Traitement d informations successives dans la reconnaissance de l identité de noms et de dessins - article ; n°2 ; vol.74, pg 403-417
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Traitement d'informations successives dans la reconnaissance de l'identité de noms et de dessins - article ; n°2 ; vol.74, pg 403-417

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Description

L'année psychologique - Année 1974 - Volume 74 - Numéro 2 - Pages 403-417
Résumé
Deux des trois expériences présentées portent sur la reconnaissance de l'identité graphique et de lidentité sémantique de noms et de dessins par une méthode de comparaison. La reconnaissance de l'identité sémantique de dessins et des noms correspondants (mesurée par des TRV) est plus longue que la reconnaissance de l'identité graphique de deux noms ou de deux dessins. Les TRV diminuent avec l'accroissement de l'intervalle qui sépare les deux stimulus à comparer, leur valeur minimale étant observée avec un intervalle de 350 ms. En outre, la différence entre la durée de la comparaison de type sémantique et celle de type graphique diminue quand il y a un intervalle entre les deux stimulus. La troisième expérience, qui utilise une technique d'identification, confirme l'hypothèse selon laquelle l'identité sémantique est plus longue à reconnaître que l'identité graphique.
SUM Deux des trois expériences présentées portent sur la reconnaissance de identité graphique et de identité sémantique de noms et de dessins par une méthode de comparaison La reconnaissance de identité sémantique de dessins et des noms correspondants mesurée par des RV est plus longue que la reconnaissance de identité graphique de deux noms ou de deux dessins Les TRV diminuent avec accroissement de intervalle qui sépare les deux stimulus comparer leur valeur minimale étant observée avec un intervalle de 350 ms En outre la différence entre la durée de la comparaison de type sémantique et celle de type graphique diminue quand il un intervalle entre les deux stimulus La troisième expérience qui utilise une technique identification confirme hypothèse selon laquelle identité sémantique est plus longue reconnaître que identité graphique
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

