Une curieuse découverte dans un vieux droguier de pharmacie - article ; n°231 ; vol.64, pg 253-259
9 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Une curieuse découverte dans un vieux droguier de pharmacie - article ; n°231 ; vol.64, pg 253-259

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
9 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1976 - Volume 64 - Numéro 231 - Pages 253-259
Eine seltsame Entdeckung in einer alten Apotheken-Drogensammlung.
Zwei Studenten der Pariser Ecole de Pharmacie, Sylvain Noblet und Henry Tourlet, entdeck- ten 1867 in einer alten Drogensammlung aus einer in der rue du Temple früher, vor einem Enteignungsverfahren, bestehender Apotheke, ein Pokal, unter anderen mehr, mit Knochen- und Stoffresten. Er trug die Aufschrift : Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, Pucelle d'Orléans. Erst 25 Jahre später wurde dieser von Tourlet in Chinon, seiner Geburtsstadt, aufbewahrter Pokal, geöffnet. Für die wahrscheinliche Echtheit dieser Reste, jetzt im Museum von Chinon, âusserten sich 1892 und 1909 speziell einberufene Kommissionen. Doch weiss man immer noch nicht wer eigentlich der Jeanne d'Arc zugeschriebenen Ueberbleibsel in jene alte Apotheken-Drogensammlung eingeführt hat.
A Curious Discovery in an Old Pharmacy Drug Cabinet.
Two students, Sylvain Nobet and Henry Tourlet, who were attending the College of Pharmacy in Paris, discovered in 1867 in an old drug cabinet which came from a pharmacy in the Rue du Temple - the pharmacy having been taken under expropriation - that one of the jars therein contained bone and tissue fragments and bore the words : Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, Pucelle d 'Orléans. It was not until twenty-five years later that the precious jar which Tourlet had preserved in Chinon, his birthplace, was opened. A commission, organized both in 1892 and in 1909, pronounced these remains as probably authentic, and they are at this time in the safe-keeping of the Chinon Museum. However, the identity of the person who might have placed these presumed remains of Joan of Arc in the old drug cabinet is still unknown.
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 36
Langue Français

