Disjecta Membra Aelamica (II). Inscriptions du décor architectural construit par Shilhak-Inshushinak - article ; n°1 ; vol.34, pg 3-27
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Disjecta Membra Aelamica (II). Inscriptions du décor architectural construit par Shilhak-Inshushinak - article ; n°1 ; vol.34, pg 3-27

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Description

Arts asiatiques - Année 1978 - Volume 34 - Numéro 1 - Pages 3-27
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Maurice Lambert
Disjecta Membra Aelamica (II). Inscriptions du décor
architectural construit par Shilhak-Inshushinak
In: Arts asiatiques. Tome 34, 1978. pp. 3-27.
Citer ce document / Cite this document :
Lambert Maurice. Disjecta Membra Aelamica (II). Inscriptions du décor architectural construit par Shilhak-Inshushinak. In: Arts
asiatiques. Tome 34, 1978. pp. 3-27.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1978_num_34_1_1120DISJECTA MEMBRA AEIAMICA (II)
INSCRIPTIONS DU DÉCOR ARCHITECTURAL CONSTRUIT
PAR SHII ll\h-l\SIII SMIWh
par Maurice LAMBERT
Vingt-quatre fragments inscrits de briques de grès émaillées ont été reconnus
comme provenant de l'ensemble, ou des ensembles, de figures monumentales dont
nous devons une partielle reconstitution à Pierre Amiet (1). Quelques-uns de ces
fragments, bien conservés, présentent un texte qui apporte quelque lumière sur le
bâtiment qu'ils décoraient. Nous insistons sur eux. Des autres, nous donnons copie,
transcription et (quand cela est encore possible) traduction (2). Nous sommes heureux,
pour ne pas disjoindre les éléments d'un même décor, d'avoir la possibilité de donner
ici, dans Arts Asiatiques, les textes d'un monument que les lecteurs de la Revue
connaissent déjà.
Aspect général des briques inscrites.
Le fragment de brique le plus complet (n° 1) représente la moitié droite d'une
tranche horizontale découpée dans une figure humaine d'assez haut relief (20 à
25 mm), tranche opérée au-dessous (probablement juste au-dessous) de la taille (3).
(1) Pierre Amiet, Arts Asiatiques 32 (1976) 13-28.
(2) Beaucoup de ces textes appartenaient déjà au Corpus des Textes Élamites que prépare
Mme FI. Malbran où on les retrouvera sous le numéro que nous indiquons par le sigle M... Le n° 1 se trouvait
dans la réserve « achéménide ■> du Musée du Louvre, séparé donc, on ne sait pourquoi, de la masse des briques
du IIe millénaire. Le n° 24 nous a été aimablement communiqué par Fr. Vallat qui l'a trouvé au Musée de
Suse et nous a autorisé à l'incorporer à ce travail.
(3) En certains cas, la ligne oblique de la jupe se recourbe nettement à son sommet pour indiquer la
taille. Peut-être cela provient-il de la position plus ou moins haute des mains sur la taille. Ou peut-être,
comme suggéré sur la figure 1, s'agit-il d'une silhouette de profil. MAURICE LAMBERT 4
Deux briques sont donc nécessaires pour donner une idée de ce que pouvait être
une «tranche». Mais comme aucune des briques inscrites n'est totalement préservée,
cette dernière affirmation, toute vraisemblable qu'elle soit, reste théorique. On dira
seulement qu'il est probable :
a) que la « tranche inscrite » d'un personnage n'a jamais comporté que deux
briques : une brique de gauche qui portait les lignes 1-4, et une brique de droite qui
portait les lignes 5-8. Cette présentation reste toutefois théorique, car l'on constate
que le relief de la robe du personnage se situe tantôt à l'extrême droite, tantôt à
l'extrême gauche de la brique (cf. en particulier les nos 10 et 11), comme si le décor
était indépendant du schéma des briques;
b) que l'inscription courait de haut en bas sur chaque brique en quatre lignes,
hautes, chacune, de 25 mm;
c) et, en conséquence, que les lignes d'une brique de droite font suite aux lignes
de sa brique de gauche, selon le dessin suivant :
personnage en léger relief
ligne 1 \ ligne 5 1
\ ligne 6 ligne 2 j
\ ligne 7 ligne 3 /
\ ligne 8 ligne 4 /
brique de gauche brique de droite
Fig. 1. — Les deux briques de grès émaillées en travers d'un personnage, inscrites de 4 lignes.
Longueur totale : 660/670 mm ; hauteur : 100/107 mm.
En théorie, le travail de reconstitution est facile; on rassemble les briques de
gauche puis les briques de droite; ensuite, par le texte l'on rejoint facilement les fins
des lignes 4 aux débuts correspondants des lignes 5. En pratique l'état fragmentaire
