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Publié par | ECONOMIE_ET_STATISTIQUE0 |
Publié le | 01 janvier 1998 |
Nombre de lectures | 59 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 4 Mo |
Extrait
Monsieur Jean-Michel Hourriez
Monsieur Bernard Legris
L'approche monétaire de la pauvreté : méthodologie et résultats
In: Economie et statistique, N°308-310, Octobre 1998. pp. 35-63.
Citer ce document / Cite this document :
Hourriez Jean-Michel, Legris Bernard. L'approche monétaire de la pauvreté : méthodologie et résultats. In: Economie et
statistique, N°308-310, Octobre 1998. pp. 35-63.
doi : 10.3406/estat.1998.2590
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1998_num_308_1_2590Résumé
L'approche monétaire de la pauvreté : méthodologie et résultats
Dans une approche monétaire et relative de la pauvreté, sont considérés comme pauvres les ménages
dont le revenu est inférieur à un seuil qui évolue en fonction de la distribution des niveaux de vie. Une
telle approche dépend largement des conventions adoptées, tant pour la définition du revenu que pour
la fixation du seuil. Ici comme usuellement, le revenu est défini comme le revenu disponible monétaire,
ce qui conduit à ignorer certaines composantes du bien-être le patrimoine ; ce revenu est
observé sur un an, ce qui ne permet pas d'appréhender la durabilité de la pauvreté ; le seuil est fixé à la
moitié du niveau de vie médian, si bien que ce seuil augmente au cours du temps avec l'élévation
générale du niveau de vie. Les pauvres ainsi définis représentent environ un ménage sur dix en France.
Ce taux global est stable depuis dix ans mais la structure de la population pauvre s'est profondément
modifiée. La fréquence des situations, où la faiblesse des ressources est liée aux difficultés sur le
marché du travail, augmente rapidement, qu'il s'agisse de chômage ou de sous-emploi. Pendant ce
temps, la pauvreté des anciennes générations régresse, les indépendants à bas revenu semblent de
plus en plus rares, et les familles nombreuses dont le chef occupe un emploi stable ne constituent plus
qu'un groupe de pauvres minoritaire. Enfin, les ménages d'étudiants, qui figurent transitoirement parmi
les pauvres au sens monétaire, sont de plus en plus nombreux. Mais leurs perpectives de carrière,
l'importance des aides qu'ils reçoivent, le niveau et la structure de leur consommation autorisent à
s'interroger sur la pertinence de ce classement.
Abstract
The Monetary Approach to Poverty: Methodology and Results
A monetary measure of poverty in relative terms defines "poor" as those households whose income is
below a level that moves in line with the distribution of standards of living. Such an approach depends
largely on the conventions adopted as much to define the income as to set the level. Here, income is
defined in the usual way as disposable monetary income. This definition ignores certain elements of
welfare, such as assets. The income is observed over one year, which is not long enough to discern the
long-run sustainability of poverty. The level is set at half the median standard of living, such that this
level rises over time with the general rise in the standard of living. Approximately one household in ten
in France fits this definition of poverty. This general rate has been stable for the last ten years, but the
structure of the poor population has changed extensively. There has been a sharp rise in the frequency
of low resources being related to problems on the labour market, whether due to unemployment or
underemployment. At the same time, poverty among the senior generations has decreased, low-income
independents have become increasingly rare, and large families with their head in a steady job have
become a minority group in terms of poverty. Lastly, there has been a steady rise in student
households, which temporarily appear among the poor in monetary terms. However, students' career
prospects, the sum of assistance that they receive, and the level and structure of their consumption
provide grounds for debating the pertinence of this particular ranking.
Zusammenfassung
Der einkommensbezogene Ansatz bei der Armutsanalyse: Methodik und Ergebnisse
Bei einem einkommensbezogenen Ansatz zur Analyse der Armut.werden die Haushalte als arm
angesehen, deren Einkommen unterhalb eines Grenzwerts liegt, der sich ervtsprechend der Verteilung
des Lebensstandards entwickelt. Ein solcher Ansatz hàngt weitgehend von den Konventionen ab, die
man sowohl fur die Definierung des Einkommens als auch fur die Festsetzung des Grenzwertes
heranzieht. In diesem Artikel wird - wie dies ùblich ist - das Einkommen als die verfûgbaren
Geldeinkûnfté definiert, was dazu fùhrt, daB bestimmte Komponenten des Wohlergehens, wie
beispielsweise das Vermôgen, unberùcksichtigt bleiben. Dieses Einkommen wird im Zeitraum eines
Jahres beobachtet, so daB die Dauerhaftigkeit der Armut nicht festgestellt werden kann. Der Grenzwert
wird in der Hâlfte des medianen Lebensstandards festgesetzt, so daB dieser Grenzwert im Laufe der
Zeit mit dem allgemeinen Anstieg des zunimmt.
