Quelques éléments de réflexion et de réponse - article ; n°4 ; vol.28, pg 609-626
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Description

Revue économique - Année 1977 - Volume 28 - Numéro 4 - Pages 609-626
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jacques De Bandt
Quelques éléments de réflexion et de réponse
In: Revue économique. Volume 28, n°4, 1977. pp. 609-626.
Citer ce document / Cite this document :
De Bandt Jacques. Quelques éléments de réflexion et de réponse. In: Revue économique. Volume 28, n°4, 1977. pp. 609-626.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1977_num_28_4_408340BIBLIOGRAPHIE
R. Courbis, P. Temple (1975), La méthode des comptes de surplus et ses applica
tions macroéconomiques, Collections de l'INSEE, série C, n° 35, juillet 1975.
J. De Bandt (1971), « L'affectation des ressources », Cahier IREP, n° 3, février
1971.
IREP (1975), (f Analyse comparative des structures industrielles », Etudes de polit
ique industrielle, n° 5, Documentation française, 1975.
P. Maître (1976), « Application des modèles de surplus dans les entreprises. Sur
plus de productivité technologique et surplus d'expansion », Revue économique,
janvier 1976.
QUELQUES ELEMENTS DE REFLEXION ET DE REPONSE
1. L'article de J. P. Simonin suscite la réflexion, mais appelle une
réponse. Au moins en apparence, son article établit un pont entre
la « méthode du surplus » et la « norme d'efficacité inters ectorielle ».
En fait, il emprunte la représentation formelle de la norme inter
sectorielle, pour l'appliquer, astucieusement il me semble, à l'analyse
du surplus, que de ce fait il éclaire assez sensiblement. Ce faisant
cependant, passant au plan d'une analyse, sans doute complémentaire,
mais différente, il rejette mon interprétation de la norme intersectorielle.
L'article montre sans doute qu'il n'y a pas incompatibilité entre
les analyses, les seules différences concernant en définitive les écarts
de prix (des produits) qui s'ajoutent aux écarts d'efficience. En fait,
ces « différences » dont il est fait état sont fondamentales, mais ne
me paraissent pas pouvoir être interprétées comme le fait J. P. Simonin.
Je voudrais dans cette « réponse » 1, essayer de préciser davantage
les lieux de rencontre — la parenté entre la méthode de surplus de
productivité et la norme intersectorielle d'efficacité est en effet évi
dente — et les divergences.
Après un bref rappel du principe sur lequel repose la norme inter
sectorielle, je commencerai par souligner rapidement la parenté des
deux méthodes, afin de souligner ensuite la ou les différences essent
ielles. Sur cette base, il sera alors possible d'apporter un certain
1. Dans la mesure où ma iéponse consiste évidemment à relever les aspects
« négatifs » de l'article de Simonin, je ne m'attarderai pas ici sur ses
« positifs », que je tiens cependant à souligner et à saluer.
Revue Economique — N° 4. 1977 39 REVUE ECONOMIQUE 610
nombre de précisions, qui permettront d'éclairer en quoi l'interpré
tation de J. P. Simonin n'est pas correcte ou, si l'on préfère, en quoi
elle est liée à certaines hypothèses restrictives, qui ne sont pas impli
quées comme telles par la norme intersectorielle.
2. La norme intersectorielle
II ne peut être question ici de reprendre la définition de la norme
intersectorielle, des hypothèses et des limites qu'elle comporte 2.
Disons très schématiquement que la « norme intersectorielle » est
dérivée de l'identité comptable entre la valeur ajoutée et la somme
de ses composantes, correspondant aux produits « prix X quantités »
des divers facteurs de production.
n
VA = 2 x{ p{ où les x{ et pt sont respectivement les quantités et les prix des i
' = x facteurs de production.
De manière équivalente, on a :
— VA = Vu + 2 _ Pi — x{ Pi
Vérifiée par définition, au niveau de chaque unité comptable parti
culière, cette identité ne peut l'être au niveau d'un ensemble quel
conque d'unités comptables hétérogènes3 (les divers établissements
ou entreprises d'un même secteur ou de plusieurs secteurs différents,
les divers secteurs du système industriel4), que dans la mesure où,
pour chaque facteur, le prix payé est partout identique.
