Une carte des gravures rupestres et des peintures à l ocre de l Afrique du Nord - article ; n°1 ; vol.7, pg 107-123
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Une carte des gravures rupestres et des peintures à l'ocre de l'Afrique du Nord - article ; n°1 ; vol.7, pg 107-123

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Description

Journal de la Société des Africanistes - Année 1937 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 107-123
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1937
Nombre de lectures 134
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Robert Perret
Une carte des gravures rupestres et des peintures à l'ocre de
l'Afrique du Nord
In: Journal de la Société des Africanistes. 1937, tome 7 fascicule 1. pp. 107-123.
Citer ce document / Cite this document :
Perret Robert. Une carte des gravures rupestres et des peintures à l'ocre de l'Afrique du Nord. In: Journal de la Société des
Africanistes. 1937, tome 7 fascicule 1. pp. 107-123.
doi : 10.3406/jafr.1937.1627
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jafr_0037-9166_1937_num_7_1_1627UNE CARTE DES GRAVURES RUPESTRES
ET DES PEINTURES A L'OGRE
DE L'AFRIQUE DU NORD,
PAR
Robert PERRET.
La carte des gravures et peintures rupestres de l'Afrique du Nord,
que l'on trouvera en appendice, a été entreprise à la demande d'un
grand nombre de géographes et de préhistoriens, entre autres Aug. Ber
nard, qui le premier m'a suggéré ce travail, et qui Га facilité de toutes
les façons .
Elle englobe la Berbérie et le Sahara, sans aller toutefois jusqu'au
Nil ; sur un fond emprunté au 5.000.000e du Service géographique de
l'armée, on a porté, en les caractérisant par des signes spéciaux, les
stations de peintures à Focre, les stations de gravures archaïques avec
figurations humaines, celles où se trouvent représentés des animaux
appartenant à la faune soudanaise, enfin les stations de gravures libyco-
berbères et les principaux tifînar.
Les stations de gravures arabo-berbères n'ont pas été inscrites ; assez
nombreuses, et d'un intérêt médiocre, elles auraient rendu la lecture
de la carte difficile sans un avantage suffisant. C'est pour cette raison
qu en Mauritanie, par exemple, le nombre des stations portées est un
peu moindre que celui de la liste établie par Th. Monod.
Certaines stations, mentionnées par les auteurs, n'ont pu être mises
en place pour des raisons différentes : en certaines régions de l'Atlas
présaharien, la densité est telle que la place manquait étant donnée
l'échelle adoptée ; il a donc fallu se borner aux stations principales et
classiques. Ailleurs, les indications fournies étaient quelquefois trop
vagues ; c'est ainsi que Zeltner s'est contenté de situer les gravures
qu'il a vues dans l'Aïr, entre Agadès et Aoudéras ; on ne peut rien
inscrire sur une carte avec une description aussi vague. D'autres auteurs
se servent de noms qui ne figurent sur aucune carte ; c'est le cas de
l'une des stations de Flamand, désignée comme se trouvant entre SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES 108
Ghardaïa et El Goléa, sans plus de détails. Les omissions de ce genre
ne sont cependant pas très nombreuses.
La plus sérieuse critique, qui sera sans doute adressée à ce travail,
concernera l'attribution de telle ou telle station de gravures au groupe
archaïque ou au groupe libyco-berbère. Il est apparu que ne pas mettre
cette division eût enlevé à la carte une grande valeur d'enseignement,
et qu'on devait l'introduire, même aux prix de quelques erreurs locales.
Mais pour éviter ces erreurs, il aurait fallu tout voir soi-même, sur
place ; or je ne connais personnellement qu'un petit nombre de stations
de l'Ahaggar et un plus grand nombre de stations du pays ajjer.
Quelquefois les auteurs, par la précision et la conscience de leurs
descriptions, ont fourni les moyens de se faire une opinion un peu
différente de la leur. Bien que je sois convaincu de l'existence au Sahara
de gravures représentant le dromadaire préhistorique, il y en a extr
êmement peu, et les camélidés du Tibesti dessinés par Dalloni me
paraissent assez récents. Mais il est très rare que les auteurs aient la
conscience et la science de Dalloni ; leurs dessins sont trop schémat
iques ; ils ont bien souvent négligé d'observer des éléments importants,
tels que le mode d'incision du trait ; on est obligé de suivre leur opinion,
