Psychophysiologie - compte-rendu ; n°1 ; vol.52, pg 280-286
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Description

L'année psychologique - Année 1952 - Volume 52 - Numéro 1 - Pages 280-286
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 17
Langue Français

Extrait

G. Durup
P Fraisse
Henri Piéron
J. Segal
II. Psychophysiologie
In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°1. pp. 280-286.
Citer ce document / Cite this document :
Durup G., Fraisse P, Piéron Henri, Segal J. II. Psychophysiologie. In: L'année psychologique. 1952 vol. 52, n°1. pp. 280-286.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1952_num_52_1_8631— Psychophysiologie. II.
PIÉR ON (H.). — Les problèmes fondamentaux de la ps
ychophysique dans la science actuelle. — In-8° de 63 pages, Paris,
Herman, 1951.
« Les préoccupations pratiques ont redonné depuis quelques
années une nouvelle actualité au problème de la mesure des sen
sations, abordé il y a un siècle sur un plan purement théorique. »
La question s'est d'abord posée pour le bruit, comme cause d'in-
confort et de préjudice, dans les lieux de travail et dans les habi
tations. Les acousticiens évaluèrent d'abord l'intensité (en tant
que nuisance) des bruits par l'effet sensoriel que prévoit la loi
logarithmique de Fechner; d'où leur unité logarithmique (le bel).
Ils cherchèrent ensuite à préciser, par des méthodes nouvelles,
la relation réelle entre la grandeur du stimulus et celle de la sen
sation. « D'assez nombreux travaux sur divers domaines sensoriels
conduisent à des résultats contradictoires. »
Ce renouveau de la psychophysique, indiqué rapidement par
Piéron dans un article de Y Année Psychol. (1950, 49, 373-387),
a été développé dans son cours du Collège de France (1949-1950),
ainsi que dans deux conférences à l'Université de Londres qui cons
tituent (avec les 47 figures des projections) le présent fascicule.
Après un bref historique de la loi de Weber, des vérifications
expérimentales et des courbes d'intégration qui en résultent,
Piéron montre qu'il y a indépendance — « d'un système récepteur
à un autre, et même d'une unité réceptrice à une autre dans un
même système, comme pour les sons de diverses fréquences » (63),
— entre la finesse sensorielle de gradation de l'intensité et l'i
ntensité même de la sensation. Cependant, dans un même système,
l'intégration fechnérienne peut « garder une certaine valeur pra
tique ».
L'étude critique de Piéron porte notamment sur les essais des
acousticiens : méthode d'équidistance sensorielle, repérage d'une sen
sation double ou moitié, quadruple, etc. (!), d'une autre, — méthodes
incertaines, aux résultats imprécis; enfin sur la méthode ingénieuse
et spécieuse de Fletcher qui, postulant que la sonorie (intensité
de la sensation) est proportionnelle à la cadence des impulsions
nerveuses arrivant au cerveau, en déduit qu'un son entendu par
les deux oreilles détermine une sonorie exactement double de celle PSYCHOPHYSIOLOGIE 281
qui est due au même stimulus, monaural (de même, s'ajouteraient
les cadences dues à deux sons de même sonorie lorsque leurs fr
équences sont assez éloigBées). La leçon de physiologie nerveuse
que donne Piéron (p. 45-55, notamment p. 50) aux physiciens
américains met en question leurs résultats, concrétisés par la courbe
de sonorie qu'a adoptée le Bureau of Standards. (La question est
également traitée par Piéron in Annales Télécomm., 1951, 6, 4
102-109.)
G. D.
LINKSZ (A). — Physiology of the eye. I : Optics (La physiol
ogie de l'œil. I : Optique). — In-4° de 336 pages, New York,
Grune and Stratton, 1950.
C'est le premier volume d'un traité complet englobant la phys
iologie de la vision (vol. 2) et le biochimisme de l'œil (vol. 3) dont
la parution est annoncée. Ce qui caractérise l'ouvrage est la facilité
et simplicité de la présentation, se contentant d'un minimum de
connaissances mathématiques ou physiques préalables de la part
du lecteur et qui, néanmoins, arrive à épuiser le sujet sans jamais
