Aux origines de l hypocauste coréen (ondol) - article ; n°1 ; vol.42, pg 77-88
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Aux origines de l'hypocauste coréen (ondol) - article ; n°1 ; vol.42, pg 77-88

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Description

Arts asiatiques - Année 1987 - Volume 42 - Numéro 1 - Pages 77-88
Recent archaeological survey has offered the possibility of retracing, schematically, the formative stages of home heating through the floor, a Korean tradition known as ondol. In the north-western parts of the peninsula, elbow-shaped smoke- outlets connected to fire-places, laid out and buried in the floor, have been found in the remains of certain habitations which date back to the iron-age.
In the Koguryô and Paekche kingdoms, these canalisations sometimes split into two, were laid out along-side walls of the homes, thus allowing smoke to escape through them to the outside. This system which largely improved heating in the home, was perhaps also serving as seating places since that period. The canalisation is found in ordinary semi-subterranean homes as well as in important constructions such as that of Dongtaizi (near Ji'an) which could be considered as a place of worship.
Its use continued in the Bohai kingdom during which an U-shaped canalisation was developed and perpetuated by the Jurchen and the Manchus. At the beginning of the Koryô kingdom, the system developed further. A number of outlets were connected to the same fire-place and over the greater part of the floor of a room. It is estimated that the Korean heating system acquired its characteristics mainly in the middle of the Koryô era.
Installations similar to the first canalised fire-places have been discovered among the people of Xiongnu and it appears that the primitive forms found in eastern Manchuria and northern Korea form the basis of the Chinese kang whose use spread out perhaps from the Jin dynasty.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 78
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Francis Macouin
Aux origines de l'hypocauste coréen (ondol)
In: Arts asiatiques. Tome 42, 1987. pp. 77-88.
Abstract
Recent archaeological survey has offered the possibility of retracing, schematically, the formative stages of home heating through
the floor, a Korean tradition known as ondol. In the north-western parts of the peninsula, elbow-shaped smoke- outlets connected
to fire-places, laid out and buried in the floor, have been found in the remains of certain habitations which date back to the iron-
age.
In the Koguryô and Paekche kingdoms, these canalisations sometimes split into two, were laid out along-side walls of the homes,
thus allowing smoke to escape through them to the outside. This system which largely improved heating in the home, was
perhaps also serving as seating places since that period. The canalisation is found in ordinary semi-subterranean homes as well
as in important constructions such as that of Dongtaizi (near Ji'an) which could be considered as a place of worship.
Its use continued in the Bohai kingdom during which an U-shaped canalisation was developed and perpetuated by the Jurchen
and the Manchus. At the beginning of the Koryô kingdom, the system developed further. A number of outlets were connected to
the same fire-place and over the greater part of the floor of a room. It is estimated that the Korean heating system acquired its
characteristics mainly in the middle of the Koryô era.
Installations similar to the first canalised fire-places have been discovered among the people of Xiongnu and it appears that the
primitive forms found in eastern Manchuria and northern Korea form the basis of the Chinese kang whose use spread out
perhaps from the Jin dynasty.
Citer ce document / Cite this document :
Macouin Francis. Aux origines de l'hypocauste coréen (ondol). In: Arts asiatiques. Tome 42, 1987. pp. 77-88.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1987_num_42_1_1218Macouin Francis
Aux origines de l'hypocauste coréen (ondol)
sous plancher) d'un et remplacement au S'il en chaude grands nul Dans à coréen fallait doute mode l'organisation lequel foyer les ensembles ; pièces par réduire que (ou d'habiter particulier. circule qu'il là, l'élément encore des chauffées, il s'est trouve à conduits spatiale actuellement la un fumée (stations kudùlW) Ce trait adapté sa choisi système la et place de l'originalité provenant chaleur fonctionnelle fumée serait assise est au dans construits. d'hypocauste, si chauffage est fondamental son par tous ou du diffusée de des système couchée foyer les la de canalisations maison appartements l'habitation, central par de appelé de à la le à chauffage. cuisine coréenne, sol même structure avec ondol^ d'eau si des ou lié le
Avant d'examiner les sites archéologiques (fig. 1), fouillés
ces dernières années, il n'est peut-être pas inutile de rappeler
sommairement comment le ondol se présentait traditionnell
ement au XXe siècle1. On peut diviser l'ensemble de l'installation
en plusieurs parties (fig. 2) : d'abord, le foyer (agungi^) situé à
