Thasos - article ; n°2 ; vol.98, pg 789-799
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1974 - Volume 98 - Numéro 2 - Pages 789-799
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Thasos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 98, livraison 2, 1974. pp. 789-799.
Citer ce document / Cite this document :
Thasos. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 98, livraison 2, 1974. pp. 789-799.
doi : 10.3406/bch.1974.6726
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1974_num_98_2_6726THASOS 789 1974]
THA8O8
L'octroi des permis de construire, subordonné à un sondage préliminaire, ayant été suspendu
pendant l'élaboration du plan de développement de la ville, l'École a pu, en 1973, se consacrer
essentiellement aux deux secteurs dont la fouille est en cours depuis 1970 et 1971 : les abords
Ouest de l'agora et la porte du Silène. Ces deux chantiers ont bénéficié du concours de N. Chryso-
dactylou-Salonikiou, architecte, et de N. Tricaliotis, technicien de fouilles. Par ailleurs, des
recherches complémentaires en vue d'une publication très prochaine ont été menées aux basiliques
paléochrétiennes d'Aliki par J.-P. Sodini, avec le concours de G. Colocotsas, architecte ; des
anastyloses limitées y ont été effectuées par V. Boucoutsos. Enfin, R. Martin est revenu procéder
à diverses vérifications concernant les remparts, qui feront l'objet du prochain fascicule des
Études thasiennes.
Au Musée, l'études des diverses catégories de documents (Y. Grandjean : inscriptions ;
B. Holtzmann : sculptures ; J.-J. Maître : céramique attique ; O. Picard : monnaies ; Fr. Salviat :
céramiques archaïques non attiques ; J.-P. Sodini : marbres paléochrétiens ; J.-M. Spieser :
céramique byzantine ; N. Weill : terres cuites archaïques) se trouve ralentie par l'encombrement,
non seulement des réserves, mais du jardin lui-même, que des mesures de fortune ne suffisent
plus désormais à pallier.
I. Lee aborde Ouest de l'agora
A. La zone antique
par Bernard Holtzmann et Olivier Picard
La quatrième campagne de fouilles sur ce terrain a eu lieu du 25 juin au 28 juillet 1973
avec une vingtaine d'ouvriers et le concours de M. Fourmont, monitrice d'archéologie classique
à l'Université de Paris-I. La campagne précédente ayant permis d'achever par une série de
sondages profonds la fouille de la zone située au NE de la rue des Propylées et occupée en majeure
partie par la Cour de l'exèdre1, l'effort a porté essentiellement cette année sur la présentation
de la rue et sur la fouille des magasins qui flanquent son côté SO. Dans cette zone, douze carrés
nouveaux ont été ouverts, en sorte qu'on été atteintes presque partout les limites du terrain
disponible (flg. 3).
Au NO de la rue des Propylées, les travaux se sont bornés à la destruction du grand égout
moderne qui traversait obliquement le portique NO de l'agora en direction du port. D'autre part,
les trois éléments centraux du banc de l'exèdre, trouvés remployés dans un mur paléochrétien,
ont été remis en place (fig. 1).
La rue elle-même a été dégagée par la destruction de la berme longue de près de vingt mètres
qui constituait l'an passé l'axe de dégagement de la fouille et le témoin des différents sols de terre
battue de la rue. Elle était en partie constituée par un mur paléochrétien sensiblement parallèle
à celui qui, au même moment, s'est établi de guingois sur le stylobate du petit portique tardif
(1) Cf. BCH 97 (1973), p. 536-539. 790 TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN 1973 [BCH, 98
Fig. 1. — Les bancs de l'exèdre remis en place.
Fig. 2. — La rue antique dégagée. <
BATIMENT PALEOCHRÉTIE
ENCEINTE
BYZANTINE
MAGASIN XVes FOSSE
тО.51
COUR DE L* EXEDRE
070
▼to ▼ 045 PORTIQUE
NORD- OUEST
RUE
139J
422
AGORA
™№/тк
PORTIQUE ▼131 SUD -OUEST
0.61V vosey J-.Xžk^ Ají^Pi:
T15C
'▼ 303
241 230^
0 5 10 15 20 25 M.
