Un ivoire de Bît-Gust (Arpad) à Nimrud - article ; n°1 ; vol.55, pg 163-169
8 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Un ivoire de Bît-Gust (Arpad) à Nimrud - article ; n°1 ; vol.55, pg 163-169

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
8 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Syria - Année 1978 - Volume 55 - Numéro 1 - Pages 163-169
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 59
Langue Français

Extrait

Emile Puech
Un ivoire de Bît-Gust (Arpad) à Nimrud
In: Syria. Tome 55 fascicule 1-2, 1978. pp. 163-169.
Citer ce document / Cite this document :
Puech Emile. Un ivoire de Bît-Gust (Arpad) à Nimrud. In: Syria. Tome 55 fascicule 1-2, 1978. pp. 163-169.
doi : 10.3406/syria.1978.6628
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1978_num_55_1_6628UN IVOIRE DE BÎT-GUSI (ARPAD) A NIMRUD
PAR
Emile Puech
La pyxide en ivoire S 3 trouvée dans le palais S.E. de Nimrud porte un
décor de musiciennes, et sous le bord inférieur une inscription araméenne
en partie conservée (1). Je lis sûrement l[. . . ??]bytgs, les bet et gimel (hampe
sur le bord gauche de la cassure) sont certains <2>. Entre le lamed et la fin
de l'inscription, il y a place pour quatre lettres dans la restauration actuelle
de la pyxide et au maximum six à sept lettres dans une autre hypothèse
que nous envisagerons (figure 1). A défaut de connaître avec certitude
le nom du roi, propriétaire de la pyxide, est-il possible de serrer de plus
près la datation de cet objet ?
Il ne fait aucun doute que byt gs désigne l'état de la Syrie du nord dont
la capitale était Arpad <3) et que les Annales assyriennes désignaient primi
tivement sous le vocable mât Iahani (4). Cette désignation qui correspond
(*) R. D. Barnett, A Catalogue of the Nimrud XIIF, 1956), par A. Dupont-Sommer avec la
Ivories, Londres, 1957, pi. 132 et 16-17 et collaboration de J. Starcky, et la présentation
commode de H. Donner-W. Rollig, Kanaa- pp. 191 et 161, p. 190, palais Sud-ouest (?)
nâische und aramâische Inschriften (— KAI), et p. 8, palais Sud-est, cf. Iraq, 2, 1935, pp. 186
et 188. Wiesbaden, 1966-68, nos 222-224 ; cf.
(*) Malgré W. Rollig, Alte und neue Elfen- M. F. Unger, Israel and the Aramaeans of
beininschriflen, Neue Ephemeris fur semitische Damascus, London, 1957, p. 166, n. 14.
(*) mât Ia-ha-na-a-a, Annales d' Assurnasirpal Epigraphik, 2, 1974, pp. 37-64, p. 51 et
F. Vattioni, Augustinianum, 11, 1971, p. 83. II, col. Ill, 77s, cf. Luckenbill, ARAB, I,
Barnett. op. cit., p. 1G1, lit l ... yt m. § 477, A. L. Oppenheim dans J. B. Pritchard,
(a) Voir Les inscriptions araméennes de Sfiré ANET, p. 276, E. Michel, Die Welt des Orients
(Paris 1958) et Une inscription araméenne {= WO) 1, 1947, p. 17, n. 15.
inédile de Sfiré (Bulletin du Musée de Beyrouth,
. SYRIA [LV 164
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 1. — Pyxide en ivoire de Nimrud (British Museum, by courtesy)
exactement aux appellations de Bit Adini, BU Rehob, BU Hazailu ou BU
Humria (1> des documents assyriens, se retrouve indifféremment dans ces
mêmes documents sous les formes BU Agusi ou BU Gusi : — a) Annales
d'Assurnasirpal (883-859), col. 111,77, tribut de ^Gu-û-si de matIahani
(cf. note 4), — b) Annales de Salmanasar III (858-824) : monolithe de
Kurkh, lre année, col. II, 12, tribut d'Arame, fils de Gusi, DUMU »Gu-û-
si (2) ; 2e année, col. II, 27, Arame, fils d'Agusi, mâr^A-gu-û-si <3> ; 6e année,
Arame, fils de Gusi, mâr vGu-û-sH^ ; obélisque noir, Kg. 130, 25e année,
Kônigsinschriften, Teil II, Leiden, 1973, p. 71. (') Voir S. Parpola, Neo-Assyrian Toponyms,
Neukirchen, 1970, pp. 75 ss. (3) ARAB, I, § 601.
(*) I, § 610. (*) ARAB, I, § 600, ANET, p. 278, cf.
W. Schramm, Einleitung in die Assyrischen UN IVOIRE DE BlT-GUSI (ARPAD) A NIMRUD 165 1978]
Mûru, cité royale d'Arame, fils d'Agusi, apil vA-gu[-û-si] ^ ; portes de
Balawat, lig. 16-17, vA-ra-ma mâr p<A>-gu-si (2> ; fragment de Nimrud,
revers, lig. 7, [D]UMU *A-gu (\)-rsP <3> ; fragment Iraq Museum 54 669,
col. I, lig. 47, mârvGu-si <4>, — c) Annales de Teglatphalasar III (744-727),
tablette de Nimrud, 2, lig. 30s, Matïilu mâr vA-gu-us-si <5) ; liste de villes,
lig. 32, KUR(É) A-g[u-si...} <8> ; fragment de Nimrud, lig. 24-25, mât
Bit-A-gu-si <7>. Cette inscription araméenne sur ivoire rejoint donc les plus
