Sépulture II : le milieu - article ; n°1 ; vol.10, pg 156-167
13 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Sépulture II : le milieu - article ; n°1 ; vol.10, pg 156-167

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
13 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Gallia préhistoire - Année 1967 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 156-167
12 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Horemans
François Poplin
Thérèse Poulain-Josien
Isabelle Roux
IV. Sépulture II : le milieu
In: Gallia préhistoire. Tome 10 fascicule 1, 1967. pp. 156-167.
Citer ce document / Cite this document :
Horemans Pierre, Poplin François, Poulain-Josien Thérèse, Roux Isabelle. IV. Sépulture II : le milieu. In: Gallia préhistoire.
Tome 10 fascicule 1, 1967. pp. 156-167.
doi : 10.3406/galip.1967.1287
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1967_num_10_1_1287SÉPULTURES COLLECTIVES DE MAROLLES-SUR-SEINE LES
(SEINE-ET-MARNE)
IV
SÉPULTURE II: LE MILIEU
par Pierre HOREMANS, François POPLIN,
Thérèse POULAIN-JOSIEN et Isabelle ROUX
I. LA FAUNE
1) De la sépulture proprement dite proviennent différents outils en matière osseuse représentant le mouton,
le chevreuil, le cerf et le porc.
2) Du fossé d'enceinte proviennent : 1 dent molaire supérieure droite de bœuf, 1 fragment de scapulum de petit
ruminant (mouton ?), 1 fragment de radius d'herbivore (cerf ?). Par leur position anatomique et à la manière dont
ils sont brisés, ces restes sont manifestement des débris culinaires. Leur exiguïté ne permet pas d'affirmer qu'il s'agit
de mouton et de cerf, mais seulement d'évoquer ces espèces avec vraisemblance.
A Marolles, on a donc une association d'animaux domestiques (bœuf, mouton, porc ?) et sauvages (cerf, chevreuil,
sanglier (?) révélatrice de la coexistence de l'élevage et de la chasse. Il est à noter que les os de cerf sont tous de belle
taille.
François Poplin.
La microfaune.
Les fragments osseux qui nous ont été soumis appartiennent à quelques poissons, rongeurs et batraciens.
1) Le chevaine (Leuciscus cephalus L.): 1 arc pharyngien (F 12.401).
2) Le mulot (Apodemus sylvaticus L.) : F 12.80 : 1 incisive supérieure g. d'un adulte jeune. — F 12.295 : 1 atlas
(adulte). — F 12.244 : 1 incisive supérieure g. (adulte). — F 12.354 : 1 tibia d. (jeune). — F 12.356 : 1 incisive supé
rieure g. (adulte). — F 11.13 : 1 tibia g. (jeune). — F 11.146 : 1 tibiag. (adulte jeune). F 11.152 : 1 fragment de mandib
ule g. (jeune). G 12.10 : 1 incisive supérieure d. (adulte).
3) La grenouille (Rana sp.): fragment de bassin g. (adulte).
Soit, en résumé, les fragments de : — 1 poisson, le chevaine, — 4 rongeurs, le mulot, dont 1 jeune, 1 adulte
jeune, 2 adultes, — 1 grenouille, de l'espèce Rana.
Thérèse Poulain-Josien.
II. ANALYSE PALYNOLOGIQUE
Lors du sauvetage de la sépulture II de Marolles, station située en Seine-et-Marne, sur la rive gauche de la Seine,
à quelques kilomètres en amont du confluent Seine- Yonne, plusieurs échantillons ont été prélevés au cours de la fouille
en vue de l'analyse pollinique, tant dans la terre de remplissage de la sépulture elle-même que dans celle de l'enceinte
attenante.
Les analyses de sédiments récents du type d'enceintes, de fonds de cabane ou de sépultures ont
mauvaise réputation : ou bien les échantillons sont stériles, ou bien les pollens qu'ils contiennent sont jugés non repré
sentatifs de la flore de l'époque en raison de l'incertitude attachée à leur origine. C'est pourquoi, avant de donner
les résultats bruts, il convient, en tenant compte des modes de dépôt possibles du sédiment, des risques de contami
nation ou de remaniement, d'essayer d'évaluer la « validité » des pollens retrouvés. SÉPULTURES DE MAROLLES-SUR-SEINE 157
La sépulture.
A. Origine possible des pollens retrouvés.
Deux phases sont à distinguer : la phase d'utilisation de la sépulture, son abandon.