P Fraisse
Traitement d'informations successives dans la reconnaissance
de l'identité de noms et de dessins
In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 403-417.
Résumé
Deux des trois expériences présentées portent sur la reconnaissance de l'identité graphique et de lidentité sémantique de noms
et de dessins par une méthode de comparaison. La de l'identité sémantique de dessins et des noms
correspondants (mesurée par des TRV) est plus longue que la reconnaissance de graphique de deux noms ou de deux
dessins. Les TRV diminuent avec l'accroissement de l'intervalle qui sépare les deux stimulus à comparer, leur valeur minimale
étant observée avec un intervalle de 350 ms. En outre, la différence entre la durée de la comparaison de type sémantique et
celle de type graphique diminue quand il y a un intervalle entre les deux stimulus. La troisième expérience, qui utilise une
technique d'identification, confirme l'hypothèse selon laquelle l'identité sémantique est plus longue à reconnaître que l'identité
graphique.
Abstract
SUM Deux des trois expériences présentées portent sur la reconnaissance de identité graphique et de identité sémantique de
noms et de dessins par une méthode de comparaison La de identité sémantique de dessins et des noms
correspondants mesurée par des RV est plus longue que la de graphique de deux noms ou de deux
dessins Les TRV diminuent avec accroissement de intervalle qui sépare les deux stimulus comparer leur valeur minimale étant
observée avec un intervalle de 350 ms En outre la différence entre la durée de la comparaison de type sémantique et celle de
type graphique diminue quand il un intervalle entre les deux stimulus La troisième expérience qui utilise une technique
identification confirme hypothèse selon laquelle identité sémantique est plus longue reconnaître que identité graphique
Citer ce document / Cite this document :
Fraisse P. Traitement d'informations successives dans la reconnaissance de l'identité de noms et de dessins. In: L'année
psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 403-417.
doi : 10.3406/psy.1974.28053
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1974_num_74_2_28053Année psychol.
1974, 74, 403-418
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée1
Université Renè-D escortes el E.P.H.E., 3e section
associé au C.N.R.S.
TRAITEMENT D'INFORMATIONS SUCCESSIVES
DANS LA RECONNAISSANCE DE L'IDENTITÉ
DE NOMS ET DE DESSINS
par Paul Fraisse
SUMMARY
The first two experiments reported here deal with the recognition of
graphic and semantic identity of nouns and drawings by a method of
comparison. Recognition of semantic identity between drawings and
the nouns that denominate them (measured by VRT's) is longer than
recognition of graphic identity of two nouns or of two drawings. VRT
decrease when the interval between stimuli to be compared increases, with
a minimum for a 350 ms interval. Furthermore, the differences in duration
for semantic versus graphic comparisons diminish when there is an interval
between the two stimuli to be compared. The third experiment, which uses
a technique of identification, supports the hypothesis that recognition of
semantic identity takes longer than recognition of graphic identity.
Dans un paradigme devenu célèbre, M. Posner (1967, a) a
prouvé que la reconnaissance de l'identité physique de deux
lettres majuscules AA (ou minuscules aa), mesurée par un temps
de réaction (TR), était plus rapide que celle de l'identité déno
minative (naming) de deux graphismes différents de la même
lettre (majuscule et minuscule Aa). Pour interpréter cette diffé
rence, il postule un mécanisme à deux niveaux, l'un étant plus
abstrait que l'autre.
Nous avons adopté la méthode de Posner en faisant comparer
un dessin et le mot écrit qui désigne le dessin. Avec un matériel
1. 28, rue Serpente, 75006 Paris. 404 MÉMOIRES ORIGINAUX
homogène, nous avons prouvé que la reconnaissance de l'identité
« dénominative » d'un dessin et du nom correspondant (ex. :
une grappe de raisin et le nom « raisin ») demandait 120 ms de
plus que celle de l'identité graphique des dessins ou des noms
(Fraisse, 1970).
Nos résultats, comme ceux de Posner, pouvaient s'expliquer
par un mécanisme à double niveau. La reconnaissance de l'iden
tité physique ne fait pas (ou peu) intervenir la signification
des graphismes, tandis que cette dernière est essentielle dans la
reconnaissance de l'identité dénominative. Mais si notre méthode
est la même nous pensons que nos résultats doivent s'interpréter
d'une autre manière que ceux de Posner. Entre A et a il y a une
identité denominative mais les processus de codage verbal sont
identiques. Entre une grappe de raisin et le mot raisin, l'identité
ne peut être affirmée que si les deux stimulus sont codés de la
même manière, c'est-à-dire en général verbalement. Mais nous
savons que dans ce cas, il y a une dissymétrie entre les deux
formes de codage puisque celui de l'objet (ou de son dessin)
est plus long que celui du nom (Fraisse, 1964 et 1969). Il nous
paraît alors plus exact de parler d'identité sémantique que d'ident
ité de dénomination pour distinguer les processus impliqués
dans les deux types de recherche. Chez Posner l'identité graphique
et l'identité dénominative se situeraient à deux niveaux différents
d'abstraction. Pour nous l'identité sémantique se situe à un
niveau d'abstraction qui n'est pas celui de l'identité graphique
mais elle diffère de l'identité par dénomination car elle n'est
possible qu'au terme de deux processus différents de codage
verbal qui permettent de constater l'identité de sens.
Deux explications qui ne sont pas nécessairement exclusives
peuvent donc rendre compte du fait que la reconnaissance de
l'identité sémantique d'un nom et d'un dessin est plus longue
que celle de l'identité physique : le niveau de la comparaison,
et le temps nécessaire pour coder verbalement un stimulus pictural.
La présentation simultanée des deux employée
d'abord par Posner ne permet pas d'analyser les processus sous-
jacents : codage de chacun des stimulus, processus de compar
aison, prise de décision. Une présentation successive des deux
stimulus devrait permettre de mieux évaluer les processus qui
interviennent dans le traitement de l'information.
Dès 1967, Posner et Keele ont d'ailleurs eu recours à cette
technique. Ils ont trouvé que la différence entre la durée de FRAISSE 405 P.
reconnaissance de l'identité de dénomination et celle de l'identité
physique de lettres décroissait avec l'augmentation de l'intervalle
entre les deux stimulus (de 87 ms pour un intervalle nul à 19 ms
pour un intervalle de 1 500 ms).
Posner a essentiellement essayé d'interpréter cette décrois
sance en termes de decay of visual information, ce qui n'a pas
donné des résultats consistants. Il semble avoir été mieux inspiré
en faisant l'hypothèse que même si l'image perd rapidement son
caractère visuel, l'intervalle entre les deux stimulus permet de
coder la première lettre au niveau verbal et qu'ainsi les compar
aisons physiques et dénominatives deviennent de même nature
quand il y a un intervalle entre les stimulus.
Soyons plus précis. La comparaison implique le codage des
deux stimulus à un même niveau. Quand les stimulus sont
successifs, le codage du premier stimulus commence dès son
apparition. Quand le deuxième apparaît, il reste seul
ement à le coder et à le comparer au premier. Nous devrions,
dans la comparaison de noms et de dessins, retrouver la même
loi que Posner et Keele, mais en outre nous devrions pouvoir
dissocier le rôle spécifique du codage verbal des dessins. En effet,
quand le dessin (D) précède le nom (N), la comparaison devrait
être plus rapide que quand D suit N. Dans l'ordre D-N, le temps
plus long pour coder D devrait être neutralisé par l'intervalle,
tandis qu'il allongerait le temps de comparaison dans l'ordre N-D.
Trois expériences abordent ces problèmes.
EXPÉRIENCE I
Elle a pour objet de vérifier notre dernière hypothèse par la
recherche du rôle de l'intervalle et du codage de D en première
ou

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