Topographie de Delphes - article ; n°1 ; vol.21, pg 256-420

Théophile Homolle

Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1897 - Volume 21 - Numéro 1 - Pages 256-420
165 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: BULLETIN_DE_CORRESPONDANCE_HELLENIQUE
• Publié le: 01 janvier 1897
• Nombre de lectures: 60
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Théophile Homolle
Topographie de Delphes
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 21, 1897. pp. 256-420.
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Homolle Théophile. Topographie de Delphes. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 21, 1897. pp. 256-420.
doi : 10.3406/bch.1897.3543
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1897_num_21_1_3543:
·
.
DE DELPHES^ TOPOGRAPHIE
(PI.* XIV -XV, Γ XVI, XVII)
On ne se propose; pas -ici d'étudier en détail chacun des ;
problèmes plus ou moins complexes que peut soulever la t
opographie du sanctuaire delphique, ni de décrirepar le menu;
chacun des ■ monuments de tout" genre qui t y sont contenus,
mais simplement d'identifier autant qu'il; sera possible, par
la comparaison des textes littéraires ; et des inscriptions; des
ruines et des descriptions antiques, l'enceinte et - ses * diverses
entrées, les voies qui la traversent, et les édifices, édicules ou«
offrandes qu'elle renferme.
On laissera en dehors de cette étude les régions avoisinantes
qui n'ont pas encore été explorées : Castalie, le Gymnase (mé-
tokhi du couvent de Jérusalem) ,1e téménos d'Athéna Pronaea ;
(Marmaria), et, à l'autre extrémité, le Synédrion des Amphic-
tyons (Église St: Elie) · on négligera même, .. pour le mo
ment, bien^ qu'on les ait explorés, les faubourgs - contigus aur
sanctuaire d'Apollon, celui de Pylaia, celui de Castalie, et l'on
commencera l'étude avec : le chapitre 9 du - Livre X de ■ Pau-
sanias, au moment où l'on rencontre le mur du péribole, et
touche le seuil de la voie sacrée.
I. — L'enceinte.
1° Les murs. — Pausan., X, 8, 9: Δελφοΐς δε ή πό\ις άναντες:
δια πάσης παρε'χεται σχηαα*. κατά τα αυτά δέ τη πόλει ττ, άλλη και
ό ιερός περίβολος του 'Απόλλωνος* ούτος δε μεγε'θει [/.ε'γας και άνω-
τάτω ί του: άστεως έστι.
Strabon, IX, 3. Εί'ρηται δ' ότι και ό Παρνασσός επι των εσπε- ·
:
·
DE DELPHES ; 257 ■ TOPOGRAPHIE
Φωκίδος* τούτου δη το (Λεν προς δύσιν πλευρον·· ρίων;6ρων ίδρυται της,
οί Λοκρο! κχτέχουσιν οί Όζόλαι, τό δε. νότιον οί Δελφοί, πετρώδες
χωρίον θεατροειδε'ς, κατά χορυφην έχον το μαγτ&ον και την?πόλιν,
Ύπε'ρκειταιδ' Λυ- σταδίων: έκκαίδεκα κύκλον πληρούσαν. αύτης ή
κώρεια, , εφ' ου τόπου πρότερον ίδρυντο οί Δελφοί ύπερ του ίεροΰ* νυν <
έπ' αυτω οίκοΰσιπερί την κρήνην την Κασταλίαν. , V
sanctuaire,* étage sur une La description ι est fidèle,, et le
pente , dont l'inclinaison ? moyenne n'est pas moindre de 0m * 4 δ
par mètre, est en effet aussi escarpé: que la ville elle-même.
Il n'occupe dans l'amphithéâtre : des Phaedriades qu'un trop ?
étroit espace pour participer, de sa forme arrondie ; mais ι il a
du. théâtre les gradins, ^représentés1 par les terrasses sur les
quelles étaient établis les uns au-dessus des autres les édifi
ces ou s groupes d'édifices.
Si l'on ne tient pas compte des accidents particuliers et des
terrasses propres presque à chacun des édifices, le sanctuaire
se divise ■ de bas en- haut en : trois \. régions - séparées les unes
des autres par le mur. polygonal et le mur qui supporte au ;
Nord la terrasse du théâtre entre Tex-voto de Gélon et l'esca
lier du théâtre. Deux d'entre elles, la région basse et la· supé
rieure, sont - fortement inclinées ; : celle du . milieu qu'occupe le
temple forme une grande : esplanade unie. Cette disposition »
influe sur tous les détails , de la voierie et1 de l'aménagementt
des eaux. Au point de vue pittoresque, c'est elle qui donne au
temple son imposante majesté en l'élevant- sur un énorme
piédestal d'où ; il domine tout le sanctuaire et toute la vallée.
comprend" le théâtre — L'enceinte a; en gros. — si l'on y
la forme d'un trapèze, dont les deux longs côtés, à peu près
parallèles, regardent l'Est et l'Ouest; les deux petits côtés, "
obliques -et divergents, sont exposés au Nord et au Sud. On
n'a pas tenu compte dans cette description sommaire des dé
tours que: décrit sur ces* deux côtés le mur d'enceinte pour
s'adapter aux inégalités du terrain .
