charte cyclable : les giratoires
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voies cyclables

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Langue Français
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Extrait

Il faut donc, que chaque intersection soit modifiée ou conçue en tenant compte de ce point noir. Lorsque les bran-ches des chaussées menant à cette intersection, comporte des bandes cyclables, il faut qu’elles soient prolongées dans les courbes et assurent la continuité physique et visuelle des trajectoires cyclistes. La mise en place d’îlot ou de quilles est souvent souhaitable, voire impératives(photos 5 et 6).
d) Les tourne à droite et à gauche pour cyclistes (en rase campagne) :
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Lesphotos 5 et 6montrent bien l’intérêt pour le cycliste d’avoir un terre-plein central (SAS) pour lui permettre de traverser en meilleure sécurité les deux voies de circulation.
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Alors que les carrefours giratoires sont pratiquement inconnus aux États-Unis, ils sont très populaires en Angleterre, pays précurseur en la matière. Ce type d’aménagement présente d’énormes avantages en termes de fluidité de la circu-lation. Cependant, en Angleterre, les giratoires sont très rapides, ce qui les rend dangereux et compliqués pour les cyclistes.
Les conditions sont très différentes en France. Les techniciens se servent généralement des giratoires, à la fois pour fluidifier la circulation, mais en même temps pour décourager les excès de vitesse. Des arrivées radiales (avec des extensions de trottoir) sont créées afin de fermer les angles d’entrées et de sorties. Des massifs sont plantés au milieu du rond-point. Le tout fait comprendre à l’automobiliste qu’il ne peut traverser l’intersection en ligne droite et à vitesse excessive. À l’entrée de certaines communes, des mini-giratoires ont été réalisés dans le seul but d’atténuer la vitesse des automobiles.
C’est ainsi que pour les cyclistes français les giratoires sont moins dangereux que les carrefours plans. Toutefois, lors de la création d’un itinéraire cyclable jalonné, il est préférable d’éviter les moyens et grands giratoires. L’intégration des cyclistes n’est envisageable que lorsqu’il est impossible de prévoir des parcours de substitution suffisamment courts et pratiques. En effet, certains types d’aménagement sont plus sûrs que d’autres:
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1. Les petits giratoires (jusqu’à 15 m de rayon extérieur) Les petits giratoires (avec une seule voie autour du rond central, et une seule voie à chaque entrée) ne posent pas de problème particulier pour le cycliste.La vitesse des cyclistes est voisine de celle des autres véhicules. Il n’est donc pas utile de créer un aménagement cyclable autour de l’anneau (photo 1).
Par contre, si des bandes cyclables mènent au giratoire, les cyclistes les suivent et se retrouvent mal positionnés pour tourner à gauche. Pour ce type de giratoire,il est donc préférable d’arrêter les bandes une vingtaine de mètres avant le giratoire.
2. Les giratoires de taille moyenne (15 à 22 m de rayon extérieur) Malgré les préconisations techniques nationales, il arrive que les communes construisent des giratoires «de prestige» sur de toutes petites routes départementales. Il y a souvent deux voies autour de l’anneau, et la circulation est plus rapide que dans un mini-giratoire. Ce type de réalisation est beaucoup plus dangereux pour les cyclistes, et même pour les voitures. En effet, des accrochages surviennent fréquemment lors-qu’un automobiliste quitte la voie de gauche (pour sortir du giratoire) sans avoir vu qu’une deuxième voiture le double sur la voie de droite.
Il est très souvent possible de faire un aménagement plus petit, avec une seule voie d’entrée et de sortie, et également une seule voie autour de l’anneau. Ce principe s’avère beaucoup plus sécurisant pour les cyclistes, car il réinstaure les mêmes conditions de cohabitation cyclistes/voitures existantes dans les petits giratoires.
Avec un giratoire de taille moyenne, une bande cyclable de couleur verte présente des avantages, surtout si elle est utilisée dans un aménagement existant afin de supprimer une voie de circulation. De même, si des branches du gira-toire sont pourvues de bandes cyclables, il est logique de continuer ces aménagements autour de l’anneau. Dans tous les cas elles rappellent l’existence des cyclistes, et créent l’espace «tranquille »dont le cycliste peut profiter pour regarder en arrière avant de faire une manœuvre.C’est aussi, vis-à-vis de l’automobiliste une zone dite de « sécuritévisuelle ».
Propositions
Dans chaque branche du giratoire nous demandons que soient créés des îlots infranchissables afin de protéger l’espace cyclable.
Ces aménagements ferment l’angle d’entrée et empêchent les voitures de prendre de la vitesse en coupant à travers la bande, tout en protégeant le cycliste contre tout cisaillement. Des îlots plus longs (de type «banane ») peuvent être réalisés à la sortie de l’anneau afin d’améliorer la perception (par les automobilistes) de la trajectoire du cycliste (on voit tout de suite que celui-ci quitte l’anneau ou bien qu’il continue à tourner autour) (photos 7, 8, 9 page 22).
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Afin de sécuriser un carrefour dangereux, les techniciens de York en Angleterre ont développé une idée intéressante. Ils ont conçu un giratoire qui présente d’énormes avantages pour les cyclistes. Deux bandes cyclables de 1,20 m ont été créées, ainsi qu’un marquage au sol particulièrement soigné et lisible(photo 2). Selon la bande qui est empruntée, l’automobiliste visualise la trajectoire que le cycliste va prendre (quitter le giratoire ou continuer à tourner). Le cycliste est placé assez loin du trottoir, ce qui augmente sa visibilité vis-à-vis des automobilistes.