2. On se référera ici aux publications qui lui sont consacrées : la première
(J. De Bandt et coll., « L'affectation des ressources, critères intersectoriels
d'efficacité », Cahier IREP n° 3, Cujas, 1971) à son élaboration et les premières
vérifications empiriques, la seconde (Critères d'efficacité inter sectoriels, IREP 1972)
à diverses vérifications empiriques plus élaborées, la troisième (J. De Bandt et
coll., Analyse comparative des structures industrielles : la norme d'efficacité inter
sectorielle, la Documentation française, 1975) reprenant sa définition de manière
plus rigoureuse, à son application systématique. D'autres publications présentent
de ce point de vue un intérêt plus limité ou plus spécifique selon les cas.
3. L'appellation d'intersectorielle vise à souligner, par son maximum, cette
dimension d'hétérogénéité. L'objectif explicite est de pouvoir comparer, par
rapport à une « norme » de référence néanmoins commune, des activités hété
rogènes. Nous y reviendrons plus loin.
4. La norme intersectorielle s'applique, dans son principe, à toutes les valeurs
ajoutées dans des activités productives. Ceci ne signifie pas que les conditions de
validité de son application soient également remplies ailleurs. LE SURPLUS DE PRODUCTIVITE GLOBALE 611
Mais cette identité n'est jamais qu'approchée, à défaut de mobilité
parfaite des facteurs, ou de tout autre mécanisme d'uniformisation.
L'ajustement de cette équation aux données relatives aux unités
comptables observées, fournit une estimation des prix payés en
moyenne dans cet ensemble d'unités comptables 5. A des prix supposés
identiques, on substitue ainsi des prix moyens, qui, en tant que coûts
alternatifs de facteur, peuvent servir de référence. D'une équation
comptable on est ainsi passé à une norme de référence : la localisation
de chaque unité comptable (établissement, entreprise, sous-secteur)
par rapport à la norme, dépend dès lors de la comparaison entre la
valeur ajoutée aux coûts effectifs des facteurs et la valeur ajoutée
aux coûts alternatifs des facteurs (c'est-à-dire précisément ceux de la
norme).
Malgré sa simplicité, un certain nombre de problèmes se posent
concernant l'estimation et la signification de cette norme intersectorielle.
Faute de pouvoir les reprendre ici, contentons-nous de deux remar
ques :
— Comme dans toute analyse reliant des imputs et des outputs, la
validité et plus encore la signification de l'analyse dépend dans
une large mesure du degré d'homogénéité des facteurs pris en
compte : on ne peut valablement comparer les prix des facteurs
à une référence commune, le coût alternatif, que si celui-ci reflète
bien le coût moyen d'unités homogènes. Ce qui n'est évidemment
jamais totalement le cas : l'analyse en termes de deux facteurs,
capital et travail, pour utile qu'elle puisse être le cas échéant, est
évidemment insuffisante 6.
5. L'ajustement aux quantités de facteurs utilisés, les xt (par secteur, ou alte
rnativement par établissement ou par entreprise) permet de calculer les prix,
les Pj. Malgré l'analogie formelle — il s'agit de prix calculés par des régres
sions multiples — la norme intersectorielle ne saurait en aucune manière être
assimilée, comme le fait un auteur américain (anonyme d'ailleurs) dans une
note qui m'est adressée, à la technique dite des indices de prix hédonique (cf.
Zvi Griliches, « Hedonic Price Indexes Revisited », reproduit dans Price Indexes
and Quality Changes, Harv. Univ. Press, Cambridge, 1971). Dans ce cas il s'agit,
au moyen de régressions multiples, de calculer les composantes du prix d'un pro
duit (on se souvient de l'application faite par Zvi Griliches au cas de l'a
utomobile) correspondant aux diverses (ou à un certain nombre de) caractéristi
ques du produit. La décomposition de la valeur ajoutée, correspondant à des
quantités indéterminées de produits, d'ailleurs hétérogè

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