Recherches complémentaires sur le site probable de la Dh?nyaka?aka de Hiuan-tsang - article ; n°1 ; vol.16, pg 89-109
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Recherches complémentaires sur le site probable de la Dh?nyaka?aka de Hiuan-tsang - article ; n°1 ; vol.16, pg 89-109

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Description

Arts asiatiques - Année 1967 - Volume 16 - Numéro 1 - Pages 89-109
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

André Bareau
Recherches complémentaires sur le site probable de la
Dhānyakaaka de Hiuan-tsang
In: Arts asiatiques. Tome 16, 1967. pp. 89-109.
Citer ce document / Cite this document :
Bareau André. Recherches complémentaires sur le site probable de la Dhānyakaaka de Hiuan-tsang. In: Arts asiatiques. Tome
16, 1967. pp. 89-109.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1967_num_16_1_977RECHERCHES COMPLÉMENTAIRES
SUR LE SITE PROBABLE
DE LA DHÂNYAKATAKA DE HIUAMSANG
par André BÀREAU
Dans un article précédent paru dans cette même revue, Le site de la Dhânyakataka
de Hiuan-lsang (Arts Asiatiques, tome XII, 1965, p. 21-82) (1) qui était accompagné
d'une Noie stylistique de Mme Mireille Benisti, nous avions montré pour quelles
raisons des restes de l'important centre bouddhique de Dhânyakataka décrit par
Hiuan-tsang devaient être cherchés à Vijayavadâ et dans ses environs immédiats,
comme l'avait soutenu Sewell à la fin du siècle dernier, et non pas à Amarâvatï-
Dhâranîkotâ comme on le croyait généralement à la suite de Cunningham et de
Burgess. Après avoir exposé nos arguments, de nature essentiellement topographique,
nous décrivions les quelques vestiges indubitablement bouddhiques que nous avions
trouvés près de Vijayavadâ en octobre 1964, en particulier sur la colline orientale
de Mogalarâjâpuram, et un certain nombre d'indices, moins convaincants il faut le
reconnaître.
Sachant que le site le plus intéressant à nos yeux, celui de Mogalarâjâpuram,
était menacé de destruction rapide, nous sommes retournés à Vijayavadâ en septembre
1965 pour compléter autant qu'il se pourrait les recherches entreprises en octobre
1964. Ce sont les résultats de cette seconde enquête que nous présentons ici.
I. Les vestiges retrouvés a mogalarâjâpuram
L'examen de la colline orientale, située tout près du village de Mogalarâjâpuram,
était le plus urgent et le plus imporant parce que ce site était directement menacé
par les carriers qui en attaquaient déjà le côté nord-est et parce qu'il nous avait
avait fourni, l'année précédente, les seules preuves irréfutables de l'occupation du
(1) Qui sera cité sous le titre simplifié, Le site. 90 A. BARE AU
terrain par une communauté de moines bouddhiques dans les premiers siècles de
notre ère, en l'espèce une série de bas-reliefs représentant des slûpa et trois autres
slûpa dont l'un en ronde bosse à demi dégagé du roc et deux en bas-relief.
Cette fois-ci, M. Pattabiramin, Chef de la Section archéologique du centre de
l'École Française d'Extrême-Orient installé à Pondichéry, et moi-même fûmes aidés
par M. Nârâyanamûrti, Archéologue-adjoint de l'Archeological Survey of India, qui
était alors présent à Vijayavadâ et que je tiens à remercier ici.
A. Les vestiges retrouvés au sommet de la colline.
En octobre 1964, M. Pattabiramin avait découvert, tout au sommet de la colline
Mogalarâjâpuram, les traces d'un monument construit en partie avec de grandes
briques plates et en partie avec des pierres très grossièrement taillées, et il avait
supposé que nous étions ici en présence des derniers vestiges d'un très ancien stûpa
(Le site, p. 38). Lors de notre retour, en septembre 1965, nous entreprîmes de compléter
l'étude de ces restes autant qu'il nous serait possible. La réalisation de notre projet
fut grandement facilitée par l'obligeance de M. Nârâyanamûrti, qui fit exécuter
devant nous trois sondages en cet endroit, après avoir fait dégager la place d'une partie
de la végétation qui l'encombrait.
Le plan du monument apparut ainsi plus clairement. Il se composait de deux
parties bien distinctes mais étroitement jointes. Au sud-ouest, une plate-forme sens
iblement carrée, composée de briques larges et plates, jointoyées sans mortier, dont
