Tellem, reconnaissance archéologique d une culture de l Ouest africain au Moyen-Age : les Textiles. - article ; n°1 ; vol.50, pg 9-23
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Tellem, reconnaissance archéologique d'une culture de l'Ouest africain au Moyen-Age : les Textiles. - article ; n°1 ; vol.50, pg 9-23

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Journal des africanistes - Année 1980 - Volume 50 - Numéro 1 - Pages 9-23
SUMMARY Brief description of about 500 cloth fragments found during excavations in caves in the Bandiagara cliff (Mali). The majority dates from the XI th up till the XVth century and could be attributed to the Tellem culture. Some more recent cloths (XVIIth-XVIIIth century ?) are probably of Dogon origin. The cotton and woollen cloths are mostly in tabby and weft- faced rep. They include a.o. robes, blankets and caps.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Rogier M. A. Bedaux
Rita Bolland
Tellem, reconnaissance archéologique d'une culture de l'Ouest
africain au Moyen-Age : les Textiles.
In: Journal des africanistes. 1980, tome 50 fascicule 1. pp. 9-23.
Abstract
SUMMARY Brief description of about 500 cloth fragments found during excavations in caves in the Bandiagara cliff (Mali). The
majority dates from the XI th up till the XVth century and could be attributed to the Tellem culture. Some more recent cloths
(XVIIth-XVIIIth century ?) are probably of Dogon origin. The cotton and woollen cloths are mostly in tabby and weft- faced rep.
They include a.o. robes, blankets and caps.
Citer ce document / Cite this document :
Bedaux Rogier M. A., Bolland Rita. Tellem, reconnaissance archéologique d'une culture de l'Ouest africain au Moyen-Age : les
Textiles. In: Journal des africanistes. 1980, tome 50 fascicule 1. pp. 9-23.
doi : 10.3406/jafr.1980.1992
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jafr_0399-0346_1980_num_50_1_1992/. des Africanistes, 50, 1 (1980) pp. 9-23.
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Tellem, de l'Ouest reconnaissance africain au archéologique Moyen-Age : les d'une Textiles culture
PAR R.M.A. BEDAUX & RTTA BOLLAND
Parmi les objets récoltés par les missions néerlandaises1 dans des grottes
de la falaise de Bandiagara (région de Sanga, République du Mali) au cours des
années 1964, 1965, 1966, 1971 et 1974 (Bedaux, 1972), les textiles revêtent une
importance particulière. Ces textiles, bien conservés dans les grottes-nécropoles
sèches, comptent, en effet, parmi les plus anciens de l'Afrique sub-saharienne.
Leur nombre élevé et leur état de conservation permettent d'en faire une analyse
technique et stylistique. Leur datation, du Xle jusqu'au XVIIIe siècle, permet
d'ébaucher l'histoire des textiles de la région centrale de la République du Mali,
région réputée avoir une des plus anciennes traditions de tissage.
En raison de l'importance du matériel et en attendant la publication
du catalogue détaillé, il nous a paru utile d'en donner ici un aperçu provis
oire.
Sur 29 grottes étudiées, 13 d'entre elles, utilisées comme cimetières,
contenaient des textiles. Les morts y étaient inhumés dans leurs vêtements et
enveloppés parfois dans une couverture.
Les squelettes gisaient généralement dans un grand désordre (pi. 2). Ils
avaient de toute évidence été déplacés afin de faire place à de nouvelles
inhumations. Les squelettes entiers sont rares. En huit cas seulement les
textiles revêtaient encore des ossements humains (pi. 1).' Il n'a donc pas
été possible d'attribuer certains types de textiles à certains individus.
Les grottes A, B, C, E, F, H,J,M,O,P, Q, Y et Z contenaient des
textiles (Bedaux, 1972). Des échantillons des grottes C, M, Y et Z, ainsi
que tout le matériel des grottes A, E, F et H, furent emportés à des fins
d'étude détaillée.
Aucune des grottes ne contenait une stratigraphie, le matériel étant
placé sur le rocher nu. L'analyse de l'architecture a permis d'établir une
chronologie relative, confirmée par 11 datations C14 (Bedaux, 1972 et 1974).
La datation des objets dans les grottes faciles d'accès pose parfois des problè
mes. La comparaison de ces objets avec du matériel bien daté de grottes
difficiles d'accès et moins perturbées, pourrait permettre de les résoudre.
