Panorama de l agriculture turque
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Panorama de l'agriculture turque

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Panorama de l'agriculture turque

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Panorama de
l’agriculture turque
Février 2005
© MINEFI – DGTPE
Prestation réalisée sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001
Introduction
Performance de l’agriculture turque en 2004
L’agriculture turque poursuit sa
transformation
face
aux
exigences du FMI, de la Banque
Mondiale et des décisions de
l’OMC. Cette transformation sera
de plus en plus accentuée, après
l’ouverture
des
négociations
d’adhésion à l’UE, le
3 octobre
prochain.
La part de l’agriculture dans le PIB
turc continue de décroître : 35% en 1970,
22% en 1980, 13,1% en 2002, 12,4% fin 2003. Pour la troisième fois dans la
décennie, ce secteur a connu un taux de croissance négative (-6,5 % en 2001, -
2,5% en 2003, -1,6% au 3
ème
trimestre 2004), alors même que l’économie globale
turque a connu une croissance de 5,8% en 2003 et de 4,5% au troisième trimestre
2004. Par ailleurs, la récession de -1,6% est survenue malgré la période de
production abondante en Turquie (au 3
ème
trimestre : cultures plein champs).
Ceci
montre que la Turquie a du mal à augmenter sa production agricole. La
production d’un certain nombre de produits agricoles a régressé en 2004,
notamment celles du soja, de la pomme de terre, de la pomme, de l’abricot, de la
pêche, de l’orange, de la pistache, de la noisette, du raisin, du poivron et de la
pastèque. Les prévisions pour l’année 2005 tablent également sur une régression
de 1,7%. Si celle-ci se confirmait, pour la première fois depuis la deuxième
guerre mondiale, l’agriculture turque aurait connu une régression pendant 3
années consécutives.
L’Union des Chambres d’Agriculture de Turquie explique cette récession
essentiellement :
a) par la hausse des coûts des entrants à l’agriculture. Une étude faite par cette
Union a démontré que lors de la période 1997 – 2004, les prix des entrants ont
été multipliés par 16, alors que ceux du blé n’ont été multipliés que par 11.
L’étude faite par la Banque Mondiale pour la période 1999 – 2002 confirme ce
point. Celle-ci observe que durant la période en question les revenus agricoles
ont baissé de 16% (2,7 Mds USD) et que l’utilisation d’engrais et de pesticides a
baissé de 25 – 30% ;
b) par la décroissance de la superficie agricole et du cheptel. Selon l’Union des
Chambres d’Agriculture, la superficie agricole a été réduite de 457.000 ha sur la
période 2000 – 2001 (année de crise économique). Le cheptel bovin et ovin a
baissé de 2.000.000 et de 8.000.000 têtes respectivement, sur la période 1995 –
2003. L’interdiction à l’importation d’animaux vivants instaurée en 1996 par le
Ministère de l’Agriculture, en raison de la maladie ESB, explique partiellement
cette baisse ;
c) par les calamités agricoles (gel, sécheresse et inondations). L’Union des
Chambres d’Agriculture estime la perte subie en 2004 par le secteur agricole à 1
Md eur environ. Les productions les plus touchées sont la noisette, l’abricot,
l’olive, la pomme et la pêche.
Le commerce agricole
et agroalimentaire
Dans le passé, la Turquie a été largement excédentaire dans ses échanges
agricoles ; aujourd’hui, ceux-ci tendent vers un équilibre, voire un léger déficit
en 2003. Les échanges agroalimentaires sont redevenus excédentaires en 2004,
en raison de la croissance des exportations de produits transformés.
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Le tableau indique clairement
que
la
Turquie
est
un
exportateur
de
produits
agricoles transformés, plutôt
que de produits agricoles bruts.
Echanges agricoles et agroalimentaires de la Turquie en 2002, 2003 et 2004
Année
Import (MUSD)
Export (MUSD)
Solde (MUSD)
Agricole
Agroali.
Agricole
Agroali
Agricole
Agroali
TOTAL
2002
2.083
1.912
384
3.668
-1.699
+1.756
+57
2003
2.474
2.791
522
4.735
-1.952
+1.944
-8
2004
2.949
3.036
606
5.829
-2.343
+2.790
+447
Source : Sous-Secrétariat d’Etat au Commerce Extérieur
Les échanges franco-turcs
Les
échanges agricoles et agroalimentaires franco-turcs sont favorables à la
Turquie.
