Stimulation à cadence rapide et motricité chez les sujets fréquemment blessés - article ; n°1 ; vol.38, pg 86-139
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Description

L'année psychologique - Année 1937 - Volume 38 - Numéro 1 - Pages 86-139
54 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1937
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

J.-M. Lahy
S. Korngold
IV. Stimulation à cadence rapide et motricité chez les sujets
fréquemment blessés
In: L'année psychologique. 1937 vol. 38. pp. 86-139.
Citer ce document / Cite this document :
Lahy J.-M., Korngold S. IV. Stimulation à cadence rapide et motricité chez les sujets fréquemment blessés. In: L'année
psychologique. 1937 vol. 38. pp. 86-139.
doi : 10.3406/psy.1937.5502
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1937_num_38_1_5502IV
STIMULATION CADENCE RAPIDE
ET MOTRICIT CHEZ LES SUJETS FR QUEMMENT BLESS
Par LAHY et KORNGOLD
Nouvelles recherches expérimentales
isur les causes psychologiques des accidents du travail
BASES TH ORIQUES ET EXP RIMENTALES
DES NOUVELLES RECHERCHES
Les premières études que nous avons publiées dans la
revue Le Travail humain IV nos et 1936 avaient pour
objet de rechercher si les sujets qui se blessent fréquemment
en travaillant se distinguent de ceux qui ne se blessent jamais
par le niveau de leurs fonctions mentales ou de leurs fonctions
psychomotrices
Rappelons ce que nous avons constaté le niveau de un
ou de autre de ces deux groupes de fonctions ne différencie
pas les deux catégories de sujets leur différenciation se mani
feste seulement dans le cas où les épreuves aussi bien mentales
que motrices imposent une limite de temps aux réactions par
la cadence des stimuli présentés
Ces investigations ont abouti une série de conclusions
que nous nous permettons de rappeler ici abord parce
elles nous ont permis envisager les nouvelles expériences
qui font objet de la présente étude ensuite parce il sera
plus facile pour le lecteur apprécier dans quelle mesure les
nouveaux résultats obtenus confirment nos premières hypo
thèses Rappelons donc ces conclusions
Nous essayerons maintenant disions-nous par analyse de
ces données expérimentales de pénétrer le mécanisme de ce que on appelle
communément la maladresse et que on attribue souvent aux sujets ET KORNGOLD STIMULATION CADENCE RAPIDE 87 LAHY
fréquemment blessés comme un signe caractéristique de leur personnalité
Dans tous les tests psychomoteurs ou la rapidité du travail était
pas imposée est-à-lire où il ne peut pas exister un état psychologique
<le précipitation les blessés donnent au point de vue de Ici précision
du travail un rendement aussi bon que le groupe des normaux Plus
encore ils règlent eux-mêmes exécution de la lâche les blessés
tiennent au point de vue de la rapidité des résultats analogues ceux
du groupe témoin sauf lorsque le travail devient très complexe où ils
perdent en rapidité pour sauvegarder la précision
Par contre les taches qui défavorisent toujours les accidentés
sont celles qui imposent aux réactions des sujets
Soit un rythme déterminé une limite de temps au delà de laquelle la réaction est entra
vée par des excitations ultérieures qui se présentent la suite
Ces tâches demandent au sujet non pas tant de la rapidité des réac
tions mais surtout une souplesse de réadaptation qui relève de ce que
un de nous avait appelé la plasticité fonctionnelle
Le même phénomène se répète dans les tests mentaux en fonction
de la forme application de épreuve
est donc impossibilité de adapter une rapidité imposée du
travail ou un rythme étranger celui qui est naturel individu que
se reconnaît la propension aux accidents En effet chaque travail effectue
selon un plan plus ou moins conscient dans esprit et qui élabore chaque
instant suivant les circonstances Une rapidité de réactions imposée et
étrangère individu peut troubler cette élaboration et ne permet pas
nu sujet organiser son travail mental et ses réactions psychomotrices
est ce qui provoque des états de précipitation allant parfois
affolement des gestes maladroits états que on appelle dans le langage
courant perte de la présence esprit
Cet état de précipitation est pas seulement dû au fait que la