1. Les missions furent réalisées en bonne partie grâce aux subventions suivantes accordées au Directeur
de l'Institut d 'Anthropobiologie de l'Université d'Etat à Utrecht, le Professeur Dr. J.Huizinga : Fondation
néerlandaise pour le Développement de la Recherche Tropicale (WOTRO), Den Haag ; Wenner Gren Foundat
ion for Anthropological Research, New York ; Boise Fund, Oxford ; National Geographic Society, Washington. 10 R. BEDAUX & R. BOLLAND
Ces textiles, pour la plupart, peuvent être attribués à la culture tellem
(Bedaux, 1972). Les tissus les plus anciens datent du Xle siècle (grotte C),
les tissus tellem les plus récents du XVe-XVIe siècles (grotte F). Les textiles
de la grotte H de datation plus récente (XVIIe-XVIIIe siècles ?), ne peuvent
par contre être attribués aux Tellem. En se fondant sur l'étude morpholog
ique des squelettes il n'est pas à exclure qu'il s'agisse ici d'une population
mixte (Tellem-Dogon ?).
D'autres textiles furent encore trouvés dans des grottes près de Nokara
(Nokara-B) et de Boni (Boni-B). Ils appartiennent à un ensemble culturel
différent, datant des XVIIe-XVIIIe siècles (Bedaux, 1972). Ces textiles ne
seront pas traités ici.
Les termes techniques utilisés dans le présent article sont empruntés
à Boser (1972).
Les textiles.
l.Le coton.
Les fragments de textile étudiés sont, pour la plupart (84%), tissés avec
du coton. Les fils employés, teints ou écrus, sont fins et d'un filage régulier.
La torsion des fils est en Z à un bout. Par contact avec les morts, la couleur
écrue du coton a parfois, par endroits, viré au brun foncé. Les fils sont
souvent teints à l'indigo. On rencontre différentes teintes de bleu, réunies
parfois sur le même tissu. Il y a des tissus qui semblent avoir été teints en
brun.
Les tissus sont en armure toile. D'après leur structure, ils peuvent
être classés en deux catégories principales : tissus en armure toile à contex
ture carrée ou ordinaire (densité de fils de chaîne et de trame plus ou moins
équivalente) et tissus en armure toile à côtes sens chaîne (résultant d'une
densité supérieure des fils de trame par rapport aux fils de chaîne). Seules
quelques bandes étroites sont en côtes sens trame (résultant d'une densité
supérieure des fils de chaîne par rapport aux fils de trame).
1.1. Les tissus en armure toile à contexture carrée ou ordinaire (53%).
Les fils de chaîne et les fils de trame se croisent simplement (pi. 7). Le nomb
re total par cm2 des fils de chaîne est de 10 et égal à celui des fils de trame.
Les fragments de tissu sont écrus, bleus, décorés de rayures ou de carreaux.
Parfois les fragments sont assez grands pour permettre leur attribution
à des vêtements spécifiques : tuniques, bonnets, bandes et peut-être pagnes.
Les tuniques sont toujours faites de tissus en armure toile à contexture
carrée ou ordinaire (pi. 3). La coupe des deux modèles les plus courants est
rendue par les figures 1 et 2. L'un de ces est caractérisé par un
corps en trapèze, l'autre par un corps en angles droits. Tous deux sont pour
vus de manches amples (Bedaux, 1977 : 44, pi. 29-1). TELLEM 11 TEXTILES
Les tuniques sont en général composées de lés (ou bandes) entiers
réunis par des coutures. Certaines tuniques sont néanmoins composées
aussi bien de bandes droites (entières) que de bandes découpées en biais.
Parfois les tuniques sont pourvues d'une poche cousue à la lisière du col
vers l'épaule gauche. Les cols sont parfois galonnés avec des bandes de coton
tressées. Les tuniques peuvent être considérées comme des vêtements d'hom
mes.
Outre des poches, on a également trouvé quelques sacs mobiles pour
vus d'une brassière. Ils sont faits de deux coupons cousus ensemble sur trois
côtés. De plus une petite poche est parfois appliquée sur ce type de sac
rectangulaire.
Des bandes plissées ont été vraisemblablement utilisées comme bande
de menton pour la toilette funéraire. Une telle bande fut retrouvée encore
en place sur un crâne. D'autres ont probablement servi pour attacher des
couvertures. Parfois elles sont nouées. Dans le tableau 1, toutes sont classées
comme bandes de menton.
Parmi les fragments de tissu en armure toile à contexture carrée on
rencontre aussi des fragments composés de plus d'un lé, dont les lisières sont
cousues ensemble au point de surjet. Ce point est peu usuel pour les tuniques.
П est utilisé surtout pour la couture des couvertures. Ces fragments sont
parfois pourvus de franges à cordelettes obtenues à partir des fils de chaîne.
П s'agit peut-être ici de fragments de pagnes ou de châles. Le vêtement
des femmes est généralement composé de ficelles qui passent entre les
fesses et sont relevées par une ceinture de fibres tressées. L'ensemble est
recouvert d'un pagne de ficelles et de fibres tressées. Ces vêtements ont été
trouvés en grande q

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