). — Opinion-attitude methodology (La méthodologie
des attitudes et opinions). — Psychol. Bull., 1946, 43, 289-374.
— CRESPI (L. P.). -r « Opinion-attitude methodology » and the
polls, a rejoinder » (La méthodologie des attitudes et opinions » et
les sondages. Réplique). — Ibid., 562-569. —CONRAD (H. S.).
— Some principles of attitude-measurement : a reply to « opinion-
attitude methodology » (Quelques principes de la mesure des atti
tudes : réponse à laa méthodologie des attitudeset opinions»), — Ibid.,
570-589. — EDWARDS (A. L.). — A critique of « neutral » items
in attitude seales eonstructed by the method of equal appearing
intervals (Critique des items « neutres » des échelles d'attitudes cons
truites par la méthode des intervalles apparents égaux). — Psychol.
Rev., 1946, 53, 159-169.
Devant la grande masse de travaux sur les attitudes accomplis
à la fois par les sociologues et les psychologues, un certain nombre
d'auteurs se sont émus du fait que le terme même d'attitude n'était
pas défini d'une façon stable et qu'il n'existait pas de psychologie
générale des attitudes. Les trois premiers articles cités s'emploient
à trouver des bases psychologiques au concept d'attitude, à mont
rer que ce n'est qu'un aspect du comportement habituellement
étudié par le psychologue et qu'il est par là légitime d'en réserver
l'étude à celui-là et non au sociologue.
Pour Krech, l'étude des attitudes n'est qu'un cas particulier de
l'étude de l'apprentissage. De même que l'introduction d'un point
de vue molaire a succédé avec profit au point, de vue moléculaire
dans l'étude de l'apprentissage, de même il faut réviser nos con
ceptions sur les attitudes. Jusqu'ici »ces attitudes étaient étudiées
plus sous l'angle sociologique que psychologique. L'étude molécul
aire de l'apprentissage envisageait chaque réponse de l'animal
comme devant se placer dans l'ensemble statistique des réponses
observées chez d'autres animaux. L'attitude d'un homme est éga
lement considérée en fonction de la distribution des attitudes d'une
population. En réalité, il faut considérer une attitude chez un indi- analyses' bibliographiques 474
vidu comme une partie de sa personnalité et sa signification est à
chercher dans le rôle qu'elle joue pour l'individu étudié. Les atti-
tudessont plus qu'influencées par l'apprentissage, elles sont « l'étoffe
même dont est fait l'apprentissage ». Dire qu'un homme a intégré
une certaine somme d'expériences, c'est dire qu'il les a organisées
en attitudes, et qu'avec celles-ci il abordera la situation nouvelle
avec un comportement nouveaw.
D'autre part une attitude, une fois acquise sur une question,
devient un moyen pour aborder d'autres situations sociales (ainsi
l'adoption d'une certaine attitude 'envers les communistes ou les
nègres facilite l'introduction souhaitée dans tel groupe social). Ce
qui ne veut pas dire que toute attitude est consciemment adoptée
comme un moyen pour atteindre une autre fin, et dans les processus
d'apprentissage, des hypothèses sont fréquemment adoptées incon
sciemment. (L'auteur rappelle les conceptions de Krechevsky sur le
rôle des hypothèses dans l'apprentissage.)
Ainsi, il faut appliquer aux attitudes les théories et les techniques
de la psychologie d? l'apprentissage. Le problème de la fixation des
attitudes, par exemple, prend sa place parmi les problèmes simi
laires étudiés dans
C'est aussi sur le fait que les attitudes sont apprises qu'insistent
Shérif et Cantpil. Mais dans leur longue et très intéressante étude sui
vie de 142 références, c'est à une psychologie de la perception et du
jugement qu'ils ramènent l'étude des attitudes.
Ils tentent, tout d'abord, de donner une définition exhaustive du
terme. Une attitude se caractériserait par les critères suivants :
c'est un état de préparation (readiness). Elle implique une relation
sujet-objet au contenu très variable .mais qui est toujours appris;
elle a des composantes affectives qui ont des degrés variés; elle peut
se référer .à n'importe quelle stimulation qui rentrefdans la relation
sujet-objet et qui détermine qu'un individu réagira à une nouvelle
stimulation d'une façon sélective.
Ces états de préparation, possédant les critères précédents, peuvent
être acquis dans des situations purement personnelles; toutes les
attitudes ne sont donc pas partagées par les autres membres du
groupe et il est légitime de parler d'attitudes individuelles.
Analysant ensuite les essais de classification, les auteurs concluent
qu'il est insensé de vouloir classer les attitudes, celles-ci étant aussi
nombreuses que les stimulations auxquelles elles répondent.
Le premier stade de la formation d'une attitude est un stade per
ceptif, puis les attitudes sont déduites de la nature sélective de la
réponse : la psychologie des attitudes conduit donc à une psychologie
de la perception et du jugement. Or, les études expérimentales sur
la et le jugement ont montré l'importance des cadres de
référence qui se forment quand le sujet a fait face plusieurs fois à
dies situations semblables; placé devant une situation nouvelle, il
réagit toujours en fonction de ces cadres. Le même mécanisme est
en jeu dans les situations sociales et ces cadres de référence forment
la base, des attitudes. Si le champ du stimulus est bien structuré, les
cadres de référence sont déterminés par les propriétés objectives PSYCHG&OGtUT SOCIALS 475
de la situation-. Dans le cas contraire, les facteurs internes (tempe-
rament, motivation) et sociaux (suggestion, prestige, etc.) contri
buent pour une large part à la formation de ces cadres. Plus les situa
tions sont ambiguës, plus les cadres exercent une influence sur le
comportement.
On retrouve, dans l'article de Doob, le souci analogue de replacer
la question dans l'ensemble de l'étude du comportement dont il
expose une théorie complète. Cependant, il reproche à Shérif et
Cantril d'avoir écarté délibérément de leur étude le problème des
mécanismes psychologiques de l'acquisition des attitudes. Pour Doob
qui rejoint ici Krech, le problème central est celui de l'apprentissage :
l'acquisition des attitudes devra, être étudiée, comme tout apprentiss
age, conjointement à la perception et à la motivation. L'attitude
est définie comme une « réponse implicite engendrant une tendance
et considérée socialement significative dans le groupe social
du s-ujet »:
L'article de Me Nemar, qui a paru depuis sous forme de livre, est
une longue revue critique qui constitue une sorte de traité sur la
mesure des opinions; mais il s'agit d'un traité partial et l'auteur fait
plus ressortir les défauts des méthodes que leurs mérites. Sont suc
cessivement envisagés : 1° les problèmes et leurs solutions; 2° la
technique d'échelles d'attitudes; 3° le sondage d'opinion par simple
question; 4° l'administration des questionnaires; 5° les solutions
statistiques; 6° l'étude des changements d'opinions; 7° les corréla
tions et interrelations; 8° les études du moral; 9° les conclusions sui
vies d'une bibliographie de cent trente-trois titres.
L'auteur insiste sur la nécessité d'assurer la validité et la fidélité
des me

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