la plupart étaient encore à leur place primitive, disposées en bandes orientées du
Nord-Ouest au Sud-Est, occupait le sommet de la colline. En face et non loin de ses
côtés Sud-Ouest et Sud-Est, légèrement en contre bas, on voyait les traces de deux
murs faits de pierres à peine équarries (Le site, pi. V. B). Au Nord-Est de cette plate
forme de briques et tout contre elle, à un niveau un peu inférieur, les bases d'un
ensemble de murs construits avec des pierres très grossièrement taillées dessinaient
sur le sol trois petites loges identiques et parallèles, allongées dans le sens Sud-Ouest
Nord-Est (ici, pi. I, qui corrige la pi. V B de l'article précédent). Une mince couche
de chaux unissait les deux parties ; or, un tel usage de ce matériau n'apparaît pas
dans l'Inde méridionale avant le xie siècle, comme nous le rappela M. Nârâyanamûrti.
Il s'ensuit que l'un au moins de ces deux édicules fut construit à une époque récente.
Ce point important fut bientôt confirmé par les deux ouvriers employés pour
effectuer les sondages sur ce site. Ces hommes, grisonnants mais encore solides, habitant
le village voisin de Mogalarâjâpuram, bâti juste au pied du versant nord-ouest de la
colline, se souvenaient fort bien de la présence au sommet de celle-ci, donc exactement
à l'endroit que nous examinions, d'un petit temple de Venkatesvara, l'une des formes
de Visnu, qui fut démoli quand ils étaient adolescents, soit il y a une quarantaine
d'années. C'étaient donc les restes de cet édicule hindou moderne que nous avions
trouvés, et cela expliquait parfaitement la présence de la couche de chaux.
Cette révélation ne suffit pourtant pas à décourager M. Pattabiramin, qui pensa LE SITE PROBABLE DE LA DHÂNYAKATAKA DE HIUAN-TSANG 91 SUR
non sans raisons qu'on avait fort bien pu employer les briques provenant d'un monu
ment beaucoup plus ancien, plus précisément d'un slûpa bouddhique, pour construire
ce petit sanctuaire vichnouïte. Le fait que nous avions appris dès l'année précédente
à savoir que les habitants du village voisin venaient chercher ici les matériaux dont
ils avaient besoin pour réparer leurs maisons, fait qui était amplement confirmé
par la rareté des vestiges demeurés sur place du petit temple hindou, disparu cependant
depuis quelques lustres seulement, était de nature à justifier son hypothèse. Aussi
M. Pattabiramin décida-t-il de poursuivre les sondages avec l'espoir de retrouver les
fondations du slûpa supposé au-dessous des restes de l'édicule vichnouïte.
Le premier sondage fut exécuté juste à l'Est du coin nord de la plate-forme de
briques, sur le rebord de celle-ci et le muret de pierres grossières qui limite au Sud-
Ouest la plus occidentale des trois loges, à environ 1,50 m au Nord-Ouest du buisson
marquant le sommet de la colline (endroit marqué A sur la PI. I). On dégagea ainsi
l'assise Nord-Est de la plate-forme, composée de briques bien conservées mesurant
32 cm X 20cm X 6 cm à peu près, jointoyées à la chaux et dont le côté Nord-Est
s'appuyait directement sur le mur de pierres (fig. 1).
Un autre sondage fut effectué un peu plus à l'Est, entre les deux murs de pierres
grossières qui délimitent la loge centrale, soit au Nord-Est du buisson sommital, et fut
poussé plus complètement le long de la face nord-ouest de la paroi sud-est de cette
loge (endroit marqué B sur la PI. I). Cette face nord-ouest était recouverte d'une
mince couche de chaux disposée verticalement et qui la séparait d'un remplissage
composé de fragments de briques plus ou moins gros destiné, selon toute apparence,
à combler le vide séparant les quatre murs de la loge. Le sol rocheux fut atteint à
70-80 cm de profondeur depuis le sommet du muret, dont le niveau était variable et
sensiblement inférieur à celui de la plate-forme de briques.
Le sondage le plus important fut exécuté sur le bord sud-est de cette plate-forme
et poursuivi jusqu'à l'angle sud de celle-ci (endroit marqué C sur la PI. I). Là, les
briques étaient restées bien alignées et le rebord était net. Nous trouvâmes d'abord
quatre épaisseurs de briques posées à plat, alternativement une assise dans le sens
de la longueur et une autre dans le sens de la largeur. Au-dessous, il y avait une sorte

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