Un type rare de temple à trois chapelles au site d ?mv?n (R?jasth?n) - article ; n°1 ; vol.26, pg 125-156
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Un type rare de temple à trois chapelles au site d'?mv?n (R?jasth?n) - article ; n°1 ; vol.26, pg 125-156

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Description

Arts asiatiques - Année 1973 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 125-156
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Odette Viennot
Un type rare de temple à trois chapelles au site d'Āmvān
(Rājasthān)
In: Arts asiatiques. Tome 26, 1973. pp. 125-156.
Citer ce document / Cite this document :
Viennot Odette. Un type rare de temple à trois chapelles au site d'Āmvān (Rājasthān). In: Arts asiatiques. Tome 26, 1973. pp.
125-156.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1973_num_26_1_1060TYPE RARE DE TEMPLE A TROIS CHAPELLES UN
AU SITE D'ÂMVÂN (RÂJASTHÀN)
par Odette VIENNOT
Petit bourg agricole, bien irrigué par des affluents de la rivière Chambal, Âmvân
se situe un peu à l'Est du système montagneux des Aravalli, au Sud de l'ancien état
de Kotah (tashil de Kanvâs) dans le Ràjasthân méridional, aux confins du Mâlva
(fig. et carte).
Au temps des Pratihâra qui régnèrent sur ces régions d'environ 750 à 850, il dût
être un centre de quelque importance à en juger par le nombre de temples qui y furent
élevés. Sa position écartée de la grande voie de pénétration Nord-Sud explique que
ses fondations pieuses ne subirent que des dégradations minimes.
De son histoire nous ne savons rien et, à notre connaissance, aucune inscription
n'a été retrouvée sur son territoire qui puisse éclairer son passé et l'origine de ses
temples.
Après le rapport descriptif que D. R. Bhandarkar publia en 1904 (1), à la suite
de sa visite d'inspection de ces régions, Àmvân retomba dans l'oubli ; P. Brown
n'accordant ultérieurement qu'une brève mention au seul temple triple (2).
Et pourtant ce site, avec ses huit temples brahmaniques, mérite d'être étudié
avec plus d'attention car il fournit des informations intéressantes sur l'art architectural
au temps des Pratihâra dans ces régions limitrophes du Ràjasthân et du Mâlva.
De ces temples cinq assez bien conservés se trouvent à l'extérieur de l'agglomér
ation, quatre étant au Sud (nos 1, 2, 3 et 4) et un au Nord-Ouest (n° 9) ; les autres
sont ou très ruinés (n° 5) ou trop restaurés par le soin des villageois qui les entourent
de leur vénération.
Les documents, non publiés, de D. R. Bhandarkar (3) permettent de se rendre
compte que de 1904 à 1966 (date de notre première visite) les dégradations ne furent
(1) D. R. Bhandarkar, A.S.I. An. Progr. Report Western Circle, 1904-1905, pp. 45 à 47.
(2) P. Brown, Indian Architecture, Buddhist and Hindu period, p. 141.
(3) D. R. Documents photographiques non publiés. 126 ODETTE VI EN NOT
pas trop graves, mais, de 1966 à 1970, le processus de détérioration s'est nettement
accéléré comme nous avons dû le constater au temple n° 3 (fig. 1. 2 et 3 ).
De tous ces temples il sera plus longuement question dans l'ouvrage que nous
préparons sur la chronologie relative des temples de l'Inde du Nord et du Centre (1).
Mais c'est à celui que D. R. Bhandarkar nommait temple triple, et que nous avons
désigné par le n° 3, que nous consacrerons cette étude ; ceci en raison de son plan
exceptionnel dans ces mêmes régions, puisqu'il se compose d'un édifice rectangulaire
contenant trois chapelles construites côte à côte — sans aucun passage entre elles —
et s'ouvrant toutes sur une même plateforme.
Avant d'aller plus avant dans l'examen de ce temple, et des rares exemples
également construits qui peuvent lui être comparés, il paraît utile de rechercher si
l'architecture excavée a connu une telle composition qui puisse nous éclairer sur la
genèse de ce type.
Origine de ce type:
Si le temple triple à plan cruciforme, c'est-à-dire avec trois chapelles s'ouvrant
chacune sur un des trois côtés du hall central, le quatrième étant réservé à l'entrée,
est assez courant (2) et souvent étudié, celui-ci, avec ses trois chapelles construites
sur une même ligne s'ouvrant sur un péristyle commun, en dépit de son caractère