rapidité des réactions est imposée au sujet il est dû aussi la complexité
de la tâche Le désarroi dans le comportement psychomoteur et mental
augmente on fait intervenir ces deux facteurs la fois
Les fréquemment blessés ont les temps de réaction simples
auditifs aussi rapides et même parfois plus rapides que les sujets du
groupe témoin Pourtant dans toutes les tâches plus complexes et où
intervient quoique avec une large tolérance la rapidité de réaction les
accidentés se montrent de beaucoup inférieurs aux normaux
<i Mais eeci rien étonnant on prend la précaution de distin
guer entre ce que on appelle le temps de réaction et la durée de la réaction
Le temps de réaction est relatif au temps qui écoule entre la per
ception de excitation et amorce de la réaction tandis que on doit
appeler durée de la le temps qui écoule entre le début de la réac
tion et le moment où le sujet termine son geste
Dans les expériences de laboratoire on sépare et on étudie ces deux
phénomènes pour la nécessité de analyse Dans la conduite usuelle de
la vie et notamment dans te travail professionnel où les excitations se
suivent est la durée de réaction qui prend une importance capitale
Ainsi comme nous avons déjà signalé les sujets dont les temps
<1e réaction sont rapides et de valeur analogue peuvent être tout tait
dissemblables il agit de la durée un mouvement complexe tel
par exemple quo acte échapper un objet qui tombe
Les résultats expérimentaux de nos recherches confirment hypo
thèse de Marbe il dit que les sujets auxquels il manque la souplessf
<le réaiguillage schlechte Umsteller sont ceux dont attitude est
pas assez bien et assez rapidement aiguillée vers acte permettant
échapper un danger qui se présente brusquement 88 MEMOIRES ORIGINAUX
Dans les tests qui font intervenir des excitations dont la succession
est indépendante de la volonté de individu ces excitations présentent
pour ainsi dire une suite de dangers auxquels il faut réagir état
psychologique qui accompagne exécution de ces épreuves est un de
précipitation qui fait perdre individu la maîtrise et la direction de ses
mouvements et abaisse ainsi la qualité de son travail
II est supposer au moment où un danger se présente brusque
ment soit sous forme un obstacle heurts contre un objet) soit sous
forme un objet se mouvant une certaine rapidité blessures par chute
objets partie du corps serrée entre deux objets en mouvement) soit
encore sous forme de la perte équilibre un état psychologique analogue
dérègle chez certains sujets le mécanisme des réactions de défense pendant
un laps de temps que les psychologues allemands appellent la seconde
effroi Schrecksekunde
II intervient aussi le phénomène que Ponzo appelé le temps
de reprise J.-M Lahy le temps mort et que on peut aussi nommer la
période réfractaire de la réaction Cette période réfractaire paraît plus
longue comme nous nous en sommes rendu compte par une méthode
indirecte chez les personnes fréquemment blessées st la contradiction
entre la perception de excitation et impossibilité de réagir aggrave
encore chez elles état de trouble
<i Tout ceci permet de supposer que est dans le système nerveux cen
tral dans la coordination des commandes des réactions partielles que se
produit le déréglage
Nous ne pouvons pas entrer ici dans la discussion physiologique
de ce phénomène Pour élucider autres expériencds difficilement réali
sables sur homme seront nécessaires Mais nous pouvons nous demander
quelle est la cause de ce déréglage et quelle est sa nature Le fait que acti
vité des fréquemment blessés se trouve profondément troublée chaque
fois on leur impose une rapidité ou une cadence du travail suivre
ce qui demande une plasticité de réadaptation continue nous fait sup
poser que la raison de ce trouble est ordre émotionnel et affectif
II ne faut donc pas chercher les mesures de la sélection préventive
des accidents dans les aptitudes motrices seulement mais beaucoup plus
dans un état mental émotionnel et affectif du sujet
II est pas exact de dire que est par une maladresse constitu
tionnelle que les fréquemment blessés provoquent eux-mêmes des
accidents Mais dans des situations dangereuses qui se présentent avec
une fréquence identique tous

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