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Résumé Introduction Les autorités sanitaires recommandent l’abstinence de consommation d’alcool pendant la grossesse. Pour accompagner cette recommandation, il est nécessaire de mieux comprendre les connaissances et les représentations des Français sur ce sujet, en particulier leur perception des risques liés aux consommations modé-rées ou occasionnelles. Méthode et population Une enquête a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, construit selon la méthode des quotas. 1 003 per-sonnes ont été interrogées par téléphone en novembre 2004. Résultats 82 % des Français connaissent la recom-mandation de ne pas consommer d’alcool pendant la grossesse. 25 % savent que les risques pour le fœtus commencent dès le premier verre d’alcool consommé par la mère, tandis que 60 % pensent qu’une consommation occasionnelle ne présente pas de risque. Selon 48 % des enquêtés, le vin et la bière sont moins dangereux que les alcools « forts » pour une femme enceinte. Les troubles physi-ques liés à l’exposition prénatale à l’al-cool sont mieux connus que les troubles intellectuels. Discussion La recommandation d’abstinence est bien connue mais elle n’est pas perçue comme absolue. Cette position ambivalente reflè-te la place de l’alcool dans la société fran-çaise. En effet, les représentations socia-les de ce produit sont bien plus favorables que celles du tabac qui, comme l’alcool, est une substance psychoactive licite.
Connaissances des Français sur les risques liés à la consommation d’alcool pendant la grossesse
Juliette Guillemont*, Tania Rosilio*, Marie David**, Christophe Léon*, Pierre Arwidson*
INTRODUCTION
L’exposition prénatale à l’alcool (EPA) perturbe gravement le dévelop-pement de l’enfant à naître. L’alcool consommé par la femme enceinte passe facilement la barrière placentaire et sa concentration s’équilibre rapidement entre les compartiments maternel et fœtal. Tous les organes du fœtus sont susceptibles de voir leur développement perturbé par l’al-cool. Cependant, le système nerveux central, dont le développement se produit tout au long de la grossesse et même après la naissance, est la cible principale de l’alcool [1].
Les effets de l’EPA sont multiples et forment un continuum. Le syndro-me d’alcoolisation fœtale en est la manifestation la plus grave. Observé chez des enfants nés de femmes consommatrices excessives d’alcool, il se caractérise par une association de troubles, pour lesquels tous les degrés d’atteinte peuvent exister. Ces troubles comprennent des signes physiques (retard de croissance pré- ou postnatal, anomalies craniofa-ciales, malformations du cerveau) et des dysfonctionnements du sys-tème nerveux central (retard de développement intellectuel, problèmes d’apprentissage et de mémoire, hyperactivité, troubles de l’attention). Des facteurs génétiques, nutritionnels et environnementaux seraient également impliqués dans le développement de ce syndrome, dont l’in-cidence est estimée à 0,5-3,0 pour 1 000 naissances [1].
Si la toxicité de l’alcool à forte dose pour le fœtus est bien établie, les conséquences d’une consommation modérée pendant la grossesse sont plus difficiles à évaluer. Essentiellement d’ordre cognitif et comporte-mental, elles apparaissent plusieurs années après la naissance et ne sont pas spécifiques de l’EPA. Toutefois, les données épidémiologiques mettent en évidence des effets néfastes de la consommation d’alcool pendant la grossesse sur le développement intellectuel de l’enfant à par-tir de deux verres par jour. Une consommation excessive occasionnelle serait également associée à des déficits cognitifs [1].
Les données disponibles à ce jour ne permettent pas de définir un seuil de consommation d’alcool en deçà duquel il n’existe pas de risque pour l’enfant. En vertu du principe de précaution, les autorités sanitaires françaises recommandent aux femmes enceintes de ne pas consommer
 * Inpes, direction des affaires scientiÞ ques ** Institut BVA, Pôle opinion
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