Territoires prioritaires du contrat de ville. Lien social au Blosne et à Maurepas (Octant n° 90)
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Tandis que les jeunes privilégient les relations amicales, les plus âgés se tournent davantage vers leurs voisins et la vie associative. Habiter en HLM et être écarté de la vie professionnelle s'accompagnent de contacts plus rares et d'un sentiment de solitude ou d'ennui plus marqué. Mais les deux quartiers rennais abritent une population plus socialisée que les zus du territoire national.

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Langue Français

Extrait

Société
Lien social au Blosne
et à Maurepas
Tandis que les jeunes privilégient les relations amicales,
les plus âgés se tournent davantage vers leurs voisins
et la vie associative. Habiter en HLM et être écarté
de la vie professionnelle s'accompagnent de contacts
plus rares et d'un sentiment de solitude ou d'ennui
plus marqué. Mais les deux quartiers rennais abritent
une population plus socialisée que les zus du territoire
national.
es territoires prioritaires du contrat leurs voisins ou leurs parents que les ha- Les conversationsLde ville du Blosne et de Maurepas se bitants des zus des villes de même taille, avec l’entourage
différencient assez nettement de mais dans le même temps , ils sont plus
l'image habituelle du quartier défavori- intégrés dans des groupes d’amis ou
sé. Certes, ils échangent moins avec dans la vie associative. Au cours des huit jours précédant l'en-
quête, 17 % des habitants n'ont eu au-
cune discussion avec des amis (en de-
Le Blosne et Maurepas sont partiellement classés territoires prioritaires dans le hors des conversations téléphoniques),
cadre de la politique de la ville. Une grande partie de ces territoires est aussi ins- 44 % n'ont parlé à aucun voisin (en de-
crite en zones urbaines sensibles (ZUS) : presque la totalité de Maurepas et plus hors des simples salutations) et 30 % à
de la moitié du Blosne en nombre d’habitants. Dans la suite de l’article, les résul- aucun membre de leur famille (en de-
tats présentés portent sur la partie “territoires prioritaires” qui, pour des raisons de hors des membres du ménage). En cu-
simplicité seront appelés “Le Blosne” et “Maurepas”. Ils seront comparés aux zus mulant les trois types de dialogues, on
de l’ensemble France entière, qui sont la référence la plus voisine. trouve 3 % des personnes n'ayant eu
aucun contact, et 23 % en ne
16 Octant n° 90 - Juin 2002Société
considérant que les contacts avec des moyenne) et à tout âge. Les femmes sontUne forte sociabilité
gens du quartier. Les personnes instal- également plus nombreuses dans cesde groupe
lées depuis longtemps dans le quartier quartiers rennais à connaître cette
sont les plus intégrées ; au contraire, les forme de sociabilité : elles sont 37 % à
jeunes et les ouvriers y ont moins 38 % des habitants du Blosne et de faire partie d'un groupe d'amis contre
d'attaches. Maurepas font partie d'un groupe 20 % dans l'ensemble des zus.
d'amis ou d'une bande de copains. Ils
Avoir des amis dans le quartier peut en se rencontrent le plus souvent pour dis- La proportion varie selon le type d'habi-
effet être le signe d'une meilleure inser- cuter ou pour sortir. Comparée aux zus tat et les personnes du parc social sont
tion, et permettre de s'y sentir bien. des grandes villes, la proportion est net- moins nombreuses à se retrouver entre
D'ailleurs, les personnes n'ayant pas eu tement supérieure (+ 10 points en amis : 32 % contre 44 % dans le parc
de discussion avec un ami du quartier
ont, toutes choses égales par ailleurs,
une fois et demi moins de chances de le
trouver agréable à vivre que les autres...
(en %)Quelques indicateurs de sociabilité
Les copains indispensables...
Zus des Unités
unités urbainesLe nombre des relations amicales dé- Le Blosne urbaines de plus de
Maurepas de plus depend beaucoup de l'âge : les jeunes, par 200 000
200 000leurs conditions de vie et d'études, sont habitants***
habitantsbien plus portés aux rencontres. En effet
les jeunes ont eu des conversations avec
Part des plus de 15 ans qui, au cours
dix amis en moyenne, contre cinq en ce des huit derniers jours...
qui concerne les plus de 50 ans ; pour
n'ont discuté avec aucun ami* 17 19 18l'ensemble de la population, les répon-
ses les plus courantes se situent entre un n'ont discuté avec aucun voisin** 44 35 41
et cinq amis. Toutefois 5 % des moins
n'ont discuté avec aucun membrede 25 ans n'ont pas discuté avec des 30 22 23de leur famille* (hors ménage)