Les échanges franco-turcs des années 2002, 2003 et 2004
pour les mouvements réalisés depuis la France
Année
Export (MUSD)
Import (MUSD)
Solde (MUSD)
Agricole
Agroali
Agricole
Agroali
Agricole
Agroali
TOTAL
2002
62
47
12
163
+50
-116
-66
2003
67
85
17
201
+50
-116
-66
2004
71
78
20
267
+51
-189
-138
Les exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires vers la
Turquie ont connu en 2003 une progression de 38% pour atteindre 152 MUSD.
Toutefois en 2004, elles ont très légèrement baissé, à 149 MUSD.
On peut
relever que les exportations françaises vers la Turquie ont à peine atteint leur
niveau de l’année 1998, en raison de la baisse des importations turques à la suite
des crises économiques des années 1999 et 2001. En 2004, la France a exporté
pour 78 MUSD de produits transformés et pour 72 MUSD de produits agricoles
bruts. Parmi les produits français les plus vendus en Turquie, il est possible de
citer les cuirs et peaux (29 MUSD), les céréales (13 MUSD), le tabac et ses
dérivés (13 MUSD), les fruits et légumes transformés (5 MUSD), les produits de
la chocolaterie (3 MUSD) et les aliments pour animaux (2 MUSD).
Les importations en provenance de Turquie ont atteint 287 MUSD en 2004 (soit
32% d’augmentation). Les produits agricoles transformés occupent la première
place dans les exportations turques : 267 MUSD sur un total de 287 MUSD.
Les fruits et légumes transformés occupent une place très importante dans les
exportations turques (218 MUSD). Parmi les autres produits on peut citer les
produits à base de tabac (14 MUSD), les produits à base de céréales (3,5 MUSD),
et les produits de chocolaterie et de confiserie (2,7 MUSD).
Les grandes cultures
L’importance de la production céréalière
La Turquie est un important
producteur de céréales. Environ
50% de sa surface cultivée est
orientée
vers
la
culture
céréalière. En 2004, la surface
cultivée a été de 14.000.000 ha et
la production de 34.000.000 T.
Production céréalière : Evolution
2002
2003
2004
Blé
19.500
19.000
21.000
Orge
8.300
8.100
9.000
maïs
2.100
2.800
3.000
Unité: milliers T
Source: FAO
Les principales zones de production (blé, orge et maïs) sont essentiellement
localisées en Anatolie Centrale et dans le sud-est du pays.
Le TMO (Office des Produits du Sol relevant du Ministère de l’Agriculture), créé
en 1938, agit de par son statut comme un régulateur du marché des céréales. Bien
qu’il opère selon les critères du libre marché, il a à sa charge de gérer
l'importation et l'exportation des céréales en Turquie.
La consommation totale annuelle de céréales tourne aux alentours de 25 millions
de tonnes. Celle-ci est en grande majorité orientée vers la consommation
humaine ; seul le maïs fait l’objet d’une matière première importante pour
l’alimentation animale.
Grand producteur de farine, ce pays compte environ 1.000 moulins dont la
capacité de transformation totale est de 36 millions de tonnes/an. Il est utile de
signaler que la Turquie est un important consommateur de pain (400g de
pain/jour/personne).
Actuellement, l’un des principaux problèmes de ce secteur réside dans le faible
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Echanges de produits transformés
Farine
Import
Export
2001
7
171.336
2002
3
230.461
2003
5
587.998
Unité: T
Source: DIE
Pâtes
Import
Export
2001
307
33.870
2002
305
48.372
2003
513
68.474
Unité: T
Source: DIE
rendement des produits, entre autre du blé qui est de 2.234 Kg/ha. Ceci oblige les
industriels (entre autre de pâtes alimentaires) à importer du blé dur de qualité.
L’importation pour 2003 a été de 4.263.579 T, composée essentiellement de blé
(1.838.737 T) et de maïs (1.818.158 T). Les principaux fournisseurs sont la
Russie, le Kazakhstan, le Canada, les USA, la Hongrie et la France.
Pour l’exportation ce chiffre n’est que de 412.509 T, principalement composé
d’orge (395.983 T).
La Turquie est un exportateur de farine et de pâtes alimentaires. Son exportation
a été de 68.474 T de pâtes et de 587.998 T de farine en 2003.
Ces principaux clients sont l’Asie avec 60%, l’Afrique 23%, l’Europe 11%, et
l’Amérique 6%. Les exportateurs se préparent également à exporter vers de
nouveaux marchés tels que l’Inde et la Chine.
