La productivité en France de 1970 à 1989 : une approche sectorielle - article ; n°1 ; vol.237, pg 69-86
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Economie et statistique - Année 1990 - Volume 237 - Numéro 1 - Pages 69-86
La productivité de l'économie dans son ensemble résulte de l'agrégation des niveaux de productivité de chaque secteur. Or ces niveaux sectoriels sont très disparates. Ils dépendent non seulement de la combinaison productive utilisée (intensité capitalistique), mais aussi de la qualité des facteurs (qualification des travailleurs, technologie et ancienneté du capital) et de leur degré d'utilisation.
Ces vingt dernières années, les disparités sectorielles de productivité se sont dans l'ensemble maintenues, voire accentuées dans l'industrie. Dès lors, la réallocation des facteurs vers des secteurs plus ou moins productifs modifie l'évolution de la productivité macroéconomique. Quelle part attribuer à cet effet mobilité ? Dans l'industrie manufacturière, celui-ci reste faible pour la productivité du travail, malgré une profonde recomposition de l'appareil productif. Dans l'ensemble des branches, au contraire, il a été largement positif et s'est même renforcé pour le capital, alors qu'il s'est réduit pour le travail. Cet effet mobilité est surtout imputable au déclin des effectifs agricoles et aux progrès des services financiers dont la valeur ajoutée par tête est très forte.
Plus exposées à la concurrence internationale, les branches industrielles ont contribué plus que les branches du tertiaire non financier à la croissance de la productivité nationale, pesant sur l'emploi (notamment le moins qualifié), dans un contexte de croissance ralentie. Mais, de plus en plus de branches tertiaires sont, à leur tour, confrontées à la concurrence internationale et au progrès technologique. Dans un contexte de croissance ralentie ou incertaine, il y a là un véritable défi pour l'emploi.
French Productivity from 1970 to 1989: a Sectorial Analysis - The productivity of economy as a whole is the result of the aggregation of the productivity levels in each sector. These sectorial levels are very different. They not only depend on the productive balance used (that is, the capital intensity), but also on the quantity and quality of the factors of production (that is, the qualification of workers, the technology and the age of the capital).
Over the last twenty years, sectorial differences in productivity were, in general, unchanged, and, in industry, sometimes even increased. Hence, the reallocation of the factors of production towards more or less productive sectors changed the trends of macroeconomic productivity. What share must be allotted to the results of this mobility? In the manufacturing industry, mobility still had little effect on labour productivity despite a profound rearrangement of the productive machinery. In most fields, however, the results of mobility were largely positive, strengthened for capital and weakened for labor. The consequence of this mobility was mainly due to the decline of the number of people employed in agriculture and the advancement of financial services whose added value per person is very high.
More exposed to international competition, industrial fields of activity contributed more than the tertiary sector - not including the financial fields - to the growth of national productivity, exerting pressure on employment (particularly, the lower skilled jobs) in an environment of slackening growth. But more and more tertiary fields of activity now have to face international competition and technological progress in an environment of slackening or uncertain growth: this constitutes a real challenge for employment.
La productividad en Francia de 1970 a 1989: un enfoque sectorial - La productividad de la economía en su conjunto resulta del total de los nivelés de productividad de cada sector. Ahora bien, esos niveles sectoriales son muy contrastados. Dependen no sólamente de la combinación productiva utilizada (intensidad de capital) sino también de la calidad de los factores (calificación de los trabajadores, tecnología y antiguedad del capital) y además, su grado de utilización.
En estos últimos veinte años, las disparidades sectoriales de productividad se mantuvieron en su conjunto e incluso se acentuaron en la industria. Desde entonces, la nueva asignación de factores hacia sectores más o menos productivos modifica la evolución de la productividad macroeconómica. ¿ Que parte debe atribuirsele a este efecto « movilidad »? En el seno de la industria manufacturera este sigue siendo debil para la productividad del trabajo, a pesar de una profunda recomposición del aparato productivo. En el conjunto de los sectores ha sido, por el contrario, ampliamente positivo y se reforzó para el capital, habiéndose reducido para el trabajo. Este efecto « movilidad » se imputa, sobre todo, al declive de los efectivos agricolas y a los progresos de los servicios financieros cuyo valor agregado per capita es muy fuerte.
