Ruines de la vallée de Wardak - article ; n°1 ; vol.30, pg 65-130
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Description

Arts asiatiques - Année 1974 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 65-130
66 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

Gérard Fussman
Ruines de la vallée de Wardak
In: Arts asiatiques. Tome 30, 1974. pp. 65-130.
Citer ce document / Cite this document :
Fussman Gérard. Ruines de la vallée de Wardak. In: Arts asiatiques. Tome 30, 1974. pp. 65-130.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1974_num_30_1_1086DE LA VALLÉE DE WARDAR (i) RUMS
par Gérard FUSSMÀN
Lorsqu'en 1963, je fus chargé par M. Daniel Schlumberger, alors directeur
de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan, de publier la fouille du
monastère de Gui Darah (2), j'éprouvai le besoin de réunir le plus grand nombre
possible d'éléments de comparaison, sûrement datés ou non. Je m'aperçus alors
que, depuis Masson (3) et Foucher (4), les monuments bouddhiques du bassin de
la Caboul n'avaient pour ainsi dire pas été étudiés (5). On disposait parfois de photo-
(1) Nous employons les abréviations suivantes : Ariana Antiqua : H. H. Wilson, Ariana Anliqua,
a descriptive account of the antiquities and coins of Afghanistan, with a memoir on the buildings called Topes
by G. Masson, Londres, 1841 ; Degram : R. Ghirshman, avec la collaboration de Mme T. Ghirsiiman, Bégram,
recherches archéologiques et historiques sur les Kouchans, Mém. DAFA, tome XII, Le Caire, 1946 ; Céramiques
de Baclres : J.-G. Gardin, Céramiques de Baclres, Mém. DAFA, tome XV, Paris, 1957 ; Chaqalaq Tepe : Seiichi
Mizuno, Chaqalaq Tepe, fortified village in North Afghanistan excavated in 1964-07, Kyoto University, 1970 ;
CRAI : Comptes Rendus de V Académie des Inscriptions et Belles- Lettres, Paris ; Diverses Recherches : J. Hackin,
J. Carl et J. Meunie, avec des études de R. Ghirsiiman et J.-C. Gardin, recherches archéologiques
en Afghanistan (1939-1940), Mém. DAFA, tome VIII, Paris 1959 ; JA : Journal Asiatique, Paris ; Jelalabad-
Kabul : Seiichi Mizuno, Basawal and Jelalabad- Kabul, buddhisl cave temples and lopes in south-east Afghanistan
surveyed mainly in I960, Kyoto University, 1971 ; Konovv, Corpus : Sten Konow, Corpus Inscriptionum
Indicarum, vol. II, part 1, Kharoshthï Inscriptions, Calcutta, 1929 ; Mém. DAFA : Mémoires de la Délégation
Archéologique Française en Afghanistan ; Shaikhan Dheri : A. H. Dani, « Shaikhan Dheri excavation, 1963
and 1964 seasons (In search of the second city of Pushkalavati) », Ancient Pakistan, Bulletin of the Department
of Archaeology, University of Peshawar, vol. II, 1965-66, pp. 17-214 ; Sholorak : J. Meunie, Shotorak, Mém.
DAFA, tome X, Paris, 1942 ; Taxila : J. Marshall, Taxila, an illustrated account of archaeological excavations,
Cambridge, 1951 ; Vieille Route : A. Foucher, La vieille roule de l'Inde, de Bactres à Taxila, Mém. DAFA,
tome I, vol. I, Paris, 1942, vol. II, Paris, 1947 ; Xalcajan : G. A. Pugacenkova, Xalâajan, k problème
xudozestvennoj kul'lury severnoj Baklrii, Tashkent, 1966.
(2) Dans la vallée du Lôgar, à 20 km environ au Sud-Est de Caboul : Ariana Anliqua, p. 115 ; Diverses
Recherches, fig. 38-42; A. Lezine, «Trois stupa de la région de Caboul », Artibus Asiae, XXVII, 1-2 [1964],
pp. 5-24, fig. 1-54 ; Jelalabad- Kabul, fig. 46-47. La fouille sera publiée dans nos Monuments Bouddhiques de
la Région de Caboul, en cours de préparation.
(3) Ariana Anliqua, pour lequel Jelalabad- Kabul fournit une illustration photographique récente
d'excellente qualité.
(4) Vieille Route.
(5) Exception faite de quelques sites fouillés parce que riches en sculptures : Hadda (Barthoux, Mém.
DAFA, t. IV; B. Dagens, Mém. DAFA, t. XIX; S. Mizuno, Durman Tepe and Lalma, Kyoto University,
1968 ; Ch. Mostamindi, Arls Asiatiques, XIX [1969], pp. 15-36 ; id., Sovetskaja Arxeologija, 1969, 3, pp. 143-
150 ; id., Afghanistan, XXI, 1 [1968], pp. 58-69 ; Afghanistan, XXI, 2 [1968], pp. 68-80 ; Afghanistan, XXII, GÉRARD FUSS M AN 66
graphies récentes pour les monuments les plus proches de Caboul, mais il n'y avait
eu ni prospection, ni relevés systématiques. C'en était au point que les ruines de
la vallée de Wardak n'avaient pas été revues depuis le temps lointain où Masson
