Trépieds d Athènes : II. Thargélies - article ; n°1 ; vol.101, pg 165-202
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Trépieds d'Athènes : II. Thargélies - article ; n°1 ; vol.101, pg 165-202

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1977 - Volume 101 - Numéro 1 - Pages 165-202
38 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Pierre Amandry
Trépieds d'Athènes : II. Thargélies
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 101, livraison 1, 1977. pp. 165-202.
Citer ce document / Cite this document :
Amandry Pierre. Trépieds d'Athènes : II. Thargélies. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 101, livraison 1, 1977.
pp. 165-202.
doi : 10.3406/bch.1977.2018
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1977_num_101_1_2018D'ATHÈNES. IL THARGÉLIES TRÉPIEDS
La première partie de cette étude a été consacrée aux trépieds qui commémoraient
la victoire d'une tribu, et du chorège qui la représentait, aux concours dithyrambiques
des Dionysies1. Des concours de même nature avaient lieu aussi à la fête apollinienne
des Thargélies2.
Aristote a indiqué en quelques mots les ressemblances et la différence qui
existaient, à l'époque de la rédaction de son traité sur la constitution d'Athènes
(entre 328 et 325), entre les concours lyriques des Dionysies et ceux des Thargélies :
chargé de l'organisation des à ces deux fêtes, l'archonte recevait des tribus
notification des noms des citoyens désignés par elles pour exercer la chorégie aux
Les documents utilisés dans cet article se trouvent pour la plupart au dépôt de la 3e Éphorie d'Athènes
(à la bibliothèque d'Hadrien) ou sur la pente Sud de l'Acropole; quelques-uns sont au Musée épigraphique
ou sur le champ de fouilles de l'Agora ou dans les magasins du portique d'Attale ; enfin l'un d'eux est conservé
à l'École anglaise d'Athènes. J'ai eu recours à l'aide obligeante des directeurs de ces circonscriptions ou
institutions, Mme Olga Alexandři, M. Georges Dontas, Mme Dina Peppa-Delmouzou, MM. T. L. Shear, Jr.
et Hector Catling, et de leurs collaborateurs, archéologues et techniciens. Les uns et les autres m'ont
autorisé ou aidé à examiner les pierres, à les déplacer, à faire exécuter des dessins, à prendre des photographies
et des estampages. Le dessin du fût du monument d'Aristocrates (fig. 8, à droite; déjà publié dans Hesperia
1973, p. 174, flg. 7) est dû à M. William B. Dinsmoor, Jr. Les autres dessins (fig. 6, 12, 21, 22, 23) ont été
exécutés en 1973 par M. Jean-Pierre Braun. Les deux photographies reproduites à la flg. 10 m'ont été
procurées par l'École américaine d'Athènes, Direction des fouilles de l'Agora. Les photographies d'estampages
d'inscriptions ont été prises par M. Emil Séraf.
(1) BCH 100 (1976), p. 15-93. Dans cet article, on rectifiera, à la page 17, l'accentuation de 'Axoc[xavTÎç.
Insérer, à la page 28, à propos de la base de trépied de Drakontidès, une référence à IG II2 3088, dont l'omission
rend la note 25 obscure. Dans les dessins des figures 41 et 46, les anses des trépieds ont été représentées par inad
vertance avec une courbure analogue à celle de la cuve. Ces dessins n'avaient pas d'autre objet que de donner
une idée générale de l'aspect des monuments. En ce qui concerne la colonne aux acanthes de Delphes, mon
propos était strictement limité à la disposition du trépied en haut de la colonne. De ce point de vue, j'aurais
dû mentionner une observation faite par J. Marcadé, Mélanges G. Daux (1974), p. 253, n. 2 : la position
du groupe des Danseuses par rapport aux feuilles retombantes de l'avant-dernier tambour, dans la présen
tation actuelle au musée de Delphes (flg. 41), est légèrement inexacte-
(2) Sur cette fête, cf. RE, s. v. « Dithyrambos » (Crusius, 1905) et « Thargelia » (V. Gebhard, 1934);
G. Colin, Le culte ď Apollon Pythien à Athènes (1905), p. 11-13; L. Deubner, Atlische Feste (1932), p. 179-
198 ; A. Pickard-Cambridge, Dithyramb, Tragedy and Comedy, 2nd edition revised by T. B. L. Webster
(1962), p. 37. On trouve aussi des indications éparses dans E. Reisch, De musicis Graecorum certaminibus
(Vienne, 1885) ; J. Frei, De certaminibus thymelicis (Bâle, 1900) ; H. Froning, Dithyrambos und Vasenmalerei
in Athen (1971). PIERRE AMANDRY [BCH 101 166
Dionysies — pour les chœurs d'hommes et d'enfants, et pour les chœurs de comédies
(pour lesquels les chorèges étaient auparavant nommés par l'archonte lui-même, comme
ils continuaient à l'être pour les chœurs de tragédies) — et aux Thargélies — pour les
chœurs d'hommes et d'enfants. Mais, aux Dionysies, chaque chorège ne représentait
que sa propre tribu; aux Thargélies, il en représentait deux, et était issu de l'une ou
de l'autre, à tour de rôle (Const. Ath., LVI, 3 et 5) : eial S' oi [ih zle, Aiovúcria хата
cpuXaç, etç ©apYTjAia <Sè> Suoïv cpoAatv sic ' 7capé/et S' év (jiépei ехатера twv cpuAcov3.
