Surplus et transferts financiers dans l agriculture : quelques problèmes de méthode à propos de la Syrie - article ; n°3 ; vol.54, pg 239-247
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Revue de géographie de Lyon - Année 1979 - Volume 54 - Numéro 3 - Pages 239-247
Surplus and financial transfers in agriculture, the Syrian case This paper delays with economic research on the role of agricultural activity in the economic activity in the economic take-off. In spite of the oil revolution, this role is of real importance but cannot be evaluated. Monographic studies are good values in lack of official statistics.
Cet article présente succinctement l'état de ta recherche économique sur le rôle joué par l'agriculture dans le processus de développement économique. Ce rôle reste considérable en dépit des bouleversements liés à la production du pétrole, mais son évaluation reste difficile. Toute approche globale doit être complétée par des études monographiques qui permettent de saisir nombre d'éléments peu ou pas pris en compte par les statistiques courantes.
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 9
Langue Français

Extrait

Michel Chatelus
Surplus et transferts financiers dans l'agriculture : quelques
problèmes de méthode à propos de la Syrie
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 54 n°3, 1979. pp. 239-247.
Abstract
Surplus and financial transfers in agriculture, the Syrian case This paper delays with economic research on the role of agricultural
activity in the economic activity in the economic take-off. In spite of the oil revolution, this role is of real importance but cannot be
evaluated. Monographic studies are good values in lack of official statistics.
Résumé
Cet article présente succinctement l'état de ta recherche économique sur le rôle joué par l'agriculture dans le processus de
développement économique. Ce rôle reste considérable en dépit des bouleversements liés à la production du pétrole, mais son
évaluation reste difficile. Toute approche globale doit être complétée par des études monographiques qui permettent de saisir
nombre d'éléments peu ou pas pris en compte par les statistiques courantes.
Citer ce document / Cite this document :
Chatelus Michel. Surplus et transferts financiers dans l'agriculture : quelques problèmes de méthode à propos de la Syrie. In:
Revue de géographie de Lyon. Vol. 54 n°3, 1979. pp. 239-247.
doi : 10.3406/geoca.1979.1256
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1979_num_54_3_1256Revue de Géographie de Lyon, 1979/3
SURPLUS ET TRANSFERTS FINANCIERS
DANS L'AGRICULTURE :
Quelques problèmes de méthode à propos de la Syrie
par Michel Chatelus
La note présentée ci-dessous se veut une contribution limitée et partielle
d'un économiste s'intéressant au Moyen-Orient et aux problèmes de dévelop
pement. En aucun cas, elle ne prétend traiter en détail des questions évoquées.
Beaucoup plus concrètement, l'objectif est de présenter à des spécialistes
d'autres disciplines quelques réflexions susceptibles d'enrichir et d'orienter
certains de leurs travaux. L'économiste, de son côté, bénéficie largement des
études des sociologues, des géographes et des chercheurs d'autres disciplines,
sur le fonctionnement de la société rurale.
Le rôle de l'agriculture dans le développement économique est désormais
au premier plan des préoccupations des responsables politiques dans la plu
part des pays, comme des organisations internationales. On peut parler sans
exagération d'une véritable prise de conscience de l'urgence des problèmes et
de l'ampleur des échecs des vingt dernières années x.
Cette prise de conscience est particulièrement nette et son expression
insistante dans le monde arabe de « l'après-pétrole ». A cet égard, la Syrie
apparaît, avec le Soudan et, à un moindre degré, l'Irak, comme l'une des
« chances agricoles » des Arabes. Il est, de ce fait, particulièrement important
de situer les perspectives de l'agriculture syrienne par rapport aux analyses
des relations entre agriculture et développement économique. Les problèmes
syriens sont spécifiques, mais s'inscrivent aussi dans une perspective et des
préoccupations plus vastes et plus générales.
En arrière-plan des réflexions que nous proposons, on peut introduire
deux observations que suggère l'examen des expériences ambiguës de « sortie
du sous-développement », notamment dans le monde arabe.
1. Compte tenu de la nature et des objectifs de cette note, nous regroupons à la fin du