Les fruits et légumes
Un fort potentiel en développement
Evolution de la production
Fruits
Légumes
2002
13.272
17.303
2003
14.010
18.069
2004
11.500
23.672
Unité : 000 T
Source : DIE
Commerce de fruits et légumes
Fruits
Import
Export
2001
70.931
1.406.277
2002
157.663
1.511.989
2003
188.478
1.400.726
Unité : T
Source : DIE
Légu-
mes
Import
Export
2001
163.376
1.002.728
2002
107.988
890.782
2003
48.447
1.219.407
Unité : T
Source :DIE
Avec ses 35 millions de tonnes de production de fruits et légumes, la Turquie se
positionne parmi les plus importants producteurs mondiaux. La présence de
micro-climats variés lui permet de presque tout produire, à l'exception des fruits
tropicaux et exotiques, ainsi que du café et du cacao.
La Turquie est en règle générale auto-suffisante et dispose d’un fort potentiel à
l’exportation de fruits et légumes. Elle ne réalise des importations ponctuelles
que dans le but de réexporter ou de combler le déficit temporaire de la production
(ex: pommes mal conservées en été).
Le pays a produit en 2004, 11.500.000 T de fruits et 23.671.517 T de
légumes.
Les principaux fruits sont le raisin (3.650.000 T) suivis des agrumes (2.408.000
T) et de la pomme (2.300.000 T). Les fruits secs disposent également d’une place
importante.
Pour les légumes, la tomate se positionne au premier rang avec 8.000.000 T.
Aujourd’hui seulement 4% des 35 millions T de fruits et légumes frais peuvent
être exportés en raison du manque d’organisation tant au niveau de la production
que de la commercialisation ainsi que de la production de variétés obsolètes.
Environ 50% de ces exportations vont vers l’Allemagne, l’Angleterre, les Pays-
Bas et l’Autriche.
L’exportation de fruits et légumes frais et transformés a été de 3,3 Md USD en
2004, pourrait augmenter jusqu’à 5 MUSD avec les investissements réalisés
visant à augmenter la qualité et le standard des produits.
Les semences
Distribution de semences certifiées
par l’Etat
2002
2003
Blé
80.089
99.101
Orge
4.127
11.458
Maïs
7.468
11.458
Riz
897
1.359
Total
92.581
122.606
Source : Min Agri
Unité :T
Commerce de semences
Import
Export
2001
7.739
28.302
2002
15.416
20.033
2003
17.597
19.220
Source : DIE
Unité : T
La production de semences en Turquie était, jusqu'en 1980, le quasi-monopole
des organismes publics. Après cette date, le Ministère
de l'Agriculture a
privilégié une politique d'encouragement du secteur privé. Les mesures en faveur
du secteur privé ont notamment porté sur la libéralisation des prix et sur
l'importation des semences (fixés auparavant par le Ministère de l'Agriculture) en
vue de développer le secteur, duquel l'Etat souhaite se désengager
progressivement.
La quasi-totalité de la production de variétés hybrides (maïs, tournesol), de
semences potagères, de pommes de terre, de soja et une partie de la production
de semences fourragères sont assurées par le secteur privé. Mais la production de
semences de blé, de coton et de riz décortiqué est encore à la charge des
organismes publics, ceci en raison notamment de l'absence jusqu'à l'heure
actuelle d'une législation sur la protection variétale (celle-ci vient d’être adoptée
fin 2004), mais aussi des difficultés de stockage et de distribution pour ces
semences en quantités importantes.
La Turquie est devenue récemment membre de l’UPOV.
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L’élevage
Un secteur en difficulté
Evolution du cheptel bovin
Bovins
2001
10.548
2002
10.000
2003
9.789
Unité : milliers de tête
Source : DIE
Afin de soutenir ce secteur en
difficulté, le Ministère turc de
l’Agriculture
vient
d’accorder
des incitations d’un montant de
366 M euros pour 2005, qui
seront distribuées sous forme de
primes d’encouragement.
Evolution de la production de
viande blanche
Année
Viande Blan.
2001
686.000
2002
705.000
2003
705.000
Unité : T Source : DIE
Le secteur de l'élevage est confronté à de multiples difficultés tant au niveau de
sa production (petites exploitations familiales, génétique insuffisante, production
d'aliments de bétail à des prix trop élevés, insuffisance d’information) que de sa
transformation (hygiène non contrôlée, abattage non déclaré).