Más expuestas a la competencia internacional, las ramas industriales contribuyeron más que las ramas del sector terciario no financiero al crecimiento de la productividad nacional, ejerciendo un peso sobre el empleo (sobre todo el menos calificado) en un contexto de crecimiento ralentizado. Pero un número cada vez mayor de ramas terciarias se encuentran a su vez confrontadas a la competencia internacional y al progreso tecnológico en un contexto de crecimiento aminorado o incierto. Ahí surge un verdadero desafio para el empleo.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 69
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Madame Sylvie Mabile
La productivité en France de 1970 à 1989 : une approche
sectorielle
In: Economie et statistique, N°237-238, Novembre-Décembre 1990. pp. 69-86.
Citer ce document / Cite this document :
Mabile Sylvie. La productivité en France de 1970 à 1989 : une approche sectorielle. In: Economie et statistique, N°237-238,
Novembre-Décembre 1990. pp. 69-86.
doi : 10.3406/estat.1990.5502
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1990_num_237_1_5502Résumé
La productivité de l'économie dans son ensemble résulte de l'agrégation des niveaux de productivité de
chaque secteur. Or ces niveaux sectoriels sont très disparates. Ils dépendent non seulement de la
combinaison productive utilisée (intensité capitalistique), mais aussi de la qualité des facteurs
(qualification des travailleurs, technologie et ancienneté du capital) et de leur degré d'utilisation.
Ces vingt dernières années, les disparités sectorielles de productivité se sont dans l'ensemble
maintenues, voire accentuées dans l'industrie. Dès lors, la réallocation des facteurs vers des secteurs
plus ou moins productifs modifie l'évolution de la productivité macroéconomique. Quelle part attribuer à
cet effet "mobilité" ? Dans l'industrie manufacturière, celui-ci reste faible pour la productivité du travail,
malgré une profonde recomposition de l'appareil productif. Dans l'ensemble des branches, au contraire,
il a été largement positif et s'est même renforcé pour le capital, alors qu'il s'est réduit pour le travail. Cet
effet "mobilité" est surtout imputable au déclin des effectifs agricoles et aux progrès des services
financiers dont la valeur ajoutée par tête est très forte.
Plus exposées à la concurrence internationale, les branches industrielles ont contribué plus que les
branches du tertiaire non financier à la croissance de la productivité nationale, pesant sur l'emploi
(notamment le moins qualifié), dans un contexte de croissance ralentie. Mais, de plus en plus de
branches tertiaires sont, à leur tour, confrontées à la concurrence internationale et au progrès
technologique. Dans un contexte de croissance ralentie ou incertaine, il y a là un véritable défi pour
l'emploi.
Abstract
French Productivity from 1970 to 1989: a Sectorial Analysis - The productivity of economy as a whole is
the result of the aggregation of the productivity levels in each sector. These sectorial levels are very
different. They not only depend on the productive balance used (that is, the capital intensity), but also
on the quantity and quality of the factors of production (that is, the qualification of workers, the
technology and the age of the capital).
Over the last twenty years, sectorial differences in productivity were, in general, unchanged, and, in
industry, sometimes even increased. Hence, the reallocation of the factors of production towards more
or less productive sectors changed the trends of macroeconomic productivity. What share must be
allotted to the results of this mobility? In the manufacturing industry, mobility still had little effect on
labour productivity despite a profound rearrangement of the productive machinery. In most fields,
however, the results of mobility were largely positive, strengthened for capital and weakened for labor.
The consequence of this was mainly due to the decline of the number of people employed in
agriculture and the advancement of financial services whose added value per person is very high.
More exposed to international competition, industrial fields of activity contributed more than the tertiary
sector - not including the financial fields - to the growth of national productivity, exerting pressure on
employment (particularly, the lower skilled jobs) in an environment of slackening growth. But more and
more tertiary fields of activity now have to face international competition and technological progress in
an environment of slackening or uncertain growth: this constitutes a real challenge for employment.
