La fosse-dépotoir du Chambon à Eyrein (Corrèze). 2e partie - article ; n°3 ; vol.16, pg 339-356
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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1977 - Volume 16 - Numéro 3 - Pages 339-356
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean-Louis Antignac
La fosse-dépotoir du Chambon à Eyrein (Corrèze). 2e partie
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 16, fascicule 3-4, 1977. pp. 339-356.
Citer ce document / Cite this document :
Antignac Jean-Louis. La fosse-dépotoir du Chambon à Eyrein (Corrèze). 2e partie. In: Revue archéologique du Centre de la
France. Tome 16, fascicule 3-4, 1977. pp. 339-356.
doi : 10.3406/racf.1977.2107
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1977_num_16_3_21071977 - n" 63-6Ï R.A.C.
LA FOSSE-DÉPOTOIR DU « CHAMBON »
à EYREIN (Corrèze)
(2e partie)
par Jean-Louis Antignac
A proximité des vestiges d'une villa gallo-romaine, des
travaux de défrichage ont mis en évidence une fosse de faible
profondeur, vidée par le labour d'une grande quantité de
matériel, en particulier céramique.
Le sauvetage a permis de révéler une lagène moulée de
forme atypique, trois assiettes à marli de forme inédite dont
deux décorées de motifs incisés, une série de variantes de la
forme Drag. 39, ainsi que des formes classiques de sigillées,
des céramiques métallisées, des imitations de vaisselle de
bronze et une abondante céramique commune : tripodes, cou
vercles, assiettes, plats, coupes, bols, gobelets, mortiers et
fragments de lagènes. Signalons aussi quelques objets en os,
en fer et quelques fragments de verre.
L'étude de ce matériel révèle un enfouissement datable
de la première moitié du IIIe siècle.
B - LES CÉRAMIQUES FINES
Sous ce vocable nous entendons parler des céramiques à glaçures mét
allisées et des céramiques imitant la vaisselle de bronze.
1°) Les métallisées
— Dessin n° 26 - Planche n° 12.
Il s'agit d'un flacon en céramique fine, recouverte d'une glaçure à
reflets métallisés. Nous n'avons pu que très partiellement le reconstituer.
Il possède un long col de 45 mm de diamètre, et deux ou trois petites
anses étaient collées sur la panse. Le décor, obtenu à la barbotine, s'ins
crit sur un registre délimité par deux séries d'incisions en guillochis. Le
décor principal est géométrique et se compose de losanges accolés par
leurs sommets, à l'intérieur desquels est tracée une seule des médianes.
La terre utilisée dans ce cas est aussi recouverte d'une glaçure métallisée.
Les triangles inférieurs décrits par les losanges, sont ornés soit de petits
cercles en grappe, soit d'un motif en crosse, obtenus par application
d'une terre ocre recouverte d'une glaçure blanche. Cette technique, qui a
rarement été employée par les ateliers arvernes, fait penser aux vases à
formules déclamatoires, fabriqués par les ateliers de l'Est, et plus pré-
— 339 — J
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._ 340 _ cisément par ceux de Trêves. Cependant, ce vase appartient bien aux
ateliers du Centre.
— Dessin n° 25 - Planche n° 11.
Il s'agit d'une petite coupe à deux anses, présentant une glaçure a
reflets métallisés, dont la production semble avoir été étroitement liée à
celle de la sigillée. Cette coupe mesure 84 mm de diamètre au col. Le
pied a disparu. D'après un tesson, elle est ornée dans son registre supé
rieur, de volutes à la barbotine. Cette forme est assez fréquente en Cor-
rèze 9. D'après Oswald, cette forme serait un dérivé du Drag. 34 ; mais
cet auteur ne raisonne que sur les formes lisses de sigillée traditionnelle.
Dans les pièces qu'il décrit, celle qui s'approcherait le plus de notre spé
cimen est la coupe n° 5, planche LU.
— Dessin n° 27 - Planche n° 12.
Il s'agit d'une coupe de forme similaire, à deux anses, de 109 mm de
diamètre au col. Elle est décorée de feuilles trilobées sur grandes
volutes.
2°) Les imitations de vaisselle de bronze.
Les ateliers du centre, dès le iep siècle, ont fabriqué des céramiques
imitant la vaisselle de bronze. Si certaines formes sont des adaptations à
la céramique de ces vaisselles de luxe, d'autres sont des copies serviles,
allant jusqu'à imiter les moindres détails par apposition de décors d'ap
plique, et par revêtement des surfaces externes de mica pour donner
l'illusion du métal.
— Dessin n° 28 - Planche n° 13.
Nous sommes en présence de la copie d'un œnochoé. Ce vase, dont
seule la partie supérieure a été reconstituée, mesure 104 cm de diamètre
au col. Une petite anse, partant de la panse, est soudée sur le col. Ce der
nier est travaillé de façon à donner l'illusion d'une attache de bronze
représentant deux dauphins affrontés, caractéristiques par leurs yeux en
amande et leurs gueules en forme de trompes volutées. Ce vase a la par
ticularité de posséder un bec verseur d'assez grande dimension, ce qui
exclue un usage de biberon, ce bec étant muni d'un filtre !0. La pâte est
revêtue de paillettes de mica.
— Dessin n° 29 - Planche n° 13.
Nous n'avons pu reconstituer que l'anse, quasiment sphérique, de
ce vase, dont le pied mesure 90 mm de diamètre. La façon dont la panse
est collée au pied de cette pièce, est révélatrice de la volonté du potier
d'imiter une soudure sur métal. On distingue nettement le départ d'une
anse cordiforme au sommet d'un décor d'applique présentant une figura
tion trilobée.
La pâte, très fine, a été cuite en milieu oxydant.
— Dessins nos 30 & 31 - Planche n° 13.
Ces deux tessons semblent provenir du vase précédent. Il s'agit d'une
9. R. Joudoux : «Les sépultures gallo-romaines de la Plate». Cf. supra.
— H. Boudrie : « Les sépultures du Naud de Veix ». In Lemouzi
n° 27. — M. Vazeilles : « La sépulture du Prat », commune d'Alleyrat in
«Le pays d'Ussel».
10. Un bec verseur du même type est visible au musée de Poitiers. Ren
seignement communiqué par M. R. Lombard.
— 341 — CO

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— 342 de section circulaire, s'attachant sur un col. Ici également, le potier anse,
a voulu schématiser une attache de bronze avec dauphins affrontés, mais
ceux-ci sont réduits à deux points figurant les yeux.
Par contre, sous l'attache de l'anse, un fort beau décor d'applique
lancéolé représente une feuille.
Cette céramique, de couleur orangée, a été cuite à feu oxydant. Sa
paroi externe est revêtue de nombreuses paillettes de mica contenant
des oxydes de fer.
Pour mémoire, signalons que nous avons aussi recueilli une anse
d'une lagène similaire à celle trouvée à Néris dans un dépotoir antérieur
à la destruction du 111e siècle u.
C - LA CÉRAMIQUE COMMUNE
La céramique commune est particulièrement abondante. Nous l'abor
derons en étudiant successivement les principales formes rencontrées.
1°) Les tripodes.
— Dessin n° 32 - Planche n° 14.
Ce tripode, partiellement reconstitué, mesure 126 mm de diamètre
au col et 53 mm de hauteur. Les lèvres sont d'inflexion interne ; la panse
est légèrement carénée. Cette céramique, de couverte beige, a été cuite
en milieu réducteur. Elle est datable de la fin du n° siècle et sa product
ion s'est poursuivie pendant toute la durée du me.
— Dessin n° 33 - Planche n° 14.
Ce tripode, partiellement reconstitué, mesure 128 mm de diamètre
au col et 51 mm de hauteur. La panse est carénée et les lèvres sont ren
trantes. Il est décoré de part et d'autre de la pointe de la carène, de
deux rangées de guillochis.
La couverte est noire et la cuisson s'est déroulée en milieu réducteur.
— Dessin n° 35 - Planche n° 14.
Ce tripode, partiellement reconstitué, mesure 108 mm de diamètre
au col et 40 mm de hauteur. Sa forme est similaire à celle du n° 32. La
panse est décorée d'un rang de guillochis. Sur le bord de la collerette,
un ensemble de signes peut avoir été obtenu par hasard, mais peut aussi
correspondre à une marque indéchiffrable.
La couverte est noire et celle pièce a été cuite en atmosphère réduct

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