texte quelques références particulièrement importantes, autour des thèmes essentiels. Nous
renonçons de ce fait aux références ponctuelles au long de l'exposé. 240 M. CHATELUS
1 ) Déficit alimentaire croissant, exode rural, éclatement de la société
rurale, déclin relatif, et souvent absolu, de l'agriculture, « marginalisation »
des travailleurs des campagnes : autant de phénomènes dont la généralisation
et l'intensité croissantes caractérisent l'évolution récente du Tiers-Monde.
Faut-il considérer que cette tendance défavorable se manifeste quel que soit
le rôle de surplus agricole dans le processus d'accumulation, auquel est trop
souvent identifié l'effort de développement ? L'inutilité de rechercher un
surplus agricole lorsqu'il exste un surplus pétrolier ne se traduit-elle pas par
une accentuation, non une réduction, de cette évolution hostile aux agriculteurs ?
2) La priorité accordée à l'industrie de base, aux « industries industriali
santes », aux grands travaux d'infrastructure, se traduit le plus souvent de
manière négative pour l'agriculture, même lorsque la production agricole est
explicitée comme objectif et instrument essentiels d'une telle stratégie. N'a-t-on
pas surestimé systématiquement les effets d'entraînement et de diffusion sur
le milieu rural des stratégies d'accumulation massive 2 ?
La signification même que l'on peut donner à l'expression « développement
économique » est liée aux réponses apportées à ces questions. C'est par un
retour à l'agriculture que le champ s'ouvre pour l'analyse des possibilités de
« politiques alternatives de développement ». En référence à ces perspectives,
notre propos sera limité à trois aspects particuliers du très vaste problème qui
vient d'être posé et que, bien évidemment, nous n'envisageons pas de couvrir,
même succinctement. Sur ces trois points eux-mêmes, nous restons volontai
rement très brefs, puisqu'il s'agit de présenter, pour des spécialistes d'autres
disciplines, l'état de la réflexion des économistes, et d'évoquer de nouvelles
perspectives de recherches pluridisciplinaires : l'objectif est donc de poser les
questions et d'indiquer certaines des orientations des recherches à entreprendre.
I. — STRUCTURES AGRAIRES ET DEVELOPPEMENT
On peut repérer une succession d'étapes dans les « théories du sous-
développement économique » (théorie de la pauvreté et des « cercles vicieux »,
théorie du retard et du rattrapage, théorie de l'échange inégal et de la domi
nation, etc.). La théorie du développement reste en fait à construire, et des
doutes croissants apparaissent quant à la pertinence éventuelle d'une telle
théorie du développement. Pour notre propos, le phénomène significatif paraît
2. Le chef de la division du développement rural de la Banque Mondiale écrivait en
octobre 1978 (World Bank Report, 1978, n° 5), en analysant les résultats de la réorientation
de la Banque vers les projets agricoles depuis sa réunion de Nairobi en 1973, qu'en dépit de
certains résultats en matière de production, « le diagnostic présenté à Nairobi n'est guère
remis en cause ; tout indique malheureusement que la pauvreté rurale massive, maintenue
et amplifiée par l'accroissement de la population rurale, les ressources limitées en terres,
et des systèmes inadaptés d'encadrement, continue d'être une caractéristique marquante de
la plupart des pays membres de la Banque ». Il nous paraît important de repérer la situation
de la Syrie par rapport à ce diagnostic global. SURPLUS ET TRANSFERTS FINANCIERS EN AGRICULTURE 241
être le caractère général de l'assimilation développement-accumulation-
industrialisation, quelle que soit par ailleurs l'interprétation des mécanismes
du sous-développement qui est proposée.
Dans cette perspective, les modèles proposés se différencient par leurs
relations à l'économie capitaliste mondiale et le système d'appropriation, de
contrôle et d'affectation du surplus, mais il reposent tous sur le principe de
l'accumulation massive dans les grands projets industriels et d'infrastructure.
L'agriculture est très rarement considérée comme un objectif en soi de l'effort de
développement. Elle s'insère de façon plus ou moins systématique comme
instrument ou objectif dérivé d'un schéma dont la logique se situe en dehors
d'elle. On peut essayer de repérer quelques aspects de cette insertion partielle.
1.1. Dans une perspective de «l'accumulation primitive» de Marx,
l'agriculture est la source du surplus financier et de la main-d'œuvre « l

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