Resumen
La productividad en Francia de 1970 a 1989: un enfoque sectorial - La productividad de la economía en
su conjunto resulta del total de los nivelés de productividad de cada sector. Ahora bien, esos niveles
sectoriales son muy contrastados. Dependen no sólamente de la combinación productiva utilizada
(intensidad de capital) sino también de la calidad de los factores (calificación de los trabajadores,
tecnología y antiguedad del capital) y además, su grado de utilización.
En estos últimos veinte años, las disparidades sectoriales de productividad se mantuvieron en su
conjunto e incluso se acentuaron en la industria. Desde entonces, la nueva asignación de factores
hacia sectores más o menos productivos modifica la evolución de la macroeconómica. ¿
Que parte debe atribuirsele a este efecto « movilidad »? En el seno de la industria manufacturera este
sigue siendo debil para la productividad del trabajo, a pesar de una profunda recomposición del aparato
productivo. En el conjunto de los sectores ha sido, por el contrario, ampliamente positivo y se reforzó
para el capital, habiéndose reducido para el trabajo. Este efecto « movilidad » se imputa, sobre todo, al
declive de los efectivos agricolas y a los progresos de los servicios financieros cuyo valor agregado percapita es muy fuerte.
Más expuestas a la competencia internacional, las ramas industriales contribuyeron más que las ramas
del sector terciario no financiero al crecimiento de la productividad nacional, ejerciendo un peso sobre
el empleo (sobre todo el menos calificado) en un contexto de crecimiento ralentizado. Pero un número
cada vez mayor de ramas terciarias se encuentran a su vez confrontadas a la competencia
internacional y al progreso tecnológico en un contexto de crecimiento aminorado o incierto. Ahí surge
un verdadero desafio para el empleo.PRODUCTIVITÉ
La productivité en France
de 1970 à 1989 :
une approche sectorielle
Sylvie Mabile* disparates. niveaux La (intensité productivité de capitalistique), productivité Ils dépendent de V économie de mais non chaque seulement dans aussi secteur. son de la ensemble de qualité Or la combinaison ces des résulte niveaux facteurs de sectoriels productive I 'agrégation (qualification sont utilisée des très des
travailleurs, technologie et ancienneté du capital) et de leur degré d'utilisation.
Ces vingt dernières années, les disparités sectorielles de productivité se sont dans
V ensemble maintenues, voire accentuées dans Vindustrie. Dès lors, la réallocation
des facteurs vers des secteurs plus ou moins productifs modifie révolution de la
productivité macroéconomique. Quelle part attribuer à cet effet "mobilité" ?
Dans Vindustrie manufacturière, celui-ci reste faible pour la productivité du
travail, malgré une profonde recomposition de V appareil productif . Dans
V ensemble des branches, au contraire, il a été largement positif et s'est même
renforcé pour le capital, alors qu'il s'est réduit pour le travail. Cet effet
"mobilité" est surtout imputable au déclin des effectifs agricoles et aux progrès
des services financiers dont la valeur ajoutée par tête est très forte.
Plus exposées à la concurrence internationale, les branches industrielles ont
contribué plus que les branches du tertiaire non financier à la croissance de la
productivité nationale, pesant sur remploi (notamment le moins qualifié), dans
un contexte de croissance ralentie. Mais de plus en plus de branches tertiaires
sont, à leur tour, confrontées à la concurrence internationale et au progrès
technologique. Dans un contexte de croissance ralentie ou incertaine, il y a là
un véritable défi pour l'emploi.
En France, comme dans de nombreux autres pays part, des biais résultent de l'agrégation des bran* Au moment de la
de l'OCDE, le ralentissement de la productivité ches d'activités où les niveaux et les rythmes de prorédaction de cet article,
Sylvie Mabile faisait totale des facteurs, particulièrement prononcé à part ductivité sont sensiblement différents ; d'autre part,
partie de la division des ir du début des années soixante-dix, ne semble pas comme le capital et le travail ne s'ajustent pas inétudes économiques de encore significativement inversé (voir [16] et l'arti stantanément aux variations de la production, les l'Insee. cle de M. Fleurbaey et P. Joly dans ce numér évolutions heurtées de la production à court terme
Les nombres entre cro o). affectent la productivité. Pour atténuer ces biais,
chets renvoient à la l'approche suivie sera à la fois sectorielle et sur lonbibliog

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