Vel Iovi vel Soli : quatre études autour de la Vigna Barberini (191-354) - article ; n°2 ; vol.107, pg 661-765
106 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Vel Iovi vel Soli : quatre études autour de la Vigna Barberini (191-354) - article ; n°2 ; vol.107, pg 661-765

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
106 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1995 - Volume 107 - Numéro 2 - Pages 661-765
François Chausson, Vel Iovi vel Soli : quatre études autour de la Vigna Barberini (191-354), p. 661-765. Un inventaire chronologique des inscriptions retrouvées sur le site de la Vigna Bonelli dans le Transtévère paraît confirmer que l'aedes Beli qui s'y trouvait a, à l'époque sévérienne, accueilli le culte du dieu Élagabal et qu'il faudrait y reconnaître l'aedes Orci (mentionnée par des manuscrits fautifs de l'Histoire Auguste) que l'on se gardera de localiser sur le Palatin. Quant au site de la Vigna Barberini, il a pu, dès l'époque antonine, être l'emplacement d'un temple de Jupiter Ultor réutilisé pour le dieu d'Émèse sous le règne d'Élagabal. En analysant les modalités de citation des Catalogues Régionnaires, on situera le Pentapylon probablement entre la Domus Tiberiana et la Domus Augustana, tandis que l'on considérera les pla-tae Antoninianae mentionnées par l'Histoire Auguste comme étant la mise en œuvre de thèmes favoris de son auteur souvent suspect de falsification.
105 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

François Chausson
Vel Iovi vel Soli : quatre études autour de la Vigna Barberini
(191-354)
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 107, N°2. 1995. pp. 661-765.
Résumé
François Chausson, Vel Iovi vel Soli : quatre études autour de la Vigna Barberini (191-354), p. 661-765.
Un inventaire chronologique des inscriptions retrouvées sur le site de la Vigna Bonelli dans le Transtévère paraît confirmer que
l'aedes Beli qui s'y trouvait a, à l'époque sévérienne, accueilli le culte du dieu Élagabal et qu'il faudrait y reconnaître l'aedes Orci
(mentionnée par des manuscrits fautifs de l'Histoire Auguste) que l'on se gardera de localiser sur le Palatin. Quant au site de la
Vigna Barberini, il a pu, dès l'époque antonine, être l'emplacement d'un temple de Jupiter Ultor réutilisé pour le dieu d'Émèse
sous le règne d'Élagabal. En analysant les modalités de citation des Catalogues Régionnaires, on situera le Pentapylon
probablement entre la Domus Tiberiana et la Domus Augustana, tandis que l'on considérera les platae Antoninianae
mentionnées par l'Histoire Auguste comme étant la mise en œuvre de thèmes favoris de son auteur souvent suspect de
falsification.
Citer ce document / Cite this document :
Chausson François. Vel Iovi vel Soli : quatre études autour de la Vigna Barberini (191-354). In: Mélanges de l'Ecole française
de Rome. Antiquité T. 107, N°2. 1995. pp. 661-765.
doi : 10.3406/mefr.1995.1906
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1995_num_107_2_1906FRANÇOIS CHAUSSON
VEL IOVI VEL SOLI :
QUATRE ÉTUDES AUTOUR DE
LA VIGNA BARBERINI (191-354)
Quatre études touchant à l'histoire religieuse et à la topographie sont
ici rassemblées, qui ont pour dénominateur commun l'angle nord-est du
Palatin, nommé Vigna Barberini depuis l'époque moderne. Il s'agit, sous
forme de dossiers thématiques, de la présentation de quelques points épi
neux relatifs à ce site, en marge d'un volume collectif sur les sources rela
tives à ce lieu*. Le lecteur aura donc l'indulgence de considérer ces études
comme les archives d'une synthèse présentée ailleurs. Par le biais de l'épi-
graphie et de la numismatique, des questions de topographie et d'interpré-
* C'est en 1988 que, sur la recommandation de M. Ch. Peyre, M. Lenoir et
F. Villedieu m'ont accueilli pour la première fois sur le chantier de la Vigna Barberin
i. En 1990, sur la suggestion de F. Villedieu, m'était confiée par M. Lenoir une par
tie du volume collectif consacrée aux sources relatives à la Vigna Barberini.
M. Cl. Nicolet a généreusement ouvert les MEFRA à une publication de quelques dé
veloppements trop lourds et délicats pour figurer dans ce premier volume. Le
présent article doit beaucoup aux relectures et conseils de MM. J.-P. Callu et
F. G. B. Millar. Mme G. Di Vita-Évrard a relu et corrigé avec patience et attention le
dossier épigraphique que ses suggestions ont nourri ainsi que les nombreuses ré
férences gracieusement mises à sa disposition par M. S. Panciera, que je remercie.
M. J. Teixidor a bien voulu, avec une rare obligeance, transcrire et commenter avec
moi les textes palmyréniens. L'aide constante de l'École française de Rome et de la
Surintendance archéologique de Rome - j'ai plaisir à nommer M. Lenoir, C. Virlou-
vet et M. A. Tornei - m'a permis de mener à bien mes investigations. Les illustrations
sont dues à F. Fouilland. L'apport de conversations avec les directeurs des divers
chantiers de la Vigna Barberini et avec É. Hubert et M. Smith, ainsi que leur sou
tien, ont notablement enrichi mon point de vue. À tous j'adresse mes plus vifs remer
ciements, et les prie de fermer les yeux sur mon entêtement à persister dans cer
taines de mes vues...
Enfin, ce travail n'aurait pu être entrepris ni achevé sans l'accueil de F. Ville-
dieu sur la Vigna Barberini au sein de son équipe puis nos inlassables discussions
sur les problèmes posés par ce passionnant chantier. Son exigence, ses scrupules, sa
générosité m'ont été un modèle : je ne m'acquitte que bien peu de ma dette en lui dé
diant cet article.
MEFRA - 107 - 1995 - 2, p. 661-765. 662 FRANÇOIS CHAUSSON
tation des sources seront posées, autour des lieux de culte consacrés à Éla-
gabal à Rome, du dieu Jupiter Ultor, du Pentapylum du Palatin et enfin des
Plateae Antoninianae, bref autant de sujets qui touchent à la destination de
cette zone du Palatin du règne de Commode à celui de Constance II. Quel
ques propositions de chronologie en seront tirées, dans lesquelles on
voudra bien voir des hypothèses de travail soumises au contrôle des dif
férentes équipes archéologiques qui œuvrent à l'heure actuelle sur la Vigna
Barberini, ainsi qu'un état de la question sur la documentation dont nous
disposons sur ces divers points.
I - JEDES BELI
Vingt-quatre - peut-être vingt-cinq - inscriptions de Rome, qui n'ont
jamais vraiment été entièrement réunies bien que certaines soient fort
connues, constituent, en vertu de critères topographiques et onomastiques,
un dossier cohérent, guère exploité sur le plan prosopographique, et riche
d'informations sur le culte du Soleil d'Émèse dans la Rome sévérienne,
plus précisément dans le sud du Transtévère1. Un catalogue en sera dressé,
à partir duquel on tentera d'établir l'identité des dieux honorés dans un
sanctuaire du Transtévère et l'ampleur des cultes syriens aux IIe-IIIe siècles
dans cette zone de Rome, en particulier autour du règne des empereurs
sévériens.
1 L. Moretti a dressé une liste des inscriptions latines retrouvées dans cette aire
(I.G.V.R., 1, p. 99-107), et a publié les grecques se rapportant au même
dossier. - Pour une étude topographique et chronologique, voir M.S. Savage, The
Cults of Ancient Trastevere, dans Mem. Amer. Acad. Rom., XVII, 1940, p. 26-56, part
iculièrement p. 52-54 ; pour une mise au point sur les aspects religieux et orientaux,
en dernier lieu, E. Equini Schneider, // santuario di Bel e delle divinità di Palmira :
communità e tradizione reliogiose dei Palmireni a Roma, dans Dial, di Arch., V, 1,
1987, p. 69-85 (avec bibliographie complète).
Cet article était déjà rédigé quand j'ai pu, grâce à l'obligeance de Mme Di Vita-
Évrard et de M. Panciera, prendre connaissance d'une étude - qui semble avoir
échappé aussi à mes prédécesseurs - de R. E. A. Palmer, The Topography and Social
History of Rome's Trastevere (Southern Sector), dans Proc. Am. Philosoph. Soc, 125,
5, 1981, p. 368-397, surtout p. 372-381. Cet auteur avait déjà relevé la coïncidence de
l'épigraphie «élagabalienne» de Rome avec le site «palmyrénien» de la Vigna Bonel-
li, mais, à la réflexion, il ne paraît pas inutile de reprendre de façon exhaustive le
dossier épigraphique et historiographique qu'il traite avec une grande rapidité et des
interprétations souvent discutables. iovi vel soli 663 vel
Dans un jardin du Transtévère
Un lot d'inscriptions se rapportant à des cultes palmyréniens ont été
trouvées en deux temps au cours du XIXe siècle dans le lieu dit «Vigna
Bonelli» situé dans le Transtévère, au-delà de la Porta Portese (sur cet
emplacement, cf. fig. 1). L'ensemble a été exploré essentiellement en 1859
et 1860 par CL. Visconti2; il y a observé une structure de briques ainsi
qu'un portique en opus reticulatum auquel il relie par ailleurs les inscrip
tions votives retrouvées. L'inventaire des briques timbrées dressé par Vis
conti3 mérite d'être reconsidéré à la lueur des travaux d'H. Dressel : les
fouilles ont livré des briques portant des timbres datés du consulat de Pon-
tianus et d'Atilianus (année 135), mais le texte n'en a pas été reproduit, et
les timbres restent inidentifiables; ont été observés un timbre de Domitia
Lucilia Maior (C.I.L. XV, 1, 1008), daté par Dressel des années postérieures
de peu à 108, un timbre de Cn. Domitius Diomedes (C.I.L. XV, 1, 1103) daté
par Dressel de la fin du Ier siècle, ainsi qu'une série de hipedales portant le
nom de L. Allius Maximus (C.I.L XV, 1, 792) datées par Dressel du milieu
ou de la seconde moitié du Ier siècle. Ains

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents