Une carrière sénatoriale du deuxième quart du IIIe siècle ap. J.-C. - article ; n°2 ; vol.99, pg 921-935
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Une carrière sénatoriale du deuxième quart du IIIe siècle ap. J.-C. - article ; n°2 ; vol.99, pg 921-935

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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1987 - Volume 99 - Numéro 2 - Pages 921-935
Michel Christol et Amar Mahjoubi, Une carrière sénatoriale du deuxième quart du IIIe siècle ap. J.-C, p. 921-935. La révision de l'inscription AE, 1975, 129 = AE, 1978, 845 permet d'apporter de nouveaux commentaires sur la carrière d'un sénateur d'origine africaine. Après le juridicat, il obtient successivement deux commandements légionnaires, puis la préfecture du trésor de Saturne, dont on peut désormais établir l'existence. L'inscription fut gravée lorsque le personnage était parvenu au consulat suffect. Le juridicat peut être placé au début du règne de Gordien III, d'après le réexamen de l'organisation des districts juridictionnels de l'Italie. Il en est de même des commandements légionnaires, dont le second toutefois pourrait se poursuivre sous Philippe l'Arabe. La lecture de l'épithète Deciana, accolée au nom de chacune des légions, indique que l'inscription fut gravée entre (v. au verso) 249 et 251. À l'exception de la valorisation de la préfecture du trésor, ce cursus s'insère parfaitement dans le petit groupe de carrières sénatoriales que l'on peut dater des années 240-260. Il met en relief l'importance que pouvait encore revêtir pour l'avancement d'un sénateur l'exercice des commandements légionnaires.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Michel Christol
Amar Mahjoubi
Une carrière sénatoriale du deuxième quart du IIIe siècle ap. J.-
C.
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 99, N°2. 1987. pp. 921-935.
Résumé
Michel Christol et Amar Mahjoubi, Une carrière sénatoriale du deuxième quart du IIIe siècle ap. J.-C, p. 921-935.
La révision de l'inscription AE, 1975, 129 = AE, 1978, 845 permet d'apporter de nouveaux commentaires sur la carrière d'un
sénateur d'origine africaine. Après le juridicat, il obtient successivement deux commandements légionnaires, puis la préfecture
du trésor de Saturne, dont on peut désormais établir l'existence. L'inscription fut gravée lorsque le personnage était parvenu au
consulat suffect. Le juridicat peut être placé au début du règne de Gordien III, d'après le réexamen de l'organisation des districts
juridictionnels de l'Italie. Il en est de même des commandements légionnaires, dont le second toutefois pourrait se poursuivre
sous Philippe l'Arabe. La lecture de l'épithète Deciana, accolée au nom de chacune des légions, indique que l'inscription fut
gravée entre
(v. au verso) 249 et 251. À l'exception de la valorisation de la préfecture du trésor, ce cursus s'insère parfaitement dans le petit
groupe de carrières sénatoriales que l'on peut dater des années 240-260. Il met en relief l'importance que pouvait encore revêtir
pour l'avancement d'un sénateur l'exercice des commandements légionnaires.
Citer ce document / Cite this document :
Christol Michel, Mahjoubi Amar. Une carrière sénatoriale du deuxième quart du IIIe siècle ap. J.-C. In: Mélanges de l'Ecole
française de Rome. Antiquité T. 99, N°2. 1987. pp. 921-935.
doi : 10.3406/mefr.1987.1573
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1987_num_99_2_1573MICHEL CHRISTOL ET AMAR MAHJOUBI
UNE CARRIÈRE SENATORIALE
DU DEUXIÈME QUART DU IIP SIÈCLE AP. J.-C.
Parmi les inscriptions de la cité africaine de Belalis maior se trouve
une base brisée à son sommet, sur laquelle ne subsiste que la partie infé
rieure d'une inscription très effacée, qui a subi de toutes parts des dégra
dations et des mutilations dues à une réutilisation. Elle fut signalée
d'abord par Mme M. Corbier, dans son étude des iuridici italiens1, sur
communication de l'un d'entre nous, l'inventeur du document. Mais elle
reçut peu après la place qui lui revenait dans le livre consacré à la cité
des Belalitani maiores2: elle y est éditée, avec photo et commentaire. Le
texte passa alors dans l'Année épigraphique3. Par la suite une révision du
1 Et comme telle, signalée dans Y Année épigraphique (AE, 1975, 129). M. Cor
bier, Les circonscriptions judiciaires de l'Italie de Marc Aurèle à Aurélien, dans
MEFRA, 85, 1972, p. 609-690: la notice, forcément brève, qui se rapporte au per
sonnage, se trouve à la page 679, n° 35, cf. p. 629. La carrière de personnage est
placée entre 212 et 240 d'après l'évolution du système juridictionnel élaborée par
l'auteur à la suite de R. Thomsen, The Italie Regions from Augustus to the Lombard
Conquest, Copenhague, 1947, partie, p. 174-175. Mais il est difficile d'adopter à pré
sent cette approche du problème chronologique : cf. les remarques convergentes
de G. Camodeca, Nota critica sulle «regiones iuridicorum» in Italia, dans Labeo, 22,
1976, p. 86-95, et de W. Eck, Die regionale Organisation Italiens in der hohen Kaiserz
eit {Vestigia, 28), Munich, 1979, p. 249-256. Pour d'autres arguments épigraphi-
ques, M. Christol, Un aspect de la carrière de Q. Corneltius Valens : iuridicus per
Apuliam et Calabriam (à paraître). Cf. infra, p. 929-933.