vulgariser dans le mauvais sens du mot.
L'étude débute par la nature physique de la lumière et une
confrontation de sa nature corpusculaire et ondulatoire. Une large
partie est consacrée à la définition des unités photométriques;
les phénomènes de polarisation, les effets photoélectriques et pho
tothermiques, corps noir et température de couleur sont passés en
revue, mais le gros de l'ouvrage est consacré à l'optique géométrique,
à partir du miroir plan jusqu'aux différents types de défauts de
systèmes optiques et leur correction. Enfin, les trois derniers cha
pitres étudient l'œil en tant qu'instrument optique et les modif
ications pathologiques de ses propriétés.
Cet intéressant ouvrage fait naturellement double emploi avec
le traité de Le Grand qui présente le grand avantage d'être écrit
en français, mais il serait à recommander aux médecins et aux
débutants qui recherchent avant tout la simplicité de l'exposé.
J. S.
GIBSON (J. J.). — The perception of the visual world (La
perception du monde visuel). - — In-8° de 235 pages, The Rivers
ide Press, Cambridge (États-Unis).
Depuis de nombreuses années nous n'avions pas eu d'ouvrage
d'ensemble se présentant comme une théorie de la perception.
Gibson a tenté cette expérience et il s'en justifie par le fait que
les recherches qu'il a dû poursuivre pendant la guerre lui ont fourni
l'occasion de faire une nouvelle expérience. L'aviation a posé au 282 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
psychologue de nouveaux problèmes et Gibson a constaté que les
■examens classiques de laboratoire pour la perception de la pro
fondeur et du relief étaient insuffisants. Les expériences doivent
être faites à l'extérieur car il n'y a pas de de l'espace
sans la perception d'une surface continue. D'où sa théorie dite
du terrain (« ground ») dont les éléments principaux sont les su
ivants :
1° « Les impressions élémentaires du monde visuel sont celles
des surfaces et des bords.
2° « II y a toujours quelque variable dans la stimulation (au
plan rétinien) qui correspond à une propriété du monde spatial.
3° « La variable-stimulus au plan de l'image rétinienne à laquelle
correspond une propriété de l'espace visuel n'a pas besoin d'être
une copie de cette propriété mais seulement un élément qui a
avec lui une corrélation.
4° « L'inhomogénéité du champ rétinien peut être analysée en
termes de gradients sans faire appel à des structures vagues et
inanalysées.
5° « Le problème de la manière dont nous percevons le monde
visuel peut être divisé en deux parties qui peuvent être considérées
séparément, d'abord la perception du monde spatial et substantiel,
puis la perception des objets ayant une signification avec lesquels
d'ordinaire nous sommes en relation. »
II ressort de ces principes que Gibson, renonçant comme les ges-
taltistes à une vision du monde qui serait liée à une interprétation
symbolique, cherche essentiellement dans une perspective psycho
physique à quelles propriétés de l'image rétinienne sont liés les
différents aspects du monde visuel, II est ainsi amené à analyser
d'une manière très développée le rôle de la texture de l'image et
celui de la projection perspective des lignes. Il précise ainsi beau
coup les repères de nos perceptions de la troisième dimension ou
de la constance de taille et de forme des objets mais il laisse entier,
me semble-t-il, le problème de savoir si ces repères ont une signi
fication acquise ou innée. Plus exactement il semble admettre que
ces repères nous fournissent immédiatement des données sur le
monde extérieur. N'écrit-il pas, par exemple (p. 187) : « Nous
n'avons pas besoin d'apprendre que les choses sont extérieures,
solides, stables, rigides et répandues dans notre environnement
car ces qualités peuvent être trouvées (« traced ») dans les images
rétiniennes ou dans les processus réciproques posture-vision. »
En d'autres termes, il y a un ordre dans la stimulation rétinienne
qui est une réplique de l'ordre de notre expé

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