Accession : l ancien réhabilité - article ; n°1 ; vol.240, pg 5-18
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Economie et statistique - Année 1991 - Volume 240 - Numéro 1 - Pages 5-18
Le ralentissement de la construction neuve et la plus grande sélectivité des aides de l'Etat n'ont pas ralenti le rythme de l'accession à la propriété : 54,3 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale en 1988, contre 51,2% en 1984. La France compte cependant beaucoup moins de propriétaires que les autres pays latins ou les anglo-saxons.
Les nouveaux accédants ont souvent choisi un logement ancien, pour des raisons de prix, ou de proximité, ou parce que l'incitation à l'achat du neuf (prêts aidés à l'accession à la propriété, aide personnalisée au logement) est devenue moins attrayante au fil des années. La leçon du début des années quatre-vingt n'a pas été retenue : les accessions fragiles (entraînant de trop lourdes charges de remboursement) ont continué à se développer, la baisse des taux d'intérêt nominaux autorisant des emprunts plus élevés. Les risques sont toutefois amoindris : les fortes progressivités ont disparu, l'assurance-chômage s'est développée. Le mouvement de la location vers l'accession se poursuit donc, animé par un profond désir d'espace et de promotion sociale et pas seulement par un intérêt financier réel : certes, le parc locatif privé devient rare et cher, mais, parmi les nouveaux accédants, on trouve aussi d'anciens locataires HLM.
The Ownership of Property: The Trend Toward Old Homes - The fact that there has been less new construction and that the government has become more selective with its aid has not slowed down the trend towards property ownership: 54.3% of the households owned their main residence in 1988 compared to 51.2% in 1984. However, France has far less property owners than other latin or anglo-saxon countries.
New owners often chose old homes, either because they are cheaper or because the encouragement to buy new homes (i. e. subsidized loans for property ownerships, individualized loans for housing) has become less attractive. The lesson demonstrated during the early eighties has not been learnt: risky ownership (that which leads to overburdening repayments) has continued to rise due to the drop in nominal interest rates which has permitted larger loans. However, risks have diminished: loans with high progressive repayments have disappeared and unemployment insurance has spread. Hence, the move from rentals to ownership continues, sparked by a desire for both space and social advancement, and not only by the prospects of real financial gain: as a point in fact, private rentals are becoming rare and expensive, but among new property owners, there are also ex- tenants from the HLMs (low- rent housing).
Acceso a la propiedad : rehabilitation de lo antiguo - La ralentización de la construcción nueva y la mayor selectividad de la ayuda estatal no hicieron disminuir el ritmo del acceso a la propiedad : en 1988 un 54,3 % de los hogares eran propietarios de su vivienda principal trente a un 51 ,2 % en 1984. No obstante, Francia registra un número mucho menor de propietarios que los otros países latinos o anglo-sajones.
Los nuevos propietarios eligen frecuentemente una vivienda antigua por razones inherentes al precio, a la proximidad o bien porque la incitación a la compra de viviendas nuevas (prestamos de acceso a la propiedad o ayuda personalizada para la compra de la vivienda), se hizo menos interesante con el correr de los años. La experiencia de comienzos de los anos ochenta no se mantuvo : los accesos a la propiedad con poco capital inicial que acarrean pesadas cargas de reembolso continuaron en incremento debido a la baja de las tasas de interes nominal que permiten obtener prestamos más elevados.
Sin embargo, los riesgos disminuyeron : las fuertes progresividades desaparecieron y los seguros de desempleo se acrecentaron. El movimiento que consiste en pasar del alquiler a la propiedad de la vivienda continuó animado por un profundo deseo de espacio y de promoción social y no solo por un interés financiero. Ciertamente el parque locativo privado es cada vez más raro y caro pero, entre los nuevos propietarios se encuentran también antiguos inquilinos de HLM (viviendas con alquiler moderado).
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Claude Taffin
Accession : l'ancien réhabilité
In: Economie et statistique, N°240, Février 1991. pp. 5-18.