amis la semaine précédent l'interview.
n'ont eu aucun de ces trois types
31,5 1,7de discussionsLes retraités ont des contacts amicaux
moins fréquents : 30 % n'ont eu aucune
conversation avec des amis aucours des de discussions avec des personnes 23 19 21
huit derniers jours. du quartier
Part des habitants faisant partie
38 28,5 40Pour les actifs, les différences entre ou- d'un groupe d'amis
vriers, employés ou cadres sont peu si-
Part des habitants appartenantgnificatives ; on n'a ni plus ni moins de 31 25 38à une association
discussions avec des amis, quand on
habite un HLM ou le parc privé. * en dehors des conversations téléphoniques
** en dehors des simples salutations
*** hors agglomération parisienne
Des relations de voisinage
Source : Enquête PCV- Vie de quartier avril 2001 - Extension Le Blosne - Maurepas
plus soutenues
quand on vieillit
Si les jeunes ont beaucoup d'amis, ils
communiquent cependant beaucoup
Au Blosne et à Maurepas, les amis et parents n’habitent pas le quartier (en %)moins avec leurs voisins : 60 % des de 25 ans ne leur parlent pas. Ce
phénomène semble propre aux quar-
Le Blosne - Maurepastiers rennais puisqu'on ne retrouve pas
un pourcentage aussi fort dans les zus
des autres grandes villes. Quant aux Zus des unités urbaines
plus de 50 ans, et a fortiori aux retraités, de 200 000 habitants et plus
les deux-tiers discutent avec leurs
voisins. Unités urbaines
De même, les personnes mariées ou vi-
0 2040 6080 100vant en couple communiquent davan-
Part des habitants Part des habitantstage que les célibataires ; les hommes
sans parent dans le quartier sans ami dans le quartierbavardent autant que les femmes avec
leurs voisins, peut-être pas sur les mê- Source : Enquête PCV - Vie de quartier avril 2001 - Extension Le Blosne - Maurepas
mes sujets...
Octant n° 90 - Juin 2002 17Société
HLM se plaignent plus souvent d'ennuiAppartenance à des groupes d'amis et à des associations selon l'âge (en %)
(11% contre 5 dans le parc privé). Evi-
demment, une sociabilité plus réduite
De 15 à 19 ans
augmente la tendance : 17 % des per-
De 20 à 29 ans sonnes qui n'ont pas de discussions
amicales et 11 % de celles qui ne font
De 30 à 39 ans pas partie d'un groupe d'amis déclarent
s'ennuyer. L'absence de vie associativeDe 40 à 49 ans
influe peu sur le sentiment d'ennui ;
De 50 à 59 ans mais appartenir à au moins deux asso-
ciations s’accompagne d’un sentiment
De 60 à 69 ans
ennui.
De 70 à 79 ans
Pour la solitude, les facteurs détermi-
80 ans et plus
nants sont proches de ceux relatifs à
l'ennui (habitat social, chômage, ab-0 10 20 30 40 50 60 70
sence de liens amicaux). En moyenne,
font partie d’un groupe d’amis font partie d’une association
une personne sur dix a l'impression
2
d'être seule .Source : Enquête PCV - Vie de quartier avril 2001 - Extension Le Blosne - Maurepas
Au total, 13 % de la population du
Blosne et de Maurepas ont éprouvé l'un
ou l'autre de ces sentiments (comme
France entière), contre 18 % dans l'en-
semble des zus.
privé.Demême, l'habitat individuel socialement en sont sans doute les rai-
abrite des personnes plus socialisées sons.
que l'habitat collectif.
Une bonne fréquentation
Les jeunes, les personnes seules et les Vie associative : des équipements
couples avec un seul enfant sont les le quartier d'abord,
plus souvent intégrés dans un groupe surtout en zus
d’amis, les familles monoparentales et L'utilisation des é socio-cul-
les familles nombreuses arrivant au turels est un autre signe d'insertion dans
contraire en fin de liste. Enfin, cette so- Dans l'ensemble Maurepas - Le Blosne, le quartier. Ceux-ci ne manquent pas au
ciabilité de groupe est plus forte chez 29 % des adhérents fréquentent au Blosne et à Maurepas et sont même plus
les cadres et les professions moins une association du quartier ; la présents qu'en moyenne dans les zus
intermédiaires. proportion atteint 34 % pour la partie des villes de plus de 200 000 habitants :
zus de cet ensemble. L'écart est encore 92 % des habitants (contre 77 %) ont
plus important pour les villes de plus de près de chez eux un centre socio-cultu-
200 000 habitants où 25 % des adhé- rel, une maison de quartier, une maisonTrois habitants sur dix
rents d'association appartiennent à une des jeunes, ou un club du 3ème âge.adhèrent à une association
association du quartier, et 39 % lors- Leur fréquentation est plus élevée que
qu'ils vivent en zus

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