Un regroupement coopératif : la S.I.C.A. maraîchère du Val de Loire nantais - article ; n°1 ; vol.81, pg 65-86
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Un regroupement coopératif : la S.I.C.A. maraîchère du Val de Loire nantais - article ; n°1 ; vol.81, pg 65-86

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Description

Norois - Année 1974 - Volume 81 - Numéro 1 - Pages 65-86
RÉSUMÉ
La S.I.C.A. Maraichère du Val de Lois Nantais, regroupement maraîcher coopératif récent, occupe la première place des entreprises fruits et légumes de la Région Nantaise avec 42 millions de francs de chiffre d'affaire. Elle est aussi le groupement maraîcher français le plus important. Les adhérents ont lié leur sort à celui de la S.I.C.A. par le contrat de livraison totale, mais leur petit nombre, leur faible dispersion géographique, un niveau technique et économique assez élevé leur permettent de contrôler d'assez près son activité et ses orientations économiques.
SUMMARY
The S.I.C.A. Maraîchère du Val de Loire Nantais, a recent market gardening cooperative gathering, has the first place in the fruit and vegetable undertaking of the « Région Nantaise », with 42 millions of Francs of turnover. It is also the most important French market gardening group. The adherents are linking to the S.I.C.A. by a contract of complete delivery. But their small number, their feeble geographical dispersion, a rather high technical and economical level, enable them to have a close controlon the activity and the economical choices of the S.I.C.A.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 65
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean-Pierre Peyon
Un regroupement coopératif : la S.I.C.A. maraîchère du Val de
Loire nantais
In: Norois. N°81, 1974. pp. 65-86.
Résumé
RÉSUMÉ
La S.I.C.A. Maraichère du Val de Lois Nantais, regroupement maraîcher coopératif récent, occupe la première place des
entreprises fruits et légumes de la Région Nantaise avec 42 millions de francs de chiffre d'affaire. Elle est aussi le groupement
maraîcher français le plus important. Les adhérents ont lié leur sort à celui de la S.I.C.A. par le contrat de livraison totale, mais
leur petit nombre, leur faible dispersion géographique, un niveau technique et économique assez élevé leur permettent de
contrôler d'assez près son activité et ses orientations économiques.
Abstract
SUMMARY
The S.I.C.A. Maraîchère du Val de Loire Nantais, a recent market gardening cooperative gathering, has the first place in the fruit
and vegetable undertaking of the « Région Nantaise », with 42 millions of Francs of turnover. It is also the most important French
market gardening group. The adherents are linking to the S.I.C.A. by a contract of complete delivery. But their small number, their
feeble geographical dispersion, a rather high technical and economical level, enable them to have a close controlon the activity
and the economical choices of the S.I.C.A.
Citer ce document / Cite this document :
Peyon Jean-Pierre. Un regroupement coopératif : la S.I.C.A. maraîchère du Val de Loire nantais. In: Norois. N°81, 1974. pp. 65-
86.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1974_num_81_1_3349Un regroupement coopératif :
la S.I.C.A. maraîchère du
Val de Loire nantais
par Jean-Pierre PEYON
Assistant à l'Université Paris VII
En 1969, la Loire-Atlantique était le deuxième département français
pour la valeur de sa production maraîchère, mais il occupait, tant par
la superficie que pour le tonnage produit, la première place pour
la production de poireaux, de carottes, de céleri rave, de concombres
et de radis (1).
Production Superficie(en ha) Tonnaga Départemental Rang
Poireau 1 800 45 000 Ie
Carotte 672 23 500 Ie
Céleri-rave 598 14 900 Ie
Radis 425 8 900 Ie
Concombre 93 13 000 Ie
Haricot vert 210 1 160 2e
Mâche 30 180 2e
Salade 1410 23 400 3e
Melon 230 4 600 3e
Tableau des productions maraîchères en Loire- Atlantique.
La production maraîchère départementale représentait 167 millions
de francs en 1969-1970, soit la troisième en valeur, derrière le lait
et la viande bovine, et la toute première des production végétales.
Que l'on rejoigne Nantes par la nationale 23, ou que l'on suive la
« Divatte » sur la rive gauche de la Loire, le paysage maraîcher s'offre,
très caractéristique avec ses châssis de verre ou de plastique et ses
serres chauffées. La Loire-Atlantique avec 900 ha de chassis se place
au 1er rang des départements français (à égalité avec le Vaucluse) et au
second rang derrière Pllle-et- Vilaine avec 77 ha de serres.
(1) Annuaire statistique 1970 (tome II) du Ministère de l'Agriculture. 66 JEAN-PIERRE PEYON
I. -EXTENSION GÉOGRAPHIQUE DU MARAICHAGE ET LES
IMPORTANCE DE LA COOPÉRATION MARAÎCHÈRE
A) Le maraichage en Loire-Atlantique.
En 1970, la surface en maraîchage serait de 2 266 ha se répartissant