Ce schéma montre l’intérêt de cette idée. Quand l’automobiliste X aborde le giratoire, il se concentre sur les voitures qui s’approchent de lui.Les cyclistes A et B sont sur les bandes cyclables, qui les placent dans le champ de vision de l’automobiliste. Par contre, le cycliste C est sur la trajectoire habituelle, à l’extérieur du giratoire. Il est en dehors de la «zone de concentration» de l’automobiliste, et il risque de passer inaperçu.
sécuritaire prioritaire sont souvent des «b zone semi-urbaine, il bilités :soit intégre autour du giratoire. chir à son identificat îlots en dur ou «Ban Dans le deuxième c 4
Surnommé le «manège enchanté »(« magic round about», en hommage à la célèbre émission française), ce giratoire s’avère particu-lièrement sûr pour les cyclistes (un accident sans gravité en 2 ans). Ce système nous semble extrêmement intéressant dans le cas d’un grand giratoire existant (il permet de supprimer une voie).Si notre préférence est pour les petits gira-
res est un impératif s giratoires ovales rase campagne et en .Il existe deux possi-clable à l’extérieur éanmoins bien réflé-les protections par
es cyclistes. Elle se de par les traver-du giratoire. D’autre part, et l’expérience nous le montre, sur ces types d’aménage-ments, l’entretien est souvent négligé(photo 4). Il est donc important d’apporter un soin particulier aux mesures qui visent à réduire la vitesse des véhicules. L’extension des trottoirs permet de fermer l’angle des intersections (aux entrées et aussi aux sorties). Il est également utile de réaliser des bandes rugueuses (avec des passages pour les cyclistes), ainsi qu’un revêtement de couleur différente sur la chaussée principale à l’approche du giratoire (tein-ture dans la masse ou peinture anti-dérapage).
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La réalisation de ce type de piste à l’extérieur du giratoire, ne doit jamais remplacer les bandes cyclables d’accès à l’anneau. Les cyclistes expérimentés préfèrent rester sur la chaussée principale ou ils se sentent plus en sécu-rité (même s’ils s’écartent de la bande intérieure verte) par rapport à la piste extérieure. Dans tous les cas (sauf cas particulier, à discuter avec les associations d’usagers) et comme le recommande le RAC, l’usage de l’ensemble de ces aménagements cyclables doit rester facultatif pour les cyclistes (panneaux carrés C113).
Ces grands giratoires restent de toute manière particulièrement dangereux, et un passage souterrain, voire même un pont pour piétons et cyclistes peut s’avérer nécessaire (il en existe beaucoup à l’étranger,photos 5 et 6).
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Protections contre le cisaillement dans les entrées et sorties des giratoires.
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• Référence : RAC page et document Certu.
Dans une «zone 30», la vitesse constante des automobiles ne doit pas dépasser 30 km/h. Des dispositifs de ralentis-sement sont créés pour «apaiser la circulation» (écluses, coussins, chicanes, revêtements spéciaux, etc.). Tout doit être fait pour permettre une cohabitation agréable (véhicules motorisés, cyclistes et piétons).
À condition de tenir compte des besoins spécifiques des cyclistes, la «zone 30» est une excellente solution pour les petites rues et les traverses de village. Chaque fois que l’emprise le permet, les chicanes et les écluses seront pourvues de by-pass pour les vélos(photo 1). Entre les différents revêtements, il est1 important de réaliser des raccordements uniformes sans la moindre «marche »ou différence de niveau.
Les cyclistes préfèrent les coussins aux ralentisseurs à «dos d’âne»(photos 2 et 3).
Il ne suffit pas de mettre un panneau «zone 30 »pour casser la vitesse des automobiles. Des aménagements complémentaires spéci-fiques sont indispensables pour faire respecter cette obligation(photo 4).
Le Certu, préconise des dispositifs de ralen-tissement tous les 50 à 100 m.
La FFCT est favorable «
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aux vraies zones 30
» où l’ensemble des usagers est pris en compte.
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Schéma 1
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Schéma 2
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La FFCT demande un passage (entre 0,5 et 1m) de part et d’autre des bandes rugueuses(Photo 3 et schéma 2). Les auto-mobilistes ont moins tendance à monter sur le bas-côté, tout en étant obligés de rouler sur les bandes. Les cyclistes ne sont pas pénalisés.
Les bandes rugueuses sont des bandes «sonores »placées perpendiculaire-ment à la route afin d’inciter les automobilistes à ralentir (à l’approche d’un village par exemple). Généralement composées d’une épaisse couche de plas-tique, et souvent incrustées de gros gravillons, ces bandes peuvent être agressives pour les cyclistes. Laphoto 1morceau de bandemontre un rugueuse typique.
Laphoto 2montre ce phénomène dans une situation similaire (création d’un îlot franchissable). Les voitures montent sur le bas-côté, le bord de la chaussée se fissure, et des ornières se forment.
De plus, lorsque les bandes rugueuses sont réalisées en rase campagne, de nombreux automobilistes essayent de les éviter (schéma 1).
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