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Voltaire et Lyon
L’auteur deCandide, quoique parisien de naissance,étaient convoités par les Lyonnais. Enfin, l’intérêt de figure dans l’Armorial et répertoire lyonnais,un chef-la République des Lettres lyonnaises pour Voltaire n’a d’œuvre d’érudition. Son auteur, Jean Tricou († 1977)pas cessé après sa disparition. La liste des auteurs qui 1 y avait publié sous l’article « Arouet » (), des référen-en avaient commenté la pensée ou la biographie est ces bibliographiques concernant les rapports,bien fournie : Mathon de La Cour, Lemierre, Morel de anciens, du philosophe avec Lyon. Assurément, ceVoleine, A. Péricaud, A. Kleinclausz, P. Grosclaude, etc. choix est judicieux. Fait paradoxal, Voltaire n’a vécu àMais la célébrité de Voltaire ne se limitait pas à la Lyon que quelques semaines : 15 novembre-9 décem-sphère des écrivains, journalistes ou autres historiens, bre 1754 ; un événement pour les Lyonnais d’alors.le grand public, la foule anonyme l’appréciait forte-ment. De son vivant, Voltaire fascinait ses contemporains. On lui écrivait de toute l’Europe, on se bousculait à Voltaire à Lyon Ferney pour aller à sa rencontre. Omniprésent dans les colonnes des gazettes et feuilles littéraires, Le séjour de Voltaire entre Rhône et Saône Voltaire occupait aussi une place de choix oment d’ivresse pour cette ville. dans les discussions des salons e part que la curiosité le autres lieux mondains. A ce pro ât, il était aussitôt environné les carnets de l’abbé Duret (172 ne foule d’admirateurs », note 1794),Nouvelles générales et pa 4 ’abbé Duvernet (). Logé au ticulières de Lyon, exhumés pa Palais-Royal, un bâtiment qui Paul Feuga, nous offrent outre subsiste encore, il est situé à les bons mots et facéties du l’angle de la rue du Plat à patriarche de Ferney, de pré-quelques pas des rives de la cieuses informations. Ces Saône. Les Lyonnais ont notes inédites comme l’Ar-réservé au célèbre philoso-morialde J. Tricou demeu-phe des vivats francs et rent aujourd’hui, malgré nourris. La foule l’accom-les nombreux travaux con-pagnait à chacune de ses sacrés à Voltaire, des sour-sorties, « se pressait sur son ces méconnues des spécia-passage dans tous les lieux listes, particulièrement les où elle avait l’espoir de ren-historiens des Lumières. 5 contrer le grand poète » ( ). Sa sœur, Madame Denis, impres-e Depuis le premier XVIIIsiè-ionnée par l’accueil, chaleu-cle, les Lyonnais tels que Claud x, affirme que son oncle fut Brossette, ami de Boileau, et « comme un dieu ». Elle ajoute Pierre Adamoli, célèbre bibliop que chaque fois que Voltaire s’intéressaient à Voltaire. Son  aitau théâtre, les spectateurs théâtrale et philosophique, ain Voltaire jeune, par Nicolas de Largillière lui réservaient une ovation pendant « combats pour la tolérance, suscitaient (1656-1746) (Collection particulière) un quart d’heure avec transport », « et aussi l’intérêt des esprits éclairés. lorsqu’il sortait, le public le reconduisait en battant S’agissant du théâtre voltairien, les comédiens lyon-6 des mains jusqu’à son carosse » (). La rencontre de nais en faisaient régulièrement des représentations, Voltaire avec Lyon, une date historique, fut aussi notamment ses tragédies :Alzire, Œdipe, Mahomet, mémorable pour les Lyonnais des Lumières. Zaïre, etc.« C’est à vous [Voltaire] que je dois presque Manifestement touché par l’enthousiasme de la foule, toutes les larmes délicieuses que j’ai versées sur la Voltaire, un brin nostalgique, constatait au terme de scène », écrit le comte J.-E. Laurencin (1740-1812) à 2 son séjour à Lyon : « J’ai été reçu avec des acclama-Voltaire (). Pour sa part, Voltaire avait exprimé sa 7 tions à l’académie et aux spectacles » ( ). Une telle fer-satisfaction, après la construction d’un nouveau théâ-veur étonne aujourd’hui. La foule lyonnaise du dix-tre à Lyon, un édifice conçu par Soufflot, architecte de renom : « C’est un bel exemple que Lyon donne à 3 Paris, et qui ne sera pas suivi » (). 1 ( ) Paris, G. Saffroy, 1965. 2 ( ) Archives Municipales de Lyon, cote 76 II 19 (fonds Chagny). Auteur de nombreux best-sellers à l’échelle de 3 ( ) Correspondance, éd. Th. Besterman, Paris, Gallimard, 1978, t. IV, l’Europe, un continent où le français fut une langue p. 723. dominante, les livres de Voltaire bénéficiaient aussi à 4 ( ) LaVie de Voltaire, Genève, 1786, p. 207. 5 Lyon d’un important lectorat. Ainsi, les libraires de la( ) J.-B. Monfalcon, Histoire de la ville de Lyon, Lyon, L. Perrin, 1851, t. II, p. 837. rue Mercière offraient un choix très varié de l’ensem-6 ( ) Ce passage est cité par Jacqueline Hellegouarc’h dans son édition ble de ses œuvres. Certains de ses livres, tels que le des Mémoires de Voltaire, Paris, Librairie générale française, 1998, Dictionnaire philosophiqueet lesMélanges philoso-p. 265. 7 ( ) Correspondance, ouvr. cité, t. IV, p. 297. phiques,quoique interdits par le pouvoir royal,
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