2 A. Mahjoubi, Recherches d'histoire et d'archéologie à Henchir-el-Faouar. La cité
des Belalitani maiores, Tunis, 1978, p. 162-165, n° 11.
iAE, 1978, 845. Récemment le texte, sous cette forme, a été commenté par
I. Piso, Carrières sénatoriales (III), dans Acta Musei Napocensis, 19, 1982, p. 54-57
(cf. AE, 1982, 938). Nos remerciements s'adressent à Mme G. Di Vita-Évrard, qui
nous a communiqué cet article difficilement accessible. Nos remerciements
s'adressent aussi à Monsieur G. Alföldy qui a eu la bienveillance de relire cette étu
de et d'apporter quelques précieuses suggestions.
MEFRA - 99 - 1987 - 2, p. 921-935. MICHEL CHRISTOL ET AMAR MAHJOUBI 922
document parut utile pour reconsidérer plusieurs détails. L'un de nous y
a consacré plusieurs déplacements sur le site de conservation. Ce réex
amen a permis de préciser des lectures et de mieux établir le texte. De nou
veaux commentaires devenaient alors possibles. Ils font l'objet de cette
note.
Il s'agit d'une base brisée, découverte dans une construction établie
dans l'angle nord-ouest du forum, où elle avait été réutilisée avec d'autres
bases du même genre. L'inscription est très effacée, en particulier à cause
de sa réutilisation comme matériau de construction. Hauteur totale
conservée : 1,23 m. Largeur du dé portant le champ épigraphique : 0,52.
Lettres assez grêles, comparables à celles de la base n°7, qui date de
l'époque de Gordien III (238-244 ap. J.-C). Hauteur des lettres : 5 cm. On
lit notamment (fig. 1 et 2) :
[. .] RIDICO [4 ou 5 1.] CENO ET APVLI
[ ] G.LEGIONIS XXII PRIMIG
[ ] E LEG XIII GEM [. .]
[ ] SAT C [. .]
Il s'agit d'un cursus sénatorial, rédigé dans l'ordre direct, comme l'on
en trouve encore au IIIe siècle4. Mais ne subsistent sur la pierre que les
charges correspondant à l'essentiel du cursus prétorien. Le déroulement
de celui-ci indique que le personnage a suivi un type de carrière fréquent
chez les sénateurs plébéiens engagés dans le service du prince : même si
l'on ne connaît pas le contenu d'une éventuelle première charge préto
rienne précédant le juridicat italien, l'ensemble des fonctions énumérées
appartient au service impérial.
Le premier poste attesté, mais qui n'est peut-être pas le premier poste
obtenu entre preture et consulat, est un juridicat italien [in ou per PQceno
4 CIL, VIII, 18270 (= ILS, 1196) et AE, 1917-1918, 51, qui apportent la carrière
de L. Iulius Apronius Maenius Pius Salamallianus (cursus rédigé au début du
règne de Sévère Alexandre) : sur le personnage, G. Barbieri, L'albo senatorio da
Settimio Severo a Carino, Rome, 1952, 1065; PIR2 I 161. CIL, XIII, 6763 (= ILS,
1188 add), qui apporte le cursus d'un sénateur à demi-anonyme (. . . us L.f. Fab.
Annianus), rédigé en 242, sous Gordien III: G. Barbieri, Albo, 1428; PIR2 A 622.
CIL, VIII, 7049 (= ILS, 1177) et CIL, VIII, 2392 (= ILS, 1178) qui apportent la car
rière de P. Iulius Iunianus Martialianus (cursus rédigé sous Sévère Alexandre) :
G. Barbieri, Albo, 1069; PIR2 I 369. AE, 1949, 61 = AE, 1952, 95 = AE, 1957, 325, qui
concerne le cursus d'un sénateur anonyme provenant de Sbeitla, rédigé dans la
seconde moitié du IIIe siècle, cf. M. Christol, Essai sur l'évolution des carrières
sénatoriales dans la 2e moitié du IIIe siècle ap. J.-C, Paris, 1986, p. 306-311. UNE CARRIÈRE SÉNATORIALE DU DEUXIÈME QUART DU III« SIÈCLE AP. J.-C. 923
Fig. 1.
ei Apuli[a]m, mentionné sous une forme inhabituelle. Il semble bien, en
effet, que l'on aperçoive, à gauche, à la ligne 2 conservée, à légère distan
ce du bord, deux traits inclinés partant de l'extrémité supérieure de la
ligne, qui doivent correspondre à la trace de la lettre M5. Pour définir
cette charge, le rédacteur a donc commis, selon toute vraisemblance, une
confusion de syntaxe par l'introduction de l'ablatif de lieu dans une fo
rmule qui traditionnellement est à l'accusatif régi par per.
Cette fonction juridictionnelle est suivie de deux commandements de
légions : celui de la légion XXII" Primigenia, alors stationnée en Germanie
supérieure, à Mayence, et celui de la légion XIIIa Gemina, stationnée alors
en Dacie, à Apulum. Le redoublement de ces commandements légionnai
res apparaît encore assez fréquemment à l'époque où nous placerons
5 Cette lecture avait été envisagée (A. Mahjoubi, Recherches, p. 163 «on pourr
ait donc restituer iuridico in Piceno et Ap

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