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COURS 1 Repères élèves n°1LA NOTION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE20 juillet 1969 : lʼhomme se pose sur la lune et prend conscience que la planète bleue est une minuscule oasis fragile, perdu dans lʼimmensité de lʼunivers. À lʼépoque, seulement 3,5 milliards dʼêtre humains vivaient sur la Terre. Aujourdʼhui, nous sommes 6,2 milliards... une augmentation de 79 % en seulement 33 ans ! Et si lʼon en croit les données démographiques, il y a de fortes chances pour que la Terre soit peuplée de 10 milliards dʼêtres humains avant le milieu du siècle. Quatre milliards de bouches supplémentaires à nourrir, dont la plupart se trouveront sans doute dans les mégalopoles du Tiers-Monde. Quatre milliards dʼhommes quʼil faudra loger, chauffer, éclairer alors que 800 millions de personnes souffrent toujours de faim à lʼheure actuelle, quʼun milliard et demi nʼont pas accès à lʼeau potable et deux milliards ne sont pas raccordés aux réseaux dʼélectricité ! Or, en 2050, si les habitants des pays en développement consomment autant dʼénergie quʼun européen la consommation mondiale dʼénergie sera multipliée par quatre! Certes, en lʼespace de seulement un demi-siècle, le niveau de vie dʼune partie de lʼhumanité a plus évolué que pen-dant deux millénaires. Mais en contrepartie, les catastrophes industrielles nʼont cessé de se multiplier : Tchernobyl, Bhopal, Exxon Valdez pour ne citer que les plus graves. Sans oublier les dégâts écologiques inquiétants : pollution de lʼair et de lʼeau, ...
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LA NOTION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
20 juillet 1969 : lʼhomme se pose sur la lune et prend conscience que la planète bleue est une minuscule oasis
fragile, perdu dans lʼimmensité de lʼunivers. À lʼépoque, seulement 3,5 milliards dʼêtre humains vivaient sur la Terre.
Aujourdʼhui, nous sommes 6,2 milliards... une augmentation de 79 % en seulement 33 ans ! Et si lʼon en croit les
données démographiques, il y a de fortes chances pour que la Terre soit peuplée de 10 milliards dʼêtres humains
avant le milieu du siècle.
Quatre milliards de bouches supplémentaires à nourrir, dont la plupart se trouveront sans doute dans les mégalopoles
du Tiers-Monde. Quatre milliards dʼhommes quʼil faudra loger, chauffer, éclairer alors que 800 millions de personnes
souffrent toujours de faim à lʼheure actuelle, quʼun milliard et demi nʼont pas accès à lʼeau potable et deux milliards ne
sont pas raccordés aux réseaux dʼélectricité ! Or, en 2050, si les habitants des pays en développement consomment
autant dʼénergie quʼun européen la consommation mondiale dʼénergie sera multipliée par quatre!
Certes, en lʼespace de seulement un demi-siècle, le niveau de vie dʼune partie de lʼhumanité a plus évolué que pen-
dant deux millénaires. Mais en contrepartie, les catastrophes industrielles nʼont cessé de se multiplier : Tchernobyl,
Bhopal, Exxon Valdez pour ne citer que les plus graves. Sans oublier les dégâts écologiques inquiétants : pollution
de lʼair et de lʼeau, disparitions des espèces animales et végétales, déforestation massive, désertification....
Dʼoù ces questions fondamentales : Comment concilier progrès économique et social sans mettre en péril lʼéquilibre
naturel de la planète ? Comment répartir les richesses entre les pays riches et ceux moins développés ? Et surtout,
comment faire en sorte de léguer une terre en bonne santé aux générations futures ?
Historique de la notion du développement durable
CʼEST EN 1972, lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement (CNUED), que les États ont adopté,
pour la première fois une série de principes universels pour un meilleur respect de lʼhomme et de l'environnement.
Les principes, élaborés dans la "Déclaration de Stockholm", a placé les questions écologiques au rang des préoc-
cupations internationales et a marqué le début d'un dialogue entre pays industrialisés et pays en développement
concernant le lien qui existe entre la croissance économique, la pollution (l'air, l'eau, les océans) et le bien-être des
peuples dans le monde entier.