Citer ce document / Cite this document :
Taffin Claude. Accession : l'ancien réhabilité. In: Economie et statistique, N°240, Février 1991. pp. 5-18.
doi : 10.3406/estat.1991.5523
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1991_num_240_1_5523Résumé
Le ralentissement de la construction neuve et la plus grande sélectivité des aides de l'Etat n'ont pas
ralenti le rythme de l'accession à la propriété : 54,3 % des ménages sont propriétaires de leur résidence
principale en 1988, contre 51,2% en 1984. La France compte cependant beaucoup moins de
propriétaires que les autres pays latins ou les anglo-saxons.
Les nouveaux accédants ont souvent choisi un logement ancien, pour des raisons de prix, ou de
proximité, ou parce que l'incitation à l'achat du neuf (prêts aidés à l'accession à la propriété, aide
personnalisée au logement) est devenue moins attrayante au fil des années. La leçon du début des
années quatre-vingt n'a pas été retenue : les accessions "fragiles" (entraînant de trop lourdes charges
de remboursement) ont continué à se développer, la baisse des taux d'intérêt nominaux autorisant des
emprunts plus élevés. Les risques sont toutefois amoindris : les fortes progressivités ont disparu,
l'assurance-chômage s'est développée. Le mouvement de la location vers l'accession se poursuit donc,
animé par un profond désir d'espace et de promotion sociale et pas seulement par un intérêt financier
réel : certes, le parc locatif privé devient rare et cher, mais, parmi les nouveaux accédants, on trouve
aussi d'anciens locataires HLM.
Abstract
The Ownership of Property: The Trend Toward Old Homes - The fact that there has been less new
construction and that the government has become more selective with its aid has not slowed down the
trend towards property ownership: 54.3% of the households owned their main residence in 1988
compared to 51.2% in 1984. However, France has far less property owners than other latin or anglo-
saxon countries.
New owners often chose old homes, either because they are cheaper or because the encouragement to
buy new homes (i. e. subsidized loans for property ownerships, individualized loans for housing) has
become less attractive. The lesson demonstrated during the early eighties has not been learnt: risky
ownership (that which leads to overburdening repayments) has continued to rise due to the drop in
nominal interest rates which has permitted larger loans. However, risks have diminished: loans with high
progressive repayments have disappeared and unemployment insurance has spread. Hence, the move
from rentals to ownership continues, sparked by a desire for both space and social advancement, and
not only by the prospects of real financial gain: as a point in fact, private rentals are becoming rare and
expensive, but among new property owners, there are also ex- tenants from the HLMs (low- rent
housing).
Resumen
Acceso a la propiedad : rehabilitation de lo antiguo - La ralentización de la construcción nueva y la
mayor selectividad de la ayuda estatal no hicieron disminuir el ritmo del acceso a la propiedad : en
1988 un 54,3 % de los hogares eran propietarios de su vivienda principal trente a un 51 ,2 % en 1984.
No obstante, Francia registra un número mucho menor de propietarios que los otros países latinos o
anglo-sajones.
Los nuevos propietarios eligen frecuentemente una vivienda antigua por razones inherentes al precio, a
la proximidad o bien porque la incitación a la compra de viviendas nuevas (prestamos de acceso a la
propiedad o ayuda personalizada para la compra de la vivienda), se hizo menos interesante con el
correr de los años. La experiencia de comienzos de los anos ochenta no se mantuvo : los accesos a la
propiedad con poco capital inicial que acarrean pesadas cargas de reembolso continuaron en
incremento debido a la baja de las tasas de interes nominal que permiten obtener prestamos más
elevados.