Le cheptel bovin est passé progressivement de 16 à 10 millions en 10 ans (soit
une diminution de 60%). Celui-ci est composé à hauteur de 60% par des races
mixtes, essentiellement de race Holstein. A ce jour seul l'ouest du pays, concentré
essentiellement dans l'élevage laitier, regroupe quelques exploitations intensives.
Ce pays était un important importateur de reproducteurs bovins dans les années
1994 et 1995 mais depuis 1996, le Ministère a interdit l'importation d'animaux en
provenance des pays ayant déclaré des cas d'ESB.
La production de viande rouge pour 2003 a été de 860.000 T (rendement
carcasse : 170 Kg) et la production de lait de 10 millions T (rendement :
1.700 l/an). La consommation annuelle respective est de 10 Kg et de
15 L/personne.
Le secteur avicole est contrôlé par environ 60 firmes, localisées vers l'ouest du
pays. Celles-ci sont en général munies des dernières technologies et disposent
d'un élevage intégré (élevage + abattoir + production d'alimentation animale). La
capacité totale d'abattage de ce secteur est de 3.500 tonnes/jour et l'utilisation de
capacité est de l'ordre de 65%. Comme dans les autres secteurs, il existe une
production non déclarée qui atteint aujourd'hui encore les 20% environ.
La consommation de viande blanche tourne aux alentours de 10 Kg/personne/an.
Le problème du secteur avicole réside dans
les difficultés d’exportation car les
abattoirs n’ont pas encore été agréés. (une dizaine d’entre eux ont été inspectés
par les vétérinaires européens et le processus d’agrément est en cours)
La pêche
Un secteur prêt à se développer
La production de 2003
Production
Poissons de mer
416.126
Autres produits
mer
46.948
Poissons eaux
douces
44.698
Aquaculture
79.943
Unité : T Source : DIE
Evolution de la production aquacole
Production
2001
67.244
2002
61.165
2003
79.943
Unité : T Source : DIE
De par sa position géographique, la Turquie dispose d’un fort potentiel en
produits de la mer. Sa production annuelle est de 587.715 T, dont 70%
représentés par les produits pêchés en mer. La flotte maritime est composée de
18.500 bateaux dont la grande majorité est active en Mer noire. Ceci entraîne des
problèmes de surpêche ainsi que de pollution.
L’aquaculture est très récente en Turquie, sa production est passée de 3.000 T à
80.000 T en 25 ans. Les principales variétés produites sont la truite (55%), le bar
et la daurade de mer, ces deux dernières espèces prenant une part croissante sur
le marché local. Aujourd’hui il existe 1162 fermes aquacoles répertoriées, dont
60% sont des entreprises familiales, avec une production annuelle inférieure à 50
tonnes. La consommation annuelle est de 7 Kg/personne/an.
Les principales contraintes rencontrées dans ce secteur sont la bureaucratie
(l'autorisation de production est difficile à obtenir en raison d’une procédure
administrative longue et difficile qui rend obligatoire les avis favorables des
Ministères tels que l’Agriculture, le Tourisme, la Culture, l’Environnement et la
Forêt), la faible variété d’espèces élevées, l'absence d'organisations de
producteurs et l'insuffisance des connaissances scientifiques et techniques.
L’importation est essentiellement composée de poissons congelés (thon) qui sont
destinés au secteur de la transformation, notamment à la mise en conserve.
Dans le cadre de son harmonisation avec l'UE, le Ministère turc de l'Agriculture
dispose d'un projet pour restructurer le secteur de la pêche. Dans cette
perspective, un projet de jumelage a été mis en place avec le consortium formé
des pays suivants : Allemagne-Suède-Pays Bas.
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Le machinisme
agricole
Difficultés de développement en raison des petites
structures foncières
Evolution de l’import/export
Import
Export
2002
46.388
61.204
2003
74.315
186.104
Unité : milliers USD
Source : IGEME
L'industrie du machinisme agricole se divise en plusieurs secteurs : le matériel
automoteur, le matériel tracté et le matériel fixe.
La production de matériel automoteur est assurée principalement par six grandes
entreprises, alors que le matériel tracté et fixe est produit par plus d'un millier
d'entreprises, de petite taille pour la plupart. L'association turque des producteurs
de machines agricoles regroupe environ 210 producteurs.
Les principaux sites de production sont Istanbul, Bursa, Manisa, Aydin, Konya,
Ankara, Balikesir et Izmir.
La société UZEL produit sous licence MASSEY FERGUSON et TÜRK
TRAKTÖR sous licence NEW HOLLAND. Celles-ci ont produit respectivement
17.471 et 20.972 tracteurs en 2004.