AU DÉBUT DES ANNÉES 1980, une étude est commanditée par la CNUED pour faire le bilan du monde sur le plan
de la gestion des ressources naturelles et humain. Le bilan est alarmant.
EN 1987, la commission produit le " Rapport Brundtland " et offre au monde la définition du développement durable
: "Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes
sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs."
Ce rapport, également connu sous le nom de "NOTRE AVENIR À TOUS", à alerter le monde de l'urgence d'un
développement économique qui pourrait être soutenu sans épuiser les ressources naturelles ou nuire à l'environ-
nement et à lʼhomme.
Conditions nécessaires au développement durable
Lʼ'écosystème planétaire possède une capacité limitée d'absorber les déchets et de régénérer les ressources
renouvelables. Une production et une consommation sans cesse croissantes entraînent une importante détériora-
tion des systèmes naturels.
Atteindre le développement durable présuppose qu'un certain nombre de conditions soient respectées. Parmi celles
proposées par de nombreux chercheurs, on retiendra les suivantes :
- le rythme d'utilisation des RESSOURCES NATURELLES RENOUVELABLES n'excède pas celui de leur régéné-
ration;
Repères élèves n°1
COURS 1
Repères élèves n°1 : la définition du développement durable
2
- le rythme d'épuisement des RESSOURCES NON RENOUVELABLES ne dépasse pas le rythme de développe-
ment de substituts renouvelables;
- la quantité de pollution ne dépasse pas celle que peut absorber l'environnement.
Nous devons donc apprendre à vivre en tenant compte des limites du milieu physique et biologique en tant que
pourvoyeur de matières premières et réceptacle des déchets. Nous devons reconnaître que, si la dégradation
actuelle de l'environnement ne menace pas encore notre existence propre, elle peut quand même porter atteinte à
la qualité de notre cadre de vie actuel et futur.
Le développement durable aujourdʼhui
1) MAINTENIR L'INTÉGRITÉ DES ÉCOSYSTÈMES
2) AMÉLIORER L'ÉQUITÉ SOCIALE, c'est-à-dire la satisfaction des besoins essentiels (santé, emploi) et l'amélio-
ration de la qualité de vie.
3) AMÉLIORER L'EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE, c'est-à-dire une gestion durable de lʼéconomie, sur un mode qui
évite les gaspillages, et ce, notamment, par la responsabilisation des entreprises et des consommateurs.
Le défi de la mise en oeuvre du développement durable consiste donc à faire en sorte que dans nos comporte-
ments, nos actions, nos politiques, nos programmes, nos lois et nos règlements, bref, dans l'ensemble de nos inter-
ventions comme citoyen, groupe d'intérêt, entreprise, gouvernement, nous visions l'atteinte simultanée et équilibrée
de ces trois objectifs fondamentaux.
La poursuite dʼun " développement durable " constitue une invitation à modifier notre façon de penser et de faire
(nous, adultes, enfants, collectivités, entreprises, représentants de la communauté scientifique, juridique, politique,
citoyenne, etc) en adoptant une série de comportements conduisant, à terme, sur les voies dʼun développement "
désirable ".
Source: www.menv.gouv.qc.ca/developpement/definition.
1. COMMISSION MONDIALE SUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT (CMED), 1988. Notre avenir à
tous, Éditions du Fleuve / Les publications du Québec, Montréal, 434 p. 2. VAILLANCOURT, J.-G., 1994. « Penser
et concrétiser le développement durable » dans Écodécision, no 15, p. 24-29. 3. UICN/PNUE/WWF, 1980. Stratégie
mondiale de la conservation : la conservation des ressources vivantes au service du développement durable, Union
internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources, Programme des Nations Unies pour l'environ-
nement et Fonds mondial pour la nature, Gland, Suisse. 4. UICN/PNUE/WWF, 1991. Sauver la planète. Stratégie
pour l'avenir de la vie, Gland, Suisse, 250 p. 5. Organisation des Nations Unies, 23 mai 1997, Département de
l'information 6. http://www1.environnement.gouv.fr
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