exceptionnel, n'a pas retenu l'attention des historiens de l'architecture (3).
Dans des ouvrages récents, H. Sarkar et P. K. Agrawala, étudiant l'un, l'archi
tecture bouddhique à ses débuts (4) et l'autre, l'architecture des temples Gupta (5),
n'en signalent aucun exemple. Cependant, rupestre, vers laquelle, faute
de bâtiments construits anciens, il nous faut toujours nous retourner pour glaner
quelques indications pour cette période de formation, nous apporte d'intéressants
renseignements.
Ceux-ci, il est vrai, ne sont pas totalement satisfaisants puisqu'ils ne peuvent
nous instruire que de la conception intérieure des sanctuaires, les superstructures
demeurant inconnues.
En dépit de cette insuffisance, il est très instructif de relever à Ajantâ, parmi les
fondations bouddhiques créées à une époque déjà avancée (extrême fin de la période
Vâkâtaka-Gupta, deuxième moitié ve-début vie siècle), des exemples de monastères
(1) O. Viennot, ouvrage en cours de préparation.
(2) O. Divakaran, Temple Jambulinga à Bâdâmi ; Arts Asiatiques, 1970, t. XXI, pp. 15 à 40.
(3) J. C. Harle dans un récent article : Three types of walls in early western Calukyâ temples (Oriental
Art, vol. XVII, n° 1) fait référence à deux temples d'Aihole nos 21 et 49 établis sur plan rectangulaire avec
sur l'arrière trois cellules en parallèle s'ouvrant sur un mandapam à colonnes mais clos de murs. Ce plan est
encore très proche des essais étudiés à Ajantâ et Aurangâbâd. Le n° 21 qui a conservé quelques décorations
appartient à une date très nettement antérieure à notre temple n° 3 d'Amvân.
(4) H. Sarkar, Studies in early Buddhist Archaeology of India, 1966.
(5) P. K. Agrawala, Gupta temple Architecture, 1968. TYPE RARE DE TEMPLE À TROIS CHAPELLES AU SITE D'ÀMVÂN 127 UN
(vihâra) où le petit sanctuaire central, faisant vis-à-vis à la porte principale, est
flanqué de deux cellules agrandies et aménagées ; chacune étant précédée d'une
petite antichambre à colonnes (1).
Parmi les vihâra d'Ajantâ, les nos 21 (fig. A), 23 et 6 supérieur présentent cette
ordonnance nouvelle qui se retrouve, exécutée avec plus de rigueur, au grand monastère
de Ghatotkacha (fig. B) (2). Remarquons que les deux salles latérales n'étant pas
encore pourvues d'images divines, il est difficile d'affirmer que leur destination ait
été cultuelle.
Par contre, au vihâra 2 d'Ajantâ (fig. G), les maîtres d'œuvre menèrent plus
avant leur travail et les pièces latérales furent non seulement achevées mais celle
de gauche fut décorée de peintures et de grandes statues d'Haritï et de son parèdre
Pancika, sculptées contre le mur arrière. Ce qui ne laisse aucun doute quant à l'inten
tion des architectes d'en faire des chapelles.
Tous ces vihâra, soulignons-le, conservent encore sur leurs deux murs latéraux
les cellules monastiques traditionnelles. Il n'en est déjà plus de même au vihâra
bouddhique n° 9 d'Aurangâbâd dont la date est d'ailleurs nettement postérieure à
celle des exemples sus-mentionnés. Nous sommes là en présence d'un véritable temple
où les cellules de moines ont cédé la place à de longs bas-reliefs (parinirvâna à droite)
et les deux chapelles latérales dont une seule a conservé la statue de culte (Buddha
assis à l'européenne) ont acquis un développement bien plus grand que ce que nous
constations précédemment (3) (fig. D).
Avec les quelques exemples qui suivent nous pénétrons dans l'univers brahman
ique, mais assez curieusement les témoignages de ce plan ne se trouvent qu'aux
sites de Mandapesvar et peut-être d'Elephanta (nos 2 et 3) alors que le site d'Ellora
n'en présente aucun.
Mandapesvar, dans l'île de Salsette (banlieue de Bombay, proche de la gare de
Borivli) est une caverne qui conserve les vestiges d'un grand sanctuaire très dété
rioré (4). Celui-ci fut un temps transformé et consacré au culte de la Vierge par des
prêtres Jésuites (5). Aujourd'hui nous pouvons voir encore un hall peu profond sur
le mur arrière duquel s'ouvrent trois chapelles (fig. 4). Celle du centre ainsi que celle à sa
gauche sont vides, mais la troisième, à droite, qui avait

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