y découvrit un reliquaire inscrit datant du règne d'Huviska (1) : on n'en connaissait
ni le nombre, ni la nature exactes ; on n'en possédait ni photographie ni dessin ;
on ne pouvait même pas les placer sur la carte.
En 1964, je pus aller les étudier rapidement (2), et, dès lors, leur importance
m'incita à les inclure dans le relevé systématique des monuments bouddhiques de
la région de Caboul que je projetais déjà d'entreprendre. En 1972 une mission du
Centre National de la Recherche Scientifique et de l'École Française d'Extrême-
Orient me permit de réaliser une partie importante de ce relevé, et de l'achever en
ce qui concerne la vallée de Wardak. Les ruines situées dans cette vallée constituant
un ensemble relativement homogène, il ne nous a pas paru nécessaire d'en subordonner
la publication à la parution du livre que nous préparons sur les Monuments Bouddhiques
de la Région de Caboul. On trouvera donc dans le présent article le résultat des
prospections archéologiques que nous avons faites dans la vallée du Wardak en 1964,
1965, 1967, 1969 et 1972.
Qu'il me soit permis de remercier ici M. Marc Le Berre, ancien architecte de la
Délégation Archéologique Française en Afghanistan, qui attira mon attention sur
l'intérêt de ces prospections et participa à certaines d'entre elles ; le Centre National
de la Recherche Scientifique, qui me permit à plusieurs reprises de partir en mission
en Afghanistan et m'accorda les crédits de matériel nécessaires au relevé de 1972 ;
M. J. Filliozat, directeur de l'École Française d'Extrême-Orient, dont l'appui ne m'a
jamais fait défaut et qui accorda les crédits nécessaires à mon voyage en Afghanistan
de 1972 ; M. P. Bernard, directeur de la Délégation Archéologique Française en
Afghanistan, qui mit à ma disposition le matériel et les installations de la DAFA
à Caboul, et qui autorisa, autant qu'il le put, ses collaborateurs à m'aider dans mes
projets ; le Dr Chaïbaï Moustamindy, alors directeur de l'Institut Afghan d'Archéol
ogie, qui aplanit toutes les difficultés administratives, me permit d'utiliser le matériel
moderne de relevés (théodolite, mire) possédé par son Institut et détacha auprès de
moi le meilleur de ses dessinateurs, M. Baba Mourad ; M. Baba Mourad, dessinateur
de l'Institut Afghan d'Archéologie, responsable de tous les relevés faits en 1972 et
qui a dessiné, pour cet article, les stupas de la vallée de Wardak ; M. J.-Cl. Liger,
dessinateur de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan, qui nous a
2 [1969], pp. 64-72, Afghanistan, XXII, 3-4 [1969-70], pp. 34-51, Afghanistan, XXIV, 2-3 [1971], pp. 128-137,
Afghanistan, XXVI, 1 [1973], pp. 52-62 ; Ch. Mostamindi, Kushan culture and history, Caboul, n° 2, déc. 1971,
pp. 43-50). Tépé Marandjân, Fondukistân, Begram, Qol-i-Nâder, Tépé Kalân (Diverses Recherches), Shotorak
(Sholorak), Koh-i-Mori (Ch. Moustamindy, Archaeologia, n° 25 [nov.-déc. 1968], pp. 50-55, Afghanistan,
XX, 4 [19681, pp. 67-69).
(1) Konovv, Corpus, pp. 165-170. Voir ci-dessous, p. 88.
(2) La position des stupas m'avait été indiquée par M. Ch. Kieffer, chargé de recherches au C.N.R.S.,
qui les avait vus au cours d'enquêtes linguistiques dans la vallée de Wardak. RUINES DE LA VALLÉE DE WARDAK 67
accompagné en 1972 dans le Wardak et a dessiné la plupart des plans qui illustrent
cet article (1) ; Mme D. Liger, qui participait à la prospection de 1972 et a dessiné la
poterie que nous y avons recueillie.
Le terme Wardak est malaisé à définir. Sur les plus récentes cartes afghanes,
il apparaît comme le nom d'un district, aux contours non définis, constituant l'angle
méridional de la province de Maydân. M. Kiefïer le définit ainsi : « Le Wardak, au
Sud-Ouest de Caboul, est une région limitée au Nord par les monts du Maydân, à
l'Ouest par le Bësud, au Sud par une zone étroite habitée par des Hazâras, suivie,
en direction de Ghazni, par une région où apparaît le vieux fond tâjik mélangé à des
Pastun sédentarisés, à l'Est par l'axe Gaboul-Ghazni. Wardak ou Wardag est aussi
un ethnique : les Wardags se divisent en trois grands clans xël, les Mayâr, Mirxêl
et Nuri, descendant tous d'un même ancêtre éponyme, Wardak Bâbâ. Ils parlent
tous un dialecte pastun du grou

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