Mémoire - Agriculture et Capitalisme; deux mondes incompatible
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Mémoire - Agriculture et Capitalisme; deux mondes incompatible

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Projet de mémoire
de la Ferme De Bullion
Présenté à la Commission sur l’agriculture du Québec 28 mai 2007.
Moi je vis d’agriculture biologique, parce que j’aime cela. Pas pour faire de l’argent.
La société moderne nous a conditionné à vivre pour faire du revenu.
Le temps n’est pas de l’argent, mais de la vie.
L’agriculture est un projet de société.
La ferme de Bullion est née d’un besoin, d’une idée, celui de contribuer et de promouvoir
les alternatives dans notre société. En 1996, Heather Meek et Frédéric Sauriol, jeune
couple avec deux enfants, ont croisé le projet de l’agriculture soutenue par la
communauté (ASC) via un bouquin intitulé “Agriculture de demain” d’un fermier
américain Trauher Grho qui nous inspira immédiatement, ainsi que le projet de
démarrage du service d’ASC offert par la ferme Cadet-Roussel dont la promotion fut
faite par Équiterre à l’époque ASEED. Le reste de notre démarche est une histoire
intéressante.
Nous avons convaincu une douzaine de familles amies de nous supporter dans nos
intentions de produire des fruits et légumes biologiques, ils seraient les premiers
acheteurs de nos légumes. Nous possédions déjà une certaine expertise dans la mise en
marché de produit biologique, mais l’agriculture était un nouveau concept. L’ASC est
simple dans sa base, un partage de risque agricole par la communauté au sens élargi. Les
amis nous versaient un montant préétabli pour une livraison de fruits et légumes
biologiques saisonniers. 20 semaines sera la période de livraison les premières années.
Dès la première livraison l’effet populaire du projet enthousiasma tous le monde, des
partenaires aux producteurs. Le partage du risque de produire, qui est la base du concept,
devient secondaire puisque dans toutes les saisons que nous avons produit à la ferme,
nous avons mis sur la table de nos partenaires des fruits et légumes certifiés biologiques
en bonne quantité. Si une année il n’y a pas de brocoli il y aura des tomates, si il n’y a pas
de patate il y aura des navets et c'est là le plus difficile pour le partenaire agricole, soit de
composer avec plus au moins de certains légumes, mais toujours avec des produits frais
et en quantité très raisonnable. Une livraison hebdomadaire force les partenaires à
cuisiner beaucoup. Chaque semaine, pour sa part la ferme se doit de multiplier les efforts
de communication pour réintroduire des légumes variés et parfois oubliés dans la diète de
tous ces gens qui choisissaient et choisissent encore de nous supporter.
La première année, 8 personnes ont débuté la saison et en septembre 1996 nous avions 30
partenaires. La seconde année, des 25 inscriptions hâtives en mars/avril, près de 60
personnes se joignent au projet à la fin de la saison. La troisième année fut celle où nous
décidâmes de nous installer en agriculture à temps plein et ce pour 20 ans. Après mure
réflexion nous démarrions des recherche pour acquérir un terrain agricole qui serait à la
mesure de nos ambitions, nous pensions pouvoir débourser 50-70 000 $ pour une maison
et un terrain. En commençant les démarches nous sommes venus rencontrer les
propriétaires de la ferme des Hêtres à l’automne ’98, à St-André-d’Argenteuil et nous
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