1) Phase d'utilisation. Celle-ci a comporté : d'abord le creusement d'une fosse, puis divers aménagements (murets,
dalle, etc.), le dépôt des premiers corps, suivi vraisemblablement par la fermeture, plus ou moins hermétique, de
la sépulture.
A ce stade, il n'y a pas encore d'apport de terre dans la fosse, si ce n'est celle qui a pu y pénétrer par piétinement
ou léger éboulement du sédiment encaissant. De toutes façons, ce n'est pas au contact de celui-ci que seront prélevés
les échantillons polliniques.
Ensuite, la sépulture va être réutilisée plusieurs fois. En effet, il n'est pas permis de penser que tous les corps
aient pu être déposés en une seule fois : individus trop nombreux pour une si petite fosse ; le fait aussi, visible pendant
la fouille, que les attaches ligamentaires de certains individus étaient déjà rompues lorsque furent ajoutés les suivants.
A chaque réouverture de la sépulture, la pluie pollinique du moment s'y sera déposée. Nous avons donc là un apport
de pollens contemporains du dépôt des corps. De plus, dès cette période durant laquelle la sépulture aura été tantôt
fermée, tantôt réouverte, le colmatage de la fosse par de la terre infiltrée a dû commencer, car la chambre n'était
certainement pas parfaitement étanche. Cette terre, d'une part, aura permis à la pluie pollinique dont nous venons
de parler de se conserver ; d'autre part elle aura constitué en elle-même un apport de pollens : pollens contem
porains de l'utilisation de la sépulture si celle-ci se présentait sous forme d'un monument construit, plus ou moins
étanche, dépassant à l'extérieur ; pollens plus anciens si le monument disparaissait sous une sorte de tumulus fait
de terre rapportée. Notons que rien, à la fouille, n'a laissé deviner un tel tumulus.
A la fin de cette phase, qui couvre peut-être la durée de vie de une ou deux générations du groupe qui exploitait
la région, une cinquantaine d'années ou plus, la fosse a pu se trouver comblée sur une épaisseur déjà sensible.
2) Phase correspondant à Vabandon de la sépulture. Au bout d'un certain temps, les diverses constructions ont dû
s'effondrer et la sépulture se combler, la terre de remplissage provenant : soit de l'éventuel tumulus, avec dans ce cas
apport de pollens plus anciens que le dépôt des corps ; soit au contraire de l'accumulation de terre plus récente, corre
spondant aux dépôts ultérieurs, avec dans ce cas apport de pollens plus récents. On peut toutefois remarquer que, dans
la sépulture de Marolles, la terre de remplissage de la fosse était uniformément noire (devenant grise en séchant),
sans trace de ce sédiment rougeâtre qui, quelques kilomètres en aval (à Pincevent), contient encore des vestiges néo
lithiques et d'autres de l'âge du Bronze ; or ce dépôt rouge, ainsi que l'a montré l'étude stratigraphique, existe bien
à Marolles ; il n'a malheureusement pas été retrouvé en place au-dessus de la sépulture, car les bulldozers s'étaient
chargés de mener le décapage jusqu'au niveau des premiers ossements, mais sur une coupe voisine. On peut donc
avancer que le comblement de la sépulture était acquis avant l'époque du Bronze, période légèrement postérieure
à l'industrie accompagnant les corps, datée S. O. M. Par conséquent, si le colmatage de la fosse s'est fait rapidement
après son abandon, les pollens retrouvés dans la terre de remplissage, même s'ils sont plus récents que le dépôt des
corps, sont le reflet d'une période qui n'en est pas très éloignée.
B. Prélèvement des échantillons.
Les échantillons retenus sont ceux qui ont été prélevés dans la partie profonde de la fosse (mais pas au contact
des parois), sous des vestiges osseux présentant une surface de protection appréciable et appartenant à des individus
choisis parmi les premiers occupants de la sépulture : sous le bassin de « L » (éch. n° 2) ; sous le bassin de « F » (éch. n° 3).
Ces conditions de prélèvements nous autorisent, d'après ce qui précède, à rattacher les pollens retrouvés à
la période contemporaine de l'utilisation de la sépulture.
C. Résultats : âge de la sépulture.
Les échantillons ont d'abord été traités par la méthode classique : action successive de C1H, FH, C1H à chaud,
KOH à 10 %. Puis, en raison de leur pauvreté, les culots ont été repris et concentrés par la méthode de mise en sus
pension dans une liqueur lourde (modifiée par M. Girard de façon à supprimer l'acétolyse au moment de la
récupération du filtre — note en cours de publication).
Les résultats sont

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents