Un fragment de l histoire du peuple Wollaita d Afework Gebre-Sellassie - article ; n°1 ; vol.15, pg 47-81
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Un fragment de l'histoire du peuple Wollaita d'Afework Gebre-Sellassie - article ; n°1 ; vol.15, pg 47-81

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Description

Annales d'Ethiopie - Année 1990 - Volume 15 - Numéro 1 - Pages 47-81
35 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jacques Bureau
Un fragment de l'histoire du peuple Wollaita d'Afework Gebre-
Sellassie
In: Annales d'Ethiopie. Volume 15, année 1990. pp. 47-81.
Citer ce document / Cite this document :
Bureau Jacques. Un fragment de l'histoire du peuple Wollaita d'Afework Gebre-Sellassie. In: Annales d'Ethiopie. Volume 15,
année 1990. pp. 47-81.
doi : 10.3406/ethio.1990.941
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ethio_0066-2127_1990_num_15_1_941FRAGMENT de l'HISTOIRE du PEUPLE WOLLAITA UN
d'AFEWORK GEBRE-SELLASSIE
par
Jacques BUREAU
PRESENTATION.
L'intérêt des notables provinciaux d'Ethiopie pour leur histoire
n'est pas neuf. Reste, en revanche, à lui donner corps par la publica
tion des textes manuscripts témoignant de cet intérêt, notamment
dans les provinces méridionales restées parentes pauvres de l'hi
storiographie nationale. J'espère contribuer à cette entreprise par
la présentation de cet extrait de VHistoire du Peuple Wollaita
d'Afework Gebré-Séllassié. Je laisse à celui-ci le soin de se pré-
senterC1).
"Mon nom est Afework Gebré-Séllassié et j'ai 56 ans.
Je suis né dans le Wollaita. Lorsque Ménélik conquit le
Wollaita, en 1894, mon père fut pris avec le roi Tona et
envoyé prisonnier à Addis-Abeba (2). Plus, tard, sur les
ordres de Ménélik, lui-même et d'autres prisonniers furent
autorisés à vivre au palais. L'année suivante mon père
participa à la campagne d'Adoua où il tomba malade;
il se rendit alors à Massawa où il resta trois ans. De retour
à Addis-Abeba, il vécut plusieurs années au palais. A cette
époque il n'y avait ni hôpitaux ni médecins; aussi mon
père apprit-il au palais la préparation des médecines tra
ditionnelles ainsi que d'autres techniques comme la forge.
Il fut plus tard nommé dans le district de Bolosso, au
Wollaita; il y était responsable du marché et de la collecte
des taxes. De retour au Wollaita il avait épousé ma mère,
d'origine Guragué, et je naquis. Mon père est mort récem
ment, à l'âge de 111 ans. Alors qu'il était prisonnier au
palais de Ménélik, mon père fut en contact avec des anciens,
— 47 — lui captifs; il apprit d'eux l'histoire et les traditions comme
du Wollaita. C'est comme cela que j'appris à mon tour
l'histoire du Wollaita ainsi que la préparation des médec
ines traditionnelles. C'est l'expérience de mon père qui
m'a conduit à collecter des informations sur l'origine et
l'histoire des Wollaita. Plus tard, je fus choisi par le Comité
Culturel du Wollaita afin de dire ce que je savais de notre
histoire. J'ai donc écrit ce texte à partir de ce que je savais
et en m'enquérant, auprès d'anciens réputés pour leur
connaissance, de ce qui n'était pas parfaitement clair à
mes yeux."
Ainsi qu'Afework le fait modestement remarquer ici, cette
Histoire du Peuple Wollaita n'est pas de son seul cru. Il y a travaillé
à la demande du Comité Culturel du Wollaita et en relation avec
d'autres anciens. Ce texte répond partiellement à une demande de
la C.O.P.W.E. préparant alors le travail d'enquête sur les nationa
lités qui devait être ensuite repris par l'Institut pour l'Etude des
Nationalités Ethiopienne(3).
Bien qu'Afework n'ait donc pas travaillé seul, cette Histoire
doit beaucoup à sa personnalité propre, à l'héritage de son père et à
sa pratique de la médecine traditionnelle.
D'une part, du fait de la formation qu'il a reçu de son père,
Afework est aussi bien l'héritier d'une tradition orale -Wollaita-
que d'une tradition écrite -amhara et chrétienne-. Son texte en
témoigne, mêlant à la tradition locale les apports de la littérature
historique ou hagiographique éthiopienne. Ainsi, s'inspire-t-il à
l'évidence de YHistoire du Peuple d'Ethiopie de PHalaka Tayé et de
la Vie de Tekle-Haitnanot pour l'épisode de la conversion du roi
Motolomé(4).
D'autre part, Afework est réputé pour sa pratique de la mé
decine traditionnelle et pour ses dons d'inventeur -on lui doit notam
ment une charrue tirée par un seul boeuf-(5). Son texte se ressent
de telles activités puisqu'il contient non seulement le récit dynastique
que je rapporte ici mais aussi plusieurs notes "ethnographiques"
portant sur les points suivants:
— description des principaux rites de passage: naissance,
circoncision, mariage, initiation des "tueurs", mort...
—des techniques agraires du pays Wollaita.
— liste des plantes médicinales, en wollaita, en amharique
et en guèze.
— 48 — J'ai extrait de ce texte le récit dynastique s'ouvrant par l'origine
du peuplement Wollaita dont le nom, ainsi que l'explique l'auteur
signifierait: "Soyez réunis." Car, en effet, il n'y a pas un peuple
Wollaita mais une société Wollaita constituée d'éléments rapportés
multiples. A cet égard le partage le sort de toutes les so
ciétés Ométo; quelles que soient les différences qui les opposent,
celles-ci puisent leurs traditions à plusieurs sources, Sidama, Oromo,
Amhara-Tigré et, bien entendu, autochtones (6). Témoignent de
cette diversité d'origine la langue elle-même (7), l'organisation
clanique (8), les croyances et les pratiques rituelles (9), le système
politique et les techniques (10).
Suite à ce préambule nous avons le récit mythique de la con
version des Wollaita au christianisme et, enfin, le récit des neuf
règnes de la dynastie Tigré. Avons-nous là une chronique historique
ou un modèle autochtone de la royauté, c'est à cette question que
je me propose de répondre en conclusion.
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