Un essai de typologie du secteur mécanique à partir de l analyse des emplois et des comptes d exploitation  ; n°6 ; vol.27, pg 1046-1060
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Un essai de typologie du secteur mécanique à partir de l'analyse des emplois et des comptes d'exploitation ; n°6 ; vol.27, pg 1046-1060

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Revue économique - Année 1976 - Volume 27 - Numéro 6 - Pages 1046-1060
15 pages

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Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 34
Langue Français

Extrait

Monsieur André Zylberberg
Un essai de typologie du secteur mécanique à partir de l'analyse
des emplois et des comptes d'exploitation
In: Revue économique. Volume 27, n°6, 1976. pp. 1046-1060.
Citer ce document / Cite this document :
Zylberberg André. Un essai de typologie du secteur mécanique à partir de l'analyse des emplois et des comptes d'exploitation.
In: Revue économique. Volume 27, n°6, 1976. pp. 1046-1060.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1976_num_27_6_408297ESSAI DE TYPOLOGIE DU SECTEUR MECANIQUE UN
A PARTIR DE L'ANALYSE DES EMPLOIS
ET DES COMPTES D'EXPLOITATION *
INTRODUCTION
La complexité des phénomènes économiques ainsi que la multiplicité des
causes possibles pour un même phénomène obligent souvent les praticiens
à effectuer un choix parmi toutes les variables dont ils connaissent l'exi
stence pour, en définitive, ne conserver que celles qu'ils jugent essentielles.
C'est l'introduction (récente) des techniques de l'analyse des données qui a
permis de « rationaliser » quelque peu ce processus de la perception de ce
qui est important et de ce qui ne l'est pas. L'analyse des données peut en
effet se concevoir comme une ouverture pour la compréhension de phéno
mènes complexes en résumant ceux-ci par un petit nombre de variables expli
catives et/ ou par un petit nombre d'agrégats homogènes par rapport au
phénomène étudié.
C'est dans cet esprit que nous avons appliqué ces techniques à l'analyse
du secteur des entreprises de la mécanique, notre objectif étant d'essayer
de caractériser ce secteur par un nombre restreint de sous-groupes, étant
bien entendu que chacun de ces groupes puisse lui-même être décrit par une
ou deux caractéristiques essentielles. Dans ce but, notre démarche a comporté
trois temps :
1) Dans un premier temps, nous avons considéré que les entreprises
étaient décrites par la donnée de ses effectifs humains suivant une nomenc
lature des emplois en 20 postes. On obtient ainsi une typologie formée de
quatre groupes, chacun de ces groupes étant lui-même décrit par un ou deux
emplois. La typologie obtenue peut s'avérer utile dans les problèmes de pré
vision d'emploi (sur ce sujet, voir A. d'Iribarne [3]) ou de structure du
marché du travail.
2) Dans un deuxième temps, les entreprises étaient décrites par leur
compte d'exploitation. On a alors obtenu une typologie comportant unique
ment trois agrégats et trois variables explicatives (frais de personnel, stocks
et achats). Cette typologie peut également s'avérer utile lorsqu'on s'intéresse
* Cette étude a été réalisée lorsque l'auteur se trouvait détaché au Départe
ment des Synthèses du Centre d'Etudes et de Recherches sur l'Emploi et les
Qualifications (CEREQ). TYPOLOGIE DU SECTLUR MECANIQUE 1047
aux « réponses » du secteur mécanique face aux fluctuations de la conjonct
ure économique.
3) Enfin, nous avons regardé s'il était possible de trouver des ressem
blances entre ces deux typologies. Apparemment, il semble que non ; aussi
avons-nous suggéré quelques voies de recherche qui pourraient éclairer la
liaison existant (vraisemblablement) entre structure des emplois et structure
des comptes d'exploitation.
1. LES DONNEES
Le matériau de base de notre étude est constitué par l'enquête annuelle
d'entreprise du ministère de l'Industrie [7]. Dans cette enquête, chaque éta
blissement devait fournir :
— ses effectifs suivant la nomenclature officielle des emplois en 296 postes ;
— son compte d'exploitation.
En regroupant les établissements en fonction de l'entreprise -mère, on a
obtenu une population de 897 entreprises qui représentent de manière sati
sfaisante l'ensemble des entreprises du secteur mécanique.