en 1 290 exploitations (2). Toutefois, seulement 1 089 d'entre elles ont
une superficie supérieure à 50 ares (seuil à partir duquel on peut com
mencer à parler de véritables « tenues maraîchères »). La taille
moyenne de ces exploitations est alors d'environ 2 ha, et leur produit
brut moyen s'élève à 130.000 F.
L'utilisation des diverses données statistiques du maraîchage en
Loire-Atlantique entraîne un certain nombre de difficultés. Le schéma
de l'OREAM Nantes Saint-Nazaire considère que le maraîchage occupe
4 000 ha en 1967, répartis entre 1 200 exploitations, dont la taille
moyenne serait de 3 à 4 ha (3). Le nombre d'exploitations est proche de
celui du R.G.A. 1970, mais la surface totale est très différente. Pour
qui connaît tant soit peu la région nantaise, il n'est pas possible
d'admettre une variation négative de 2 000 ha de 1967 à 1970. La dif-
(2) Premier dépouillement du Recensement Général de l'Agriculture de 1970 Direc
tion Départementale de l'Agriculture, Nantes.
(3) Page 31 du fascicule « Agriculture » de l'OREAM. REGROUPEMENT COOPÉRATIF 67 UN
férence peut s'expliquer par le fait que les maraîchers ne possèdent
pas uniquement des surfaces en maraîchage sur leur exploitation, mais
parfois des prairies ou des espaces provisoirement incultes. En les inté
grant, on peut sans doute dépasser les 4 000 ha. Il semble toutefois,
étant donné la spécificité d'une telle production et sa forte valeur
à l'hectare, qu'il soit plus logique de retenir la surface en maraîchage
stricto-sensu.
Il serait gênant d'éliminer d'office, les cultures légumières de plein
champ, car leur distinction d'avec les maraîchères, même si
elle existe statistiquement, prête à caution. La production de carottes
ou de poireaux en est un bel exemple. Ces cultures légumières repré
sentent 1 617 ha, réparties en 1 139 exploitations dont seulement 272
d'entre elles possèdent plus de 50 ares. Celles qui ne dépassent pas
50 ares correspondent souvent à de petites unités d'une dizaine d'ares,
qui ne sont parfois que des jardins familiaux. Ainsi 68 exploitants de la
commune de Missillac se partagent 7 ha, et les 105 d'Aves-
sac ne possèdent que 15 ha en légumes de plein champ. Parfois, au
contraire, la production légumière de ces exploitations peut-être import
ante et essentiellement commercialisée : à Vertou (au Sud de l'aggl
omération nantaise) 22 ha de légumes constituent l'activité principale
d'un exploitant.
Si l'on se réfère au maraîchage proprement dit, celui-ci est localisé
en quelques secteurs types. Les données naturelles sont relativement
favorables au maraîchage dans l'ensemble de la Loire-Atlantique : les
sols sont légers qu'ils soient formés sur les alluvions sableuses de la
vallée de la Loire ou sur les divers affleurements schisteux. Tous sont
facilement utilisables par l'adjonction de sable que l'on trouve en
abondance dans le fleuve. Le climat est un élément plus important, car
il autorise, grâce à des hivers doux de type océanique, et au faible
nombre de jours de gel, une permanence de l'activité maraîchère par
l'utilisation de chassis. De la vallée de la Loire à la côte vendéenne,
l'ensoleillement maximum' rappelle celui du val de Loire et favorise la
culture de primeurs. Enfin, les ressources en eau permettent l'irrigation
pendant la période estivale.
Mais la localisation des grands secteurs de maraîchages s'explique
surtout par une combinaison de faits historiques et économiques. Le
foyer fondamental est constitué par les communes de l'agglomération
nantaise et leur prolongement direct qu'est la « Vallée » (ommunes de
la Chappelle-Basse-Mer et de Saint-Julien-de-Concelles). Le maraî
chage de Nantes et ses environs est un fait ancien, qui connut un pre
mier essor au xvme siècle par suite des besoins d'avitaillement du com
merce triangulaire. Le développement de la ville au xix* siècle offrit
un débouché à ces produits, et l'arrivée du chemin de fer permit leur
exportation vers la région parisienne. Le maraîchage dans la « vallée »
est un fait récent. C'est au lendemain de la seconde guerre mondiale
que la forte demande en légumes du marché français, les hauts cours, 68 JEAN-PIERRE PEYON
permirent la reconversion radicale de petites exploitations polycultu-
rales de moins de 15 ha. Deux à trois hectares furent mis en « tenue »
dans chaque exploitation, le reste des terres étant souvent louées.
Le second secteur maraîcher est constitué par le Pays de Retz et le
Marais breton au Sud-Ouest de Nantes. Les exploitations maraîchères
y sont nettement moins nombreuses mais souvent plus grandes, en par
ticulier autour du lac de Grandlieu où elles peuvent dépasser 5 ha,
contre moins de 3 ha et même moins de 2 ha dans l'agglomération
nantaise et dans la « vallée ». Le développement du maraîchage y est

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