THASOS 1973 - ABORDS OUEST DE L' AGORA
Fig. 3. — Les abords Ouest de l'agora après la campagne de fouilles de 1973. 1:200. 1974] THASOS 791
Fig. 4. — Vestiges d'un passage ancien (?).
Fig. 5. — Motif central de la mosaïque de galets. 792 TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN 1973 {.BCH 98
qui précède les magasins, au SO de la rue ; lui aussi contenait des blocs antiques*. Ce mur posé
sans fondation sur la couche de destruction du dernier niveau d'occupation antique se prolongeait
jusque sur les dernières marches des Propylées, selon les observations faites en 1930 par
M. P. Devambez. Son démontage a permis de rendre à la rue antique toute son ampleur (fig. 2).
Le niveau de présentation auquel on s'est arrêté ne correspond à aucun état historique, mais
répond au souci de laisser visibles les éléments monumentaux de la région recouverts à l'époque
impériale par l'exhaussement du sol : les degrés les plus bas de l'escalier des Propylées, dont
l'absence d'usure montrent qu'ils n'ont pratiquement jamais été en usage, et les deux degrés
faits de blocs à scellements en queue d'aronde, sur lesquels est fondé le portique de la Cour de
l'exèdre. On a laissé subsister, dans l'axe de la rue, un massif rectangulaire de pierraille —
peut-être le soubassement d'une base, sur laquelle il n'est pas impossible qu'ait été juché l'oiseau
colossal, trouvé jadis dans la rue à l'angle du portique NO et dont un fragment d'aile a été retrouvé
cette année à proximité. Enfin, la banquette de terrain plus élevé accolée au stylobate du portique
des magasins constitue un témoin du sol de la rue durant le ive siècle après J.-C.
Au SO de la rue, nous avons poursuivi l'exploration de l'édifice aux magasins ; au moins
quatre pièces, de largeur différente, donnaient sur la rue ; une autre rangée s'étendait par-derrière.
Mais les limites NO et SO du bâtiment excèdent les limites de la fouille tandis que la limite SE
n'apparaît pas encore nettement. Les observations qui ont pu être faites à l'occasion de sondages
profonds confirment que cet édifice utilitaire a été construit au ive siècle avant J.-C. et constam
ment remanié par la suite. Le stylobate tardif, reconnu l'an dernier, s'arrête à 4,50 m de l'escalier
des Propylées et fait place à un état plus ancien : trois dalles flanquées de deux petits tambours
de colonne lisses (flg. 4) ; la tranchée de fondation contenait des tessons hellénistiques. Or les
sondages ouverts entre le stylobate et les magasins montrent que la stratigraphie diffère ici de
celle de la rue et qu'elle est comparable à celle des magasins. Il apparaît donc que ceux-ci ont
toujours été précédés d'une sorte d'auvent.
Les Propylées et le Portique SO de l'Agora ont été accolés à l'édifice aux magasins.
L'articulation de l'ensemble eut pour conséquence de nombreuses modifications dans la partie SE
de ce dernier ; il fallait notamment rattraper une différence de niveau de 0,60 à 0,70 m entre
l'Agora et la rue. Ces remaniements restent encore en partie obscurs, tant à cause de l'exiguïté
du terrain archéologique que de l'inachèvement de la fouille. Le mur SE des magasins a été
prolongé jusqu'aux Propylées par une construction plus épaisse et d'un appareil différent — ce
qui confirme l'antériorité des magasins — et a été utilisé comme analemma pour contenir les
terres du niveau supérieur. Immédiatement au SE court un passage, large de 3,5 à 3 m, qui vient
aboutir au grand seuil latéral des Propylées. Il comporte un égout, recouvert de dalles de pierres,
qui passe sous le mur raccordant les Propylées aux magasins et rejoint, contre les degrés de
l'escalier, une autre canalisation qui débouche de l'Agora. La stratigraphie observée dans ce
passage montre bien qu'il est contemporain de la construction des Propylées et qu'il date de
la première moitié du ier siècle ap. J.-C.
Au SE s'étendent des salles qui dépendent du portique SO de l'Agora. Une seule a pu être
dégagée complètement ; encore ses dimensions ne sont-elles connues que grâce à la mosaïque
qui en est le pavement : les murs qui la limitent ont été détruits au NE et au SE par des construc
tions très récentes, les niveaux antiques se trouvant ici beaucoup plus proches de la surface
que dans la zone des m

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