Les performances extérieures de la France et de l Allemagne : l effet de l investissement sur la compétitivité - article ; n°1 ; vol.253, pg 35-47
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Economie et statistique - Année 1992 - Volume 253 - Numéro 1 - Pages 35-47
Performances extérieures de la France et de l'Allemagne : le rôle de l'investissement
La compétitivité d'un pays a deux composantes : la compétitivité-prix, qui mesure sa faculté à conquérir des parts de marché en pratiquant des prix plus bas que ceux des concurrents ; la compétitivité structurelle (hors-prix), qui reflète sa capacité à capter la demande par des caractéristiques non assimilables aux prix. Cette seconde dimension de la compétitivité est délicate à appréhender statistiquement à un niveau relativement agrégé.
On propose ici un indicateur macro-économique captant une partie des mécanismes de la compétitivité hors-prix : l'effort relatif d'investissement sur longue période. Celui-ci semble jouer un rôle important dans les différences franco- allemandes sur la dernière décennie en matière de
merce extérieur. Pesant sur les performances à l'exportation et, à un degré moindre, sur la capacité des producteurs à satisfaire la demande domestique, son insuffisance aurait fortement contribué à la dégradation du taux de couverture qui résume les contre-performances du commerce extérieur français en produits manufacturés dans les années quatre-vingt. Pour l'Allemagne, des contraintes d'offre ont aussi existé mais elles ont été plus limitées. Ceci pourrait expliquer la plus grande capacité d'adaptation de l'industrie allemande à la veille de la reprise mondiale du milieu des années quatre-vingt ; un redémarrage plus rapide de l'investissement aurait alors permis aux exportateurs allemands de mieux répondre au dynamisme de la demande extérieure.
French and German Performance Abroad : the Role of Investment
The competitiveness of a country has two components : price-competitiveness, which measures the country's ability to win market shares by having lower prices than its competitors ; and a competitiveness not determined by price, which reflects the country's capacity to capture demand as a result of structural characteristics that cannot be expressed in terms of prices. This latter dimension of competitiveness is difficult to measure statistically at a relative aggregate level.
We are proposing here a macro-economic indicator encompassing part of the mechanisms of the competitiveness that is not determined by price : the relative investment effort over a long period. The latter seems to play an important role
in the differences between France and Germany during the last decade in terms of foreign trade. Since it influences export performances and, to a lesser extent, the ability of producers to satisfy the domestic demand, an inadequate effort in investment could have seriously contributed to a decrease in the cover rate which summarizes the negative performance of French foreign trade in manufactured products in the eighties. For Germany, there have also been constraints in the supply but they have been more limited. This might explain the higher adaptation capacity of German industry on the eve of the global recovery in the mid- eighties : a faster resumption of investment would then have enabled German exporters to respond betterto the dynamism of foreign demand.
Resultados exteriores de Francia y Alemania : el papel desempenado por la inversion
La competitividad de un paîs tiene dos componentes : la competitividad-precio, que mide la posibilidad da captar cuotas de mercado, practicando precios mâs bajos que los de los competidores y la competitividad estructural (fuera de precio) que refleja le capacidad en captar la demanda, mediante caracteristicas no asimilables a los precios. Esta se- gunda dimension de la competitividad résulta ser delicada para un analisis estadfstico a nivel de indicatores globales.
En el présente artîculo se propone un indicador macroeco- nômico que permite captar una parte de los mecanismos de la competitividad fuera de precio : el esfuerzo relativo de inversion en un largo perfodo. Este jugô un papel importante en lo relativo a las diferencias franco-alemanas en materia de comercio exterior durante la ultima década.