des briques ne permet rien de cela, car les première et dernière lignes de chaque
brique sont presque toujours illisibles ou disparues. La seule jonction qu'on puisse
envisager se situe entre le n° 1 et le n° 2, comme il est montré plus loin.
Dimension des briques inscrites.
Une seule des briques inscrites, celle du Musée de Suse (n° 24) a conservé sa
longueur d'origine : 340 mm; mais beaucoup de briques non inscrites de ce même
décor sont intactes (1) et mesurent 330 mm; c'est là certainement le chiffre courant
(1) Pierre Amiet, l. c, p. 14. DISJECTA MEMBRA AELAMICA (II) 5
dans la technique de la brique à Suse puisque la brique inscrite au nom de
Hutélutush (1) est un carré pratiquement parfait de 330 mm.
La largeur, qui offre proportionnellement des variations importantes, se situe
entre 165 et 170 mm; l'épaisseur oscille autour de 103, plus souvent 105 que 100.
Ces chiffres permettent de supposer, à la base, un rapport simple entre les trois
dimensions : la largeur est pratiquement la moitié, la hauteur pratiquement le tiers
de la longueur (théoriquement : 330; 165; 110).
Teneur de V inscription.
Le rapprochement de ce qui reste des nos 1-4 permet de retrouver le sens général
d'une partie — probablement la plus importante — de l'inscription, et oblige à une
étude d'ensemble de ces quatre documents bien qu'ils soient probablement différents
et d'époques diverses. Il est visible que le n° 3 reprend par sa ligne 2 la ligne 8
du n° 4 et par sa ligne 3 la ligne 5 du n° 1 ; et il est également visible que ce n° 1,
par sa signification, précède le n° 2.
N° 1. Sb 692a. — Brique de droite. Épaisseur 105; largeur 215 (relief compris)
et 175 (sans le relief) ; longueur 265; extrémité droite perdue. Émail verdâtre. Lignes 5-
6-7-8. Photographie dans P. Amiet, /. c, p. 22, fig. 11.
N° 2. Sb 11472. — Brique de gauche. Épaisseur 107; largeur 98; longueur 185;
extrémité droite perdue. Émail jaune. Lignes 1-2-3-4. M 2454.
N° 3. Sb 11470. — Brique de gauche. Épaisseur 98; largeur d'origine 170;
longueur 130; extrémité droite perdue. Émail brun-rouge. Lignes 1-2-3-4. M. 2354.
N° 4. Sb 11486. — Brique de droite. Épaisseur 100; largeur 90; longueur
130; extrémité droite perdue. Lignes 5-6-7-8. M. 2398.
(1) RA 66 (1972), p. 61. Pour éviter la lourdeur des noms portés par les rois élamites, nous nous
permettons d'utiliser, sauf dans la traduction d'un texte, des formes abrégées de ces noms, d'où le nom
divin a été retiré. Ainsi Untash-Napirisha, Shutruk-Nahunté, Shilhak-Inshushinak et Hutélutush-Inshushinak
seront respectivement représentés par Untash, Shutruk, Kutir, Shilhak et Hutélutush. .
.
MAURICE LAMBERT 6
No 4
5. ... ka4 pâ [ha-ni]- (1)
6. ik din-su-s[i-na-ak (2) N° 3
7. mu pâ-ha-ak-ki n[a(?) a-li-me-lu ka4]- (3) 1. ti e-[r]e-en-t[um4 .... a-li-me-lu]
8. a]p-pa-âs a-ak h[a-la-at]- (4) 2. ka4-ap-pa-âs a-a[k ha-la-at-ia ku-si-ik]
N° 1
5. ia ku-si-ik a-ak mi-si-ir-m[a-na I su-ut-ru]- (5) 3. a-ak mi-si-ir-[ma-na I su-ut-ru-uk-dnah]-
6. uk-dnah-hu-un-te a-ak [I ku-ti-ir-dnah]- (6) 4. hu-un-te a-a[k I ku-ti-ir-dnah-hu]-
7. hu-un-te a-li-me-lu ka4-ap-pa-[ah-si e-re]- (7)
8. en-tum4-ia ku-si-pi ma-ap a-ak[ ] (8)
[ I su-ut-ru-uk]-
[dnah-hu-un-te a-ak I ku-ti-ir-dnah-hu]- (11)
N° 2
1. un-te ak .. .[ ... al- (12)
2. ak im-pè ku-si-in-pâ ù [I sil-ha-ak-din]- (13)
3. su-us-na-ak e-re-[en-tum4-im-ma (14)
4. ku-si-ih te-im-ti [a-li-me-lu-ri] (15)
x[ ai]mé 2d'Inshu[shinak .... 3. . . ] 4il avait enclos 3[la ville haute] 4et
5[comme] il (le bâtiment) avait été construit 4en [briques crues] 5et menaçait de
crouler, [Shutr]uk-6Nahunté et [Kutir-7Na]hunté avaient enclos la ville haute, disant :
« Nous le (re)construirons en [briques] cuites et [ . . . . 12ils étaient morts . .] 13et ils
ne l'avaient pas construit. Moi, Shilhak-Inshushinak 15je l'ai construit 14en briques
[cuites]; 15au maître [de la ville haute je l'ai donné] (1).
Ce récit rappelle celui que Scheil a publié sous ses nos 30 et 30 bis et qu'il nous
faut reprendre ici (2) parce que nous sommes amené à lui donner une signification
un peu différente de celle qui lui était attribuée :
1ù I sil-ha-ak-din-su-si-na-ak sa-ak I su-ut-ru-uk-dnah-hu-un-te-ki-ik su-un-ki-ik
an-za-an 2su-su-un-ka4 I ku-tir-dnah-hu-un-te za-al-mu e-re-en-tu4-um-ia hu-uh-tas
a-ak si-ia-an 3din-su-si-na-ak

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