l'extérieur de la pièce, légèrement en contrebas. Celui de la pièce
principale est installé dans la cuisine où il sert en même temps
pour la cuisson des aliments. Il peut être simple ou comporter un
cendrier ; il peut être prévu pour consumer du bois, le
combustible traditionnel, ou équipé pour brûler un combustible
nouveau, leyônt'anW, briquette ronde à trous faite de poudre de
charbon compactée. Ensuite, vient le « corps de chauffe »,
installé sous la pièce elle-même. Il comprend lepulmok^K partie
la plus chaude, contiguë au foyer. De cet endroit, la fumée, aidée
en cela par l'aménagement d'un goulet (punomgi^), se répartit
et circule dans des canaux (koraeW) qui assurent la diffusion du
fluide caloporteur sous toute la superficie de la pièce. Ces
conduits sont formés par des levées de terre (parfois réduites à de
simples « plots » ) qui supportent les dalles de pierre du plancher
lesquelles emmagasinent et transmettent la chaleur par rayon
nement. L'étanchéité du plancher est assurée par de l'argile
tassée sur laquelle jadis on étendait des nattes dans les maisons
les plus pauvres et communément par des couches de papier Fig. 1. Carte de la péninsule coréenne et de la Mandchourie orientale. huilé. A l'opposé du foyer, on installe un second goulet destiné à
empêcher le refoulement de l'air puis une rigole (kaejari^) pour
améliorer la circulation du fluide. Enfin, un conduit, au niveau Si l'historique des améliorations techniques qui se sont
du sol, ouvert à l'extérieur, permet un tirage naturel et produites durant les derniers siècles reste largement inconnu,
l'évacuation de la fumée, dispositif complété par un tuyau depuis une vingtaine d'années, des fouilles archéologiques ont
vertical ou quasi-vertical. Cette grossière description laisse révélé des structures primitives auxquelles il est possible de faire
entrevoir que ce système fourmille de détails fonctionnels remonter le savant appareil qui vient d'être décrit. Elles
astucieux et qu'il fut nécessaire de résoudre des problèmes tels permettent de retracer à grands traits l'élaboration du système
que l'extension de la surface d'échange, la répartition optimale tout en fournissant des repères chronologiques, schéma d'évo
lution que les rares sources écrites2 n'autorisaient pas d'établir. de la chaleur ou encore la durée de sa diffusion.
77 Fig. 3. Sejuk-ri, fond de maison n° 1, d'après Fig. 2. Ondol, coupe, d'après Chong Guyon. 1) foyer, 2) cendrier, 3) pulmok, 4) punômgi, 5) korae, 6) kaejari, Han Yông-Mi. op. cit., p. 622. 7) cheminée hors-œuvre.
Les résultats des recherches sur le terrain ont paru dans des province du Chagang) ; trois fondations de maisons furent mises
publications variées d'accès difficile, en coréen principalement. au jour. La maison n° 1, de type rectangulaire semi-enterré, ne
possédait qu'un foyer de pierre mais la maison n° 2 était équipée C'est pourquoi le résumé des données archéologiques va être
fait ici, avant de tirer des conclusions provisoires ou des de deux foyers à conduit (fig. 4). C'était une maison au sol, de
hypothèses de travail. forme rectangulaire (12X10 m), avec 4 trous de poteaux
disposés sur une ligne médiane. Les deux structures qui sont
l'objet de notre attention sont disposées au milieu de la pièce,
l'une à l'est (n° 1) l'autre à l'ouest (n° 2). La première (fig. 5) est Les vestiges de « l'âge du fer »
un conduit coudé à angle droit, long d'environ 3,30 m (dont
Les sites les plus anciens3 semblent être ceux de Sejuk-ri, 0,40 m en retour d'angle), large de 0,30 m et haut de 25 cm à peu
Nonam-ri et T'osông-ri. A Sejuk-ri4 <9>, situé à une dizaine de près. A l'extrémité est, une accumulation de cendres indique
kilomètres de Yôngbyôn<10> dans la province du P'yôngan du l'emplacement du foyer. Bien qu'endommagé, le conduit n° 2
nord, furent retrouvés trois fonds de maison dont seul celui de la présente les mêmes caractéristiques : longueur de 4,9 m, largeur
maison n° 1 avait conservé une forme distincte (fig. 3). C'était de 0,40 m, coude à angle droit. Les sols des conduits sont
une habitation semi-enterrée, presque carrée (5,80 x 5 m), au recouverts d'argile tassée, les côtés et le dessus sont construits en
sol de terre battue. Près de la paroi est fut dégagée une structure galets. Ces vestiges d'habitation, comme ceux de Sejuk-ri,
de pierre en forme de conduit. Elle était composée de deux appartiendraient au début de l'âge du fer.
rangées de galets minces sur lesquelles reposait une couverture Dans la même province du Chagang, dans le site de
T'osông-ri6 <12>, au bord du Yalou, site occupé du néolithique à de pierre. Le conduit était en partie creusé sous un tas de terre de
40-50 cm de haut. Il avait 10-20 cm de hauteur pour 20-30 cm l'âge du fer, on a découvert plusieurs conduits dans des restes
de largeur et présentait un coude à angle droit. A l'une des d'habitations de forme indistincte à cause de bouleversements
extrémités, un foyer oval était aménagé et des traces de feu ont du terrain. Quatre vestiges de conduits, faits de galets et d'argile,
été relevées. présentent les même dimensions et caractéristi

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