Ejerciendo un peso sobre los resultados y en un grado mi- nimo, sobre la capacidad de los productores para satisfacer la demanda de los hogares, su insuficiencia habrïa contri- buido fuertemente a la degradaciôn de latasade cobertura que resume los contra-resultados del comercio exterior francés en productos manufacturados, durante la década de los ochenta. Para Alemania existieron también exigen- cias de oferta, pero fueron mâs limitadas. Esto podrîa ex- plicar la mayor capacidad de adaptation de la industria alemana en visperas de la récupération mundial a media- dos de los anos ochenta. Un despegue mâs râpido de la inversion en ese entonces, hubiera permitido a los exportadores alemanes responder mejor al dinamismo de la demanda externa.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 27
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Madame Hélène Erkel-Rousse
Les performances extérieures de la France et de l'Allemagne :
l'effet de l'investissement sur la compétitivité
In: Economie et statistique, N°253, Avril 1992. pp. 35-47.
Citer ce document / Cite this document :
Erkel-Rousse Hélène. Les performances extérieures de la France et de l'Allemagne : l'effet de l'investissement sur la
compétitivité. In: Economie et statistique, N°253, Avril 1992. pp. 35-47.
doi : 10.3406/estat.1992.5650
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1992_num_253_1_5650Résumé
Performances extérieures de la France et de l'Allemagne : le rôle de l'investissement
La compétitivité d'un pays a deux composantes : la compétitivité-prix, qui mesure sa faculté à conquérir
des parts de marché en pratiquant des prix plus bas que ceux des concurrents ; la compétitivité
structurelle ("hors-prix"), qui reflète sa capacité à capter la demande par des caractéristiques non
assimilables aux prix. Cette seconde dimension de la compétitivité est délicate à appréhender
statistiquement à un niveau relativement agrégé.
On propose ici un indicateur macro-économique captant une partie des mécanismes de la compétitivité
hors-prix : l'effort relatif d'investissement sur longue période. Celui-ci semble jouer un rôle important
dans les différences franco- allemandes sur la dernière décennie en matière de
merce extérieur. Pesant sur les performances à l'exportation et, à un degré moindre, sur la capacité des
producteurs à satisfaire la demande domestique, son insuffisance aurait fortement contribué à la
dégradation du taux de couverture qui résume les contre-performances du commerce extérieur français
en produits manufacturés dans les années quatre-vingt. Pour l'Allemagne, des contraintes d'offre ont
aussi existé mais elles ont été plus limitées. Ceci pourrait expliquer la plus grande capacité d'adaptation
de l'industrie allemande à la veille de la reprise mondiale du milieu des années quatre-vingt ; un
redémarrage plus rapide de l'investissement aurait alors permis aux exportateurs allemands de mieux
répondre au dynamisme de la demande extérieure.
Abstract
French and German Performance Abroad : the Role of Investment
The competitiveness of a country has two components : price-competitiveness, which measures the
country's ability to win market shares by having lower prices than its competitors ; and a
competitiveness not determined by price, which reflects the country's capacity to capture demand as a
result of structural characteristics that cannot be expressed in terms of prices. This latter dimension of is difficult to measure statistically at a relative aggregate level.
We are proposing here a macro-economic indicator encompassing part of the mechanisms of the
competitiveness that is not determined by price : the relative investment effort over a long period. The
latter seems to play an important role
in the differences between France and Germany during the last decade in terms of foreign trade. Since
it influences export performances and, to a lesser extent, the ability of producers to satisfy the domestic
demand, an inadequate effort in investment could have seriously contributed to a decrease in the cover
rate which summarizes the negative performance of French foreign trade in manufactured products in
the eighties. For Germany, there have also been constraints in the supply but they have been more
limited. This might explain the higher adaptation capacity of German industry on the eve of the global
recovery in the mid- eighties : a faster resumption of investment would then have enabled German
exporters to respond betterto the dynamism of foreign demand.
Resumen
Resultados exteriores de Francia y Alemania : el papel desempenado por la inversion
La competitividad de un paîs tiene dos componentes : la "competitividad-precio", que mide la
posibilidad da captar cuotas de mercado, practicando precios mâs bajos que los de los competidores y
la "competitividad estructural" (fuera de precio) que refleja le capacidad en captar la demanda,
mediante caracteristicas no asimilables a los precios. Esta se- gunda dimension de la competitividad
résulta ser delicada para un analisis estadfstico a nivel de indicatores globales.