Sin embargo, los riesgos disminuyeron : las fuertes progresividades desaparecieron y los seguros de
desempleo se acrecentaron. El movimiento que consiste en pasar del alquiler a la propiedad de la
vivienda continuó animado por un profundo deseo de espacio y de promoción social y no solo por un
interés financiero. Ciertamente el parque locativo privado es cada vez más raro y caro pero, entre los
nuevos propietarios se encuentran también antiguos inquilinos de HLM (viviendas con alquiler
moderado).LOGEMENT
Accession : l'ancien réhabilité
Claude Taffin* autres en de ménages Le VEtat 1984. ralentissement pays sont La n'ont latins France propriétaires pas ou de ralenti compte la les construction anglo-saxons. le de cependant rythme leur résidence neuve de beaucoup Vaccession et principale la plus moins à grande la en propriété de propriétaires 1988, sélectivité contre : 54,3 des 51,2 que % aides des les %
Les nouveaux accédants ont souvent choisi un logement ancien, pour des raisons
de prix, ou de proximité, ou parce que l'incitation à l'achat du neuf (prêts aidés
à l'accession à la propriété, aide personnalisée au logement) est devenue moins ;
attrayante, au fil des années. La leçon du début des années quatre-vingt n 'a pas :
été retenue : les accessions * fragiles" (entraînant de trop lourdes charges de
remboursement) ont continué à se développer, la baisse des taux d'intérêt
nominaux autorisant des emprunts plus élevés. Les risques sont toutefois
amoindris : les fortes progressivités ont disparu, l'assurance-chômage s'est
développée. Le mouvement de la location vers l'accession se poursuit donc, animé
par un profond désir d'espace et de promotion sociale et pas seulement par un
intérêt financier réel : certes, le parc locatif privé devient rare et cher, mais,
parmi les nouveaux accédants, on trouve aussi d'anciens locataires HLM.
Plus de 54 % de propriétaires en 1988 Depuis le début des années quatre-vingt, les ménade * Claude la division Taffin Logement est chef ges français sont en majorité propriétaires de leur de VISSEE. Les nom La poursuite de l'augmentation du nombre des prorésidence principale. C'est la conséquence normale bres entre crochets ren des multiples encouragements à l'accession depuis priétaires n'était donc pas du domaine de l'évidence. voient à la bibliographie
enfin d'article. la fin des années soixante : création du marché Or, on est passé de 46,7 % en 1978 à 51,2 % en
1 hypothécaire et des plans d'épargne-logement, puis 1984 et 54,3 % en 1988. On peut donc estimer que
réanimation des aides de l'Etat avec la réforme de 12 millions de ménages français possèdent
aujourd'hui leur résidence principale (encadré p.7). 1977, le tout dans un contexte de croissance du pou
voir d'achat alliée à des taux d'intérêts réels pro
ches de zéro. Ceci ne fait que situer la France à la dixième place
de la CE. E. et dans la bonne moyenne des pays
Ces facteurs favorables ont disparu ; les taux d'inté développés (graphique I). La proportion de proprié
rêt réels dans le secteur libre sont de l'ordre de 7 % taires est croissante partout, mais les niveaux sont
et les aides de l'Etat sont désormais comptées : à très différents. Les pays latins et anglo-saxons sont
ceux où la propriété est la plus répandue ; les pays la rigueur budgétaire, s'ajoute la nécessité de maint
enir un niveau d'aide important pour les dernières d'Europe du Nord comptent souvent une majorité
générations de "l'accession à tout prix" [1]. de locataires. Le niveau de la propriété ne dépend
ECONOMIE ET STATISTIQUE N° 240, FÉVRIER 1991 ,
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:
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Graphique II Graphique I
Proportion de propriétaires occupants Evolution des proportions de propriétaires
dans la CEE et dans quelques autres pays selon l'âge de la personne de référence
entre 1978 et 1988*
Pays
Irlande (1981) 1
(1986) Espagne
(1981) Grèce
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Royaume-Uni (1986)
Belgique (1986) î
(1982) Luxembourg
Portugal (1981) r.:::r::;;::::n
25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 Ensemble Danemark (1988) * :;; ~ \::::i'.::::j ^i
B - 1984 France (1988)
En% Pays-Bas i (1988)
Allemagne i (1985)
(1987) Etats-Unis
(1982) Canada rm ;■■. ..

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