La longueur des ; côtés Est et Ouest est respectivement de
190 m., et de 150 m., y compris le théâtre, .1 14; m. sans le;
théâtre; la distance en ligne droite d'unt bord à l'autre atteint· 258; TOPOGRAPHIE DE. DELPHES
environd 25 m.au Sud^ et t1 35 au Nord,* y compris le théâtre;.
95, sans lui;,
La superficie est donc en gros de 2 00 00 ; m. , q .
Tout cet espace est circonscrit; par un mur, περίβολο;, que:
nous avons dégagé sur tout son; parcours, sauf vers : le som
met Nord - Est et le long du front Nord .: En raison; des acci
dents qui l'ont détruit ou des monceaux énormes de remblais-
qui l'ont recouvert, on; s'est contenté; en ces deux parties,
après avoir dégagé l'angle * qui donne la direction des deux,
murailles, de mettre à jour des sections assez longues et assez;
multipliées pour s'assurer de la direction générale, des; in
flexions principales, de l'aspect et du mode; de ; construction. .
Le m ur Est; que l'on ; rencontre d'abord ; en venant \ de Gas-
talie, escalade la montagne en ligne droite : du moins al. en :
était ainsi jusqu'à la construction d'un portique dont: il·: sera
questiontplus loin ( I ), situé i un peu plus haut que : le temple,
pour lequel; l'enceinte; a été démolie. sur. une-longueur de ? 1 0
mètres environ, et reportée vers l'Est jusqu'à; l'extrémité du:
portique. .
L'aspect n'en est pas identique sur tout le parcours, et l'ap
pareil· change deux fois. Depuis l'angle Sud jusqu'à la porte
de la voie sacrée (Porte A), le mur qui. fait: suite au murdit;
(kHellénico » est; construit, comme celui-ci v en assises* uni
formes (2) de blocs rectangulaires, bien: parementés et piqués
obliquement, en manière de décoration, de stries = parallèles *
encadrées d'une bande unie (3). Un double cours s de pierres,
qui ne sont pas régulièrement assemblées, forme le corps de la
muraille qui était · très épaisse , car. elle ; était enterrée du côté
interne jusqu'à une grande hauteur, ainsi que le prouve l'état
des blocs laissés bruts et qui étaient certainement. cachés. La >
matière employée est la pierre ■ du pays, . un * calcaire dont · la
couleur varie du noir au bleu, au vert, au jaune et au rouge,.
(1) II est indiqué : sur le plan ; par les . mots Grand Portique, et Réservoir;,
Ce nom sera aussi expliqué en son temps. .
(2) Et mieux encore, comme on le verra par la description ci-dessous;
(3j C'est une sorte de rustique sansibossage. TOPOGRAPHIE IDE DELPHES 259 ?
mais qui : se revêt à? l'extérieur,-, sou s : l'influence de l'air, et de ■
l'eau et- par une oxydation ferrugineuse, d'une patine % dorée:
L'aspect des murs et celui des monuments delphiques; prend
ainsifune chaleur et un éclat magnifiques. Cette muraille ser
vait de soutènement aux terres rapportées pour égaliser le sol
en contre-bas de la' voie sacrée, et de terrasse aux offrandes
placées sur la gauche de celle-ci..
De :1a porte principale- A à la porte Bi l'appareil est du
genre polygonal' usité à Delphes, composé de grandes; pierres
à joints vifs, de formes irrégulières et préférablement arron
dies; elles sont disposées en s double cours, font parement i
ntérieurement et extérieurement ; l'intervalle est rempli, par de
la pierraille. Les fondations suivent; la pente de la. montagne
et sont généralement superficielles; car le roc affleure partout,
plus ou moins tendre ou résistant.
Au-delà et jusqu'au Portique, reprend l'appareil hellénique,,
mais > avec certaines irrégularités , d'ailleurs > fréquentes en
Grèce dans la construction ' des , murailles * de terrasses ; ou de ■
forteresses : .: assises inégales, à joints obliques- et non verti
caux, pierres à encoches,, taillées en gradins,. angles abattus
remplis par une pierre pointue. Le mur est à double pare
ment. . Ses fondations, qui vont quelquefois fort loin : chercher
lebon soli sont établies sur des pierres irrégulières; elles sont;
de même appareil, mais moins so