tout en se rendant compte que cette opinion repose souvent sur des bases
fragiles. Lorsque les observateurs auront pris l'habitude de suivre les
conseils que leur a récemment donnés Th. Monod, il n'est pas douteux
que certains jugements seront revisés.
Je tiens notamment à faire remarquer que l'expression « gravures à
faune soudanaise » n'a pas le même sens au Nord et au Sud du
Sahara. Dans le Sahara septentrional et même central, toutes les
gravures à faune soudanaise sont archaïques ; par archaïques, on entend
simplement antérieures au « libyco-berbère », sans entrer dans la
controverse relative à une datation paléolithique ou néolithique ; j'ai
estimé néolithiques les gravures de l'Oued Djaret, au pays ajjer, mais
je n'ai pas étudié directement sur place le Sud-Oranais. Dans le Sahara
méridional, certaines gravures à faune soudanaise peuvent être récentes;
nous sommes ici fort près du Soudan, et le changement de climat a-
été plus tardif; il est très remarquable que la plupart des girafes de
l'Air n'ont pas le style naturaliste des girafes du pays ajjer, mais un
style très schématique qui les apparente aux gravures libyco-berbères»
Avec les réserves qui viennent d'être indiquées, la carte a été établie
d'après les auteurs cités dans la bibliographie ci-jointe, et spécial
ement : d'après Flamand et Frobenius pour le Sud-Oranais, Solignac
pour la région de Gonstantine et la Tunisie, Duveyrier citant Mardo-
chée, Ruhlmann, Glariond, Russo, Evin pour le Sud-Marocain, Monod
et Laforgue pour la Mauritanie, Gautier pour la Saoura, Gautier et CARTE DES GRAVURES RUPESTRES ET DES PEINTURES A L'OCRE 109 UNE
Monod pour l'Ahnet, Kilián, Gautier, Reygasse et Perret pour le pays
ajjer, Gautier, Demoulin, Reygasse pour l'Ahaggar, Gautier, Arnaud,
Cortier pour l'Adrar des Iforas, Foureau et Rodd pour l'Air, Burthe
d'Annelet et Dalloni pour le Tibesti, Passemard pour l'Ennedi, Fro-
benius, Graziosi, Zoli, Cipriani, Piage pour le Fezzan, Graziosi, Gapo-
riacco, Bagnold, Kennedy Shaw pour le Désert Libyque.
L'étude d'ensemble de L. Joleaud a beaucoup servi ; je tiens à
remercier Th. Monod et H. Lhote qui m'ont autorisé à utiliser des
renseignements inédits ; enfin l'abbé Breuil a bien voulu mettre ses
archives à ma disposition ; Aug. Bernard,- L. Joleaud et R. Vaufrey
ont fait de même. P. Graziosi m'a aidé à préciser l'emplacement de
stations peu connues.
La carte ainsi établie ne peut être que provisoire. Il en ressort cepen
dant, dès le premier coup d'œil, quelques enseignements : on peut
trouver presque partout, sauf dans les ergs et à la surface des regs,
des gravures libyco-berbères ; les belles gravures archaïques ne se
rencontrent guère que sur les grès siluriens ou dévoniens des Tassilis,
sur les roches éruptives de l'Ahaggar et de l'Aïr et sur les calcaires
durs du Sud-Oranais. Cette constatation a déjà été faite ; ce qui paraît
n'avoir pas encore été remarqué, c'est que les stations de peintures à
l'ocre semblent presque toutes concentrées le long de l'axe qui va de
l'Ennedi à Amguid en passant par le Tibesti et le pays ajjer; ce que
l'on voit ailleurs est sporadique et d'un intérêt plus limité. Or l'axe
Ennedi-Amguid est la grande transversale topographique du Sahara ;
c'est bien là qu'aujourd'hui on trouve le plus d'eau, sous la forme
diiguelmans ou même d'oueds temporaires ou semi-permanents comme
à lherir ; faut-il croire que dans le passé ces régions étaient plus habi
tables et un peu plus peuplées ?
BIBLIOGRAPHIE
1. Jacquot (Félix) : Expédition du Général Cavaignac dans le Sahara algé
rien. Paris, 1849.
(Découverte par le Dr Jacquot et par le Cne Koch de gravures rupestres
à Tiout et à Moghar Taghtani, dans les Monts des Ksours.)
2. Barth (R.) : Reisen und Entdeckungen in North und Central Afrika.
Gotha. 1857. Tome I. — Ouvrage traduit par Ithier : Voyages et décou
vertes dans l'Afrique septentrionale et centrale pendant les années / 849
à 1855. 4 vol. Paris, 18B0.
(Description des gravures de Tel Issagen, près de Mourzouk ; corps SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES 110
humains à tête de taureau ; un homme à tête d'ibis ; bœufs à cornes dirigées
en avant; pas de chameaux.)
3. Armieux : Topographie du Sahara de la province d'Oran. Bull. Soc.
Climat. Alg&

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