Jeder zehnte Haushalt in- Frankreich ist dieser Definition entsprechendarm. Dièse globale Quote ist
zwar seit zehn Jahren stabil; die Struktur der armen Bevôlkerung hat sich jedoch grundlegend geàndert.
Die Situationen, in denen die geringen Einkùnfte auf die Schwierigkeiten am Arbeitsmarktzurùckzufùhren sind, nehmen rasch zu, ganz gleich, ob es sich um Arbeitslosigkeit oder um
Unterbeschàftigung . handelt. Wàhrend dieser Zeit geht die Armut der âlteren Generation zurùck, die
Selbstândigen mit niedrigem Einkommen werden anscheinend immer seltener und die kinderreichen
Familien, deren Vorstand einer gesicherten Arbeit nachgeht, stellen bei den Armen nur noch eine
Minderheit dar. SchlieBlich werden die Studentenhaushalte, die nach dem Einkommenskriterium
vorùbergehend zu den Armen zàhlen, immer zahlreicher. Aufgrund ihrer Berufsaussichten, des
Umfangs der ihnen gezahlten finanziellen Hilfen sowie des Niveaus und der Struktur ihres Konsums
kann die Relevanz dieser Einstufung jedoch angezweifelt werden.
Resumen
El enfoque monetario de la pobreza : metodologia y resultados
Dentro de un enfoque monetario y relativo de la pobreza se considéra como pobres a aquellos hogares
cuya renta es inferior a un umbral que varfa en funciôn de la distribuciôn de los nivelés de vida.
Semejante enfoque dépende mucho de las convenciones que se adoptan, tanto para la definiciôn de la
renta como para la determinaciôn del umbral. Aquf, como es costumbre, se define la renta como la
renta disponible monetaria, lo cual implica dejar de lado ciertos componentes del bienestar como por
ejemplo el patrimonio. Se observa dicha renta sobre un ano, lo que no permite aprehender lo duradero
de la pobreza : se establece el umbral en la mitad del nivel de vida mediano, de modo que aumenta el
umbral con el tiempo junto con el alza general del nivel de vida.
Los pobres, segûn esta definiciôn, son aproximadamente uno de cada diez hogares en Francia.
Permanece estable esta tasa global, pero la estructura de la poblaciôn pobre se ha modificado
fuertemente. La frecuencia de las situaciones en las que el bajo nivel de recursos se asocia con
dificultades en el mercado laboral, aumenta râpidamente, trâtese del paro o del infraempleo. Mientras
tanto, regresa la pobreza de las generaciones viejas, los independientes de baja renta parecen ser
cada vez menos, y las familias numerosas cuyo jefe tiene un empleo estable ya no son mas que un
grupo de pobres minoritario. En fin, los hogares de estudiantes, que aparecen de manera transitoria
entre los en el sentido monetario, son cada vez mâs numerosos. Pero su perspectiva de
carrera, la importancia de las ayudas que reciben, el nivel y la estructura de su consumo permiten
cuestionarse sobre la pertinencia de esta clasificaciôn.DE VIE CONDITIONS
L'approche monétaire
de la pauvreté :
méthodologie et résultats
Dans une approche monétaire et relative de la pauvreté, sont considérés
comme pauvres les ménages dont le revenu est inférieur à un seuil qui évolue
Hourriez Legris* Jean-Michel et Bernard en fonction de la distribution des niveaux de vie. Une telle approche dépend
largement des conventions adoptées, tant pour la définition du revenu que pour
la fixation du seuil. Ici comme usuellement, le revenu est défini comme le revenu
disponible monétaire, ce qui conduit à ignorer certaines composantes du bien-être
comme le patrimoine ; ce revenu est observé sur un an, ce qui ne permet pas
d'appréhender la durabilité de la pauvreté ; le seuil est fixé à la moitié du niveau
de vie médian, si bien que ce seuil augmente au cours du temps avec l'élévation
générale du niveau de vie.
Les pauvres ainsi définis représentent environ un ménage sur dix en France.
Ce taux global est stable depuis dix ans, mais la structure de la population pauvre
s'est profondément modifi