En el présente artîculo se propone un indicador macroeco- nômico que permite captar una parte de los
mecanismos de la competitividad fuera de precio : el esfuerzo relativo de inversion en un largo perfodo.
Este jugô un papel importante en lo relativo a las diferencias franco-alemanas en materia de comercio
exterior durante la ultima década.
Ejerciendo un peso sobre los resultados y en un grado mi- nimo, sobre la capacidad de los productores
para satisfacer la demanda de los hogares, su insuficiencia habrïa contri- buido fuertemente a la
degradaciôn de latasade cobertura que resume los contra-resultados del comercio exterior francés en
productos manufacturados, durante la década de los ochenta. Para Alemania existieron también
exigen- cias de oferta, pero fueron mâs limitadas. Esto podrîa ex- plicar la mayor capacidad deadaptation de la industria alemana en visperas de la récupération mundial a media- dos de los anos
ochenta. Un despegue mâs râpido de la inversion en ese entonces, hubiera permitido a los
exportadores alemanes responder mejor al dinamismo de la demanda externa.COMMERCE EXTERIEUR
Les performances extérieures
de la France et de l'Allemagne
L'effet de l'investissement
sur la compétitivité
La compétitivité d'un pays a deux composantes : la compétitivité-prix, qui mesure sa faculté Hélène Erkel-Rousse*
à conquérir des parts de marché en pratiquant des prix plus bas que ceux des concurrents ;
la structurelle ("hors-prix "), qui reflète sa capacité à capter la demande par des
caractéristiques non assimilables aux prix. Cette seconde dimension de la compétitivité est
délicate à appréhender statistiquement à un niveau relativement agrégé.
On propose ici un indicateur macro-économique captant une partie des mécanismes
de la compétitivité hors-prix : l'effort relatif d'investissement sur longue période. Celui-ci
semble jouer un rôle important dans les différences franco-allemandes sur la dernière
décennie en matière de commerce extérieur. Pesant sur les performances à l'exportation et,
à un degré moindre, sur la capacité des producteurs à satisfaire la demande domestique,
son insuffisance aurait fortement contribué à la dégradation du taux de couverture qui
résume les contre-performances du commerce extérieur français en produits manufacturés
dans les années quatre-vingt. Pour l'Allemagne, les contraintes d'offre ont été plus limitées.
Ceci pourrait expliquer la plus grande capacité d'adaptation de V 'industrie allemande
à la veille de la reprise mondiale du milieu des années quatre-vingt ; un redémarrage plus
rapide de l'investissement aurait alors permis aux exportateurs allemands de mieux répondre
au dynamisme de la demande extérieure.
tation des produits étrangers et le prix national Dans le contexte d'ouverture des économies qui a mar*Hélène Erkel-Rousse fait
qué ces vingt dernières années et qui s' est traduit par une correspondant. Cette approche de la compétitivité est partie du Département des
Etudes économiques concurrence accrue sur les marchés nationaux, les pays importante, car elle permet notamment d'appréhender
d'ensemble de l'INSEE. les effets de variations de change. Mais elle ne rend pas industriels se sont distingués par leur compétitivité,
c'est-à-dire par leur plus ou moins forte capacité à conju compte de tous les ressorts de la compétitivité [2] : par
guer croissance et excédent extérieur [1]. Source de exemple, elle n'explique pas comment, dans les années
quatre-vingt, l'Allemagne a réussi à maintenir mieux et croissance et moyen de desserrer la contrainte extéLes nombres entre plus longtemps que la France le niveau de son taux de rieure, la compétitivité est alors devenue un objet crochets renvoient à
la bibliographie en fin d'étude privilégié pour les économistes. couverture, sans pratiquer pour autant des prix plus bas
d'article. (graphiques I et II) [3].
Sa composante la plus aisément prise en compte sur le
En outre, l'interprétation de la compétitivité-prix n'est plan théorique et statistique est la compétitivité-prix, qui
pas toujours simple : sa dégradation peut traduire un renref

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