En définitive, pour chaque entreprise, nous avons travaillé sur les don
nées suivantes :
— Effectifs (moyens) suivant une nomenclature agrégée en 20 postes (dont
le détail est donné dans l'annexe 1).
— Compte d'exploitation (moyen) comportant 23 rubriques (la liste de ces
rubriques est donnée dans l'annexe 2).
De plus, pour faciliter l'interprétation des résultats, nous avons agrégé la
nomenclature des emplois en 296 postes en une nomenclature plus souple en
20 postes. Enfin, les séries chiffrées dont nous disposions s'étendaient sur
quatre années (1968, 69, 70, 71) et, tant au niveau des employés qu'au
niveau du compte d'exploitation, nous avons considéré la moyenne arit
hmétique sur ces quatre années.
2. LA METHODE UTILISEE
Pour essayer de dégager des typologies du secteur mécanique, nous avons
considéré que chaque entreprise de ce secteur était décrite successivement
par :
— le vecteur des structures 1 d'emplois (20 composantes) ;
— le des de son compte d'exploitation (21 composantes
et non 23, car le total Emplois et le total Ressources sont redondants).
1. Par vecteur des structures, nous entendons le vecteur des «pourcentages»
(par exemple, la première composante du vecteur des structures d'emploi repré
sente le pourcentage de cadres administratifs supérieurs par rapport à l'effectif
total de l'entreprise). 1048 REVUE ECONOMIQUE
Plus précisément, nous avons suivi la démarche suivante :
(1) Utilisation de la méthode des « nuées dynamiques » pour établir une
partition des 897 entreprises uniquement décrites par leurs structures
d'emplois. On obtient ainsi des classes homogènes vis-à-vis des
(2) Opération identique à (1), mais chaque entreprise étant uniquement
décrite par les structures de son compte d'exploitation.
(3) Regroupement des entreprises qui se retrouvent toujours dans la même
classe à l'étape (1) comme à l'étape (2). On obtient ainsi de nouvelles
classes qui sont homogènes vis-à-vis des structures d'emplois et vis-à-vis
des structures du compte d'exploitation.
(4) Analyse factorielle sur les centres de gravité des classes obtenues à
l'étape (3).
Examinons de manière plus détaillée ces différentes opérations. L'étape
(1) utilise une version des « nuées dynamiques » de Diday [2], le programme
informatique proprement dit étant dû à Hathout [4]. Cette méthode est une
méthode d'agrégation qui permet, à partir d'un grand nombre d'individus
(ici 897), d'obtenir un regroupement de ceux-ci en un restreint de
classes homogènes. Les grandes lignes de cette méthode sont exposées dans
l'annexe 3.
Les étapes (1) et (2) fournissent deux partitions qui n'ont aucune raison
d'être identiques. L'étape (3) permet de pallier cet inconvénient en considé
rant « l'intersection » de ces deux partitions telle qu'on la définit en (3) ; on
obtient ainsi la partition finale (les classes de cette partition pourraient être
qualifiées de « formes très fortes »).
Enfin, à l'étape (4), nous travaillons sur les centres de gravité de chaque
« forme forte » ; c'est-à-dire que nous estimons que chacune d'entre elles
peut être résumée par la donnée de son centre de gravité. En première
approximation, cette estimation est justifiée si la dispersion autour du centre
de gravité n'est pas trop importante (ce qui est grosso modo le cas dans
notre étude).
L'analyse factorielle 2 des centres de gravité permet de visualiser sur un
graphique les proximités entre les différentes formes fortes ainsi que les
types d'emploi et les postes du compte d'exploitation.
2. La théorie et la technique de l'analyse factorielle dépassant largement le
cadre de cet article, nous renvoyons le lecteur aux « bons » auteurs. Par exemple
J. P. Benzécri [1] et Lebart-Fénelon [6]. M
3. LES RESULTATS OBTENUS
3.1. Les formes fortes
La partition finale comporte 15 formes fortes. Les tableaux 1 et 2 décri
vent les structures d'emplois et les structures des comptes d'exploitation des
centres de gravité de chacune d'entre elles. Ces tableaux font apparaître que :
1) Au niveau des structures d'emplois, seuls « comptent » véritablement
les postes :
E02 - Employé qualifié des services administratifs (EQSA)
E05 - Agent technique des commerciaux (ATSC)
El 3 - Techni

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