Les besoins à l'importation portent en général sur des machines qui n'entrent pas
dans la gamme de production locale, notamment les tracteurs de haute puissance
(+ de 100 HP), le matériel d'élevage, les moissonneuses-batteuses et les
tondeuses à gazon. Ces importations, réalisées entre autre d’Italie et d’Allemagne
se sont élevées à 74 MUSD en 2003.
Le projet de développement de l'Anatolie du sud-est (GAP) devrait générer une
forte demande supplémentaire. En effet, l'augmentation de la productivité
agricole passe par des investissements importants dans l'irrigation et dans le
machinisme agricole, qui sont deux fois moins développés dans cette zone que
dans le reste du pays. Les exploitations dans cette région sont en moyenne plus
grandes que celles du reste du pays (en moyenne 5-6 ha).
Irrigation et engrais
L’irrigation
Ce pays dispose de 23 millions
ha de surface agricole dont
seulement
8,5
millions
d’hectares
de
terres
sont
économiquement
irrigables.
Environ 4.921.000 ha étaient
irrigués
en
2003,
dont
3.661.228 ha par l’Etat.
Ce secteur est un marché
porteur qui connaîtra dans les
prochaines années d’importants
développements.
Seuls 5% des terres sont irrigués sous pression, le reste étant encore assuré par le
système gravitaire (il n’existe pas encore d’irrigation à rampes).
La majorité des agriculteurs n’ont aucune connaissance des différents systèmes
d’irrigation. Dans quelques régions seulement (où la culture sous abri est
développée), ils ont pu néanmoins acquérir le niveau de connaissance nécessaire.
La production locale du matériel d’irrigation goutte-à-goutte
et d’aspersion est
contrôlée par quelques grandes entreprises. Le marché du matériel d’irrigation
importé a été de 5 MUSD en 2003, dont la majorité provenant d’Israël et des
Pays Bas (les différentes pièces détachées ne sont pas comprises dans ce
montant).
La Turquie, débutante à l’exportation, a réalisé un chiffre de 321.192 USD en
2003. L’exportation est
surtout orientée vers les pays turcophones.
Le marché de l’irrigation est influencé par le grand projet d’aménagement du
territoire qui a pour but le développement de l’Anatolie du Sud-Est. Il comprend
la construction de 22 barrages et de 19 centrales hydroélectriques et 13 sous-
projets d’irrigation. Ce projet, qui prévoit pour l’an 2010 l’irrigation de 1,7
million d’hectares permettra à de nombreux agriculteurs d’investir dans ce
domaine.
Evolution de la production d’engrais
chimique
Année
Production T
2000
3.162.709
2001
2.627.987
2002
3.471.816
2003
3.317.743
Source : Chambre d’Agriculture
Les engrais
Avec une consommation de 83 Kg/ha soit 5 millions T d’engrais chimique, la
Turquie reste, malgré son évolution, un pays où l’utilisation de l’engrais est
encore faible.
De nombreux agriculteurs n’utilisent pas ou utilisent à mauvais escient l’engrais,
ce qui engendre de faibles rendements ou une dégradation de la qualité de la
terre.
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Import/export de l’engrais chimique
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Import
Export
2001
1.776
190
2002
1.740
362
2003
2.126
121
Unité : milliers T
Source : Chambre
d’Agriculture
La production d’engrais chimique a diminué de 5% en 1 an et est passée de
3.472.000 T en 2002 à 3.318.000 T en 2003.
Ce secteur dépend de l’importation à hauteur de 90% pour sa matière première.
Ceci renchérit les prix d’engrais produits localement et incite de nombreuses
entreprises à importer directement le produit fini.
Les principaux produits utilisés sont l’engrais composé (20.20.0) avec 21,6%, le
nitrate d’ammonium (26%N) 21.1%, le nitrate d’ammonium (33%N) 15,2% et
l’urée avec 15,1%.
L’importation d’engrais chimique est passée de 1.740.016 T en 2002 à 2.126.000
T en 2004, les principaux fournisseurs étant les pays européens.
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Auteur : Mission Economique d’Ankara
Adresse : B.P. N°1
Iran Caddesi, KARUM Is Merkezi N°21, Asansör E
N°444, Kat 6, Kavaklidere
ANKARA 06680
TURQUIE
Rédigée par :
Hamza BOZADA & Aydan TEZCAN
Revue par : Pierre GOUDIN
Version originelle du 23.02.2005
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