Extrait

Jean Volckringer
Une curieuse découverte dans un vieux droguier de pharmacie
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 64e année, N. 231, 1976. pp. 253-259.
Zusammenfassung
Eine seltsame Entdeckung in einer alten Apotheken-Drogensammlung.
Zwei Studenten der Pariser Ecole de Pharmacie, Sylvain Noblet und Henry Tourlet, entdeck- ten 1867 in einer alten
Drogensammlung aus einer in der rue du Temple früher, vor einem Enteignungsverfahren, bestehender Apotheke, ein Pokal,
unter anderen mehr, mit Knochen- und Stoffresten. Er trug die Aufschrift : Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc,
Pucelle d'Orléans. Erst 25 Jahre später wurde dieser von Tourlet in Chinon, seiner Geburtsstadt, aufbewahrter Pokal, geöffnet.
Für die wahrscheinliche Echtheit dieser Reste, jetzt im Museum von âusserten sich 1892 und 1909 speziell einberufene
Kommissionen. Doch weiss man immer noch nicht wer eigentlich der Jeanne d'Arc zugeschriebenen Ueberbleibsel in jene alte
Apotheken-Drogensammlung eingeführt hat.
Abstract
A Curious Discovery in an Old Pharmacy Drug Cabinet.
Two students, Sylvain Nobet and Henry Tourlet, who were attending the College of Pharmacy in Paris, discovered in 1867 in an
old drug cabinet which came from a pharmacy in the Rue du Temple - the pharmacy having been taken under expropriation - that
one of the jars therein contained bone and tissue fragments and bore the words : Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc,
Pucelle d 'Orléans. It was not until twenty-five years later that the precious jar which Tourlet had preserved in Chinon, his
birthplace, was opened. A commission, organized both in 1892 and in 1909, pronounced these remains as probably authentic,
and they are at this time in the safe-keeping of the Chinon Museum. However, the identity of the person who might have placed
these presumed remains of Joan of Arc in the old drug cabinet is still unknown.
Citer ce document / Cite this document :
Volckringer Jean. Une curieuse découverte dans un vieux droguier de pharmacie. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 64e
année, N. 231, 1976. pp. 253-259.
doi : 10.3406/pharm.1976.2070
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1976_num_64_231_2070curieuse découverte Km
4anA un Vieux façuier 4e phamacie
La être curieuse contée découverte il y a une dont vingtaine il s'agit d'années est une déjà, histoire lorsqu'une qui aurait jeune dû vous étu
diante en archéologie médiévale, MUe Françoise Houdelot, m'eut fait parvenir
en un feuillet manuscrit (9) le récit surprenant que lui avait fait l'Abbé
P. Gentet, curé de la paroisse Saint-Maurice, à Chinon 2.
Ce n'est que récemment, en février 1974, que j'ai retrouvé ce document ;
c'est alors qu'Henri Bonnemain a cru devoir insister pour qu'il fasse l'objet
d'une communication à une séance de notre Société.
Je me suis efforcé, avec le précieux concours de mon vieil ami le Pr Marc
Durand, de recueillir quelques documents concernant cette anecdote et j'ai
pu ainsi prendre connaissance d'une importante publication dans le Bulletin
de la Société des Amis du Vieux Chinon datant de 1972 (3), grâce au
Pr Mauny, de la Sorbonne, qui en est le vice-président. J'ai largement
emprunté à cette publication qui concerne la découverte, objet de mon pro
pos, et ses incidences sur les plans historique et religieux.
** *
Vers 1867, un jeune étudiant, Sylvain Noblet3, aurait travaillé comme
élève dans une vieille pharmacie située à Paris, à l'extrémité de la rue du
Temple, alors que l'immeuble venait d'être exproprié et que l'officine devait
être transférée non loin de là, dans la rue Meslay.
1. Communication présentée à la Société d'Histoire de la Pharmacie le 20 octobre 1975.
2. L'Abbé P. Gentet, décédé en 1971, s'était retiré à la Maison du Clergé, à Tours,
8, rue Bernard^Palissy.
3. Né à Jessains (Aube) le 16 mars 1842, selon le Guide Rosenwald de 1)887, reçu
pharmacien de 2* classe pour le département de la Seine le 24 mars 1868 et installé à Paris,
rue Saint-Honoré, n° 176 (Documents fournis après consultation des Archives de la Faculté
de Pharmacie de Paris par le Doyen Dillemann).
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, XXIII, N° 231, DÉCEMBRE 1976. 254 REVUE d'histoire de la pharmacie
En procédant au déménagement, on avait retrouvé dans un réduit dépen
dant des greniers de la maison un vieux droguier de pharmacie ; il s'agissait
apparemment d'un droguier ancien, puisqu'il ne possédait aucun échantillon
de quinquina.
Le pharmacien titulaire, qui paraissait en ignorer l'existence et ne porter
aucun intérêt à cette découverte, en fit don volontiers au jeune Noblet, qui
lui avait manifesté le désir de le conserver. Quelque temps plus tard, Syl
vain Noblet, pour suivre les cours de l'Ecole de Pharmacie, vint habiter
place de la Sorbonne, dans un hôtel meublé. Il installa dans sa chambre le
vieux droguier de la pharmacie de la rue du Temple. C'est dans cet hôtel du
quartier latin qu'il devait faire la connaissance d'un autre étudiant en phar
macie qui y logeait depuis deux ans déjà : Ernest-Henry Tourlet, né à Chi
non le 5 août 1843 4, comme l'atteste l'extrait de naissance délivré par la
mairie de Chinon (1).
Ernest-Henry Tourlet était fils de pharmacien, avait été reçu premier au
concours de l'internat des hôpitaux en 1865, avait suivi les cours à la Sor
bonne et au Museum, avait subi avec succès les épreuves de la licence es
sciences et était, depuis 1866, membre de la Société Botanique de France (6).
Le jeune Noblet ne manqua pas de montrer à son érudit condisciple le
vieux droguier, dont il était fier, d'autant que Tourlet manifestait un vif inté
rêt pour les vieilles drogues que l'on ne trouvait plus dans le commerce.
L'examen des bocaux, encore poussiéreux et tous identiques, occupa une part
ie des loisirs de nos deux étudiants. C'est Tourlet qui observa, malgré
l'épaisse couche de poussière adhérant au verre, que l'un des bocaux semblait
contenir des ossements et des débris de linge. Il remarqua, sur le parchemin
qui en fermait l'ouverture, des traces d'écriture qu'il fit apparaître après un
nettoyage sommaire : écriture jaunie par le temps, qu'il renforcera plus tard
par un traitement au tanin.
Tourlet et Noblet purent déchiffrer alors l'inscription suivante : Restes
trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans.
Avec une certaine émotion ils remirent, sans l'ouvrir, le bocal à sa place
dans le droguier.
L'année suivante, en 1868, Noblet fut reçu pharmacien5 et s'établit à
Paris, rue Saint-Honoré, où il emmènera son vieux droguier, tandis que Tourl
et, également reçu pharmacien, avec une thèse de doctorat remarquée sur
l'étude comparée des phénomènes de la vie dans les deux règnes organisés,
regagnait Chinon, sa ville natale, où son père, Louis-René-Henry Tourlet, tenait
4. Le Guide Rosenwald de 1887 indique qu'Ernest-Henry Tourlet serait né à Vizille
(Isère), le 5 août 1842.
5. De 2* classe pour le département de la Seine. curieuse découverte dans un vieux droguier 255
depuis 1841 6, une officine rue Basse-du-Commerce. Ernest-Henry devait lui
succéder.
La guerre de 1870 devait interrompre, pour quelques années, les amicales
relations qu'entretenaient les deux jeunes pharmaciens.
**
Tourlet, dans sa bonne ville de Chinon, songeait souvent à la découverte
faite dans le vieux droguier, que son ancien compagnon devait sans doute
conserver à Paris, mais ce n'est qu'au mois de février 1876 qu'il décida de
retourner voir Noblet.
Le droguier était toujours là et le bocal mystérieux y occupait toujours
la même place. C'est alors que Tourlet se vit offrir l'objet de leur découverte
par son confrère parisien. « Maintenant que vous habitez votre ville natale,
Chinon, où Jeanne d'Arc eut sa première entrevue avec Charles VII, ce bocal
serait bien mieux chez vous que chez moi », lui dit Noblet en ajoutant :
« Voulez-vous l'emporter ? »
C'est ainsi que le mystérieux flacon devait quitter le droguier, pour deve
nir sous la garde du pharmacien Tourlet le Bocal de Chinon qui ne sera ouvert
que plus de quinze années plus tard.
Ernest-Henry Tourlet, docteur en pharmacie, pharmacien d'officine à Chi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents