Architecture et sculpture du site d Aihole aux VIIe et VIIIe siècles - article ; n°1 ; vol.38, pg 30-48
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Architecture et sculpture du site d'Aihole aux VIIe et VIIIe siècles - article ; n°1 ; vol.38, pg 30-48

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Description

Arts asiatiques - Année 1983 - Volume 38 - Numéro 1 - Pages 30-48
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Anne-Marie Loth
Architecture et sculpture du site d'Aihole aux VIIe et VIIIe siècles
In: Arts asiatiques. Tome 38, 1983. pp. 30-48.
Citer ce document / Cite this document :
Loth Anne-Marie. Architecture et sculpture du site d'Aihole aux VIIe et VIIIe siècles. In: Arts asiatiques. Tome 38, 1983. pp. 30-
48.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1983_num_38_1_1164Loth Anne-Marie
Architecture et sculpture du site d'Aihole
aux VIIe et VIIIe siècles
On ne peut vraiment comprendre la variété de l'architecture grande figure. S'il prit par trois fois la capitale pallava, il se montra
un fervent admirateur de cet art. Deux des beaux temples de religieuse des anciens Câlukya de l'ouest, que si l'on connaît tant
soit peu l'histoire de cette dynastie, qui a formé un grand empire Pattadakal (« La ville rouge du couronnement », entre Bâdâmi et
au VIIe siècle. Cet art des anciens Câlukya s'est principalement Aihole), Virûpâksa et Mallikârjuna, ont été édifiés à son retour de
développé dans le nord du Karnâtaka : à Bâdâmi, leur capitale et Kâncîpuram, sur l'ordre des deux sœurs, ses épouses.
dans toute la région, particulièrement au site d'Aihole (fig. 1). Son successeur, Kîrtivarman II (744-757), futle dernier de ces
anciens rois câlukya de l'ouest. En effet, Darcridurga, roi de la
dynastie des Râstrakûta (cette dynastie du Maharashtra si
Rappel de certaines données historiques longtemps vassale des Câlukya) renversa la dynastie câlukya
faisant d'elle, à son tour, sa vassale... L'histoire des Câlukya, originaires du pays kannara, est mal
connue avant l'arrivée au pouvoir de Pulakeçin I (535-560) qui Aihole et la pérennité de ce haut lieu saint prit Vatapi, l'actuel Bâdâmi, et en fit sa capitale. Un de ses fils,
Kîrtivarman I (566-ou 67-597) lui succéda. Selon quelques Aihole, de son ancien nom Âryapura ; « La ville des Aryens »,
inscriptions1, mais peut-être par trop flatteuses, il aurait vaincu les n'est plus qu'un village à quelque vingt kilomètres au nord-est de
rois de diverses régions du Deccan et du nord-est de l'Inde Bâdâmi. Ses dolmens, dont on ignore la date, sans doute très
(Magadha). C'est apparemment sur son ordre que son frère ancienne, témoignent de l'importance de ce haut lieu avant
Mangaleça fit tailler la caverne 3 de Bâdâmi consacrée à Visnu en l'arrivée au pouvoir des Câlukya. Les édifices religieux de ce site :
578 ou 579 après J.-C. Mangaleça régna à son tour (597-608 cavernes, temples et constructions annexes (sans compter les
env.), il se saisit du site (voisin) de Mahâkuteçvar. Il périt sans beaux bassins sacrés et quelques portiques médiévaux) sont au
doute dans la guerre civile qui l'opposa à son neveu. Vainqueur, nombre de soixante-seize environ. La majorité est hindouiste, la
ce dernier, Pulakeçin II (env. 610-642), grand conquérant consti minorité, non négligeable, jaïna. Ces édifices, généralement par
tua très vite un vaste empire. Ses exploits sont connus par diverses groupes, se situent à l'intérieur et à l'extérieur des puissantes
sources (notamment par l'inscription du temple Meguti à Aihole) . fortifications (fig. 1), datant probablement de l'époque ancienne
En effet, il prit le Konkan (région au nord et au sud de Bombay), (env. VIIe siècle). Nos longues années d'étude sur l'art câlukya2 et
« subjugués », les peuples plus au nord (Là ta, Mâlava — dans particulièrement sur ce site, nous ont amené à penser, au
l'ouest de l'actuel Madhya Pradesh — et Gûrjara), se soumirent. contraire de R.S. Gupte3, semble-t-il, que ces quelque soixante-
Bientôt Pulakeçin II obtint la souveraineté sur les trois Maharasht seize édifices appartenaient à des époques très différentes. C'est là
ra (correspondant à peu près à l'actuel Maharashtra où se situe une idée pressentie, à des années d'intervalles, respectivement
Ellora...). C'est peut-être vers cette époque que le grand empereur par les architectes P. RambachetG. Michel4. Selon nous, l'activité
du nord de l'Inde Harshavardhana prit les armes contre lui, sans de l'architecture religieuse au site d'Aihole ne s'est pas, ou fort
pouvoir le vaincre. Pulakeçin II se tourna vers l'est, prenant une peu, interrompue, de ses débuts, probablement au VIIe siècle, à sa
forte partie de l'Andhra (dont la région du site d'Âlampur...). En fin, vers l'orée du XIIe siècle. Cependant, nous nous attacherons
611 après J.-C, il installa son frère sur le trône de Vengî, fondant ici seulement à l'époque ancienne et à son prolongement durant
ainsi une seconde branche câlukya (celle de l'est). Traversant le la seconde moitié du VIIIe siècle.
pays tamoul, il contraignit le roi pallava Mahendravarman (env. Notre propos est de tendre, à l'aide de critères très variés (dont
600-630) à se réfugier dans sa capitale Kâncîpuram, qu'il ne put le Meguti est une des sources), à mieux dater ces temples,
prendre. Toutefois, en 641 ou 642, le roi pallava Narasim/zavar- auxquels les auteurs, depuis Burgess et Cousens, prêtent si
man I (Mâmalla) attaqua Pulakeçin, gagna la guerre et prit souvent des dates fort diverses. Conjointement, nous essayerons
Bâdâmi. L'occupation pallava dans cette région dura treize de faire comprendre, d'une manière nouvelle, nous semble-t-il, la
ans. grande variété, a priori complexe, de ces temples. A cette fin, nous
Vikramâditya I (655-680 ou 681), un de ses fils, chassa les dégagerons non seulement leurs caractères communs, mais
Pallava de Bâdâmi et refit l'unité de presque tout l'empire également nous tenterons d'éclaircir leur diversité par la mise en
câlukya. Parmi ses successeurs qui surent en maintenir la évidence: de la typologie (fig. 5), des styles, enfin de leurs
puissance, Vikramâditya II (733-744) apparaît comme une très possibles mariages.
30 >
M ALLI KARJUNA
temple76
A I HOLE
^Rachi gudi
tt? groupe : q r o u p e D V3 M a d d i n ^ venlyivar 10 & Tryambakesvara GROU PE
29 KUNTI
éd if ice
■J3 H UCCAPPAYYA
MATH A
H ALI B ASA PPA
LEGENDE
TEMPLES DES VU ET VIII S". PETITES CAPITALES
édifices époque de transition:minuscules
m aigres .
temples, époque médiévale:minuscules
grasses.
Plan d'après ceux de:h.cousens.p.rambach,g michell. HUCCAPPAYA GUDI
^GROUPE <ca t e m p I e s
GALAGNÀTHA
59
Fig. 1. Plan du site d'Aihole, en partie d'après celui de G. Michell,
avec dans la partie supérieure gauche, la carte de l'Inde indiquant le site d'Aihole.
31 .
2. Le temple Meguti, jaïna, vue est (Cliché de l'auteur). Fig.
superposés, dont l'inférieur est entouré d'un déambulatoire à Le Meguti. Austère, endommagé, le Meguti (fig. 2), est construit
sur un plateau s'étendant à l'est d'Aihole (fig. 1 ) Ouvert au nord, quatre côtés, avec, le précédant, un modeste mandapa plus large
que profond (fig. 3). Le Meguti diffère du Pârvatî par son style et ce temple jaïna est entouré d'un haut mur qui le sépare des vieux
l'ordonnance de son soubassement à ressauts. Ce dernier rappelle dolmens. Son inscription, de 556 de l'ère Çaka, correspondant à
634 ou 635 de l'ère chrétienne, est gravée sur le mur est du celui du temple de Çiva à Bhûmarâ. Comme lui, il est composé de
mandapa. Elle est due, comme le temple même, au poète deux moulures nues en deux lits, l'une, la plinthe, rectiligne
(Yupâna), l'autre théoriquement en partie en doucine renversée Ravikîrti.
Fort peu étudié pour lui-même, le Meguti a cependant, et à (le padma), d'un tore, d'une frise en retrait sculptée (qui
n'apparaît pas à Bhûmarâ) et du kapota (fig. 2, 3a). Comme une juste titre, été comparé au temple de Pârvatî à Nâchnâ-Kurtiarâ
(dans le Madhya Pradesh), qui a toutes chances d'être de la toiture, il est fictivement éclairé par de petits gavâksa, dont
seconde moitié du VIe siècle5. En effet, si l'on excepte son porche l'ouverture laisse poindre un visage... Par ailleurs, le Meguti, en
dépit de son sanctuaire supérieur, est déjà de style dravidien, ce et son passage couvert (plus tardif) , le Meguti, &#

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