La désignation d'un seul chorège pour deux tribus n'était pas une nouveauté
du temps d'Aristote. Le système était déjà en vigueur au ve siècle, comme en
témoignent un passage d'un discours d'Antiphon (VI, 11) et des textes épigraphiques
(infra, p. 182-185). Mais le mode d'association des tribus a changé au cours de la première
moitié du ive siècle. Avant cette réforme, la composition des couples de tribus, livrée
au hasard d'un tirage au sort, variait d'une année à l'autre. Les dix tribus furent
désormais réparties une fois pour toutes en cinq groupes, où chacune des deux assumait
à tour de rôle la charge de la chorégie, comme dit Aristote4. Les groupes étaient ainsi
constitués : Erechthéis (I) et Antiochis (X), Aigéis (II) et Léontis (IV), Pandionis (III)
et Acamantis (V), Oinéis (VI) et Aiantis (IX), Cécropis (VII) et Hippothontis(VIII)5.
(3) La documentation a été réunie dans un mémoire, qui serait à rectifier ou à compléter sur quelques
points, par G. Bottin, « Étude sur la chorégie dithyrambique en Attique jusqu'à l'époque de Démétrius de
Phalère», RBPhil 9 (1930), p. 749-782; 10 (1931), p. 5-32 et 463-493 (pagination continue : p. 1-93). Des
travaux anciens demeurent utiles : A. Brinck, Inscr. gr. ad choregiam pertinentes {Dissert, philol. Halenses,
VII, 1886, p. 71-274) ; De choregia quaesliones epigraphicae (Kiel, 1906) ; E. Reisch, RE, s. v. « Choregia »
et « Chorikoi agones » (1899) ; E. Bodensteiner, « Ober choregische Weihinschriften », Commentaliones philol.
conventui philologorum oblalae (Munich, 1891), p. 38-82.
(4) Un détail reste obscur dans cette procédure : chaque tribu fournissait-elle, une année sur deux, deux
chorèges pour la fête des Thargélies, un pour le choeur d'hommes et un pour le chœur d'enfants? La question
n'est pas tout à fait indépendante de celle du nombre de chœurs qui concouraient aux Dionysies : cinq
chœurs d'hommes et cinq chœurs d'enfants, ou dix de chaque catégorie? Les deux thèses ont leurs tenants,
et les deux parties ont des arguments à faire valoir. Cependant, on ne peut sans artifice récuser le témoignage
du catalogue des vainqueurs aux Dionysies qui mentionne, pour la même année 333/2, deux chorèges de la
même tribu Cécropis, respectivement au concours des hommes et à celui des enfants (IG II2 2318,
1. 320-324). On doit donc admettre qu'il y avait aux Dionysies dix chœurs d'hommes et autant de chœurs
d'enfants, et que chaque tribu fournissait chaque année pour cette fête deux chorèges (bien que les propos
de Démosthène paraissent impliquer qu'elle n'en fournissait qu'un : infra, note 19 ; E. Bodensteiner, op. cit.,
p. 42) : cf. dans ce sens, D. Lewis, BSA 50 (1955), p. 23-24 et Kirchner, IG II2 3061. Il va de soi
que, aux Thargélies comme aux Dionysies, chaque chorège n'équipait qu'un seul chœur, d'hommes ou d'enfants :
outre que la charge était assez lourde pour qu'on ne la doublât point, la limite d'âge minima de 40 ans imposée
aux chorèges d'enfants ne s'appliquait pas aux chorèges d'hommes. Il devait y avoir aux Thargélies cinq
chœurs d'hommes et cinq chœurs d'enfants, donc dix chorèges (l'hypothèse formulée par Bodensteiner et
Bottin, de trois chœurs d'une catégorie et de deux de l'autre, est arbitraire). Mais il ne serait pas illogique
de supposer que, des deux tribus associées, chacune fournissait chaque année non pas les deux chorèges, mais
une année celui des hommes et l'année suivante celui des enfants. C'est la deuxi&#

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