anciennes données assyriennes et plus particulièrement la dénomination
du roi de ce pays, br gs, dans l'inscription araméenne de Zakir <8>, ou du
pays lui-même sur les stèles de Sfiré, byt gs, I A 16 ; B 3, 11 ; II B 10 <9).
Mati'ilu connu par les traités araméens de Sfiré a régné au moins
pendant le troisième quart du vine s., au minimum de 753 à 734 <10>. Son
père, 'Attarsumki f11*, fut roi pendant la première moitié du vme s., et
peut-être même dès la fin du ixe s., car il est question d'un dénommé
'Attarsumki lors des campagnes d'Adadnirari III contre Arpad en 805<12).
36, 1981, pp. 185-187. Je suis très reconnaissant (!) ARAB, I, § 582, cf. E. Michel, WO, 2,
au Prof. J.-C. Greenfield de me signaler qu'une 1956, pp. 221 ss.
(2) ARAB, I, § 614, E. Michel, WO, 4, 1967- stèle non publiée d'Adadnirari III, au Musée
1968, pp. 36 s. d'Antakya, porte le nom de Za-ku-ri.
(») Cf. p. 163, note 3 et J. A. Fitzmyer, The (8) W. Schramm, op. cit., pp. 75s, ARAB, I,
§ 668, voir D. J. Wiseman, Iraq, 26, 1964, Aramaic Inscriptions ofSefire, Rome, 1967, p. 40.
(10) Pour la seconde année d'Assurnirari V p. 118.
(4) E. Michel, WO, 1, 1952, pp. 456 s. (753-745), ARAB, I, § 749-759, pour la troisième
année de Teglatphalasar III, § 769, § 785, ca (B) ARAB, I, § 813, cf. le sceptre en bronze,
n° 258, marqué à son nom et trouvé à Niir.rud, 734, et peut-être même jusqu'en 728, § 813.
R. D. Barnett, Layard's Nimrud Bronzes (") KAI, 222 A, 1.
(") La première campagne d'Adad-nirari III and their Inscriptions, Er. Is., 8, 1967, pp. l*-7*,
p. 5* et pi. 8, 1/2. vers l'Ouest est d'abord dirigée contre 'Attar
(•) W. Schramm, op. cit., p. 133. sumki, fils d'Arame, qui avait profité de la
(') W. op. cit., p. 136 et D. J. Wise faiblesse assyrienne sous Samsi-Adad V pour
reprendre son indépendance et s'étendre jusqu'à man, Iraq, 18, 1956, pp. 117 ss.
Paqarhubuna sur l'Euphrate et entraîner dans (8) Cf. KAI, n° 202, lig. 5. Pour les formes
Agusi et Gusi, comparer les formes phéniciennes la révolte les rois de Hatti. V. Scheil, RA,
'dn et dnnym de Zindjirli {KAI, 24) et de 14, 1917, pp. 159-160; A. R. Millard and
Karatepe {KAI, 26) et KUR Da-nu-na, el- H. Tadmor, Adad-Nirari III in Syria, Another
Amarna, 151, 49 ss, ou les mentions des Stele Fragment and the Dales of his Campaigns,
DlynywnZ Dîynwl de la 8e année de Ramsès III Iraq, 35, 1973, pp. 57-64 ; A. R. Millard,
à Medinet Habu, 2e pylône et mur Nord, et du Adad-Nirari III, Aram and Arpad, PEQ,
papyrus Harris, cf. E. Laroche, Éludes sur les 105, 1973, pp. 161-164 et la stèle de Saba'a,
hiéroglyphes hittiles, 6) Adana et les Danuniens, 1. 11-15, H. Tadmor, Iraq, 35, 1973, pp. 141-
Syria, 35, 1958, pp. 263-275. A propos de br gs, 150.
voir M. Liverani, Bar-Gus e Bar-Rakib, RSO, SYRIA [LV 166
Mais il faudrait alors compter sur des règnes assez longs, une quarantaine
d'année environ. 'Attarsumki (1) serait alors le nom personnel du roi d' Arpad
dont la stèle de Zakir mentionne le nom dynastique, br gs. A moins qu'il
ne s'agisse de son fils, grand-père (?) de Mati'el si 'Attarsumki a bien été
détrôné <2> et s'il est peu probable que seuls trois rois aient régné entre
ca 830 et 730 (3). Mais ni « 'Attarsumki », ni « Mati'el » ne peuvent convenir
pour la lacune de l'inscription mutilée, du moins d'après la restauration
proposée. D'autre part, il est peu vraisemblable qu'on ait affaire à un roi
inconnu entre ces deux attestations d" Attarsumki, puisque d'après la liste
des éponymes, l'Assyrie ne semble pas être alors intervenue contre Arpad.
Il est sans doute délicat de manier l'argument du silence, mais on ne trouve
aucune mention du Bît-(A)Gusi dans les documents assyriens pendant la
première moitié du vme s. Le père d" Attarsumki s'appelait Arame/u de
Bît-(A)Gusi (4) (aux références déjà signalées, on ajoutera les 10e et 11e
campagnes de Salmanasar III (5)) ou Adrame d'après la stèle du musée de
Maras <6>. On peut raisonnablement penser qu'Arame n'a pas dû régner
beaucoup avant 860, car Assurnasirpal II a reçu le tribut de *Gusi de mât
Iahani (fondateur de la dynastie ?) (7), alors que dès la première année de
Salmanasar III on trouve sur le trône son fils Arame, DU MU pGu-û-si.
Parmi le tribut payé par Arame, les documents assyriens ne signalent
jamais, semble-t-il, d'objets en ivoire, mais seu

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents