Voyage des députés de Bourgogne à Blois (1483). Élection des députés de la Bourgogne aux états généraux de 1484. La Bourgogne aux états généraux de 1484. - article ; n°1 ; vol.47, pg 357-369
14 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Voyage des députés de Bourgogne à Blois (1483). Élection des députés de la Bourgogne aux états généraux de 1484. La Bourgogne aux états généraux de 1484. - article ; n°1 ; vol.47, pg 357-369

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
14 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1886 - Volume 47 - Numéro 1 - Pages 357-369
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1886
Nombre de lectures 9
Langue Français

Extrait

Paul Pélicier
Voyage des députés de Bourgogne à Blois (1483). Élection des
députés de la Bourgogne aux états généraux de 1484. La
Bourgogne aux états généraux de 1484.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1886, tome 47. pp. 357-369.
Citer ce document / Cite this document :
Pélicier Paul. Voyage des députés de Bourgogne à Blois (1483). Élection des députés de la Bourgogne aux états généraux de
1484. La Bourgogne aux états généraux de 1484. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1886, tome 47. pp. 357-369.
doi : 10.3406/bec.1886.447446
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1886_num_47_1_447446VOYAGE
DES
DÉPUTÉS DE BOURGOGNE A BLOIS
(1483)
ÉLECTION DES DÉPUTÉS DE LA BOURGOGNE
AUX ÉTATS GÉNÉRAUX DE 1484.
LA BOURGOGNE AUX ÉTATS GÉNÉRAUX DE U84.
La Bibliothèque nationale possède, sous le n° -16248 du Fonds
français (Saint-Germain, Harlai, n° 5), un volume in-folio, intitulé :
Estais. Ge manuscrit, de 459 feuillets, renferme les textes suivants :
4° Estais généraux tenus à Paris du règne du roy Jean, -i 355,
fol. 4 à 42.
2° Le procez-verbal des Estats généraux assemblez à Tours, Fan
4483, compilé par Me Jean Masselin, fol. AZkAM.
3° Le procès-verbal de l'abbé de Gîteaux de deux voyages par
lui faits comme député de la province de Bourgogne, l'un vers le
roi Charles VIII, lors de son avènement à la couronne, l'autre aux
États de Tours, fol. 4-13 et suivants.
Au milieu de ce dernier procès-verbal est intercalée, au folio 440,
la pièce suivante écrite d'une autre main : « C'est l'ordre d'assister
gardé es trois estats généraux de France. »
Bernier a publié en grande partie cette dernière pièce [Journal de
Masselin, p. 737). Il s'est contenté de mentionner en note le procès-
verbal de l'abbé de Gîteaux : il aurait pu le joindre à celui de Masse-
lin. Pour combler cette lacune, nous nous proposons de publier ici 358
la narration des voyages de l'ambassade bourguignonne à Blois et à
Tours.
Au commencement du mois de septembre 4483, Jean d'Amboise
et le maréchal de Bourgogne, lieutenants du roi dans la province,
avaient convoqué les notables à Beaune pour les instruire de la mort
de Louis XI et les inviter à envoyer une deputation au nouveau roi.
Sur la réponse de Jean de Girey, abbé de Gîteaux, que les notables
n'avaient pas pouvoir de députer au nom de la province, les états de
Bourgogne furent appelés à se réunir à Beaune le 25 du même mois.
Ce fut là que l'on arrêta d'envoyer auprès de Charles VIII une ambas
sade conduite par Jean de Girey, l'orateur de la province, ayant avec
lui l'abbé de Saint-Benigne de Dijon1, Philippe Pot, seigneur de la
Roche, le sire d'Épery, Me Jean Rolin, abbé commendataire de Saint-
Martin d'Autun, Pierre Bouffeau de Dijon et plusieurs autres. Les
députés emportaient les instructions suivantes : féliciter le roi de
son avènement à la couronne; obtenir la confirmation des privilèges
du pays et la suppression de certaines charges nouvellement impos
ées, soit pour la construction des châteaux de Dijon, de Beaune et
de Chalon, soit pour payer les gages du Parlement de Bourgogne.
Partie le 8 octobre, l'ambassade se rendit d'abord à Paris, puis à
Blois, résidence de la cour, où elle arriva vers le 25. Le lendemain
eut lieu la séance royale dont on trouvera le récit dans le procès-
verbal de l'abbé. Nous n'avons pas cru devoir donner le texte du dis
cours de Jean de Girey : c'est une amplification fastidieuse, bourrée
de citations tirées des écrivains sacrés et profanes, dont les personnes
familières avec la littérature du xve siècle se feront parfaitement
l'idée. Si nous en croyons le procès-verbal, le roi et les assistants
furent enchantés de l'éloquence du Bourguignon. On eut la patience
de récouler jusqu'au bout, grand témoignage d'admiration, paraît-il,
car d'ordinaire, en pareil cas, après les premiers mots de l'exorde,
les auditeurs avaient coutume de causer entre eux ou de se promen
er, voire même d'inviter bruyamment l'orateur à se montrer bref.
Si, au dire de Jean de Girey, la deputation n'obtint pas tout ce qu'elle
eût souhaité; du moins le roi, par ordonnances datées du 5 novembre,
confirma les privilèges de la province et abolit les taxes de six et
quatre blancs par feu que ses officiers levaient en Bourgogne au pré
judice des franchises2.
1. L'abbé de Saint-Bénigne ne figure pas sur la liste que donne le procès -
verbal, mais il est nommé dans la harangue de son collègue au roi.
2. Par une autre ordonnance en date du 4 novembre, Charles VIII restitue à 359
De retour à Beaune, l'abbé rendit compte de l'ambassade aux trois
états de la province convoqués à cet effet pour le 8 décembre. Son
discours ne dura pas moins de trois heures. On passa ensuite à la
question du jour, l'élection des députés aux états généraux. Ici une
double question se posait : devait-on envoyer ou non aux états? Si
oui, l'élection se ferait-elle par bailliages, ainsi que le prescrivaient
les lettres royales, ou bien par les suffrages réunis des trois ordres ?
Après quatre jours passés en discussion, ce dernier avis, qui était
celui de Tabbé de Cîteaux, l'emporta : preuve, dit M. G. Picot, que
le besoin d'assurer aux députés une plus grande autorité avait con
duit les provinces pourvues d'états à ne pas renvoyer aux bailliages
le soin de choisir leurs mandataires, comme l'aurait souhaité le pou
voir royal1. Cette fois encore, Jean de Girey fut chargé de prendre
la parole au nom de la province, bien que Tévêque de Chalon figurât
au nombre des élus.
Le mandat imposé aux députés de la Bourgogne peut se résumer
ainsi : \° demander que les frais du parlement de Dijon retombent à
la charge du roi et non plus à celle de la province ; tout au moins
qu'ils soient acquittés sur le produit des amendes et d'une gabelle
levée par les commis des états durant la session parlementaire;
2° faire cesser les pillages des gens de guerre; 3° réformer la justice
et mettre bon ordre à la monnaie.
Les textes que nous publions ici d'après le manuscrit 4 6248 sont :
M0 la narration du voyage des députés de Bourgogne à Blois en
octobre 4483; 2° le procès-verbal de l'élection des députés aux états
généraux, élection qui eut lieu à Beaune le 4 2 décembre; 3° le texte
du mandat qui leur fut donné par l'assemblée de Beaune. Le manusc
rit 46248 est une copie des premières années du xvne siècle : l'écri
ture en est assez fautive et souvent peu lisible.
Philippe Pol la seigneurie de Rouvres que Louis XI avait donnée à Jacques
Coictier (Arch. de la Côte-d'Or, В 1302). Quelques jours après, le 13 novembre,
il écrit aux trois états de Bourgogne pour les prier de mettre l'abbé de Cîteaux
et le sire de la Roche au nombre des députés qui seront envoyés à Orléans.
La lettre est donnée par Bernier, p. 740.
1. Mémoires de l'Académie des sciences morales, 1874, t. II, p. 214. 360
Procès-verbal de Г abbé de Cîteaux de deux voyages par
lui faits, comme député de la province de Bourgogne,
Vun vers le roi Charles VIII, lors de son avènement à
la couronne, Vautre aux états de Tours.
Legationes fratris Johannis abbatis Cistercii ad dominům Caro-
lum regem Francie octavura pro rebus ducatus Burgundie, ad
instantissimam supplicationem omnium statuum patrie, anno
Domini M0 CCGG0 LXXX0 tercio, in capite mensis septem-
bris. Dominus Johannes de Ambrosia et patria Lingonensis, et
dominus marescallus Burgundie, quasi locumtenentes régis in
Burgundia, certifficati de morte domini Ludovici XI, régis Franc
ie, mandaverunt apud Belnam nonnullos de notabilioribus patrie,
quibus exposuerunt obitum ejusdem régis, hortantes ut filio suo
vellent esse fidèles sicut fuerant patri, et persuadentes ut pro
bono patrie mitterent diligenter suos oratores ad novum regem.
Qui in unum congregati, per organum ejusdem domini Cistercii,
responderunt eos non esse sufficienter congregates ad mittendum
quoscumque nomine

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents